Apprenez à aimer vos échecs, Marcus, car ce sont eux qui vous bâtiront. Ce sont vos échecs qui donneront toute leur saveur à vos victoires.
"Marcus, savez-vous quel est le seul moyen de mesurer combien vous aimez quelqu'un ?
- Non.
- C'est de le perdre"
Deux choses donnent du sens à la vie : les livres et l'amour.
— Vous regrettez ce livre ? — Peut-être… Un peu. … Je ne sais pas… Les regrets sont un concept que je n’aime pas : ils signifient que nous n’assumons pas ce que nous avons été.
Le seul à savoir si Dieu existe ou n'existe pas, c'est Dieu lui-même.
Un bon livre Marcus ne se mesure pas à ses derniers mots uniquement, mais à l'effet collectif de tous les mots qui les ont précédés. Environ une demi seconde après avoir terminé votre livre, après en avoir lu le dernier mot, le lecteur doit se sentir envahi d'un sentiment puissant; pendant un instant, il ne doit plus penser qu'à tout ce qu'il vient de lire, regarder la couverture et sourire avec une pointe de tristesse parce que tous les personnages vont lui manquer.Un bon livre, Marcus, est un livre que l'on regrette d'avoir terminé.
Être avec Nola, c'était vivre vraiment. Je ne saurais pas vous le dire autrement. Chaque seconde passée avec elle était une seconde de vie vécue pleinement. Voilà ce que signifie l'amour, je crois.
— Pour un véritable écrivain. Écrire c'est être libre.
Il se força à rire.
— Qui vous a mis ces sornettes en tête ? Vous êtes esclave de votre carrière, de vos idées, de vos succès. Vous êtes esclave de votre condition. Écrire, c'est être dépendant. De ceux qui vous lisent, ou ne vous lisent pas. La liberté, c'est de la foutue connerie ! Personne n'est libre.
— Je suis passé devant votre ancienne paroisse, dis-je. C’est devenu un McDonald’s.
— Le monde entier est en train de devenir un McDonald’s, Monsieur Goldman.
– Je vous déteste, l'écrivain, tenez-vous-le pour dit. Ma femme a lu votre bouquin : elle vous trouve beau et intelligent. Votre tête, à l'arrière de votre livre, a trôné sur sa table de nuit pendant des semaines. Vous avez habité dans notre chambre à coucher ! Vous avez dormi avec nous ! Vous avez dîné avec nous ! Vous êtes parti en vacances avec nous ! Vous avez pris des bains avec ma femme ! Vous avez fait glousser toutes ses amies ! Vous avez pourri ma vie !
– Vous êtes marié, sergent ? C'est fou, vous êtes si désagréable que j'aurais juré que vous n'aviez pas de famille.