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Ce roman m'a secouée !
Je l'ai ressenti comme un acte politique de l'auteur (qui d'ailleurs, l'a mis à disposition gratuitement en ligne) : celui-ci, il me semble, l'aurait écrit pour prévenir les jeunes générations du danger totalitaire qui s'annonce pour nos sociétés. Il les informe clairement, à travers ce roman, de ce que l'informatique recèle comme moyens et puissance de contrôle. L'histoire angoissante – le filet ahurissant se resserre jusqu'au bout - est bien menée ; heureusement, les jeunes protagonistes ne sont pas privés de leur vitalité. Bien que mon adolescence soit loin, je l'ai trouvé stimulant.
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Je conseille fortement « Little Brother » à tout bon geek qui se respecte, mais aussi à toute personne qui s'interroge sur la défense de nos libertés et les dérives sécuritaires de nos sociétés actuelles.

« Little Brother » a été publié en 2008 mais, lu en 2017, il est plus que troublant. Cory Doctorow l'a écrit comme une dystopie se passant dans un futur proche. Il décrit comment une société déjà prompte à utiliser les nouvelles technologies pour surveiller ses citoyens, bascule rapidement et sans résistance dans un tout-sécuritaire pour « rassurer » sa population, à défaut de la protéger.

Le narrateur du livre s'appelle Marcus Yallow, c'est un lycéen de 17 ans qui habite à Sans Francisco. Il est un peu geek sur les bords, a pratiqué les jeux de rôles grandeur nature mais se passionne maintenant pour les jeux ARG (Alternate Reality Game), des jeux en « réalité alternée » qui se passent autant en ligne que dans le monde physique, notamment un jeu nommé « Harakuju Fun Madness ». Il n'apprécie guère les systèmes de surveillance mis en place par son lycée mais sait intelligemment utiliser ses connaissances technologiques pour les déjouer (il mets, par exemple, du gravier dans ses chaussures pour déjouer les analyseurs de démarche).

Au début du roman, Marcus et trois de ses amis bleutent le lycée pour résoudre la dernière énigme de Harakuju FM. Leur vie va basculer car, à ce moment-là, San Francisco est victime d'une attaque terroriste de grande ampleur et, se trouvant au moment endroit au mauvais moment, ils vont être embarqués, suspectés et emprisonnés.

La suite du roman décrit la confiscation grandissante des libertés par la « Sécurité intérieure » sous couvert de lutte anti-terrorisme. Marcus et quelques autres s'en émeuvent mais ils sont rares. La plupart des citoyens acceptent sans broncher dispositifs de traçage et surveillance généralisée.

"Cette foutue ville est à nous ! Ce foutu pays est à nous ! Et ce n'est pas un terroriste qui pourra nous les prendre, aussi longtemps que nous resterons libres. Quand nous ne le serons plus, les terroristes auront gagné. Résistez ! Résistez ! Vous êtes assez jeunes et assez cons pour ignorer que c'est perdu d'avance. Vous êtes les seuls capables de nous conduire à la victoire ! Résistez !"

Pour être honnête, le livre est intéressant, mais il lui manque un petit quelque chose (peut-être un style un peu plus soutenu ?) pour être un livre vraiment bon. Il est néanmoins parfaitement captivant à défaut d'être passionnant, troublant à défaut d'être rassurant.

Ce qui m'a le plus troublé d'ailleurs, ce sont les similitudes que je n'ai pu m'empêcher de remarquer entre le roman et la réponse sécuritaire qui a été la nôtre après les attentats en France et en Europe ces dernières années. Il pose définitivement les bonnes questions : La liberté individuelle peut-elle être réduite au nom de la sécurité ? Jusqu'où peut aller un gouvernement pour « protéger » sa population ?

"Il existe un nom pour ce genre de dysfonctionnement - on appelle ça "une maladie auto-immune", quand les défenses de l'organisme s'emballent et s'attaquent à ses propres cellules, qu'elles ne reconnaissent plus. Tôt ou tard, l'organisme finit par s'autodétruire."

