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3,54

sur 87 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Un roman choisi pour son auteur, sans rien connaître de l'histoire ! 

Je ne pouvais pas passer à côté d'un auteur qui me permettrait de cocher la case 'Azerbaïdjan' dans le challenge Globe trotter ! 

Et je suis tombée sur un roman nord-américain ! 

L'héroïne est la fille d'une iranienne et d'un américain, dont l'enfance a été marquée par un double drame : l'accident mortel de son frère, fauché sous ses yeux par une voiture qui voulait éviter un chien et le suicide de sa mère le jour de son dixième anniversaire. 

Elle a grandi dans des internats, ne voyant que rarement son père dont elle a suivi les traces devenant avocate, mais pénaliste, et refusant de le rejoindre dans son cabinet d'affaires ! 

Quadragénaire, divorcée, elle a décidé de devenir libraire.

Dans une première partie où je me suis un peu perdue, on la voit croiser la route d'un serial killer, qui la laisse tranquille puis s'intéresser au sort de Rudy, un gamin meurtrier.

Ils écrivent tous deux leurs histoires, deux récits de vie qui s'entrecroisent ; Tout jeune, Rudy a été recueilli par Big Daddy, voyou notoire qui  s'est chargé de son éducation. 

Apprentissage du tir sur cibles vivantes et humaines, assassinats en tous genres, jusqu'à ce jour où, à 13 ans Rudy a été arrêté, arme à la main, 5 cadavres autour de lui ! 

Un roman à l'écriture sèche et factuelle qui peine à donner de l'empathie envers les personnages. Exposé de faits, parfois horribles, mais sans qu'aucun affect ne transpire du récit, qui traîne en longueur jusqu'à la dernière partie.

Rudy sorti de prison, va vivre en accéléré et le rythme de la narration aura là de la peine à suivre le rythme trépidant de ses traversées des Etats-Unis ...

Un dernier chapitre étonnant clôture ce roman d'une excellente manière.

Bred, un roman qui ne mérite le détour que pour son dernier quart, mais quel quart ! 
Lien : http://les-lectures-de-bill-..
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La rencontre entre Rody, triple meurtrier incarcéré à perpétuité à 13 ans et une avocate. Une histoire sensible dans un cloaque de violence.

Rude et subtil.
Lien : http://noid.ch/big-daddy/
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C'est à un exercice périlleux que se livre Chahdortt Djavann avec "Big Daddy". Cette auteure francophone d'origine iranienne, connue pour ses prises de position, exprimées au travers de ses écrits (fictions et essais), contre l'intégrisme musulman, s'attaque ici à un tout autre genre : le roman noir. Elle a de surcroît choisit de planter son action aux Etats-Unis, histoire de corser la difficulté...

Rody purge depuis ses treize ans une peine de prison pour avoir froidement assassiné trois hommes. C'est l'un des rares mineurs à avoir été condamné à perpétuité sans possibilité de liberté conditionnelle. Son avocate, Nikki Hamilton, qui lors de son procès s'est montrée impuissante à le défendre -elle a d'ailleurs suite à cette affaire cessé son activité-, a obtenu un droit de visite. Incapable d'abandonner le jeune adolescent à son isolement, elle se rend ainsi, plusieurs années durant, chaque semaine à la prison. Frappée par son intelligence et sa sensibilité, elle lui propose d'écrire un livre sur son histoire.

Le garçon raconte comment Big Daddy, caïd de son ghetto, l'a inexplicablement pris sous son aile. A la fois protecteur, père de substitution et professeur, il lui a inculqué ses leçons de vie toute personnelles, censées l'aguerrir et l'édifier sur les règles et le fonctionnement de cette jungle qu'est l'existence. Pour parfaire son enseignement, Big Daddy l'a fait assister à des scènes de tortures d'une violence insoutenable.

Le témoignage de Rody est entrecoupé de passages qui nous font entendre la voix de Nikki, que la solitude et les traumatismes d'un passé tragique, culpabilisant, plombe d'une amertume résignée. S'étant volontairement déconnectée d'un monde -une société américaine gangrenée par le cynisme et l'iniquité- et d'un milieu dans lesquels elle n'a jamais trouvé sa place, elle noue avec son protégé une relation dont la force se nourrit d'une trouble affection et de l'importance qu'elle acquiert aux yeux du garçon qui n'a plus qu'elle.

Cette double narration contribue à l'efficacité et à la densité de l'intrigue, peut-être même un peu trop... car si le récit de Rody, inscrit dans une logique d'ultime violence, dans un univers avec ses propres lois, conserve toute sa cohérence, je me suis à plusieurs reprises interrogée en revanche sur la nécessité de l'accumulation de drames dont l'auteur charge cette pauvre Nikki, dont les malheurs ne s'arrêtent pas à un passé désastreux, mais semblent la poursuivre comme une guigne. La conclusion, de même peu crédible, ne m'a pas convaincue.

Aussi, bien que je salue l'audace de Chahdortt Djavann qui parvient parfaitement, sur certains aspects de son récit -son rythme, équilibré et soutenu, sa dimension ténébreuse, et son imprégnation contextuelle- à jouer avec les codes d'un genre qu'elle expérimente à ma connaissance pour la première fois, j'ai regretté le manque de justesse dont il pâtit parfois, ses efforts pour doper le caractère désespéré de son texte étant par moments trop visibles.

