Ne dis rien à papa

Un très bon polar, aux chapitres courts et rythmés qui rendent la lecture addictive.
Cela part un peu dans tous les sens, et une fois que tous les éléments de l'intrigue ont été progressivement introduits, la vision d'ensemble apparaît clairement et on peut deviner assez facilement quels sont les réponses aux questions qu'on se pose.
Mais là où l'auteur est habile, c'est dans la conclusion de son roman, totalement inattendue et brillante qui relève l'impression générale que j'avais du roman, certes agréable mais tout de même un peu outrancier (pour ce qui concerne le comportement de Fanny). Selon moi, cette excellente conclusion fait oublier les quelques défauts du roman.

Après le très bon "Fais-le pour maman", François-Xavier Dillard nous revient en famille avec cette fois, papa.... Je sais qu'il ne fait pas bon de faire des différences, mais il n'empêche que je préfère maman... ;)
L'auteur nous a concocté encore un très bon thriller psychologique familial avec un scénario qui tient bien la route mais j'ai eu la sensation à la lecture qu'il avait hésité entre 2 chemins à prendre pour son écriture : soit on divulgue tout de suite l'auteur des méfaits et on remonte petit à petit dans le temps pour découvrir et comprendre le pourquoi du comment, soit on ne dit rien et on laisse le suspense jusqu'au bout. Là, on a pour moi un mélange des 2 et j'avoue que je suis moins client de cette méthode.
En fait, j'ai assez vite deviné dans les grandes lignes ce qu'il allait advenir à la fin et ma lecture ne s'est poursuivie que pour connaitre les détails de ce que François-Xavier Dillard avait imaginé. Je pense que je ne serais pas le seul à avoir de gros soupçons sur la fin du livre car les ficelles et les indices qu'il a laissé tout au long de l'histoire ne laissent que peu d'options pour clôturer l'histoire.
Si j'avais un conseil à donner à de futurs lecteurs, je leur dirais qu'il vaut mieux commencer par ce roman et finir avec maman. Après je dis ça en fonction de mes goûts et de mes sensations de lecteur. Les goûts et les couleurs...
Bref, encore un bon moment passé avec cet auteur dont je continuerai à suivre les sorties car sa plume fait partie de celles qui sont très agréable à lire, même si la qualité de ce dernier livre reste un peu en deça du précédent pour moi.

Parce que même un bouquet de fleurs fraîches finit par se flétrir
Parce que même lorsqu'on est renommé, le passé peut être innommable
Parce que même riche, on peut finir comme un pauvre lâche
Parce que même lorsque la vie est belle, il y a des moments moches
Parce que même lorsque la partition semble parfaite, des fausses notes demeurent
Parce que même des jumeaux monozygotes comportent des différences
Parce que même un mère aimante peut désaimer
Il ne faut rien dire à papa, non ne rien dire du tout, et lire, lire, lire, jusqu'à se laisser happer par le récit.
SP

Voici un thriller noir.

Une famille presque parfaite en apparence, mais où même les enfants se profèrent des menaces révélatrices : « Si j'étais toi, je dirais rien à maman. Ça pourrait la mettre en colère. Très en colère. »

Les chapitres très courts alternent entre la vie de la famille au présent, des souvenirs ou flash-backs peu recommandables aux âmes sensibles, les méfaits du ‘méchant' (enfin celui qui est encore plus méchant que les autres) et la bonhomie du commissaire divisionnaire désabusé, passionné de montres de haute précision et grand amateur de restaurants étoilés (à savoir le personnage le plus équilibré du roman).

Au début je dois avouer que je trouvais que l'auteur exagérait dans la description des problèmes de chaque membre de la famille et des méfaits (à savoir des crimes crapuleux où l'on se découpe, on s'enterre vivant ou on brise tous les os au marteau, rien de pire).

Mais au fur et à mesure que le roman avance, on se prend au jeu et on se dit que l'horreur décrite est plausible. Peut-être pas la façon de tuer, mais ce qui amène inexorablement à le faire. Comme d'habitude, il y a eu un grain de sable qui a engendré un tel acte et puis l'engrenage est lancé, plus moyen de faire marche arrière, de se mettre la tête dans le sable, oui, mais de revenir en arrière ou d'oublier, non.

