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Citations sur Les Grandes Espérances - Intégrale (13)

Ce fut pour moi une mémorable journée, car elle opéra en moi de grands changements. Mais il en est de même pour n'importe quelle vie. Imaginez qu'on en fasse disparaître une seule journée choisie avec soin, et voyez comme le déroulement en eût été différent. Arrêtez vous un instant, lecteur de cette page, et songez à la longue chaîne de fer ou d'or, d'épines ou de fleurs, qui ne vous aurait jamais enserré si le premier maillon ne s'en était trouvé forgé au cours de quelque mémorable journée.

That was a memorable day to me, for it made great changes in me. But it is the same with any life. Imagine one selected day struck out of it, and think how different its course would have been. Pause you who read this, and think for a moment of the long chain of iron or gold of thorns or flowers, that never would have bound you, but for the formation of the first link on one memorable day.
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Pip, cher vieux camarade, la vie est composée d’une suite de séparations de personnes qui ont été liées, s’il m’est permis de le dire : l’un est forgeron, un autre orfèvre, celui-ci bijoutier, celui-là chaudronnier. La séparation entre ces personnes doit venir un jour ou l’autre, et il faut bien l’accepter quand elle vient.

Pip, dear old chap, life is made of ever so many partings welded together, as I may say, and one man's a blacksmith, and one's a whitesmith, and one's a goldsmith, and one's a coppersmith. Diwisions among such must come, and must be met as they come.
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Dieu sait que nous n'avons jamais à rougir de nos larmes, car elles sont comme une pluie sur la poussière aveuglante de la terre qui recouvre nos cœurs endurcis.

Heaven knows we need never be ashamed of our tears, for they are rain upon the blinding dust of earth, overlying our hard hearts.
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Je me souviens de Mr Hubble comme d'un vieil homme rude, aux hautes épaules voûtées, qui sentait la sciure de bois et qui tenait ses jambes extraordinairement écartées : de sorte que, quand j'étais tout petit, je voyais toujours entre elles plusieurs milles de pays lorsque je venais à rencontrer Mr Hubble dans la campagne.
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Nous ne devrions jamais avoir honte de nos larmes, car c’est une pluie qui disperse la poussière qui recouvre nos coeurs endurcis.
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[…]; mon père avait pour principe qu’un homme qui n’est pas vraiment gentleman par le cœur n’a jamais été, depuis que le monde existe, un vrai gentleman par les manières. Il disait aussi qu’aucun vernis ne peut cacher le grain du bois, et que plus on met de vernis dessus, plus le grain devient apparent.
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Je vais vous dire, fit-elle, dans le même murmure passionné et précipité, ce que c’est que l’amour vrai : c’est le dévouement aveugle, l’abnégation entière, la soumission absolue, la confiance et la foi contre vous-même et contre le monde entier, l’abandon de votre âme et de votre coeur tout entier à la personne aimée.C’est ce que j’ai fait.
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L’inconnu commença à s’asseoir, par tirer à lui la chandelle ; puis il ouvrit son portefeuille pour consulter quelques notes et déclara :
- Je m’appelle Jaggers ; je suis avocat à Londres. Je suis assez connu. Je dois traiter avec vous une affaire peu courante et, tout de suite, je précise que je n’y suis pour rien. Si l’on m’avait demandé conseil, je ne serais pas ici ce soir. Je n’agis qu’en qualité d’homme de confiance, au nom d’autrui. Je suis porteur d’une offre destinée à vous décharger de ce jeune homme, votre apprenti. Vous ne feriez pas d’objection à résilier son contrat, sur sa demande et pour son bien ? Vous ne réclameriez aucun dédommagement ?
- Que je réclame quelque chose pour laisser Pip suivre sa voie ? A Dieu ne plaise !
Mr. Jaggers regarda Joe, comme si pareil désintéressement lui semblait le fait d’un fou.
- Très bien, dit Mr. Jaggers. N’oubliez pas l’engagement que vous venez de prendre, et ne cherchez pas à vous en délier. Ce jeune homme, donc, je suis chargé de vous l’annoncer, est appelé à de Grandes Espérances.
Nous nous regardâmes, Joe et moi, bouche bée.
- Oui. Il sera un jour en possession d’une belle fortune. En outre, selon le désir de celui qui détient actuellement cette fortune, il faut l’arracher immédiatement au milieu dans lequel il vit, afin de l’élever en gentleman…, en jeune homme qui a de « grandes espérances ».
Mon rêve se réalisait : les faits concrets dépassaient encore ma folle imagination ; miss Havisham se préparait à faire ma fortune, et largement.
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Je me trouvai ainsi dans une assez vague pièce, tout éclairée de bougies de cire. Pas la moindre lumière du jour n’y pénétrait. D’après une table bien en vue, ornée de lingerie et d’un miroir à cadre doré, je compris tout de suite que c’était là le cabinet de toilette d’une belle dame.
Peut-être n’aurais-je pas fait cette découverte si une belle dame n’avait été assise dans un fauteuil, le coude posé sur cette table et la tête appuyée sur sa main. Cette dame était bien la plus étrange que j’eusse jamais vue.
Elle était richement vêtue de satin, de dentelles et de soieries, et tout en blanc. Un long voile blanc lui tombait sur les cheveux, blancs aussi et ornés d’une couronne de mariée. Des bijoux scintillaient à son cou et à ses mains ; d’autres étaient posés sur la table. Des robes, moins somptueuses que celle qu’elle portait, et des malles à demi garnies gisaient pêle-mêle dans la pièce. La dame n’avait pas fini de s’habiller, puisqu’elle n’avait qu’un pied chaussé de son soulier, que son voile n’était pas fixé en place, que sa montre et sa chaîne, un jabot de dentelle, un mouchoir, des gants et des fleurs et un livre de prières s’entassaient en désordre autour du miroir.
Dès les premiers instants je vis aussi que tous les objets exposés aux regards avaient dû être blancs, ou encore qu’ils l’avaient été jadis et avaient perdu leur éclat : le blanc était jauni. Je remarquai que la mariée, dans sa toilette de noces, s’était fanée comme la robe et comme les fleurs ; seuls ses yeux creux gardaient quelque éclat. La robe avait été portée par une femme jeune, aux formes arrondies ; mais la silhouette s’était desséchée et la robe, trop vague pendait.
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Nous ne devrions jamais avoir honte de nos larmes, car c'est une pluie qui disperse la poussière, qui recouvre nos cœurs endurcis.
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