Nous retrouvons dans ce second opus le personnage de Marcus en 2012. Globalement, j'ai trouvé le livre sympa mais pas incroyable, accessible, facile à lire sans pour autant être stylistiquement mauvais. Un écriture naturelle, tantôt crue, tantôt pompeuse. le récit est intéressant et on s'y accroche facilement, un dénouement qui va un peu dans tous les sens mais une histoire qui tient malgré tout la route.
Je devrais tout de suite commencer par un point qui m'a interpellé. On ne retrouve aucun lien avec la vérité sur l'Affaire Harry Qubért ce qui est assez étonant car pour une seconde fois le personnage de Marcus vient en Floride pour écrire un livre et c'était ce Harry Québert qui le lui avait enseigné l'art de l'écriture. Aucune insinuation ce qui est assez troublant mais qui permet de lire le second livre si vous n'avez jamais lu le premier. Par ailleurs on notera que
Joël Dicker manque l'opportunité de faire de Marcus Goldman un personnage attachant que l'on pourra suivre au fil de ses livres car dans les deux opus américain le personnage n'est pas du tout le même alors que l'action se déroule globalement dans les mêmes années.
Et pourtant je pense qu'on sera tous d'accord pour dire que le Livres des Baltimore n'est pas aussi bien que l'Affaire Québert. Non pas que le récit ne soit pas intéressant mais il n'est pas bouleversant comme l'est son prédécesseur. Enfin j'ai noté que toutes ces histoires sont un peu tirées par les cheveux: ces mensonges, ces trahisons, ces passions et ces jalousies cachées qu'on ne découvre qu'au dénouement commencent presque à être agaçante. L'auteur a, somme toutes, repris le même schéma que lors de son second roman sans pour autant le rendre tout aussi virulent.
En suite, après avoir lu, écouté quelques critiques je crois être assez mal à l'aise devant une certaine critique qui manque tout à fait de considération pour l'auteur. Certes il est jeune, c'est un beau gosse et il n'hésite pas à faire de grands coups de marketing pour la promotion de ses livres. Par ailleurs il n'a rien à voir avec les Musso, Lévy et compagnie pour ceux qui seraient tentés de le décrire comme un roman de gare ou de plage. Ce n'est pas un torchon qu'on lit uniquement pour se distraire comme on regarderai un épisode de friends. le travail pour son roman est indéniable, il écrit car il aime ça, il n'écrit pas pour gagner des millions comme le font les auteurs cités précédemment. Je pense que malheureusement son âge lui prête à confusion car il n'est pas toujours bien pris au sérieux.
D'une manière générale je suis largement séduis par son écriture et les récits qu'il propose bien qu'ils soient parfois trop complexes ce qui entache le réalisme.
Je mettrai un 6.5/10 pour son dernier livre.