Je connais Claire Diao, journaliste et critique de cinéma franco- burkinabè, notamment par son role de hroniqueuse dans l'émission « le Cercle » sur Canal + Cinémas.
Spécialisée dans les cinémas d'Afrique et les cinéastes émergeant dans les quartiers populaires français, elle a consacré son dernier ouvrage à la nouvelle vague du cinéma français est celle des réalisateurs de double culture, métissés par l'immigration.
Cette enquête journalistique sur un sujet actuel jamais traité dans un livre fouillée sur un enjeu aussi culturel, social que politique, dessine dix ans de contre-histoire culturelle française.
Qui sont ces nouveaux réalisateurs ? Houda Benyamina, (César 2017 du Meilleur premier film, du Meilleur espoir féminin, du Meilleur second rôle féminin, Caméra d'Or 2016 avec Divines), Alice Diop (César 2017 du Meilleur court- métrage avec Vers la tendresse) ou Maïmouna Doucouré (César 2017 du Meilleur court-métrage avec Maman(s)) Mais aussi Djinn Carrénard (Donoma), Rachid Djaïdani (Rengaine), JP Zadi (Sans pudeur ni morale), Mehdi Idir (Patients), Mohamed Hamidi (La Vache), Brahim Fritah (Chroniques d'une cour de récré),
Pascal Tessaud (Brooklyn), Akim Isker et Jalil Naciri (La Planque), Julien Abraham (La Cité rose), Hicham Ayouch (Fièvres) ?
Basé sur une centaine d'heures d'interviews et situé entre l'année 2005 des révoltes sociales et 2016, année de la Caméra d'Or d'Houda Benyamina, ce document donne la parole aux cinéastes français de double culture issus des quartiers populaires qui déferlent sur un cinéma français marqué par l'entre-soi et arrêté sur une Nouvelle Vague qui, pour en finir avec un cinéma « de papa », a pu accoucher d'un cinéma « de fiston ».
Loin d'être un simple inventaire, cet ouvrage, aux entrées originales et intelligentes lève le voile sur un nouveau cinéma français qui cherche à réveiller par tous les moyens un 7ème art qui pourrait avoir tendance à ronronner.
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http://www.baz-art.org/archi..