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3,36

sur 62 notes

Critiques filtrées sur 2 étoiles  
Septembre 1876, dans une chambre d'auberge à quelques miles de San Francisco, Jenny Bonnet vient de recevoir plusieurs balles alors qu'elle allait se coucher, son amie Blanche réchappe par miracle à cette tuerie...
Aout 1876, Blanche fait la connaissance de Jenny et sa vie va prendre une nouvelle tournure. En fréquentant Jenny, jeune femme un peu rebelle qui s'habille en homme pour mieux attraper les grenouilles qu'elle vend aux restaurants de San Francisco et qui circule en Grand-bi, Blanche va devoir réfléchir sur sa vie avec Arthur son amant et proxénète, et Ernest, leur ami de longue date...Tous les trois étaient acrobates de cirque jusqu'à l'accident d'Arthur ; depuis, Blanche est danseuse de cabaret et arrondit ses fins de mois en se prostituant.
En alternant les deux périodes, Blanche, persuadée que c'est elle qui était visée, va essayer de reconstituer les évènements qui ont conduit au drame.

Grosse déception après cette lecture, dont la quatrième de couverture semblait très tentante...Après un début accrocheur, le récit alternant les deux périodes m'a semblé assez confus, me perdant quelque fois dans les deux époques. J'ai trouvé la psychologie des personnages assez déroutante, en particulier celui de Blanche qui tantôt paraît maternelle avec son fils (un bébé d'un an) tantôt le traitant de petit con.
Sur le style ce n'était guère mieux, écrit à la va-vite avec une liste de mots en français (mac, micheton, connard, cigare - pour désigner le sexe masculin) qu'Emma Donoghue a disséminé tout le long du récit pour faire bien j'imagine - ou donner un côté coquin au langage des personnages (Blanche et Jenny étant françaises). Il y a également de nombreux anachronismes : elle n'a pas de stylo (inventé en 1890), elle parle "d'enfant star", alors que cette notion naît avec le cinéma, et elle invoque cosa nostra pour expliquer le silence de certains témoins (mafia tout juste naissante à NY et la Nouvelle Orléans mais pas encore à San Francisco). Pour alourdir le tout, les nombreuses répétitions et beaucoup de forme interrogative pour, à chaque paragraphe, recadrer la situation, des fois que le lecteur soit un peu bébête.
Frog Music me paraît être une commande pour évoquer des faits divers historiques et en faire la trame d'un roman avec des héros / héroïnes qui permettent d'évoquer le contexte historique comme Tous les vivants : le crime de Quiet Dell ou le Diable dans la ville blanche, malheureusement Emma Donoghue qui s'y est collée, n'a pas réussi à me convaincre.
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Tout d'abord un grand merci aux éditions Fayard et à Masse critique pour m'avoir fait découvrir ce roman.
J'ai adoré Room du même auteur et je vous le conseille vivement. C'est donc avec une impatience non dissimulée que je me suis plongée dans ce roman.
L'intrigue, je ne vous la refait pas, c'est largement expliqué par ailleurs.
J'avoue que pour ce qui est de mon avis, je suis perplexe.
L'impression dominante est celle d'une grande densité, peut être une trop grande justement qui laisse au final un peu perdue. Beaucoup de thèmes sont abordés : San Francisco à la fin de XIXé siècle, encore indomptée et sauvage, la place des chinois dans la ville et leur traitement, l'épidémie de variole et puis Jenny et son amie Blanche. Ou plus précisément le contraire: l'histoire de Blanche, française qui est arrivée ici avec son mari/mac et le meilleur copain de celui-ci. Blanche les entretient et est globalement satisfaite de sa vie de danseuse de cabaret/prostituée jusqu'au jour où elle rencontre Jenny, jeune femme libre, défiant les lois et les conventions.
Jenny va bouleverser la vie de Blanche qui va remettre en question tous les fondements de son existence.
L'histoire est plutôt bien écrite et intéressante : on y découvre un autre far west mais la structure du roman m'a un peu perdue en chemin : on commence par le meurtre de Jenny et Blanche va tout faire pour essayer de retrouver le coupable. Mais les incessants flashbacks m'ont un peu perdue en chemin et nuisent, à mon sens, à la fluidité du récit et la progression de l'intrigue. de même, de nombreux thèmes sont abordés : la prostitution, l'amitié entre femmes, le sentiment maternel, le couple, la place de la femme dans la société d'alors. Tous sont intéressants mais au final j'ai eu parfois l'impression de zapper un peu trop vite d'un thème à l'autre.
Néanmoins, le roman est agréable à lire, l'histoire très intéressante et je dois le dire assez atypique. L'impression de fouillis que j'ai ressenti parfois ne m'a pas empêchée de poursuivre ma lecture jusqu'au bout et cette impression est peut être toute personnelle.
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A partir des archives d'une histoire judiciaire jamais élucidée qui s'est déroulée à la fin du XIXème siècle à San Francisco, Emma Donoghue nous restitue par le détail et brillamment l'ambiance frénétique des quartiers de plaisir de cette ville melting pot, ses réjouissances et ses travers, et propose une solution fictive à cette énigme.

Il ne faut pas rechercher ici la subtilité étrange qu'on avait trouvée dans Room. C'est un roman qui a les pieds sur terre, une aventure populaire menée tambour battant, émotions et rebondissements à la clé. Les atouts premiers sont la qualité de la reconstitution historique et les répartis qui claquent finement dans les dialogues.

On n'évite pas quelques longueurs et les personnages sont plutôt caricaturaux, le vilain mac dandy et profiteur, sa maîtresse naïve (voire gourdasse ?) et amoureuse qui finit par ouvrir les yeux et devient en un mois une femme libre et pugnace grâce à l'aide de Jenny, la femme émancipée et gouailleuse qui cache derrière des vêtements masculins son passé douloureux.

Les allers retours temporels ne sont pas parfaitement maîtrises et alourdissent un peu la lecture (Emma Donoghue s'en aperçoit elle même puisqu'elle précise chaque changement d'époque en rappelant la date).Lors de la résolution de l'énigme , il y a une certaine pesanteur à voir l'auteur citer systématiquement le détail ou la réplique qui aurait dû attirer notre attention précédemment.
Mais la richesse environnementale du livre pallie (en partie) à ces défauts.

C'est au final une lecture-détente plutôt joyeuse et goûteuse si on laisse tomber ses exigences, mais qui ne laissera pas la même trace émotionnelle que Room.

J'en remercie Babelio (via Masse critique) et les éditions Stock
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Ce livre aurait pu être intéressant : le contexte historique est bien décrit, il y a toute une galerie de personnages hauts en couleurs, le postulat de départ m'intriguait, l'écriture n'est pas mauvaise. Pour autant, l'ambiance glauque et oppressante du livre m'a empêchée de m'attacher aux personnages ; Blanche reste, malgré une métamorphose au fil des pages, une femme perdue, aux réactions souvent incompréhensibles. le meurtre laisse finalement de marbre, la résolution également. Je pense que ce livre n'est pas foncièrement mauvais, mais il n'a pas su accrocher mon intérêt - j'ai sauté toute la fin jusqu'aux dernières pages du dénouement, assez décevant lui aussi.
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