Je soutenais déjà la Quadrature du net qui se bats sur le front de la défense de nos libertés, mais j'ai envie de les soutenir ENCORE plus…

Bref, je vous encourage fortement à soutenir aussi la Quadrature et, s'il faut vous en convaincre, lisez donc « Little Brother »… d'autant qu'il est disponible en ligne gratuitement, vous n'avez pas d'excuses.
Lien : https://www.6x8.org/2017/08/..
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A 17 ans, Marcus Yallow est un prodige des nouvelles technologies et d'Internet. On peut même le qualifier de gentil hacker. Alors qu'il joue à un jeu en réseau avec ses amis dans les rues de San Francisco, la ville est victime d'un terrible attentat. Marcus et ses amis sont arrêtés, emprisonnés et interrogés pendant plusieurs jours, et traités comme des criminels. Quand il sort enfin de détention, Marcus apprend que la ville est en proie à une surveillance maximale, qui porte bientôt atteinte à la démocratie la plus élémentaire : tous sont surveillés, épiés. Indigné, Marcus décide de passer à l'action et de démanteler ce système extrêmement sécuritaire, grâce à sa connaissance des nouvelles technologies. Il va entraîner à sa suite tout un mouvement de révolte populaire.

"Little Brother" est un roman très intéressant à plusieurs titres. La référence de son titre est évidente et on se rend compte, même si on le savait déjà, que les prémonitions de George Orwell se réalisent. Nous sommes dans une société où chaque individu est filmé, filé, fliqué, archivé et bien souvent "à l'insu de son plein gré" (mais aussi bien souvent en en étant parfaitement conscient, et sans que cela ne semble nous causer le moindre problème). le livre pointe aussi du doigt le danger du tout sécuritaire, qui peut mener à transformer une démocratie en une dictature paranoïaque (au secours ! les terroristes sont parmi nous !! Dans le roman, ils ne sont d'ailleurs jamais arrêtés et on en vient même à se demander si cet attentat n'était pas un prétexte : ça ne vous rappelle rien ?). Un roman également sur le conflit des générations : le père de Marcus ne comprend pas son fils, quand il affirme que les nouvelles mesures sont contre les libertés individuelles, alors que lui-même a fait partie des mouvements révolutionnaires de 1968. Mais quand on est un quadra bien installé, avec un travail et les responsabilités qui en découlent, un salaire et des impôts à payer, on a tendance à oublier, voire à trouver stupides, les révoltes de sa jeunesse. Et pourtant, il n'y a pas d'âge pour s'indigner, non ? Même si le roman se passe aux USA (tendance Bush apparemment, quoique...), on peut étendre la problématique à tous nos pays dits civilisés. D'ailleurs, si on y réfléchit bien, le Parti Pirate dont il est question dans le livre est né en Suède (il a même obtenu des sièges au Parlement) et on a même pu voir des candidats de ce parti se présenter aux législatives de 2012 en France. Enfin, ce roman est porteur d'espoir, car même s'il semble que nous ne pouvons échapper aux caméras de surveillance, puces RFID, et autres, il existe tout de même des moyens de les contourner (voir une partie à la fin du livre où un expert en sécurité donne ses explications, ce qui peut sembler paradoxal...).

En conclusion, un très bon roman, à conseiller aux 15/17 ans, mais que les plus grands pourront lire aussi, histoire de (re)prendre conscience, que nos libertés doivent encore et toujours être défendues.
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Chuck Palahniuk et George Orwell sont dans un bateau, décident d'écrire un roman pour ados.
La liberté tombe à l'eau.

Et là les gars il reste un putain d'livre, une critique très bien menée du trop plein de sécurité, de la façon dont un gouvernement se sert de la terreur pour cadrer ses citoyens comme il le faut.

