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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Retour vers le passé.
L'inspecteur Morse est hospitalisé pour des problèmes stomacaux. C'est l'occasion pour lui de tomber sur un rapport d'enquête datant de 1860 où des bateleurs sont condamnés à mort, bien que manifestant leur innocence, pour le meurtre de Johanna Franks, 38 ans, qu'ils auraient noyée dans le canal d'Oxford alors qu'elle rejoignait son mari à Londres. Mais certains détails vont convaincre Morse de l'innocence des prévenus et douter de la moralité de la soi-disant victime...
C'est un polar original que nous propose Colin Dexter sur un fait divers datant de plus de 150 ans. le récit est largement ponctué de l'humour « so british ». C'est l'occasion pour l'auteur de sortir des sentiers (re) battus du roman policier pour livrer une enquête dont l'ancienneté n'aurait jamais permis d'aboutir à une telle conclusion sans la perspicacité du fin limier.
C'est remarquablement bien écrit avec un style maitrisé et un vocabulaire riche que l'on trouve rarement dans ce type de littérature.
Aux premières pages, on se demande quand l'enquête va démarrer alors qu'en fait l'enquête n'est pas le roman, l'enquête fait partie du roman de Colin Dexter.
Huitième opus de la série des enquêtes de l'inspecteur Morse paru en 1989 sous le titre « The wench is dead », il se dévore indépendamment des autres avec beaucoup de plaisir et de curiosité, grâce notamment à l'intelligence et l'esprit corrosif du héros.
Traduction de François Mazin.
Editions 10/18, Grands détectives, 246 pages.
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L'inspecteur Morse souffre d'un ulcère à l'estomac et est transporté en urgence à l'hôpital. Alors qu'il se trouve dans la salle commune, l'un des patients, Wilfrid Deniston, décède. Suite à ce malheureux événement, la veuve de Deniston vient remercier le personnel soignant et les patients du service et remet, à plusieurs de ces derniers, un court récit publié à compte d'auteur par feu Wilfrid M. Deniston et intitulé « Meurtre sur le canal d'Oxford ». Morse reçoit l'un des exemplaires de ce récit, mais le range dans sa table de chevet avant de l'oublier.
Mais Morse finit par s'ennuyer. L'inactivité lui pesant de plus en plus et les lectures amenées par son adjoint, Lewis, se révélant peu stimulantes, Morse finit par ouvrir le petit ouvrage de Deniston. Il suffit de quelques pages pour passionner Morse : Deniston relate l'histoire d'un viol et d'un meurtre commis au XIXe siècle sur la personne de Joanna Franks.
Morse commence à se poser de nombreuses questions sur la mort de Mrs Franks et décide d'enquêter à ce sujet depuis son lit d'hôpital. Les déplacements nécessaires à la reconstitution des faits seront assurés, dans un premier temps, par Lewis et par Christine Greenaway, la fille d'un autre patient de la salle commune, bibliothécaire à la Bodleian Library d'Oxford. Ces deux « adjoints » rassembleront les renseignements dont Morse a besoin tant que ce dernier reste hospitalisé.

Mort d'une garce est le 8e roman de la série des enquêtes de l'Inspecteur Morse. Aucune crainte à avoir, toutefois : même sans avoir lu les autres polars, le récit reste tout à fait compréhensible.
J'ai particulièrement apprécié ce polar qui nous plonge dans une enquête pour un meurtre commis au XIXe siècle. En plus, l'avantage de ce roman, c'est qu'il n'a rien de sanglant : j'y ai un peu retrouvé la même ambiance que dans les romans d'Agatha Christie ou de Patricia Wentworth, où les « détectives » réfléchissent plus qu'ils n'agissent. Il faut dire que Morse n'a pas trop le choix puisqu'il passe la majorité de l'histoire sur un lit d'hôpital, à soigner un ulcère à l'estomac.
J'aime bien la référence aux énigmes dans la quatrième de couverture (qui nous dit que « Mort d'une garce réjouira les amateurs d'énigmes »), car c'est un peu l'impression que m'a laissée ce polar. Morse et Lewis semblent se lancer dans un véritable jeu de piste, à la recherche de traces parfois effacées depuis longtemps.
Je ne vous en dis pas plus sur l'histoire, car l'intrigue pourrait facilement être gâchée par un commentaire plus long.
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L'inspecteur Morse souffre d'un ulcère à l'estomac et est transporté en urgence à l'hôpital. Alors qu'il se trouve dans la salle commune, l'un des patients, Wilfrid Deniston, décède. Suite à ce malheureux événement, la veuve de Deniston vient remercier le personnel soignant et les patients du service et remet, à plusieurs de ces derniers, un court récit publié à compte d'auteur par feu Wilfrid M. Deniston et intitulé « Meurtre sur le canal d'Oxford ». Morse reçoit l'un des exemplaires de ce récit, mais le range dans sa table de chevet avant de l'oublier.

