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Un petit livre pour dénoncer un grand problème, ici, l'auteur dénonce l'extrémisme islamique en Iran qui ne donne aucune importance aux sentiments.

Ainsi, dans cette nouvelle, on suit l'histoire de la muette et de sa nièce, on découvre le mode de vie des femmes iraniennes et celui de la muette qui s'autorise des libertés. Par la suite, le mariage, l'amour et tout ce qui l'entoure mèneront la muette et sa nièce à de grandes souffrances.

Le personnage de la muette est vraiment très bien construit, à mon avis, puisqu'il montre le contraire de ce que la femme iranienne est, la raison est qu'elle est muette donc elle se permet beaucoup de choses contraire à la “loi”. La femme traditionnelle est la mère de Faterneh qui est voilé, religieuse, commère et comploteuse…

L'auteur nous montre en réalité l'expérience de l'amour en Iran selon les règles occidentales, ainsi la muette est amoureuse à l'européenne mais cela ne va pas bien avec les règles du pays, puisqu'elle enfreint les lois. de plus, elle est victime d'un complot qui fait qu'elle va être marié. C'est horrible à lire, mais la conséquence de cet amour est inimaginable.

Cela m'a fait penser aux grand écart entre l'occident et les pays extrémistes, puisque dans ces derniers, l'amour est tabou alors que dans nos sociétés, l'amour et l'acte de faire l'amour sont considéré comme normaux, alors que là-bas, c'est puni par la loi. Quand on y pense, on peut dire que c'est de l'injustice et ça l'est, quel est la différence entre la muette et une femme européenne ? Eh bien, il n'y a aucune différence sauf le lieu d'habitation, car la muette vit dans un pays extrémiste et cela va bouleversée sa vie.

Je pense que ce livre est bien fait pour dénoncer l'extrémisme religieux, mais je pense qu'il est mauvais de dire que la religion en sa globalité est mauvaise, puisque ce n'est pas le cas, donc gare à ces mauvaises interprétations. En cherchant de plus près, j'ai trouvé que cette auteur était hostile à l'islam du fait de son passé, mais je trouve que c'est nul de critiquer une religion en prenant compte les extrémismes.

Au début, j'avais cru lire une histoire vraie mais par la suite j'ai appris que c'était une fiction, mais même ce sentiment réelle montre que cela est possible même si ce n'est pas humain.

Donc, une courte chronique un peu bizarre puisque je voudrais que vous compreniez que la faute n'est pas à la religion mais à ceux qui l'utilisent à mauvais escient, donc faites attention à l'interprétation que l'auteur a voulu donné, puisqu'elle y est hostile !
Lien : http://litteraire-en-herbe.b..
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Le journal d'une condamnée de 15 ans à la pendaison sous le régime des mollahs en Iran. En 75 pages, on frémit avec cette jeune-fille que l'oppression de la muette traumatisée dans son enfance révolte. «Dans ce pays, l'amour est interdit» écrit-elle. La femme est une marchandise à échanger entre hommes qui les contraignent à une vie de servante cloîtrée. Un livre à l'écriture sobre malgré le tragique de cette oppression qu'il faut faire connaître, car il y a tellement de pays où la femme n'est rien devant l'homme, comme dans l'Afghanistan que les USA s'apprêtent à livrer à la charia des Talibans.
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On a ici un court témoignage anonyme (juste un prénom : Fatemeh), écrit en prison par une adolescente de 15 ans, condamnée à mort pour un crime qu'on ne découvre qu'à la fin du récit.
Le récit est parvenu à Chadortt Djavann par le biais d'une journaliste iranienne, qui, pour des raisons évidentes de sécurité, a tenu à rester anonyme. Elle-même est entrée en possession du journal de Fatemeh par le biais d'un gardien de la prison où était incarcérée l'adolescente.
C'est un récit parfois maladroit, la jeune fille ayant du quitter l'école à l'âge de 13 ans.
Dans son témoignage, Fatemeh parle de ses parents et surtout de sa tante paternelle. Celle-ci, la muette, a également été condamnée.
Dans cette histoire, on voit la toute puissance des mollahs et leur comportement indigne de la religion qu'ils prétendent représenter.
Fatemeh en veut beaucoup à sa mère, qu'elle considère comme responsable de tout et elle n'a pas vraiment tort.
En effet, le fanatisme religieux de la mère est bien la cause de la chute de la muette, qui va entraîner tout le reste.
Au-delà de la toute puissance des mollahs, le récit pointe également du doigt la persécution des femmes et leur complète impuissance face aux désirs des hommes qui finissent toujours par se retourner contre elles : mariage forcée, accusation d'adultère de la part d'un prétendant éconduit…
Le récit pointe également un problème qui inquiète fortement Amnesty international : la condamnation à mort des mineurs.
Tout comme « la femme lapidée » de Freidoune Sahebjam, « la muette » est un récit édifiant sur les mensonges des hommes et sur ce que la dictature religieuse leur permet d'infliger aux femmes.
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Un récit très court mais tellement poignant qui raconte l'amour d'une nièce pour sa tante muette. Ces deux jeunes femmes très courageuses auront une destinée tragique où les femmes n'ont pas la liberté d'aimer en Iran. La muette m'a rappelée Mille soleils splendides de Khaled Hosseini. Un récit acerbe mais si émouvant de Chahdortt Djavann.
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Le récit et effectivement poignant mais je n'ai pas du tout accroché au style de ce livre qui n'est visiblement pas un problème de traduction. Peut-être es c le fait que ce récit provient d'un cahier sur lequel écrivait une très jeune fille adolescence en tout cas cela a "freiné" ma lecture et je n'ai pas trouvé le récit autant poignant que cela aurait du être, je n'ai pas ressenti d'empathie du tout. C'est vraiment dommage.
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J'ai lu ce récit rapidement. C'est une histoire vraie. C'est effroyable. L'histoire de ces pauvres femmes vivant en Iran où on vous pend pour un oui ou un non. Qu'est-ce que l'on est bien au pays des droits de l'homme ! A lire.
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Voici un court roman, percutant !
Et voici un cadeau, trouvé dans une boîte à livres, offert donc par un(e) inconnu(e).
Que c'est bon de se laisser surprendre par le hasard !