Un livre très bien construit qui, d'une certaine manière, se termine comme il a commencé :

« Il aime son métier d'avocat, non pas parce qu'il vénère le droit ou la justice, mais parce qu'il lui permet de combattre les évidences. En dépit, parfois, de la morale et de la logique. Mais si le monde obéissait à ces deux principes, ça se saurait. Lui, il sait depuis longtemps que le monde est gouverné par l'angoisse et par la peur, par la vengeance et par le chaos. »

Et la touche finale : « Ça va leur coûter chérot en psy, si tu veux mon avis. »

Un polar gore. A priori, je n'aime pas ça.
Et pourtant, je me suis laissée prendre. Sans doute parce que, malgré le propos, le ton est léger et pas dénué d'humour.
C'est facile à lire, ça ne demande pas trop de réflexions mais c'est bien mené.
La construction est classique : de courts chapitres assurent la dynamique, l'alternance entre passé et présent créé l'attente et la perplexité (pas longtemps quand même !).
Le sujet est d'une horreur sans nom mais finalement ça ne donne pas de cauchemars car l'approche reste assez superficielle. Ce n'est pas un roman noir.
En conclusion, parfait cet été pour les amateurs du genre.
Je remercie les Editions Belfond et Netgalley pour cette lecture récréative

Une des choses que j'ai beaucoup aimé dans ce roman est sa construction, nous avons certains chapitres en italiques assez mystérieux. On comprend que ce qui est relaté dans ces chapitres est lié d'une façon ou d'une autre à l'enquête que l'on suit ainsi qu'à la vie de famille de Fanny et j'ai adoré essayer d'imaginer comment ces différentes parties allaient se rejoindre. L'auteur maîtrise ainsi l'intrigue de bout en bout et arrive à nous balader au travers d'hypothèses, de fausses pistes et de rebondissements le tout agrémenté d'un effet page turner grâce à des chapitres très courts et de l'action.

Une autre chose que j'ai appréciée dans le roman est le thème de la gémellité, ici on a une paire de garçon dont l'un vous fout de sacrés frissons dans le dos. La différence qu'il existe entre ces deux enfants ajoute une autre pincée de malaise à ce roman déjà assez noir (et parfois glauque).

J'ai passé un excellent moment dans ce roman qui remplit totalement la fonction de thriller page turner.

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Encore un petit thriller qui se lie à la vitesse de la lumière avec ses trois intrigues mystérieuses dont les éléments finissent par s'emboîter comme un puzzle !
L'histoire est glauque, la fin est glaçante et quelques scènes sont psychologiquement dérangeantes.
Mais ce thriller captivant nous montre toute la folie dont l'humain peut être capable, et ça fait froid dans le dos !
A très vite pour un prochain roman de François-Xavier Dillard !

Ce polar construit comme un puzzle est vraiment addictif. Une fois commencé on ne peut plus le lâcher. le premier chapitre donne le ton. l'intrigue est très bien construite et nous embarque dans une voie avant de nous surprendre avec un rebondissement. Les personnages sont suffisamment intriguant pour maintenir notre intérêt. le final est somptueux. Un auteur a découvrir sans hésiter.

J'ai adoré ce livre !
Les chapitres sont très courts ce que j'aime beaucoup car je trouve que ça donne du rythme à l'histoire.
Les allers retours passé-présent que j'apprécie énormément car ça permet de découvrir au fur et à mesure de l'histoire comment et pourquoi les personnages en sont arrivés là....
C'est un excellent thriller sans temps morts avec des personnages psychologiquement torturés !

Ca n'engage que moi : J'aime beaucoup les histoires racontées par l'auteur. Et encore une fois, celle-ci m'a encore tenue en haleine.
Le matricide est au coeur des débats ; certains passages sont dérangeants et violents mais tellement réalistes. Un vrai cauchemar !!!!
Une belle réflexion sur le mensonge qui laisse à méditer.
Sans hésitation, je continuerai à lire cet auteur.