Seulement quand on a 17 ans, qu'on pirate deux trois trucs à droite à gauche et qu'on est pris pour un terroriste, avec séquestration et torture à la clé, on a envie de se venger de tout ça. de se venger sans faire semblant.

Little Brother s'appuie sur de véritables manières de hacker, puise sa force dans les mouvements de rébellion nés à San Franciso (des hippies au black panthers, etc). C'est sûrement un peu trop technique parfois, un brin idéologie à deux balles aussi. Mais le sentiment de vouloir appartenir à un mouvement de contestation se ressent tout du long.

Le héros s'en prend plein la gueule, et pas que. C'est violent et cruel, d'où ma référence à Palahniuk, même si on est loin du porno/trash de l'auteur de Monstres Invisibles. Un bon pavé de 400 pages qu'on ne lâche pas une seule seconde, rien que pour remplir ce fantasme d'ado rebelle qui pousse à vouloir parasiter un système gouvernemental, surtout quand il s'agit de la plus grande puissance mondiale. Oui oui.

Ça reste malgré tout un roman pour ado, avec premiers émois sexuels sur fond de punk superficiel, mais tout y est pour passer un sacré bon moment. Une envie de gueuler toute la discographie de Rage Against the Machine à chaque fin de chapitre.

Lien : https://www.instagram.com/lo..
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Plaisant et édifiant

7 ans après le 11 septembre un nouvel attentat d'ampleur secoue l'Amérique. le gouvernement en place en profite pour mettre sous surveillance toute la ville se San Francisco pour y trouver des terroristes. Mais Marcus et ses amis, adolescents, fan de jeux grandeur nature, de logiciels libres cryptés et d'une fureur digne de tout ado rebelle se retrouve dans le viseur. Jusqu'où peut-on aller, dans les atteintes aux libertés fondamentales pour chercher du terroriste ?

Publié chez nous en pocket jeunesse en 2008, multiprimé (mais que des prix que je ne connaissais pas), je le qualifierais de YA tout à fait lisible par des vieux croulants. Par contre, si vous êtes allergiques à un peu de technologie informatique, passez votre chemin. Ce serait dommage pour le message que cherche à véhiculer l'auteur, mais c'est rédhibitoire.

Le message justement : Little brother, référence non masquée et revendiquée à 1984. Etat démocratique mais aux tendances totalitaires, sous couvert de sécurité qui traque sa population, crée des prisons secrètes pour y torturer, mais dans le lot, des innocents s'y font piéger.
Tiens tiens tiens… si le trait est volontairement exagéré pour le roman, on pourrait presque s'y croire au USA non ? Patriot Act, Guantanamo.
Ils avaient montré la voix pourtant non ? : Un peuple prêt à sacrifier un peu de liberté pour un peu de sécurité, ne mérite ni l'une ni l'autre, et finit par perdre les deux (Jefferson).


Le roman est rythmé mais parfois un peu trop technique (au détriment de l'histoire), quelques personnages un peu caricaturaux, qui représenteront donc une certaine catégorie d'Américains. de l'ado pas trop agaçant de bêtise (c'est un plus quand on a passé l'âge). On assiste malgré tout aux premiers émois de Marcus (côté garçon, ça change un peu, ces derniers temps, ces demoiselles ont la vedette), le tout pour un roman au final assez digeste (si on accepte, je le répète, un peu d'informatique) agréable et instructif.

