AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,09

sur 949 notes
Waouh... !!!
Par où commencer ?
Ce livre amène forcément des questions. Rien que des questions.
- Comment survivre enfermée des années dans une pièce ?
- Comment supporter cet isolement, les sévices, les maladies, la vie en général, sans espoir, ou tellement infime, de s'en sortir un jour ?
- Comment imaginer accoucher seul, s'occuper d'un bébé et l'élever ?
- Comment ne pas imaginer la disparition du bourreau et ce que cela engendrerait ?
- Comment ne pas devenir folle, comment tenir le coup psychologiquement ?
Et une fois que l'immense espoir de se retrouver libre arrive :
- Comment retrouver une vie normale ?
- Retrouve-t-on vraiment la liberté ?
- Comment un enfant n'ayant connu que l'enfermement et n'ayant que sa maman en référence peut-il vivre dehors ?
- Comment se construit un enfant ayant débuté ainsi sa vie ? Quels sont ses valeurs, ses points de repère ? Quelle adaptation ?
- Comment accepter le regard des autres ?
- Comment parler de cette période ? Comment même y repenser ?

L'auteur ne répond pas à ces questions.
Il s'agit ici d'une fiction, mais l'auteur s'est basé sur des faits réels.
Comment ne pas penser aux jeunes filles retrouvées des années après leur kidnapping ?
Le fait que ce soit l'enfant de 5 ans qui nous raconte cette histoire permet une narration naïve, observatrice, sans qu'un ressenti d'adulte vienne entraver les événements.
Il n'y a pas de haine, pas de colère, juste le ressenti et l'observation d'un enfant de 5 ans qui ne connaît que son propre monde.
Ce livre, c'est un vrai coup dans l'estomac !
Commenter  J’apprécie          884
Ce livre est effectivement à lire absolument. Certes il parle d'un sujet difficile, certes l'ambiance est parfois pesante et oppressante, mais c'est une bouffée d'innocence, une histoire que Jack nous raconte du haut de ses 5 ans.

L'auteure adopte le ton juste, c'est d'ailleurs à se demander quel est son secret pour se mettre si facilement et avec tant de justesse dans la tête d'un petit bonhomme. Jack regarde la situation avec ses yeux d'enfant, il essaie de comprendre les réactions adultes, mais n'y parvient pas toujours.

Pour Jack tout ce qui importe c'est l'amour de sa mère, la tendresse, le jeu, la patience et pour tout cela, peu importe le lieu.

L'auteure traite ce qui pourrait être un fait divers que vous liriez dans votre journal du matin, avec un recul incroyable, ses personnages, que ce soit Jack, sa mère etc... sont courageux ou peut-être quelques fois "peurageux", pas d'apitoiement, pas de larmes inutiles, juste une soif de vivre et de liberté.

Ce roman nous interpelle, un enfant peut-il grandir et s'épanouir avec comme engrais juste de l'amour. Est-ce l'élément primordial pour son développement.

Je ressors de cette lecture, toute chamboulée, si il y a bien un personnage que j'aimerai rencontrer, c'est ce petit jack.

Je vais finir en vous disant juste de rajouter ce livre à votre PAL, car il est nécessaire!!

Et merci Yvan, pour cette découverte, grâce à toi, je ne suis pas passée à côté de cette splendide lecture.
Commenter  J’apprécie          7318
Absolument stupéfiant, original et bouleversant ! le roman choc de la rentrée littéraire !
A cinq ans, Jack ne connait du monde qu'une chambre carrée de trois mètres par trois, éclairée par une lucarne, et « agrémentée » de quelques meubles qu'il traite comme des personnes à part entières : l'univers pour lui s'arrête là, et tout ce qu'il voit à la télé, c'est « pour de faux ».
Car Jack est né dans cette chambre où sa maman a été séquestrée sept ans auparavant…
Et sa naissance a très probablement empêché sa maman, une jeune étudiante ingénieuse et courageuse dont on ne connaitra jamais le nom, c'est toujours Maman, de devenir folle. Par amour pour Jack, elle mettra en oeuvre des trésors d'imagination et d'organisation afin qu'il ne connaisse ni la peur ni l'insécurité, de sorte qu'il considère la Chambre comme un nid douillet et confortable, un endroit absolument « normal ».
Mais Jack est intelligent et plutôt précoce, et à 5 ans, sa maman estime qu'il est assez aguerri et futé pour l'aider à s'échapper.
C'est Jack lui-même qui raconte l'histoire, avec ses mots et sa syntaxe parfois défaillante, et surtout son amour fusionnel pour sa maman, Jack qui a une vie très organisée et occupée puisqu'il a « des milliers de choses à faire tous les matins ».
Et si le jour où ils rejoignent « l'Extérieur » est une libération racontée de façon bouleversante par Jack, des questions primordiales se posent dès leurs premiers pas à l'Extérieur qui mettent en exergue l'ambiguïté de la relation de Jack et sa maman : la Chambre n'était-elle pas un environnement plus « sûr » pour Jack ? Comment Jack arrivera-t-il à partager sa Maman avec d'autres personnes ? Peut-elle se satisfaire de jouer avec son petit garçon scotché à elle comme dans la Chambre ? Autant de questions qui remettent en question le lien fusionnel mère-enfant qui peut se révéler aussi destructeur que protecteur.
Avec une justesse et une sensibilité extraordinaire, l'auteur parvient à sublimer la situation par une écriture extrêmement imaginative où la drôlerie et l'émotion l'emportent toujours sur l'horreur et compte tenu du contexte, il faut beaucoup de talent !
Commenter  J’apprécie          600
Le début du roman désarçonne et on a un peu de mal à entrer dans l'univers si particulier de l'enfant-narrateur, dont l'auteur retranscrit bien le ressenti. Chaque objet est par exemple personnifié , comme " Madame la table" ou " Madame télé".