"L'amour fusionnel d'une adolescente pour sa tante muette, l'amour passionné de celle-ci pour un homme tournent au carnage dans l'Iran des mollahs. Chahdortt Djavann fait un récit court, incisif et dénué de tout artifice. Écrite dans un cahier, par une adolescente de 15 ans en prison, La Muette est une histoire qu'on n'oublie pas."

Je l'ai lu à la suite de "Inconnu à cette adresse", le parallèle est donc facile à faire.
Tous les deux sont des livres courts.
Tous les deux nous plongent dans un récit fictionnel, mais empreint d'une réalité noire.
Tous les deux traitent d'un sujet qui ne peut laisser indifférent.
D'un côté : la montée du nazisme, l'endoctrinement. de l'autre : la condition de la femme en Iran, les amours interdits, la peine de mort pour adultère, et j'en passe.
Tous les deux sont des textes forts, qui relatent une réalité (historique ou actuelle) qu'on se doit de ne pas oublier.

Ceci est un roman, mais l'autrice a voulu l'ancrer dans une réalité, certainement pour embarquer le lecteur avec elle. Et ça a marché avec moi.

Un jour, une journaliste française reçoit un manuscrit en persan avec sa traduction, dans sa boîte aux lettres. Il lui a été envoyé par une journaliste en Iran qui lui propose de le publier. Ce texte est la retranscription d'un cahier écrit par Fatemeh, une adolescente de quinze ans, condamnée à la pendaison.
Nous suivons donc le récit de la vie de Fatemeh, qui nous raconte son amour pour sa tante muette. L'amour de cette dernière pour un homme, qu'on ne lui permettra pas d'aimer. L'avenir de cette enfant presque femme fortement imbriqué avec celui de sa tante.

C'est révoltée que je ressors de cette lecture.
Je ne peux que vous la conseiller, car ceci n'est pas qu'un roman. Cela se passe encore dans la vraie vie.
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J'ai quinze ans, je m'appelle Fatemeh mais je n'aime pas mon prénom. Je vais être pendue bientôt..." L'amour fusionnel d'une adolescente pour sa tante muette, l'amour passionné de celle-ci pour un homme tournent au carnage dans l'Iran des mollahs. Chahdortt Djavann fait un récit incisif et dénué de tout artifice. Une histoire qu'on n'oublie pas.

J'ai lu ce livre en quelques heures (143pages). J'ai beaucoup aimé le style de l'écriture malgré la tristesse de l'histoire.
Il ne m'a pas laissé indifférente.
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Chahdortt Djavann d'origine Iranienne narre son pays d'origine; celui de ces femmes, celui de la pauvreté, celui de la drogue, celui de la misère humaine, celui de la perversion humaine, celui de la vie tragique de ses deux femmes prisonnière d'une société intégriste, au proie au fondamentalisme pur par des hommes misogynes et machistes, privant la femme de ses droits de vivre en liberté.
Ce roman assez court libère une force incroyable celle de cette jeune fille de 15 ans, héroïne de sa liberté, maitresse de son destin comme ce nom, Fatemeh qu'elle n'aime pas, écho à cette première féministe iranienne, cette pureté d'âme salit par la haine, la jalousie malsaine aura ce destin de martyre, d'ange meurtri.
Un témoignage fort, un texte écrit dans une prison, des mots en suspends attendant le supplice de la corde, une course vers cette vérité fragile, cette mémoire de jeunesse, un cri pour ne pas oublier, un testament de liberté.
Ce texte circule dans les veines de la vérité, de ce gardien au regard de miel, nectar sucré des dieux, Ange de cette adolescente en équilibre, entre la lucidité de son passé et celui des fleurs du mal, cet opium calmant ses blessures, ses maux physiques carcérales, apaisant la solitude de ce vase clos, l'étroitesse de ces quatre murs la guidant vers son indépendance.Puis d'une journaliste iranienne pour ensuite s'écouler dans le coeur libre de notre romancière, La muette jaillit des entrailles de cette jeune condamnée à la pendaison, dans un flot au sillon violant et profond, le silence résonne la blessure ouverte de cet enfant.
Fatemeh aura pour amour maternel, le silence criant de sa tante muette, cet âme en souffrance, un soupir de douceur, un idéal, cette femme considéré folle, rebelle, fumant, refusant le voile, sera l'idéale, la voix à suivre, cette fatalité les unira à jamais dans la mort.
Trois femmes, trois choix, la mére asservit à la religion et au commérages, catalyseurs du mal, sera le malheur de sa famille, sera la cause du destin de sa fille par niaiserie religieuse et stupidité de femme jalouse.
Ce texte est bouleversant dans sa vérité dramatique et la vaillance de cette fille brisée par un pays régit par les mollahs, la passion entre la muette et l'oncle maternel de notre héroïne sera un crime et l 'horreur sera bien pire pour Fatemeh.....




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Un livre très touchant. Ecrit par une jeune fille en prison qui décrit la dure réalité pour les femmes amoureuses dans ce pays, ce roman se lit d'une traite.
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