Pour le challenge Week-end à 1000, j'ai eu envie d'une lecture détente, facile et agréable, aussi avais-je jeté mon dévolu sur
Edenbrooke de
Julianne Donaldson dont j'avais entendu beaucoup de bien et que j'avais acheté d'occasion il y a quelques mois. C'était un bon choix, je l'ai dévoré la soirée du vendredi !
Marianne Daventry est malheureuse depuis le décès sa mère. Son père est parti sur le continent, sa soeur jumelle est à Londres, et elle se retrouve coincée à Bath avec sa tante et sa grand-mère, alors qu'elle ne rêve que de la campagne et de retrouver la vie de famille qu'elle chérissait. Sa grand-mère la bouscule le jour où elle lui annonce qu'elle a l'intention de lui léguer sa fortune, à condition que Marianne achève son éducation et devienne une jeune femme comme il faut, ce qui est difficile à concilier avec sa personnalité. Être une jeune fille respectable devient de plus en plus ardu quand elle est envoyée à
Edenbrooke où elle rencontre Philip, qui la charme beaucoup trop à son goût.
J'ai beaucoup aimé ce livre pour son humour, élément que je n'attendais pas vraiment. Marianne est assez maladroite, et comme elle aime faire de longues balades dans la campagne, monter à cheval, etc., elle a de nombreuses occasions de plus ou moins se ridiculiser. J'ai aimé aussi le flou qui règne un peu au début sur la famille Wyndham, propriétaire d'
Edenbrooke (qui ressemble pas mal à Pemberley quand même). Tout n'est pas évident dès les premiers chapitres (à part le couple final bien sûr). Pour ce que j'y connais,
Julianne Donaldson m'a l'air de bien respecter bien les codes de la romance historique. Plutôt que partir dans des trucs compliqués, abracadabrantesques, elle fait simple et globalement ne se plante pas. le roman est sans surprise mais sympathique, notamment grâce aux deux personnages principaux, Marianne et Philip. J'ai aimé leur relation et leurs conversations, et à la fin j'étais quand même un peu en mode marshmallow.
Il y a malheureusement des choses que j'ai beaucoup moins aimées : la jumelle de Marianne, Cecily (sérieux ? au XIXème, ce genre de nana ? et puis c'est l'une des pires soeurs qu'on puisse avoir), la péripétie de la fin (classique et à mon sens toujours aussi improbable, bon sang trouvez autre chose !), le neveu qui finalement ne sert à rien… Comme il ne se passe pas grand-chose, l'auteure a parfois comblé les trous de manière assez inintéressante. L'écriture, très fluide, contribue à en faire cette lecture agréable, mais ne peut pas être comparée à celle des auteurs du XIXème. Impossible de s'y laisser prendre, entre le vocabulaire peu soutenu et les comportements peu plausibles. On est dans une romance historique du XXIème, pas dans du
Jane Austen quoi (ce qui explique que j'ai mis le livre dans deux catégories : XXème-XXIème parce que l'auteure est de cette époque, et XIXème, parce que son roman est situé à cette période). La mode de la narration à la première personne me lasse aussi un peu je crois.
En résumé, une très bonne lecture si vous aimez la romance douce et fraîche et que vous n'êtes pas trop regardant ni sur le style ni sur la crédibilité. J'ai passé un bon moment sur le coup, je suis contente d'avoir lu ce livre et il n'est pas du tout exclu que je lise
Blackmoore de la même auteure, mais à revenir dessus pendant cette chronique, je me rends compte que je ne relirai pas
Edenbrooke, je préfère de très loin les romans de
Jane Austen, Jane Eyre et Nord et Sud par exemple.
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