Les putes voilées n'iront jamais au Paradis !

Un roman entre fiction et réalité... L'écriture est grave, crue, réaliste. Pas de place pour la fioriture et l'imagination. C'est un livre, quasiment un documentaire sur la "vie" des femmes en Iran, des conditions d'existence réduites à un esclavage sexuel qui ne dit pas son nom. Les femmes n'y sont qu'objet au service des hommes, les petites filles n'ont aucun avenir (quand on ne leur vole pas leur identité). La condition de la femme est inexistante et bafouée au nom d'un Dieu qui accepte des "lois" intolérables pour un être humain...
Ce livre est un véritable choc et met des mots sur des pratiques que l'on préfère ignorer en occident. Comment croire que toutes les Nations peuvent former un tout, un idéal de communauté, où chacun peut (pourrait) se respecter ? Comment penser que ces hommes-là avec cette "éducation", cette "culture", cette "croyance", puissent respecter nos idéaux, nos tolérances, nos libertés...
C'est un livre marquant qui devrait soulever des interrogations sur "nos combats" de femmes et sur le féminisme qui je le déplore, ne intéresse jamais ou presque à ces femmes voilées, contraintes et violées dans leur chaire et leur identité...
Réclamer des lois sur l'égalité des salaires ou sur le harcèlement de rue me semble bien égoïste et dérisoire après avoir lu un tel livre...
J'en recommande vivement la lecture...

Fiction ou pas fiction, étrange entreprise littéraire.
Le fait est réel (assassinat en série dans la ville de Mashhad en Iran) mais l'auteur donne la parole à ces prostituées, crûment mais aussi drôlement.
Au-delà de la dénonciation de la condition de la femme en Iran et de celle des prostituées (« Un rien fait de vous une pute dans cette contrée. Femme, dès qu'on vous remarque, pour quelque raison que ce soit, vous êtes forcément une pute. Une femme vertueuse est une femme invisible. ») , c'est toute une réflexion sur le sexe, le plaisir, le désir, le rapport au corps dans nos sociétés, même occidentales qui est menée par l'auteur. « Les prudes sont obsédés par cette expression vide de sens : vendre son corps. Comme si le corps d'une femme se réduisait à son sexe. Je ne vends pas plus mon corps qu'un malheureux ouvrier exploité qui se casse le dos avant 50 ans à force de corvées. »
Ce livre nous donne une autre vision de la prostitution, du sexe, loin de la morale et du jugement. Relation sexuelle et plaisir sexuel tarifés, pourquoi pas, car ils sont essentiels à l'épanouissement physique et psychique aussi… « Ce sont les conditions dans lesquelles ce métier est exercé qui sont très souvent condamnables et non pas la vente du plaisir sexuel en soi. »
Un livre fort, à ne pas rater.

Ni un témoignage, ni un roman mais un livre d'une terrible puissance.

Elle donne la parole aux femmes, à ces femmes qui n'ont pas eu d'autre choix que de se prostituer, ces femmes qui ont été pendues, assassinées, lapidées en iran. Et en parallèle, elle invente le destin tragique de 2 amies séparées à l'âge de 12 ans. Elle, c'est Chahdortt Dhavann, née en Iran et arrivée en France en 1993. Elle porte un jugement sans filtre, sans concession sur son pays d'origine.

Ce livre est dérangeant, choquant, d'une violence telle qu'il fut difficile à lire. Mais pourquoi chercher à adoucir l'horreur que subissent les femmes, les gamines de ce pays dans les mots? Les réalités sont les suivantes : des petites filles d'une dizaine d'années sont données en mariage à des hommes beaucoup plus âgés, elles découvrent la sexualité avec violence, personne ne leur a expliqué ce qui allait arriver.
Des gamines sont violées par des hommes chaque jour, chaque heure, chaque seconde et deviennent coupables d'avoir provoqué ces hommes.
Des femmes se prostituent pour payer les doses de drogues des hommes de leur famille, pour nourrir leurs enfants, pour se loger.
Ces femmes sont coupables d'être nées femmes en iran. Si elles se sauvent de chez elles, elles sont séquestrées dans un bordel. Si elles sont veuves on les achète pour des mariages de sexe. Des mariages pour une heure, un jour, un mois, arrangés par des mollahs. L'hypocrisie sexuelle règne dans ce pays, les hommes goûtent au plaisir de la chair avec des prostituées et tous les condamnent. Dénonciations, coups de fouet, emprisonnements, lapidations, pendaisons ou assassinats... Elles ne font qu'attendre ces destins funestes sans pouvoir se révolter.

