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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
La Petite Dorrit est le onzième roman de Dickens, et publié d'abord sous la formes de feuilletons entre 1855 et 1857. Oeuvre satyrique et politique, Dickens y dénonce les méthodes des prisons pour dettes, les conditions de travail, la bureaucratie et la politique.
Arthur Clennam revient d'un séjour de 20 ans en Chine où il habitait avec son père, pour se rendre chez sa mère à Londres. C'est la mort de son père qui pousse Arthur à essayer de se rapprocher de sa mère, qui refuse d'expliquer les raisons de sa brouille avec son mari. Leurs divergences d'opinions vont faire s'éloigner encore davantage ces deux personnages.
A Londres, dans la prison de la Marshalsea, William Dorrit est emprisonné pour dettes depuis si longtemps que ses trois enfants ont grandies dans la prison. Amy, surnommée la Petite Dorrit, est le pilier centrale de sa famille, très attachée à son père, qui lui doit sa subsistance, notamment grâce aux travaux de couturière d'Amy chez Mme Clennam, c'est là que ces deux personnages se rencontrèrent.
(Suite de ma chronique sur mon blog.)
Lien : http://chezlechatducheshire...
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J'aime beaucoup les adaptations de la BBC, en général, mais celle de la Petite Dorrit ne m'avait pas laissé un souvenir suffisamment marquant pour me donner envie de lire le roman. C'est le challenge solidaire "Des classiques contre l'illettrisme" lancé par Gwen21 qui m'en a donné l'occasion et je ne regrette pas ma (re)découverte.

La Petite Dorrit raconte l'histoire d'Amy Dorrit, une jeune fille née dans une prison pour dettes où son père a été incarcéré plus de 20 ans auparavant. Dévouée et courageuse, elle fait vivre discrètement sa famille (son père, son frère et sa soeur) tout en essayant de ne pas froisser leurs aristocratiques préjugés. Chez une dame pour qui elle fait des travaux de couture, elle fait la connaissance d'Arthur Clennam, le fils de la dame. Celui-ci découvre ses conditions de vie et, touché par cette existence misérable, essaie de l'aider à sortir M. Dorrit de sa prison. Contre toute attente, les portes vont enfin s'ouvrir pour la famille Dorrit grâce à un héritage inattendu. Devenue une riche jeune lady, la petite Dorrit n'en a pas perdu sa simplicité et son bon coeur pour autant. Par contre, le snobisme de sa famille élève une barrière infranchissable entre elle et son ami Clennam. Cette barrière semble grandir encore lorsque la soeur d'Amy épouse le beau-fils d'un richissime banquier.

Résumer La Petite Dorrit ne donne qu'une faible idée de la richesse de cette oeuvre fleuve qui délaisse parfois le cours de son histoire principale pour emprunter des canaux parallèles. Cela donne un roman très long, où on a parfois l'impression de se perdre un peu mais tous les canaux finissent par rejoindre le cours de l'histoire principale. L'impression de longueur peut aussi venir de l'univers sombre et glauque, assez typique de Dickens. Dickens n'était pas du genre à peindre le monde en rose, loin s'en faut. La Petite Dorrit ne fait pas exception. Déjà, une bonne partie de l'histoire se passe dans une prison, cela n'aide pas. Mais même les résidences des plus nobles et des plus riches sont souvent crasseuses, puantes, sombres et poisseuses. Les descriptions de Dickens laissent à penser qu'il devait plutôt être du genre dépressif (ou très lucide sur son époque). Heureusement, cet environnement tristoune est contrebalancé par l'humour inimitable de Dickens. Celui-ci se déploie tout particulièrement dans ses piques contre un certain "ministère des Circonlocutions", dont le seul office est de chercher à tout entraver. Il est tenu, depuis toujours, par l'indéboulonnable famille des "Mollusques". Grâce à son "Ministère des Circonlocutions", Dickens se livre à un joyeux jeu de massacre contre la glorieuse administration de son pays. Dickens apporte une autre bonne dose d'humour avec les travers de ses personnages secondaires, leurs tics de langage, leurs ridicules. À part ses deux héros et un ou deux personnages secondaires, personne n'est épargné : ni les veuves sentimentales alcooliques, ni les artistes ratés, ni les exploiteurs de pauvres gens, ni les cocottes à particules, ni les courtisans de la fortune... La plupart de ces personnages sont des caricatures ambulantes et, pourtant, ils pointent des travers on ne peut plus réels.
La Petite Dorrit et Arthur Clennam arrivent quand même à s'en tirer sains et saufs. Au milieu de cet univers sordide et grotesque, Dickens nous dépeint deux personnages touchants qui restent droits et bienveillants, malgré toutes leurs vicissitudes.

En résumé : L'histoire touchante de deux belles personnes qui surnagent vaillamment dans un monde sordide, couplée à une satire mordante de la société anglaise de l'époque et de l'humanité en général.

Challenge solidaire 2019 "Des classiques contre l'illettrisme"
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