Mais très vite, le lecteur est happé par cette terrible histoire, inspirée d'un fait-divers ( je crois qu'un film sort actuellement en adaptation du livre):Une femme séquestrée depuis des années et dont l'enfant, qui a maintenant cinq ans, ne connait que "la chambre", ce monde étroit et clos.Sa mère tente du mieux qu'elle peut et avec beaucoup de courage, je trouve, de créer pour lui un quotidien " normal".

" Rien ne fait peur à maman.Sauf Grand Méchant Nick, peut-être." L'ombre du monstre est toujours présente.Puis, l'enfant réussit à s'enfuir et on se demande s'il pourra sauver sa mère.

Il est très intéressant d'assister ensuite à la réadaptation difficile à l'extérieur .Il faut recommencer autre chose, et c'est angoissant, se reconstruire après des années de souffrance semble souvent insurmontable.

Heureusement ,le beau lien fusionnel entre la mère et son fils,les mots magiques, la spontanéité et l'inventivité de l'enfance enrobent de douceur et de poésie ce drame insupportable de l'enfermement.

Un livre fort en émotions.
Commenter  J’apprécie          492
Un roman inspiré d'un fait divers : l'histoire d'un petit garçon, Jack, né en captivité dans une pièce de 10 m2. Il y vit seul avec sa mère. du haut de ses cinq ans, ils nous raconte avec ses mots d'enfant son enfermement, lui qui ne connaît pas le monde extérieur, pour qui les arbres et les chiens n'existent seulement dans la télévision. Sa mère, 
elle, fait tout ce qu'elle peut pour l'élever, l'occuper jusqu'au jour où elle décide qu'il est temps de fuir. Comment cet enfant va pouvoir s'adapter et survivre au monde extérieur bien trop grand pour lui ...

On pouvait craindre le pire d'un roman qui ose prendre comme toile de fond un sujet aussi terrible. Mais ce texte bouleversant, dans lequel la tension est parfois insoutenable, est une vraie réussite. Emma Donoghue réalise un véritable tour de force : en donnant la parole à Jack, elle parvient à ne jamais sombrer dans le sordide et même à nous faire sourire. La spontanéité, les maladresses et les erreurs de syntaxe de l'enfant, son regard sur le monde, sont une des grandes forces de ce livre et permettent à l'auteur de tenir à distance l'horreur de la situation. Ce roman puissant nous conte avant tout le lien unique qui unit l'enfant à sa mère et nous parle d'Amour maternel. L'Amour plus fort que la peur, plus fort que le désir de mort, l'Amour qui peut déplacer des montagnes… Mais Emma Donoghue nous parle aussi sans détours du Bien et du Mal, des dangers de notre société et de la complexité de l'âme humaine. Ce roman hallucinant, à la fois sombre et lumineux, qui nous tient en haleine de la première à la dernière page, est à découvrir !
Commenter  J’apprécie          490
Sincèrement, ça faisait longtemps que je n'avais pas été autant bluffée par un livre. Je ne m'attendais vraiment pas à découvrir ce genre d'histoire en le commençant surtout que - faisant confiance aux Baby-challenge Contemporain et Drame - je n'avais pas pris la peine de lire le résumé. du coup, je n'ai pas tout de suite compris ce qu'il se passait, et, je crois que ça m'a d'autant plus choquée une fois que j'ai compris et fatalement intéressée à l'histoire.

Ce qui m'a tant plu dans ce livre c'est qu'Emma Donogue à été très loin dans son histoire, bien plus loin que ce que j'aurais pu imaginer : elle a pensé à une multitude de détails qui rendent ce texte d'une crédibilité et d'un réalisme inquiétant. Personnellement, jamais je n'aurais pensé que Jack puisse avoir des troubles de la vision notamment pour se déplacer dans un espace ou voir au loin... Ce sont vraiment tous ces détails qui m'ont mis mal à l'aise.

