Lu au lycée, je n'avais pas beaucoup de souvenirs de ce roman, que d'ailleurs je n'avais pas vraiment apprécié. Sotte que j'étais!
Cette fois j'ai pu pleinement apprécier cette fresque colorée du XIXe siècle. Sachant que Dickens avait dû commencer à travailler dans une usine de cirage à l'âge de 12 ans, - il avait pu retourner à l'école un peu plus tard, mais il est essentiellement autodidacte - on comprend l'accent qu'il met sur l'éducation. (Merci Wikipédia)
Pip, le narrateur du livre est un garçon assez sympathique et naïf, issu d'un milieu ouvrier. Adolescent, une personne qui ne désire pas se faire connaître lui offre une éducation, il part pour Londres empli
de grandes espérances, mais, certain qu'on lui offre une fortune, il ne fait pas d'efforts particuliers, et préfère dépenser plus d'argent qu'il n'en a, entraînant en cela même son meilleur ami. Heureusement qu'on comprend qu'au moment où il écrit il réprouve certains agissements, son ingratitude envers son beau-frère, un homme bon et très simple, mais qui a toujours fait preuve de beaucoup d'amour pour l'orphelin dont il a épousé la soeur. Pip qui vient tout juste d'apprendre à se tenir dans son nouveau milieu plus huppé a honte de s'y montrer en sa compagnie de Joe.
Sa candeur néanmoins l'aide à garder son bon coeur, ce qui permet au lecteur de continuer à lui rester attaché tout en suivant ce développement décevant.
J'ai bien aimé le dénouement de l'histoire, le futur destin de Pip, autant que certains mystères qui se sont résolus.
Les personnages autour du jeune homme sont pour la plupart assez particuliers, Dickens n'y va pas avec le dos de la cuiller, mais j'imagine qu'à l'époque il fallait bien cela pour susciter les émotions: des caractères et des desseins extraordinaires, et finalement j'ai pris beaucoup de plaisir à cette lecture.