Mais Morse finit par s'ennuyer. L'inactivité lui pesant de plus en plus et les lectures amenées par son adjoint, Lewis, se révélant peu stimulantes, Morse finit par ouvrir le petit ouvrage de Deniston. Il suffit de quelques pages pour passionner Morse : Deniston relate l'histoire d'un viol et d'un meurtre commis au XIXe siècle sur la personne de Joanna Franks.

Morse commence à se poser de nombreuses questions sur la mort de Mrs Franks et décide d'enquêter à ce sujet depuis son lit d'hôpital. Les déplacements nécessaires à la reconstitution des faits seront assurés, dans un premier temps, par Lewis et par Christine Greenaway, la fille d'un autre patient de la salle commune, bibliothécaire à la Bodleian Library d'Oxford. Ces deux « adjoints » rassembleront les renseignements dont Morse a besoin tant que ce dernier reste hospitalisé.

Mort d'une garce est le huitième roman de la série des enquêtes de l'Inspecteur Morse. Aucune crainte à avoir, toutefois : même sans avoir lu les autres polars, le récit reste tout à fait compréhensible.

J'ai particulièrement apprécié ce polar qui nous plonge dans une enquête pour un meurtre commis au XIXe siècle. En plus, l'avantage de ce roman, c'est qu'il n'a rien de sanglant : j'y ai un peu retrouvé la même ambiance que dans les romans d'Agatha Christie ou de Patricia Wentworth, où les « détectives » réfléchissent plus qu'ils n'agissent. Il faut dire que Morse n'a pas trop le choix puisqu'il passe la majorité de l'histoire sur un lit d'hôpital, à soigner un ulcère à l'estomac.

J'aime bien la référence aux énigmes dans la quatrième de couverture (qui nous dit que « Mort d'une garce réjouira les amateurs d'énigmes »), car c'est un peu l'impression que m'a laissée ce polar. Morse et Lewis semblent se lancer dans un véritable jeu de piste, à la recherche de traces parfois effacées depuis longtemps...
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Dans la plus pure tradition du whosdunnit, Colin Dexter fait travailler nos méninges en même temps que celles de Morse et Lewis. C'est une enquête avec laquelle on remonte le temps, ce qui n'est pas pour me déplaire - au contraire !
Les personnages sont sympathiques - surtout Lewis - et leurs défauts ne nous sont pas cachés, ce qui rend le récit plus intimiste. En refermant ce polar et en quittant Morse, j'ai presque eu l'impression de dire adieu à un vieil ami.
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Oxford. L'inspecteur principal crache du sang, direction l'hôpital. Avec l'enquêteur Lewis, qui ne vient pas les mains vides, il ne peut s'empêcher d'échanger quelques plaisanteries. Puis Morse reçoit des mains d'une petite mamie le livre de son époux – l'oeuvre de sa vie – récemment décédé. Lorsqu'il est en mesure de lire ce Meurtre sur le canal d'Oxford il se lance dans une enquête immobile car l'épilogue proposé par l'auteur ne le satisfait pas.



C'est sur les conseils d'un « collègue » avisé - son avis sur ce roman : le Vent sombre – que j'ai ouvert cet été mon premier Colin Dexter. le choix de Mort d'une garce, paru en France en 1994 est le huitième de la série Morse composée de treize romans, se fit lors d'une de mes vadrouilles dans un vide-livres. Bien entendu, je l'en remercie car dès les premières pages tournées des effluves apéritives en émanèrent qui allaient m'assurer de douces saveurs littéraires agrémentées de copieuses pincées de malice parfaitement dosées.



