Blacksad, tome 4 : L'enfer, le silence

Pour moi, l'Enfer c'est le néant, un endroit sans mes amis, sans musique, sans paroles qui stimulent l'imagination, sans beauté qui exalte les sens…

Extrait de la dédicace :"Et finalement, puisse être ce livre un hommage à la ville magique de la Nouvelle-Orléans. Sa musique et son âme imprègnent chaque recoin de cette histoire..."

Moi j'ai eu peur. J'ai préféré regarder ailleurs. Je ne voulais pas perdre tout ce que j'avais acquis, même si ça reposait sur les cadavres des miens... J'ai essayé de disparaitre, de m'aliéner, d'oublier, pour finalement réaliser qu'on peut endormir la conscience mais pas la tuer...

"Sartre affirme que l'Enfer, c'est les autres. Je veux bien admettre que les autres peuvent nous rendre la vie insupportable, mais ils peuvent aussi être nos compagnons de Paradis. Pour moi, l'Enfer c'est le néant, un endroit sans mes amis, sans musique, sans paroles qui stimulent l'imagination, sans beauté qui exalte les sens… "

Nous vivons dans un grand pays où l'initiative privée est toujours à même de satisfaire nos moindres désirs de consommation. Il suffit de jeter un coup d’œil à n'importe quel supermarché...
... et si tu ne trouves pas ce que tu cherches, pas la peine de t'en faire, tôt ou trad , quelqu'un montera un commerce qui satisfera toutes tes demandes.

Dans ce boulot, la logique est plus utile que n’importe quelle arme à feu.

Tout cela n’est rien comparé au pire des péchés que j’ai commis. Le péché du silence…
C’est ce que raconte la chanson.

La farce commençait à prendre sens, et les masques à trouver leurs propriétaires.

-Pfiou...Quelle chaleur! Un milk-shake au bourbon s'il vous plait!
-Tu trouves que j'ai une tronche de vache laitière?

-Est-ce qu’il existe un seul félin qui aime l’eau?...
-En tout cas, on dirait que tu as une étrange tendance à t’y laisser tomber…
-Nous nous connaissons?...
-Peut-être bien. Après tout, nous sommes des chats tous les deux…nous avons dû nous croiser dans une de nos neuf vies…