L'autre truc qui m'a dérangée tient vraiment au fait que je n'avais pas lu la quatrième de couverture : les toutes premières pages montrent une mère très jeune, un peu déboussolée avec un mec pas très net qui la rejoint chez elle régulièrement obligeant son fils à s'enfermer dans un placard... Autant dire que je l'avais tout de suite cataloguée de "pauvre fille". Alors qu'au final, cette jeune femme s'avère être tout le contraire. Je crois que le fait de l'avoir jugée aussi rapidement et aussi mal est de loin ce qui m'a le plus dérangée dans cette histoire, parce que pour le coup, je me suis dis que ça aurait pu être moi. D'autant plus que son prénom n'apparait jamais dans Room ce qui renforce cette impression qu'elle aurait pu être n'importe qui ou plutôt tout le monde.
J'ai été aussi assez choquée par la réaction de la famille de la jeune femme : j'ai du mal à croire qu'ils aient pu se faire une idée aussi fausse autour de sa disparition. Ils avaient l'air tellement proche avant alors... pourquoi croire ça ?

L'écriture d'Emma Donogue m'a vraiment plu : elle m'a beaucoup émue et touchée. C'est comme un petit vent de révolte face aux gens qui se mêlent de tout et répandent de fausses rumeurs : personnellement, je trouve qu'elle a très bien su passer les sentiments de Jack mais aussi ceux qu'il ressent émaner de sa mère. On voit bien qu'il ne comprend pas tout, mais nous, lecteurs, il y a certaines choses que l'on comprend contrairement à lui et je trouve que ça donne d'autant plus de puissance à ce texte.
Un roman aussi émouvant que terrible.
Lien : http://lunazione.over-blog.c..
Commenter  J’apprécie          453
La nuit dernière j'ai fait un rêve. Je me suis retrouvé confiné dans un pub irlandais. Seul. J'aime bien me retrouver seul. Les portes restent closes, verrouillées de l'extérieur. Une lucarne, grise et sale, laisse rentrer quelques ondes lunaires. Les jours passent, les lunes défilent, des jours, des mois, des années. Personne à l'intérieur, à part Madame Tabouret, Monsieur Comptoir, Madame Miroir et Mesdemoiselles Pompes à bières que j'ai prénommé Miss Guinness, Miss Beamish et Miss O'Hara… J'aime bien monter Madame Tabouret. J'aime moins causer avec Madame Miroir, elle me renvoie un reflet peu flatteur. Je caresse souvent du regard Miss Beamish, discute avec Miss O'Hara, trempe mes lèvres dans Miss Guinness. de temps en temps, un vieux monsieur, grand méchant Liam ou Nick - j'ai déjà oublié son nom, me ramène des oeufs au bacon. La plupart du temps, j'ouvre la porte de Monsieur frigo pour prendre une bière ou deux, et je me rassois sur Madame Tabouret. Je finis ma journée en regardant Madame Vieille Télé, y'a toujours des rediffusions de matchs de foot ou des épisodes de Dora. Chipeur, arrête de chiper. Dora me fait voyager, exploratrice de l'autre monde ; alors je me lève pour aller gerber dans les toilettes. Mon expédition de la journée, des fois en courant, des fois en rampant. Je retourne face à Madame Miroir, pauvre type. Confiné dans un pub irlandais. Aurai-je la force d'en sortir, de m'échapper de cet univers qui dure depuis des lunes et des années...

Et puis je me réveille, tout en sueur, j'ai fait pipi au lit, je ne suis qu'un gosse... Ouf, j'avais peur de cette version cauchemardesque. Je sors de mon placard et mes yeux s'émerveillent à nouveau devant l'ampleur des 10m2 de ma chambre. Je me sens rassuré, surtout qu'il y a maman pour me protéger, jouer avec moi et me prendre dans ses bras. C'est Dimanche, grand méchant Nick viendra m'apporter un cadeau, pendant que je ferais semblant de dormir dans mon tiroir, pendant que j'entendrais les ressorts du lit chanter une mélodie, le souffle de grand méchant Nick les soupirs de maman en choeurs...

Je n'ai plus sommeil, je ne veux plus retomber dans cette vision cauchemardesque de ma vie... Laissez-moi sortir...
Commenter  J’apprécie          335
Une lecture bouleversante et lumineuse à la fois. Un mélange doux-amer qui se lit d'une traite. Un instant suspendu entre originalité du récit et l'horreur d'un fait divers.

