J'ai maintenant une dizaine de cahiers de notes où j'écris les nouveaux mots et mes passages préférés de chaque texte. C'est peut-être un peu idiot de faire ça, mais j'aime l'illusion de croire ainsi les posséder.
Que peut attendre ce peuple d’une religion qui l’humilie, le torture et ne lui laisse aucun esprit de vie ?
Tout ce qu'elle avait lu de Paris dans les livres existait réellement (...) Elle se souvenait de la ville en la découvrant.
C'est fou ce que les enfants ont de l'importance dans votre pays. Ils sont les maîtres de tout. Un enfant à lui seul possède des dizaines de jouets, que dis-je ? des centaines de jouets et de livres. L'étonnant, c'est que les enfants sont considérés comme de petits adultes. Les parents discutent, raisonnent avec leurs enfants. Les désirs des enfants, dans la mesure du possible, sont exaucés. Un seul enfant a plusieurs personnes pour s'occuper de lui : les parents, quand ils ont fini leur travail, la maîtresse d'école, et puis la baby-sitter.
Elle n'avait pas l'âme d'un consommateur, ni l'argent qui va avec.
Personne ne regardait personne. Même assis face à face, les gens dérobaient leur regard. Comment peut-on maîtriser son regard au point de ne jamais croiser celui d'un autre ? Certains lisaient. Mais les autres, comment faisaient-ils ?
En Iran, les plaisirs et les joies sont toujours graves et sévères, et on n'y goûte qu'en risquant d'être puni par l'autorité. Ni les hommes ni les femmes n'ont la gaieté des Français. Ils n'ont point de liberté d'esprit. La vraie amitié n'existe plus. Les gens sont retirés dans leur famille et, même dans leur maison, ils n'ont point la liberté de goûter aux plaisirs de la vie.
Il y a des choses qu'on ne peut pas vivre, mais auxquelles on peut survivre.
Il y a des choses qu'on ne doit pas vivre si on veut y survivre.
Personne ne regardait personne. Même assis face à face, les gens dérobaient leur regard. Comment peut-on maîtriser son regard au point de ne jamais croiser celui d'un autre?
Être arrêté sans avoir rien fait est si familier aux Iraniens que l'univers kafkaïen est leur lot quotidien. Nuit et jour, il y a des situations tout droit sorties des romans de Kafka dans les rues de l'Iran.