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sur 253 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
J'ai reçu La fille du roi des marais lors d'une opération Masse Critique spéciale. Je remercie Babelio et JCLattès pour le cadeau.

Je ressors de cette lecture mitigée. Si j'ai bien aimé le début où l'auteur présente Helena dans sa vie actuelle ainsi que des éléments de son passé, les choses se gâtent dès qu'elle part à la recherche de son père.

L'énumération des armes qu'elle aime utiliser (je déteste les armes), son goût prononcé pour la chasse (je milite pour la protection des animaux), son manque cruel d'empathie et de compassion envers sa mère (victime de kidnapping et de multiples viols) ont fini de me rendre le personnage peu sympathique.

Les scènes de chasse m'ont retourné les sangs. Ce n'est pas le fait de tuer pour survivre, c'est le plaisir évident d'Helena devant la mort qui m'a écoeurée.
J'ai repensé à certaines chasses à la baleine ou à la loutre décrites par Francisco Coloane dans de nombreuses nouvelles qui, bien que sanglantes, ne m'ont pas fait frémir à ce point. C'est parce que Coloane a un style fabuleux ce qui n'est pas le cas de Karen Dionne.
Son écriture est sèche, incisive et froide comme le marbre. Je n'ai pas du tout aimé. Je suis toujours restée « en dehors » de l'histoire.

En plus je m'attendais à une chasse à l'homme type le Fugitif et c'est loin d'être le cas. Ce n'est pas un thriller mais un roman noir... noir de chez noir. C'est d'un morbide ! J'en ai eu le moral dans les chaussettes.

Et pour finir tout est tellement prévisible. Ça faisait un moment que je n'avais pas lu une intrigue à ce point cousue de fil blanc.

J'imagine que ce roman n'était pas pour moi ou que je suis totalement passée à côté des merveilles qu'il recèle vu les bonnes notes qu'il reçoit par les membres de Babelio.
Tant pis pour moi !

CHALLENGE MULTI-DÉFIS 2018
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Cher Mr. Wes Studi *,

Je vais oser vous écrire ce petit billet parce que je vous admire beaucoup et parce que je suis sûre que vous ne me lirez jamais. Vous m'excuserez, d'ores et déjà, mais je ne vais tout de même pas bassiner mes amis de Babelio avec une autre de mes chroniques débiles et longues comme un jour sans pain ! D'ailleurs, si, il y a un an à peine, on m'avait dit que je vous écrirais pour les épargner, j'aurais certainement pensé « Tiens, encore une barjot-babelioteuse qui barjot-babeliote à fond la caisse »… Mais, trêve de plaisanteries et venons-en aux faits. Je prendrai mes hallucinogènes plus tard !

Il faut que vous sachiez que, quand je lis des thrillers ou des romans à suspens, je suis très cinématographique. Il faut toujours que je colle un visage sur les personnages du dit roman. Mis à disposition par les Éditions JC Lattès, via Netgalley (que je-remercie-tout-de-suite-sinon-je-vais-honteusement-oublier), j'ai profité de l'accès libre à « La Fille du Roi Des Marais » pour m'offrir un petit pavé (pensais-je) plein de rebondissements (disait la quatrième de couverture). J'étais loin d'imaginer que j'allais avoir besoin de vous choisir pour « donner corps » à l'un des personnages, le plus fascinant, du texte de Karen Dionne. Votre physique d'amérindien servait, à la perfection, ce récit alterné entre présent et passé, entre chasse à l'homme et séquestre. En plus, j'ai toujours été captivé par la richesse de la culture des indiens d'Amérique (je me souviens d'un recueil de légendes, cadeau de Noël, que je relisais souvent). Malheureusement, pavé, il n'y en eu point : les 252 misérables pages de l'epub m'ont tout de suite détrompée. Rebondissements, oui, mais pas assez développés. Parce que si l'intrigue est très intéressante, bien menée et captivante, je suis restée sur ma faim.