J'ai tout de même bien l'intention de poursuivre ma découverte de cette auteure...
Lien : http://bookin-ingannmic.blog..
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Chahdortt Djavann, née en 1967 en Iran, est une romancière et essayiste de langue française et de nationalité française. Après la Révolution islamiste iranienne, elle est forcée d'arrêter de lire de grands auteurs français pour étudier le Coran et elle est voilée de force. À 13 ans, elle est incarcérée trois semaines pour avoir manifesté contre le régime. Elle arrive en France en 1993 sans être francophone. Elle fait l'auto-apprentissage du français, des petits boulots, une tentative de suicide puis débute des études universitaires en psychologie et en anthropologie. Après une maîtrise et un DEA, elle prépare une thèse de doctorat, qu'elle ne termine pas, sur la création littéraire dans la langue de l'autre en travaillant sur les oeuvres de Cioran, Ionesco et Beckett. Elle se lance alors dans l'écriture et son premier roman parait en 2002. Son dernier ouvrage, Big Daddy, vient de paraître.
Une petite ville des Etats-Unis. Rody, un jeune latino de treize ans est condamné à perpétuité pour le meurtre de trois gangsters. Nikki Hamilton, son avocate, démissionne après sa condamnation mais continue à s'intéresser à son cas et lui rend visite en prison, lui apprenant à lire et écrire. Pour mettre en pratique ses nouvelles connaissances, elle lui propose d'écrire un bouquin qu'elle retranscrirait et où il raconterait son histoire. le gamin accepte, à condition qu'elle-même en fasse autant. de cette collaboration inattendue va naître un bouquin unique, fait des portraits croisés de Rody, le gosse du caniveau, et de Nikki, issue d'une famille aisée d'origine iranienne mais non exempte de problèmes. On y fera la connaissance de Big Daddy, le caïd qui prendra Rody sous son aile, l'élevant comme son fils, lui enseignant la vie avec pragmatisme et bon sens simple mais dans sa vision du monde et sa logique discutable… L'intrigue ne s'arrête pas là, le dernier tiers du roman embraye sur une seconde partie faite de réouverture du procès avec enjeu électoral et médiatisation de l'affaire, entrée en lice d'un serial killer et épilogue noir.
Les chapitres courts alternent, les voix se renvoient la note. L'écriture est entrainante, le ton reste léger même quand il est question de crimes atroces, l'humour perce aussi : « La qualité essentielle d'un macchabée, c'est son infinie patience. »
Le roman effleure quelques sujets sociétaux, comme on dit, les problèmes raciaux, la délinquance et le crime organisé, la prison, mais aussi la politique, les médias, l'édition… J'ai lu quelque part que la psychologie était un point fort de l'auteure, ça ne m'a pas du tout frappé, j'ai même trouvé un peu lourdingues quelques pages de la dernière partie du bouquin. Et cette Amérique n'échappe pas aux clichés. Mais basta ! le roman est largement assez bon pour qu'on s'y plonge, servi par une écriture enlevée et un gentil suspense final.
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Un polar « noir » bien agréable à lire avec une fin absolument pas prévisible (même si je la trouve un peu tirée par les cheveux). Rody est un enfant malmené par la vie. Malmené étant un faible mot au vu de sa situation. Il est en prison pour meurtres. Son histoire, sa vie dans un ghetto est terrifiante de violence. Sa relation avec Big Daddy, un presque père pour lui est très ambigu. Je ne peux pas trop en dire sans dévoiler l'intrigue. J'ai un peu moins aimé l'histoire de l'avocate en parallèle. Un policier sur fond de ghetto aux Etats-Unis bien qui se lit facilement.
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Une avocate rencontre au parloir un jeune adolescent condamné à la prison à vie pour avoir tué 3 personnes…Petit à petit, le jeune explique, raconte et entraine l'avocate dans son monde infernal.
Par chapitres courts et haletants, on pénètre progressivement dans la spirale d'horreur et de perversité qui a entrainé le jeune vers cet acte.
On a du mal à lâcher le livre, même quand l'auteur se lâche justement en terme de barbarie et violence. Certains diront qu'elle sert le propos du livre, je n'en suis pas convaincue. On est malgré tout hypnotisé par l'histoire, car Chahdortt Djavann sait les raconter, mais cela se termine sur un sentiment de nausée et un profond malaise pour ma part.
Grande fan de l'auteur depuis son magnifique livre « Je ne suis pas celle que je suis » j'ai été désorientée par son choix de sujet, et moins séduite que par les livres précédents même si son écriture reste absolument splendide et son talent de narratrice indéniable.
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« Big Daddy » est un roman d'une grande noirceur.

L'intrigue est construite à partir de trois voix qui s'entrecroisent au fur et à mesure des pages. le lecteur se retrouve donc face au témoignage de Rody avant et après son incarcération. Puis nous découvrons cette histoire du point de vue de l'avocate.

A travers ce roman, l'auteur décrit très bien la vie dans ces quartiers défavorisés, gangrenés par la haine et la drogue. Il détaille parfois des scènes d'une violence inouïe, à vous glacer le sang, qui peuvent être dérangeantes. Malgré cela, j'ai tout de même passé un bon moment.

Salutations d'Exquimots !
Lien : http://www.exquimots.fr
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