Je ne suis pas ressortie indemne de cette lecture, je sais que ce livre ne changera pas la réalité mais faire semblant de l'ignorer est pire encore. C'est une goutte d'eau dans l'horreur du monde pour certains mais pour moi c'est un poing levé pour la dénoncer.

Une claque littéraire. Une claque tellement violente que vous finissez ce livre à bout de souffle.
Récit court, alternant entre le destin de deux jeunes filles et des voix d'outre tombe. L'auteur vous amène en Iran, où "la prostitution est un crime dont le châtiment est la peine de mort. Cette loi est écrite noir sur blanc, et attribuée, comme toujours, à la volonté d'Allah, sans que l'on ait demandé l'avis de ce dernier."
Une lecture essentielle.

Bonsoir à toi qui passe par là. Aujourd'hui, j'ai lu " Les putes voilées n'iront jamais au paradis " de Chahdortt Djavann publié aux éditions Grasset. Un titre choc pour un livre hommage aux femmes évoluant dans le milieu de la prostitution en Iran. Avec une plume franche et crue, l'auteur appuie où ça fait mal pour nous dire la réalité violente de certaines femmes dans le monde d'aujourd'hui. Chahdortt nous raconte en parallèle la destinée tragique de deux jeunes filles ponctuée des meurtres barbares de prostituées. J'ai ressenti fortement cette descente aux enfers vécue par les deux protagonistes.
Un mélange entre documentaire et fiction complètement glaçant. Un livre qui nous démontre que le combat pour défendre les femmes du monde est plus que jamais d'actualité. L'auteur nous pousse notamment à une réflexion sur la place laissée aux femmes dans le monde islamique et plus particulièrement l'Iran. Vous n'en ressortirez pas indemnes. Une lecture puissante qui nous met une claque et que je trouve indispensable. (Si tu as aimé cette chronique, découvre les autres sur ma page Instagram @monprecieuxlivre ou mon blog)

Dans ce roman, on découvre les sombres destinées de deux femmes, Zahra et Soudabeh, que l'on suit de l'enfance à l'âge adulte. En parallèle, l'auteure iranienne se base sur des faits réels pour donner la parole à différentes prostituées, toutes retrouvées assassinées dans différentes villes d'Iran.

Des voix qui témoignent, qui dénoncent le terrifiant sort réservé aux femmes dans un pays où la prostitution est monnaie courante.

Prostitution par nécessité ou de force, pour survivre ou offrir un avenir meilleur à leurs enfants, ce livre nous dévoile la réalité sans fard. Une société iranienne en proie au système islamique où l'hypocrisie domine.

Dans ce texte, Chahdortt Djavann ne mâche pas ses mots. Ses propos nous heurtent de plein fouet, choquent. Rien ne nous est épargné. Elle mêle brillamment fiction et réalité avec une plume incisive et vulgaire.

Cru, bouleversant et révoltant, ce roman dresse un constat édifiant et effroyable de la condition des femmes et de la sexualité en Iran. Un véritable uppercut!
Lien : https://mesechappeeslivresqu..

Ce bouquin ne se limite pas simplement à l'Iran. Il s'adresse à toutes les femmes du monde. C'est aussi un livre sur la sexualité féminine qui trempe autant dans la finesse que dans la vulgarité. Ces femmes qui en parlent sont honnêtes.