Tel quel, ce roman a tout pour faire un excellent block-buster où vous seriez, à mon avis, le personnage le plus envoûtant. Direct Oscar du meilleur second rôle ! Éternel second rôle mais, de loin, le plus important, puisque s'il n'existait pas, il n'y aurait pas d'intrigue, tout simplement. Malheureusement, malgré le passé attribué á l'auteure (vie « sauvage », en communion avec la nature etc…), je m'attendais à beaucoup plus de descriptions, de péripéties en pleine forêt, chasses et mises à l'épreuve. Je pensais, après présentation des intervenants, que les scènes du passé se joueraient des relations entre les trois protagonistes principaux, tous totalement atypiques de par la situation où ils se trouvent. Pourquoi un homme d'origine amérindienne kidnappe une jeune fille et la maintient en captivité pendant douze ans ? Comment cette jeune fille réussi à survivre et à élever un enfant, issu de cette pseudo-relation, sans devenir complètement folle ? Comment grandi cet enfant ? Avec quels repaires ? Quels sentiments nourrit-il envers ses « parents » respectifs ? Tout cela est effleuré, survolé, vaguement expliqué et c'est tellement dommage. Il y avait tant de matière à travailler. Tant de choses à raconter qui n'ont pas été suffisamment exploitées. La traque dans le « présent » m'a aussi semblée un peu trop MacGyverienne » (vous savez, la série de Lee David Zlotoff avec Richard Dean Anderson?)

Bien sûr, ça n'est pas de la grande littérature. Bien sûr, c'est un roman « fast-food » : on apprécie, on aime bien, mais ça ne méritera jamais une Étoile Michelin. Il nous reste comme un petit creux, au final.
Je me prends à imaginer ce thriller travaillé par d'autres auteurs :
- Jean-Christophe Grangé : même écriture simple et directe mais avec étalage intéressant des résultats de son expérience personnelle et de ses recherches approfondies sur les sujets proposés + plusieurs scènes bien sanglantes à faire frémir les saints (et tous les seins, dirait Mr. Sardou….Je sais : hors sujet, cette remarque !) = 200 pages de plus !
- José Rodrigo dos Santos (mon pivôt du 20 heures préféré…Je sais : je m'égare) : écriture basique, sans chichi, pour les masses qui vont sur les plages portugaises se dorer au soleil, avec un bouquin qui serve d'appui-tête pour la sieste sur le sable + étalage intéressant de ses recherches approfondies sur les sujets proposés…depuis son ordinateur et les archives de RTP (première chaine portugaise dont il est le journaliste-phare!) + description détaillée du personnage principal féminin sous les trait de Jennifer Connelly mais avec des gros lolos (il a une fixation sur la belle actrice en particulier et sur les gros lolos en général !) = 300 page de plus ! (une parenthèse :pour moi, le personnage principal féminin, je le voyais en Alicia Vikander, version Lara Croft Tomb Rider….)
- Guillaume Muso : écriture bof-bof….+ bla-bla-bla + le surnaturel des traditions ancestrales des indiens d'Amérique bafoué + un téléphone portable qui s'égare dans un Appartement à Paris avec le numéro de la Fille de Brooklin = 100 pages de moins !
Je m'arrête là, ne pouvant faire travailler mon imagination qu'avec des auteurs que j'ai déjà lu et ne pouvant pas vous en écrire des tartines non plus, sinon, vous abandonneriez mon billet à mi-chemin, comme l'auraient déjà fait mes copains babeliotes….
Bref, pour en faire un chef d'oeuvre…sûrement dans les mains de….Victor Hugo, télé-transporté au XXIème siècle. 700 pages minimum et un succès planétaire !

Pour l'anecdote, après lecture, j'ai appris que le roman est déjà retenu pour la version cinéma…avec Alicia Vikander en tête d'affiche…..Ben tiens ! Tous des copieurs, ces gars du 7ème Art. Et vous Mr. Studi, ferrez-vous encore l'indien de service ? Vous serez parfait, j'en suis sure, mais vous en méritez plus….Dommage qu'Hollywood n'est jamais vu en vous un acteur plein de talent pour composer d'innombrables autres rôles.
Dommage que Mme Karen Dionne n'ait pas développé plus que ça ce thriller qui avait tout pour être excellent.
Un bon petit moment quand même…

Sincerement votre, Mr. Studi.

P.S. : désolée de vous avoir embêté si longtemps.

*Wes Studi : vous vous souvenez certainement du Huron « Magua » dans « le Dernier des Mohicans », de Michael Mann ou du féroce guerrier pawnee dans « Danse avec les loups », de Kevin Costner.
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Vous avez été élevé à l'écart de toute société. Entre une mère souffreteuse et mutique et un père qui est le seul à vous prêter attention même si son éducation est dure, sévère, abusive et violente. Vous ne connaissez que ce schéma familial, rien d'autre. Vous n'avez aucun moyen de savoir que votre famille est dysfonctionnelle.
Alors il semble normal d'aimer et de craindre ce père, surtout quand il est le seul des deux parents aux yeux de qui vous semblez exister, non? 
Et puis la révélation, le choc, la prise de conscience et la haine viscérale.
Mais peut-on totalement renier son enfance et éliminer totalement de son coeur l'amour et l'admiration que l'on voue à son père?

