Une fois de plus,
Joël Dicker a réussi à m'absorber au coeur d'une nouvelle intrigue.
Je relèverai certains points qui m'ont marqués : Tout d'abord, de nouveaux personnages. Nombreux, certes, mais après quelques centaines de pages, on finit par intérioriser qui est qui. Bizarrement, celui qui m'a le plus intéressé est Meta Otrosvki, qui m'a d'abord amusée par son cynisme, ensuite car on découvre à mesure que l'histoire avance, un personnage plus complexe avec ses doutes, ses failles et faiblesses. Pour le reste, je n'ai pas ressenti une attache particulière pour l'un d'eux, à part peut-être Anna, car bien que Jesse et Derek soient les personnages principaux du roman, j'ai parfois trouvé maladroite la façon d'aborder le passé et la relation entre eux.
En effet, une chose qui m'a un peu gênée est notamment les flashbacks autour du passé de Jesse avec Natasha, je ne les trouvais pas particulièrement utiles à l'histoire. Contrairement aux flashbacks qui concernent l'enquête de 1994.
de même, je n'ai pas compris à quoi servait les personnages de Dakota et sa famille. Ok, Dicker aborde ici un sujet d'actualité et très sensible avec le harcèlement scolaire et le suicide, mais je n'ai pas trouvé de lien avec le reste des personnages. J'ai même d'abord cru que Dakota (à travers son ordinateur, souvent cité au début de l'histoire) avait un lien avec Stephanie. Elle aurait pu, avant cette dernière, essayer d'écrire l'histoire que Meta avait confié à Stephanie. Mais non, j'ai donc été un peu déçue, car au fil des pages, j'ai compris que la famille Eden n'avait strictement aucun lien avec l'enquête.
Donc entre les flashbacks sans aucune utilité, et les personnages qui ne sont rattachés à rien, cela est l'un des points négatifs que j'ai relevé. Je n'ai pas cité ceux en rapport avec Anna, car les retours en arrière la concernant nous aident à mieux cerner le personnage et sa complexité.
En revanche, j'ai aimé les quelques "clins d'oeil" si je puis dire, à
La vérité sur l'affaire Harry Quebert, notamment l'amour de certains personnages pour l'écriture, l'alternance de deux époques (présent et souvenirs des personnages sur l'enquête de 1994) et j'en oublie.
L'enquête est bien ficelée, originale, nous mène chaque fois sur une nouvelle piste, avec son lot de protagonistes qui ont quelque chose à cacher. Une phrase énigmatique d'un des personnages, quasiment à chaque fin de chapitre, telle est la technique de
Joël Dicker pour nous tenir en haleine jusqu'au bout de son roman.