J'aime le langage cru. Ca rythme le bouquin, ça donne une énergie monstre. Il est d'utilité publique. Ce genre de livre ne devrait jamais s'arrêter de tourner, de passer de main en main. Un livre pute, voilà son rôle. Il faut le diffuser, le prêter, le faire tourner

Il est naturellement assez court, ce qui fait qu'il se lit d'une traite. La langue de bois et l'absurdité des lois et des mollahs rend l'ambiance oppressante et grise, presque irréaliste. On penserait à une dystopie si bien sûr on ignorait que l'histoire est quand même bien réelle.

Je trouvais le titre dérangeant, pourtant j'étais curieuse. Je l'ai ouvert, j'ai lu trois lignes et j'ai su qu'il serait bien. Je ne m'attendais pas à prendre une telle claque, certes, mais j'ai été séduite par le style sans fard. J'ai toujours aimé les histoires de prostituées et il existe si peu de livre parlant de la sexualité féminine comme les femmes l'entendent.
Lien : http://litterature-et-art.co..

J'ai littéralement été prise aux tripes par ce roman-documentaire, j'en ressors avec le coeur serré tant ce livre est puissant et la réalité tout simplement écoeurante.

Le moins que l'on puisse dire c'est que l'auteure est une femme engagée et déterminée. Elle se bat pour dénoncer l'intégrisme religieux et l'idéologie islamiste. Et elle nous le prouve avec ce nouvel ouvrage.

Il est question dans cet essai-roman de mettre en lumière la condition de la femme en Iran, l'absence de libertés et de droits pour la femme dans un pays où l'homme est au pouvoir et où la femme doit juste fermer sa gueule (pardon pour cette vulgarité) et obéir à l'homme tout puissant.

Chahdortt Djavann nous prévient très rapidement, c'est un roman oui mais les faits sont réels, les meurtres de ces prostituées ont bien eu lieu, l'absence de droits et la folie des mollahs sont aussi présentes qu'elles sont révoltantes.
Ces hommes croyants, bons musulmans, puissants qui condamnent à mort la prostitution mais assouvissent leurs pulsions et désirs sexuels auprès de ces femmes, et qui sont à la tête de réseaux de prostitution : cette oeuvre n'est ni plus ni moins qu'une critique ouverte de l'hypocrisie des hommes et de la religion. C'est la mise en exergue d'une misère humaine, d'une intolérance religieuse et d'une discrimination sexuelle.

L'auteure fait parler les morts pour faire tomber les barrières et les préjugés sur la prostitution. En parallèle, elle met en scène deux jeunes et magnifiques enfants Zahra et Soudabeh qui vont voir leurs destins basculés du côté obscur, du côté de l'inhumanité.

L'écriture est crue, violente, sans langue de bois. Âme sensible à la vulgarité s'abstenir car Chahdortt Djavann ne prend pas de gants mais c'est tant mieux, c'est ce qu'il fallait à ce livre pour ajouter de la force au récit. C'est un livre dérangeant mais essentiel pour prendre conscience de ce qui se passe au XXIe siècle dans notre monde, au nom d'une religion, au nom d'une dignité bafouée car être pute c'est n'avoir aucune dignité parait-il … Accrochez-vous car Chahdortt Djavann bouscule tout ça !
Lien : http://livresselitteraire.bl..

Un pays : l'Iran. Des voix : celle des prostituées voilées que l'on a tuées. Et puis la description d'un hyposcrisme affolant, les aberrations des intégristes islamistes religieux face au sexe et au plaisir. "Les putes voilées n'iront jamais au paradis", c'est un récit très puissant inspirés de faits réels qui fait état d'un pays qui semble perdu. Impossible d'en sortir indemne.

C'est cru, violent dans la langue utilisée mais tellement vrai. Moitié roman, moitié plaidoyer contre cet islam rigoriste et hypocrite qui tient le pouvoir en Iran, Chahdortt Djavann nous fait découvrir la place des femme dans cette société hyper-stricte.