L'auteur dresse un portrait incisif d'Helena. Elle a été élevée "à la dure", formée à la traque, la chasse, la survie dans la nature pas toujours hospitalière du Michigan. Donc elle semble froide et solide comme un roc. Elle est partagée entre les bons souvenirs de son enfance et l'amour qu'elle porte à son père et la conscience de ses méfaits, de la souffrance endurée par sa mère et la répugnance d'avoir vécu avec un monstre sans le savoir et dans le mensonge.
Quinze ans d'une vie quasiment sauvage avec un père d'origine indienne, Ojibwé et finlandaise, un inadapté social, mentalement dérangé, kidnappeur et violeur. Il s'est évadé de prison, sème depuis les cadavres et il ne fait aucun doute pour Helena que sa famille est en danger et qu'elle est la seule à pouvoir l'arrêter. 
Helena est un personnage complexe qui aspire à une vie normale, a tout de même besoin de s'isoler dans la nature qui l'a vu grandir mais qui semble souhaiter et rechercher la confrontation avec ce père pour faire cesser cette dualité qui l'anime, cet amour-haine dont elle ne sait plus que faire.
C'est un personnage tourmenté pour qui j'ai eu un peu de mal à éprouver de l'empathie toutefois. Certainement à cause de sa relation, ou plutôt sa non-relation, avec sa mère.
Elle le dit dès le départ, elle ne nommera pas sa mère, ce n'est pas son histoire, c'est la mienne. Et cette dureté de ton et ce détachement, on va les retrouver tout au long du roman.
Si j'aime la nature et que j'ai adoré me "balader" avec Helena près des Grands Lacs, je suis davantage cueilleuse, résolument pas une chasseuse, et j'avoue que les scènes de chasse, de mise à mort et de dépeçage d'animaux, même en accord avec la sagesse amérindienne et nécessaire à la survie en milieu sauvage, ont été difficiles pour moi, surtout que je les ai trouvées trop présentes et inutiles.
Mais je dois bien avouer que l'auteur a su me dépayser et décrit de magnifiques paysages qui donnent envie de s'éclipser de la ville!

Un second bémol: je déplore que la mère soit quasiment invisible dans ce roman. Elle est comme un fantôme insignifiant, ignorée par sa propre fille, même après leur évasion. L'auteur n'en dit quasiment rien. le lecteur a bien conscience qu'elle a renoncé à toute velléité de fuite et qu'elle est totalement soumise psychologiquement, on le serait à moins avec les horreurs qu'elle a vécu pendant quinze ans. Mais rien de ses pensées, de son état d'esprit, de ses sentiments envers cet enfant du viol. Rien sur l'après, comment elle a pu essayer de se reconstruire, comment elle a enduré l'attitude lamentable de ses propres parents à son retour et si elle a tenté de s'expliquer avec Helena par la suite. On sait, dès le départ que ce n'est pas l'histoire de la mère, mais cela supprime une bonne dose d'émotions. Dommage.

C'est résolument un duel que ce roman, entre père et fille.
Et là, je souscris totalement à la traque et mise à mort d'un tel animal! Helena utilise tout ce que son père lui a appris pour retourner son expérience contre lui. le face à face est poignant, le suspense demeure. Jusqu'au bout, on ignore le prochain geste d'Helena... Même si on s'en doute fortement!
C'est tout de même l'apogée d'années de silence, de combats intérieurs pour Helena et la confrontation tant attendue! Ce qui est assez machiavélique de la part de l'auteur, c'est que le choix d'Helena ne l'affranchit pas de ce père... et vous lirez pourquoi! 

La fille du roi des marais n'est pas un thriller, ni une chasse à l'homme trépidante, c'est un roman noir et psychologique, dur, violent et sauvage. Mais il m'aura manqué une bonne dose d'émotions pour être totalement conquise...
Lien : http://livrenvieblackkatsblo..
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Helena est mariée et a 2 enfants. Elle est aussi la fille d'un sociopathe qui a violé sa mère après l'avoir kidnappée. Elles sont restées sous sa coupe jusqu'aux 12 ans de Helena.
Jacob vient de s'évader. Même si la police le recherche activement, Helena sait qu'elle est seule capable de le retrouver.
En effet, son éducation paternelle a consisté à lui apprendre à se déplacer dans le marais et à traquer pour la chasse. Les jeux de piste qu'il a initiés pour elle vont l'aider à le traquer à son tour.
Récit très ambivalent dans lequel Helena, la narratrice, raconte son enfance, le sadisme de son père, l'effacement de sa mère, l'amour admiratif qu'elle portait à l'un, le mépris qu'elle ressentait pour l'autre. Pourtant, le sens de sa traque est très déterminé : elle retrouvera son père, le livrera à la police et, si besoin, le tuera car elle a une conscience aiguë de sa malfaisance.
Au-delà de ce versant psychologique, nombreuses sont les descriptions de la faune et la flore du marais, le meilleur moyen de relever les pièges ou d'aller pêcher.
Mon intérêt pour cette lecture s'est avéré assez faible, l'approche fille/père étant cousue de fils blanc et le reste étant très éloigné de mes préoccupations.

