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Très beau recueil de contes, rassemblés par le poète sénégalais Birago Diop. On y retrouve des personnages déjà rencontrés chez Senghor et communs à toute l'Afrique Occidentale : Leuk-le-lièvre, Bouki-la-hyène, Gayndé-le-lion, …

Ici ce sont tantôt des fables animalières, tantôt des contes merveilleux, mais la frontière entre les deux types n'est pas toujours nette. L'un d'eux met en scène Dolf Diop, un simple ou un sage (selon le point de vue), curieux cousin de Nasreddin. Il y a même une histoire avec un dragon, fait rare dans la tradition africaine je crois. Certains contes sont cependant assez hermétiques à l'Occidentale du 21ème siècle que je suis, et je n'ai pas toujours les clés pour comprendre, ou même deviner, leur signification.

On y retrouve aussi tout l'animisme africain, et aussi une magnifique place pour les femmes, gardiennes du feu et du sang dans ces peuples, toutes en sensibilité et en intelligence.

Contrairement à Senghor, dans sa « plus belle histoire de Leuk-le-lièvre », Diop a réécrit ces contes recueillis du griot Amadou Koumba pour les adapter à la littérature écrite tout en conservant leur musicalité et leur poésie, et ce pour la plus grande joie des lecteurs. Les puristes le regretteront mais malheureusement tout le monde n'a pas la chance d'entendre ces contes sous le baobab, assaisonnés de proverbes et relevés de chants ou de tam-tams …
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Je dois tout de suite dire mon plaisir à lire ce recueil de contes et de fables africains – les nouveaux contes d'Amadou Koumba de Birago Diop. Ce plaisir est né dès la lecture de la préface de Léopold Sédar Senghor, qui fait un double éloge, à la culture noire-africaine et à la langue française. Il termine sa présentation en disant de Birago Diop : " Il renoue avec la tradition et ressuscite la fable et les contes anciens. Dans l'esprit et dans le style. Il les rénove cependant en les traduisant en français, avec un art qui, respectueux du génie de la langue française – cette " langue de gentillesse et d'honnêteté " - conserve en même temps, toutes les vertus des langues négro-africaines ". Les contes, et fables rapportés, traduits, mais également écrits pour certains, par Birago Diop traitent beaucoup de la sagesse, du bon sens, de la loyauté, de la patience, dans les villages, dans la famille, dans l'ethnie. Ils dénoncent la cupidité, la mauvaise foi, l'injustice. Il fait parler les humains et les animaux, nous montrent, combien la vie des premiers est conditionnée à la survie des seconds. Il les décrit avec une extrême précision en peu de mots, par exemple, la hyène Bouki " poltronne, dont le derrière semble toujours fléchi sous une volée de gourdins ". Les textes sont riches de vivacité, de spontanéité, d'humour, de couleur, d'odeurs, mais également de recueillement de piété et de poésie " la lune, la vieille curieuse ", on y croise des rois, des peuls, des maures, des griots, des marabouts. le taureau de Bouki est une fable merveilleuse contre la cupidité. Les deux gendres est une satire de la vie des familles, et la soif de possession de certains. L'os, montre la bêtise d'un homme qui préfère mourir que de partager son repas. Si le Sénégal est la belle démocratie de l'Afrique occidentale, il le doit probablement, à la force de ses poètes, et conteurs comme Senghor, qui en fût le président, et Diop qui fût son ambassadeur à Paris.
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Des contes amusants mais qui requièrent un peu d'attention pour être compris, je pense... du moins de ma part !
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Oh ! Quel livre étrange... au point que je ne l'ai pas aimé ! Nous avons été forcés à le lire en Français, pour un contrôle que j'ai foiré, car j'ai rien compris ! Je ne vous le conseille pas, sous peine de finir à la poubelle.
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Et sinon, vous saviez que le grand Birago Diop s'était abrité une seconde fois derrière Amadou Koumba - griot des griots - pour partager au monde d'autres merveilleux contes?

On y retrouve une galerie de personnages - humains et animaux - encore plus fournie, dépeints avec des caractères bien trempés... ce qui donne lieu à des situations cocasses ou plus sérieuses, mais toujours teintées de vérité et avec une morale infaillible.

Cet ouvrage date de 1961. Les jours s'en furent et les lunes passèrent, mais le ton sarcastique et les enseignements au caractère universel de ces contes, continuent de raisonner en chacun de leur lecteur ❤

   《La phrase à retenir》
"C'est la maison qui éduque
Yarr Fja Keur."
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