La naissance de cette pièce a commencé en cours de théâtre où les élèves de Karima lui demandèrent d'adapter le roman "
Emma" de
Jane Austen sur scène. Après la lecture du manuscrit leur réaction fut sans appel, rires et émotions furent de mise. Comme pour
Jane Austen, l'humour excelle et se voit même amplifié. le spectacle a débuté en 2007.
C'est dans le jardin de Hartfield que la scène commence.
Emma Woodhouse, espiègle et très jolie, s'attribue une vocation d'entremetteuse et de ce fait embrasse la fonction de marieuse. C'est très romanesque.
Emma veut marier tous les célibataires alors qu'elle même raille le mariage depuis toujours, elle est comparée à un roc où un soupirant risquerait de s'y casser les dents. Mais telle est prise qui croyait prendre ?
J'ai très apprécié la préface et la partie biographie de
Jane Austen et de
Karima Djelid ainsi que les remerciements de l'auteure à Jane.
L'auteure
Karima Djelid suit le style de
Jane Austen en traitant avec ironie ses héroïnes au mariage orgueilleuse de leur rang dans cette société aux nombreux préjugés sociaux. Sa plume est magnifique et fidèle aux caractères des personnages.
La mise en page est bien faite et le cadre, l'ambiance et l'atmosphère sont bien décrit avant chaque scène. Ce qui fait que l'on se sent projeté devant la scène de théâtre (exemple : Un grand soleil inonde la scène. Mrs Weston et Miss Smith jouent aux cartes. Miss Woodhouse entre et s'arrête net en voyant Harriet. Mrs Weston l'aperçoit.
Emma lui fait un signe et se cache derrière un bosquet.)
Très souvent des personnages se cachent derrière les bosquets d'où s'ensuivent des situations cocasses engendrant des rires et des regards malicieux. Les situations sont très comiques.
Cet ouvrage est une bonne idée cadeau pour les fans de
Jane Austen et d'
Emma. Je ne peux que vous encourager à découvrir, comme moi, cette pièce de théâtre bourrée d'humour qui m'a fait passer un excellent moment de lecture.
Mon dernier mot sera ces extraits :
Très rarement, hélas. J'essuyais bien trop de commentaires désobligeants de la part des familles. Ils avaient toujours quelques chose à redire. Trop candide, trop laid, trop petit, pas assez joufflu, point de luminosité. Je ne supportais plus ces critiques incessantes.
En effet. Mais ne trouvez-vous pas qu'il vaut mieux se tenir à l'écart de gens aussi peu cultivés que de risquer que leurs manières, si peu enclines à la bienséance, ne vous atteignent?
Lien :
http://larubriquedolivia.ove..