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J'ai reçu ce roman lors d'une masse critique ciblée, merci à Babelio.
Ce roman est classé dans les thrillers mais moi je parlerais plus d'un roman noir ou d'un roman de la collection "nature writing" car je n'ai pas trouvé qu'il y avait tellement de suspense.
En fait, il y a deux niveaux de narration : Helena est une jeune femme issue du viol par son père de sa mère qu'il avait kidnappée 16 ans plus tôt. Elle a vécu jusqu'à son adolescence dans les marais dans le Michigan, retenue dans une cabane par son père et ignorante de son histoire. du coup, elle a beaucoup aimé son père qui lui a appris à chasser, nager, pêcher et survivre dans la nature, pour qui elle a de l'admiration.
Or, celui-ci a été condamné pour le kidnapping de sa mère et emprisonné. Au début du roman, il s'évade de prison. La police est à ses trousses. Helena qui s'est construit une nouvelle vie, veut retrouver son père avant qu'il ne la retrouve. Elle va partir dans les marais.
Le récit oscille donc entre les souvenirs d'enfance et adolescence d'Helena et la traque de son père. Celui-ci est un homme dangereux n'hésitant pas à tuer sur son passage. On sent très bien monter la tension.
L'auteur raconte avec beaucoup de précisions la difficulté de vivre dans les marais. J'ai trouvé ce roman assez intéressant mais pas très très original car j'ai déjà lu des récits de kidnapping.
Donc pour moi, c'est pas mal mais sans plus. Mais c'est juste mon avis !
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M'attendais pas à cette histoire
Syndrome de Stockholm, pervers narcissique
Thriller psychologique mais plus un livre d'ambiance.
On visualise très bien le decor, un peu trop de descriptions
Un peu lent pour moi
Et parfois perdu entre passé présent
Manque de réalisme.
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La mère d'Héléna, kidnappée à 14 ans par Jacob, donne naissance à un bébé qui sera élevée dans les marais du Michigan. Elles arrivent à s'enfuir au bout de 12 ans. Son père est emprisonné mais 15 ans après arrive à s'enfuir de la prison située dans la même région dans laquelle Héléna a refait sa vie. Pensant qu'elle est la seule qui puisse le retrouver, elle part le chercher, abandonnant son mari et ses deux filles. Avec une écriture très simpliste, alternant les retours vers ce passé "extra ordinaire", l'auteure nous entraîne dans une traque en mode survie. Je n'ai pas été très emballée par ce roman (les descriptions du moindre détails m'ont passablement agacés). Les retours sur le passé étaient intéressants mais le fait qu'ils soient racontés par une adulte et non par les yeux de l'enfant ont fait perdre le suspense de ces moments. Dommage !
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A 18 ans, Helena a changé de nom. Pas question de continuer à être reconnue comme celle surnommée par les médias « La fille du roi des marais ». L'homme avait enlevé une jeune fille de 16 ans, qui porterait ensuite son enfant, pour la séquestrer 12 années durant dans une cabane perdue au fin fond des marais du Michigan. C'est grâce à Helena qu'elle et sa mère ont pu s'échapper. Lui, il a été emprisonné … enfin jusqu'à ce qu'il s'évade, aujourd'hui, en tuant deux gardiens de prison. Et Helena, de peur qu'il s'en prenne à ses deux petites filles, laisse son mari (auquel elle n'a jamais confié ses origines) et ses enfants pour partir à sa recherche, bien décidée à l'empêcher définitivement de lui nuire…