« Tandis qu'il vomissait, abondamment cette fois, l'interne observe le marc mêlé aux éloquentes tâches de sang écarlate – sang journellement désoxygéné par une abondance de nicotine puis libéralement lubrifié à l'alcool. »



Morse enquête sur le viol et le meurtre d'une jeune femme, retrouvée noyée dans le canal, perpétrés au 19ème siècle. Il faut avoir un sacré culot pour s'attaquer à une telle entreprise. Mais notre homme s'ennuie – cela ne va pas durer - et, grâce à sa célèbre perspicacité – et à son ulcère à l'estomac -, va dénouer les fils pour prouver l'innocence des condamnés. Dans ce roman à énigme la mise en situation est particulière puisque l'enquêteur est cloué au lit et va devoir être assisté par des tierces personnes afin, par exemple, de glaner des documents nécessaires à la réalisation de l'objectif. Mais le cerveau de Morse, lui, est toujours aussi bouillonnant – peut-être aidé en cela par quelques rasades de whisky que son dévoué Lewis lui a glissé lors de sa venue. Ainsi, l'inspecteur, amateur de casse-tête, sort sa trousse de dissection et analyse les entrailles du récit où il a détecté des failles. On assiste à un véritable tour de force lors de la suture qui va permettre de conforter ses doutes, de dévoiler le coupable.



Son altesse Morse distribue les tâches entre deux bons mots - qui irritent fortement le chef de service – et quelques opérations de charme. C'est un séducteur-né qui use de toutes les ficelles pour déployer son sens aigu de l'amabilité sur un ton aguicheur, parfois facétieux, souvent badin. Sa bonhomie, qui lui vaut aussi de nombreux louanges, accompagnée de gentilles piques n'est pas toujours du goût de tous et le lecteur s'en repaît et en redemande. La mélancolie rattrape son personnage principal qui passe du stade du marivaudage à l'amère affliction.Tout cela est subtil, élégant et appétissant, se boit comme du petit lait.



Mort d'une garce a un charme faussement désuet qui, sous la plume maligne de son auteur, s'enrichit par son style. Alors qu'il propose une enquête labyrinthique – avec ses incertitudes - qui progresse avec la rigueur nécessaire, les relations entre les personnages s'avèrent parfois fragiles aidées en cela par la fraîcheur du ton. Comment ne pas s'attacher aux états d'âme, aux lumineuses déductions, à la dérision de ce sacré inspecteur Morse que nous souhaitons vivement retrouver dans l'une de ses autres aventures.
Lien : http://bobpolarexpress.over-..
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J'ai beaucoup aimé cette enquête car pour la première fois, on est dans la même situation que l'enquêteur, c'est-à-dire qu'on réfléchit à partir des éléments qu'on trouve dans un livre. L'auteur a d'ailleurs pour l'occasion fabriqué le livre en question, ce qui fait que nous avons à disposition les mêmes éléments que l'inspecteur, ce qui n'est pas souvent le cas dans un roman policier.

Du coup, on s'en veut encore plus de ne pas avoir trouvé le fin mot de l'histoire, si évident quand on y pense !

En qui concerne la narration, je trouve que tout ce qui concerne l'hospitalisation de Morse est rendu avec beaucoup de justesse, je dirais même que ça sent le vécu et je pense que tout ceux qui sont passés un jour par là penseront la même chose que moi !

L'inspecteur Morse, bien qu'ayant l'air un peu bourru est du coup très attachant, puisqu'on cherche avec lui durant toute l'enquête. Il est finalement assez rare que l'on soit dans la tête de celui qui résoud l'enquête, car bien souvent la narration est laissé à un personnage secondaire afin de ménager le suspense.

Les personnages secondaires, qu'ils soient de l'hôpital ou bien qu'ils aident Morse dans son enquête sont également très intéressants et complexes.

J'aime beaucoup la manière dont l'auteur a su manier le changement de style entre le récit et les différentes lectures de l'inspecteur, du coup on a presque l'impression en comparaison que le récit où l'on parle de Morse est réel !

J'ai également apprécié que pour une fois, l'enquête se passe à Oxford et non à Londres, car du coup on découvre une autre ville et ça change un peu.

J'ai donc hâte de poursuivre la lecture des aventures de l'inspecteur Morse !
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