Jack a cinq ans, il personnifie tout, donne vie à son entourage d'objets comme Monsieur-Tapis ou Madame-Lucarne, et bien, moi j'ai décidé de donner vie et corps à ce petit bout'chou attendrissant, dans mon coeur. de lui créer une jolie bulle protectrice pour l'aider dans sa nouvelle vie quotidienne. Je le remercie pour son joli regard plein d'innocence sur le monde d'aujourd'hui, de sa vision particulière des comportements humains, de son humour et ses créations de nouveaux mots. Il y a un vrai souffle magique dans ce livre, un émerveillement refoulé, remis en beauté dans la bouche d'un enfant, une note de fraîcheur qui ravit notre esprit.

Il y a aussi énormément d'Amour, une relation fusionnelle admirable Mère-enfant, une belle leçon d'humanité. Inutile de dire que j'ai pleuré toutes les larmes de mon corps sur les derniers mots. Cette mère est fantastique, donne une éducation saine et équilibrée à son enfant, malgré les circonstances dramatiques. En tant qu'adulte, on imagine le calvaire subi mais on ne peut qu'admirer les sacrifices de cette jeune fille pour donner un environnement sécurisant pour ce petit être, son courage et sa force pour être une Maman Peurageuse, une vraie battante. Son enfant, c'est son sauveur dans tous les sens du terme, mais c'est ce qui a sauvé son âme et sa raison, avant tout. On a ici toute la beauté de la maternité.

Passer la porte de la Chambre, Room, c'est rencontrer un petit bonhomme qui vous chavirera le coeur et l'esprit, vous fera revivre avec des yeux d'enfants le monde qui nous entoure. Il est incroyable ce livre, tout en sensibilité, en chassé croisé entre drame et imaginaire exacerbé. Une lecture inoubliable!

Lien : https://fairystelphique.word..
Commenter  J’apprécie          3212
Une histoire émouvante, prenante, stupéfiante, mais le pire c'est qu'elle est tirée d'un fait réel. Et encore bien pire, c'est qu'il y a autour de nous encore et toujours des gens séquestrés, maltraités, violés, tués sans que jamais ne s'en inquiète. Ça peut être votre voisin sans que vous le soupçonnez un seul instant, on lui donnerait le bon dieu sans confession. Hélas, des montres de ce genre existent bel et bien.
Ce qui est intéressant c'est de voir évoluer l'enfant après avoir vécu reclus, comment il va appréhender l'extérieur etc... et ce qui est aussi intéressant c'est voir comment cette jeune fille a su élever son fils, sans haine et lui donner tout l'amour d'une mère, lui apprendre les choses essentielles comme l'hygiène etc...
C'est une lecture difficile mais modérée par la forme de narration par l'enfant, ça atténue l' horreur de la situation.
Commenter  J’apprécie          303
Un shoot émotionnel !!!

Inspirée d'une histoire vraie, ce roman nous fait vivre de l'intérieur (le narrateur est un des personnages principaux et il a 5 ans) la vie dans la Chambre puis sa découverte du Dehors.

Jack fête son anniversaire. Depuis sa naissance, il vit reclus avec sa mère dans un abri de jardin. Celle-ci a été enlevée à 19 ans et est enfermée depuis.(Aujoud'hui, elle a 27 ans).
Son environnement s'arrête à ces 9m2…et ce qu'il connaît du monde il le voit au travers de la télé.

Les visites nocturnes du ravisseur ponctuent cet isolement. Suite à une mauvaise attitude de Maman, le ravisseur coupe le courant pendant 72 heures.

Maman (on ne connaît pas son prénom) prépare Jack à la « Grande Évasion ».
Le plan d'évasion mis au point fonctionne et Jack et sa Maman se retrouvent Dehors.

De nouvelles difficultés surgissent :
- la Police et l'enquête ;
- l'intrusion des médias ;
- La vie à la clinique ;
- La rencontre avec la famille ;
- La rencontre avec l'extérieur.

Jack est perdu devant tant d'inconnu.

Mais Jack est très courageux.

La lecture de ce livre fut, pour moi, une traversée d'émotions multiples. D'éclats de rire aux réparties enfantines de Jack aux profondes vagues d'émotion lors de la rencontre avec les Grands Parents en passant pas de l'inquiétude lors de la narration de l'évasion.
Ce livre est très dur et parfois violent.
Je remercie @Nathalc, qui, par sa critique, m'a donné envie de découvrir ce livre.
Commenter  J’apprécie          294




Lecteurs (1943) Voir plus



Quiz Voir plus

Les Amants de la Littérature

Grâce à Shakespeare, ils sont certainement les plus célèbres, les plus appréciés et les plus ancrés dans les mémoires depuis des siècles...

Hercule Poirot & Miss Marple
Pyrame & Thisbé
Roméo & Juliette
Sherlock Holmes & John Watson

10 questions
5263 lecteurs ont répondu
Thèmes : amants , amour , littératureCréer un quiz sur ce livre

{* *}