A lire donc.
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Ce roman lu peu après les attentats de 2015, prend une ampleur particulière au vu de cette actualité dramatique. La question posée de ce qu'on est prêt à sacrifier pour la sécurité est intéressante, mais elle est traitée très superficiellement. L'auteur y pose une vision manichéenne des choses : les méchants du gouvernement contre les jeunes rebelles épris de liberté. le leader ado, effacé dans la vrai vie mais charismatique sur les réseaux est affligeant de banalité . Je ne suis pas rentrée dans le personnage et encore moins dans l'histoire , qui n'a aucune nuance. Une déception pour ce roman qui n'arrive pas à la cheville de 1984 d'Orwell, qui est un véritable chef d'oeuvre indémodable.
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Assez facile à lire, l'ouvrage brille par son introduction qui permet d'immédiatement et rapidement pénétrer dans l'univers de l'auteur. Même si le récit a tendance à s'essouffler et tourne légèrement en rond lorsqu'on dépasse les 2/3, le tout est tout de même agréable, sans réel génie mais plutôt vif. Très classique sur le fond comme sur la forme, on n'y trouvera rien de très original mais un bon moment de lecture distrayante et rapide.
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Le héros et narrateur est un jeune garçon de 17 ans, lycéen, vivant à San Francisco, mordu d'informatique et de jeux de rôle grandeur nature. C'est un élément plus ou moins subversif de son lycéen, car il contourne les dispositifs de surveillance et a du répondant.
Lorsqu'un attentat détruit le Bay Bridge il se trouve juste à proximité avec 3 amis et ils se font enlever. Mais non pas par les terroristes, mais par le Département de la Sécurité Intérieure. Il fait l'erreur de ne pas donner immédiatement ses identifiant et mot de passe de téléphone, le DHS le gardera donc en détention quelques jours en représailles et il fera l'objet de menaces et d'une surveillance à la sortie.
Mais devant la restriction des libertés individuelles au nom de la sécurité et de la lutte contre le terrorisme qu'il subit, ainsi que tous les citoyens de la ville, il décide de ne pas rester inactif.
Le parallèle est très clair avec les attentats du 11 septembre et Guantanamo.
De plus il y a de nombreuses références à l'actualité (qui seront du coup peut être assez vite dépassées).
Ce livre décrypte le mécanisme conduisant à une politique toujours plus sécuritaire et paranoïaque et comment la privation de liberté est acceptée facilement par les citoyens grâce au prétexte de la sécurité et à la peur du terrorisme.
Il y a également beaucoup de références à l'informatique et aux systèmes de sécurité, ce qui ne plaira peut être pas à tous, car bien que vulgarisé c'est parfois assez technique. Mais c'est un propos important du roman, à la fin il y a même deux courtes contributions d'un expert en sécurité et d'un hacker, qui nous enjoignent d'être plus attentifs à notre environnement, moins passifs et à remettre en cause nos systèmes de sécurité (Sont-ils fiables ? Si non, pourquoi les avoirs mis en place ? Intimité et sécurité sont-elles deux choses contradictoires ?)
Au tout début le héros m'est apparu antipathique, un pseudo rebelle, calé en informatique et assez fier de lui. Mais finalement cette première impression s'est estompée et je me suis laissée entraîner par le récit. Ce n'est pas le roman du siècle mais c'est quand même un livre intéressant à avoir dans le fonds. En effet, il soulève des questions intéressantes et traite de façon assez pointue (pour un roman) de l'informatique ce qui est plutôt moderne et original. Il parle aussi, au second plan, du premier amour, du désir et de la première fois du côté du garçon pour une fois. Plutôt ados/adultes par contre.
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Mais quelle prise de tête ce roman ! Trop de vocabulaire informatique qui plombe toute l'histoire. On reconnait l'inspiration de Georges Orwell mais le jargon informatique est abominable.
J'ai décroché plusieurs fois ne comprenant absolument rien durant des pages.
C'est dommage c'était prometteur.
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Ce livre nous raconte l'histoire de Marcus, un jeune lycéen fou de technologies et de jeux vidéo, qui pirate parfois des caméras de surveillance ou bien des sites internet. Mais alors qu'il pirate les caméras de surveillance de son lycée pour sécher les cours avec ses amis, un attentat éclate ... Et Marcus est pris pour cible par les forces de l'ordre. Que va-t-il lui arriver ?
Je vous conseille de lire ce livre pour son histoire mais aussi pour tous les conseils que nous donne l'auteur. Alors n'attendez plus !
Meddi, 4C, collège Henri Fabre, Vitrolles, 2017-2018.
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