Deux fils narratifs se croisent dans le roman : le présent, avec Helena traquant son père, et le passé, où elle nous raconte sa vie autrefois dans les marais. Deux trajectoires parallèles qui pourraient permettre à Helena de progresser à nouveau dans sa vie, si tant est qu'elle échappe aux griffes de son père. Il y a aussi, en filigrane, des fragments d'un conte d'Andersen utilisé comme une allégorie de la relation qu'Helena entretient avec son père.
Le présent est un peu plus convenu mais ça fonctionne, même si j'ai trouvé que ça ne thrillait que vers la toute fin. L'élève affronte le maître, car son père a enseigné à Helena toutes les techniques permettant de pister dans la nature ; elle s'en sert ici contre lui mais elle a affaire à forte partie.
C'est le passé qui m'a le plus accrochée, d'autant qu'il contient son lot d'interrogations et de suspense puisqu'on ignore comment Helena et sa mère ont fini par se tirer de leur guêpier. Et puis, au-delà de cette tension narrative, il y a au moins trois aspects passionnants dans ce récit. le premier est l'existence du trio au sein des marais, sans eau courante ni électricité, telle qu'elle était organisée par le père, descendant d'Indiens et féru de leur culture et de leur mode de vie. le respect de la nature, dont j'ai apprécié les descriptions, y est manifeste. Dans cet environnement isolé, Helena ne connaît le monde extérieur qu'à travers des numéros de National Geographic des années 50.
Le deuxième est la relation de la fille (ignorant tout de la situation réelle de sa mère) à son père, homme autoritaire et fascinant, soucieux de former son enfant selon ses propres conceptions de la vie. Avec la découverte, très tardive, des aspects les plus sombres de la personnalité de son père, Helena remettra en question ce qu'elle pensait de lui, mais elle continue à nourrir à l'égard de l'homme des sentiments forts et ambivalents.
Enfin, tout ce qui concerne les difficultés d'acclimatation d' Helena, une fois qu'elle a rejoint la communauté de ses semblables, ne manque pas non plus d'intérêt.
Un bon moment de lecture !
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Encore un thriller qui n'en est pas vraiment un. le résumé peut le laisser penser avec cette héroïne, fille d'un viol, élevée pendant des années dans un marais sans avoir connaissance du monde extérieur, et dont le père s'échappe de prison vingt ans plus tard. Tout d'abord, malgré ce qu'on pourrait penser, le livre n'est pas glauque, il n'y a pas de détails sur les viols ou autres. La violence est parfois physique mais surtout psychologique.

Surtout, ce livre est un roman initiatique, et un roman de nature et d'évasion. La culture indienne est très présente, le respect de la nature également. Bon, évidemment la chasse est aussi très importante pour ces personnages, donc les animaux meurent.

Ce fut une lecture en demi-teinte. L'enquête ne présente vraiment pas un grand intérêt et les chapitres du présent sont complètement en dessous de ceux du passé. J'ai eu vraiment du mal à m'identifier à l'héroïne et même à l'apprécier. Elle est assez antipathique. Elle n'a aucun respect pour sa mère, un personnage délaissé, alors qu'il aurait été vraiment intéressant de découvrir son point de vue sur son enlèvement et sa captivité. Je trouve qu'elle a en plus un côté moralisateur et elle est beaucoup dans le jugement de la société actuelle et des personnes qui ne sont pas comme elles.

Au final, j'ai aimé le début et la fin, je me suis ennuyée au milieu. J'ai beaucoup apprécié la description de la captivité, mais le reste n'avait pas grand intérêt. Et vous ?
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Le récit d'Helena passe en permanence de la traque actuelle à sa vie dans les marais. Cette structuration du texte m'a particulièrement dérangé dans la mesure où cela faisait sans cesse retomber la tension liée à la recherche du père dans les bois et me coupait dans mon élan de lecture.

En effet, Helena revient dans le détail sur ses conditions de détention dans les marais: son apprentissage de la chasse à l'âge de 6 ans, sa première proie, les exercices de tir imposés, les punitions au fond d'un puits, les coups... Ces parties étaient un peu longues et j'ai fini par sauter ces paragraphes qui m'ennuyaient profondément.

Evidemment, pour la petite fille qu'elle était, cette vie totalement déconnectée du monde était tout à fait normale puisqu'elle n'avait connu que cette vie. Par contre, j'ai trouvé que l'adulte qu'elle est devenue est restée particulièrement indulgente envers ce père kidnappeur et brutal alors qu'elle manque complètement d'empathie pour sa mère traumatisée. Résultat: je n'ai pas vraiment pu m'attacher au personnage d'Helena.

Quelques passages de la traque sont intéressants et peuvent tenir en haleine un certain temps mais ils sont trop peu nombreux pour en faire un thriller.
Lien : http://carnetdelecture.skyne..
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