— Il est peut-être inoffensif. Tu pars toujours du principe que les dèves représentent une menace. Il peut même se révéler bénéfique. Quelqu'un a bien pensé que les femmes de Denver pourraient s'intégrer. Cette créature peut peut-être faire progresser l'espèce, elle aussi.
— Mais quelle espèce ? Pas l'espèce humaine en tout cas. C'est la vieille histoire qui dit : « L'opération a réussi mais le malade est mort. » Si nous incorporons un mutant histoire de progresser, ce sont les mutants, et pas nous, qui hériteront de la terre. Les mutants qui survivront pour leur propre compte. Ne crois surtout pas qu'on puisse leur attacher un boulet au pied et en faire des esclaves. S'ils sont réellement supérieurs à l'Homo sapiens, ce sont eux qui l'emporteront. Pour survivre, nous devons leur distribuer dès le départ des cartes truquées.
Ça se passait comme ça, chez les Fnouls : quand l'un d'eux adoptait une forme particulière, tous les autres l'imitaient. Naturellement, les agents de la C.I.A. avaient beaucoup moins de mal à les détecter. Mais ça les rendait ridicules, et Hauk n'aimait pas devoir combattre un ennemi ridicule ; c'était contagieux et cela avait même tendance à se répandre dans ses propres bureaux.
Anderson [Poul] resta perplexe ; en fait, son expression s'était même accentuée. "Hum, dit-il, qu'entendez-vous par "mon époque" ? Suis-je mort ?" Il paraissait très triste à présent. "Je voyais plutôt l'au-delà façon Walhalla, avec des Vikings et tout ça. Pas comme un décor futuriste.
[Projet Argyronète]
Ah, l'instance des faibles, pensa-t-il encore. Quel redoutable pouvoir ! C'est tellement facile de jeter son corps souffrant à la tête de ceux qui sont robustes !
"Qui êtes-vous ?" s'enquit Shadrach.
La silhouette se redressa. "Je suis le roi des elfes, et je suis trempé."
Shadrach en resta muet de stupeur.
"C'est juste, dit un des porteurs. Nous sommes trempés."
Il peut être tranquille, grogna Baines. Il s'en tirera... tant qu'il y aura des femmes pour s'occuper de lui.
Et puisqu'il voit dans l'avenir, il sait déjà qu'il est sexuellement irrésistible à leurs yeux.
(L'homme doré - page 130)