AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,16

sur 460 notes
5
66 avis
4
47 avis
3
9 avis
2
1 avis
1
0 avis
Roman touchant sur le deuil d'un fils, Marwan, de ses freres et de toute sa famille suite a la mort du patriarche Tarek. Tarek vivait a clichy mais veut etre entetrré a cadablanca et c'est Marwan qui aura la responsabilité d'accompagner le cerceuil. Ce voyage vers un pays qu'il ne connait pas est alors l'occasion de questionnement sur ses origines et appartenances et de découverte sur sa famille et la vie difficile qu'on pu connaitre ses geands parents.
On a vraiment l'impression de vivre l'aventure et c'est a se demander comment un evrivain franco anglais a pu ecrire une telle histoire qui sent le vecu
Commenter  J’apprécie          20
La Chronique Fantôme de Marianne D
A la mort de leur père, les trois frères Mansouri apprennent que ce dernier désirait être enterré à Casablanca, ville avec laquelle ils ont peu de liens. Marwan, professeur d'histoire-géographie, se décide à accompagner le corps jusqu'au Maroc. Sur place, sa grand-mère berbère lui raconte son histoire, il rencontre les anciens amis de son père, plongeant au coeur de ses origines.
Histoires de famille, récits d'expériences douloureuses et intimes, de traumatismes et de résilience, voyages initiatiques, aventures et drames de l'adolescence, chroniques ou romans dystopiques foisonnants…
Lien : https://collectifpolar.com/
Commenter  J’apprécie          20
Impressionnant pour un premier roman avec en plus un très beau titre "ceux que je suis". Tous ceux que l'on est et que le narrateur va découvrir, nous sommes bien sûr, la somme de nos ancêtres. Marwan est d'origine marocaine et a toujours vécu en France avec son jumeau, son cadet et ses parents. Une fraterie qui a brillamment réussi leurs études et donc qui est la fierté de la famille. C'est à la mort brutale de son père dont il va devoir convoyé le cercueil, qu'ils vont tous se retrouver au Maroc. Car à la surprise des enfants, le père si attaché à la France, a voulu se faire enterrer là bas. Et c'est bien sûr là que Marwan va connaitre les secrets de famille qui vont soulever la question de l'identité, du poids des secrets. J'ai aimé tous les personnages et surtout Kubic, ce grand père si calme, si tendre, si philosophe qui les a toujours guidé , Tarek bien sûr et puis une vision non simpliste de ce Maroc si marqué par la colonisation française, ceux encore dans la tradition et ceux qui pratiquent la jalousie pour ceux partis en France. Pour moi, ce que je retiens essentiellement, c'est qu'il est important d'interroger nos parents, nos grands parents sur comment ils étaient plus jeunes, leur enfance, leur vie, que cela est indispensable de s'y intéresser pour connaitre la chaîne qui nous a amené jusqu'à aujourd'hui et souvent explique bien des comportements que l'on ne comprenait pas enfant.
Commenter  J’apprécie          20
Trois fils se sentent démunis face au deuil d'un père qu'ils ne connaissent finalement pas tant que ça. Pourquoi veut-il se faire enterrer au Maroc, alors qu'il a passé la plus grande partie de sa vie en France ? Alors que Marwane accompagnera le cercueil en avion, ses frères prendront la route avec leur mère. Un parcours initiatique au cours duquel surgiront des secrets de famille, qui n'entacheront pas l'attachement qui lie tous les personnages. Un premier roman délicat qui parvient à colmater les fissures qui fragilisent les êtres, grâce à la réappropriation de l'histoire d'une famille. Ce récit délicat et sans clichés aborde subtilement la difficulté de la transmission filiale et la question de l'identité. Peut-on dépasser le déterminisme de sa naissance, pour se construire une identité propre sans que le poids des origines vous pèse ?
Commenter  J’apprécie          20
Un premier roman qui sent bon le thé à la menthe, les oranges et le tajine aux olives- parlant avec douceur et nostalgie de la famille, des racines, des secrets, de la honte et du deuil comme "un vide en nous qui, peut-être, s'atténuera un jour".
Marwan, le narrateur, à la suite du décès brutal de son père, va apprendre qui il est à travers ceux qui sont en lui et ceux qui l'entourent encore.
" Où que je soi, en France ou au Maroc, je n'ai pas le choix de ma propre identité. Je ne suis jamais ce que je suis, je suis ce que les autres décident que je sois".
Une quête identitaire difficile qui réservera bien des surprises à Marwan. Lui qui se sent avant tout français, se retrouve propulsé au coeur de sa famille marocaine à l'occasion des funérailles de son père, à Casablanca, pour qu'il puisse reposer auprès des orangers, là où il est né...
Marwan se confronte alors à la perte de son père, celui à qui il n'a jamais demandé de lui raconter son Maroc, l'histoire de sa famille, celle qu'il ne connait pas, qu'il n'avait jamais voulu connaître auparavant, comme pour fuir ses origines qu'on lui rappelle systématiquement- gentiment souvent, avec condescendance parfois: "Si tu es fils de marocain, tu es marocain". Un leitmotiv qu'il a jusqu'alors tenté d'éluder... mais le deuil lui impose de chercher à comprendre et affronter ses racines. Alors le vieux Kabic, l'ami de toujours, lui dit le Maroc, son père, sa mère, ses grands-parents et lui. Et dans son récit une vérité enfouie qui viendra éclairer et bousculer vivement sa quête identitaire... il comprendra alors l'histoire d'une immigration a priori banale, teintée d'insouciance apparente, de nostalgie et de courage.
Un très beau roman d'apprentissage, sensible et délicat, dont l'écriture douce et belle laisse le lecteur voyager dans les rues de Casa et entrer tranquillement dans cette famille généreuse et secrète. Une émotion toujours très juste qui monte peu à peu en puissance. Une lecture qui fut un vrai bonheur!
Commenter  J’apprécie          20
Marwan vient de perdre son père, âgé seulement d'une cinquantaine d'années, qui a réclamé d'être enterré à Casablanca alors que la famille vit en France depuis des décennies. le fils est chargé de recueillir un lourd secret qui entoure les siens.
C'est un livre sur l'identité, les racines familiales, la famille, la fratrie. C'est écrit avec sensibilité et justesse.
Je ne peux m'empêcher de trouver cet ouvrage un peu scolaire, à la fois dans la construction et dans le style. Quelque chose d'un peu attendu. Si je l'avais lu à vingt ans, j'aurais peut-être été enthousiaste et charmé. Aujourd'hui, j'attends autre chose.
Le style n'est pas une partition parfaitement réglée, il faut quelques dissonances, des ruptures de rythme, des syncopes, des ellipses, que je n'ai pas trouvées dans ce livre qui avance au tempo imperturbable d'un train en rase campagne.
Commenter  J’apprécie          20
Lorsque leur père meurt brutalement, ses trois fils nés en France, Français, découvrent avec stupéfaction sa volonté de se faire inhumer à Casa, dans son pays d'origine. Impossible pour ses enfants de ne pas respecter sa volonté. Marwan, désigné par son père, accompagnera le cercueil de son père et pendant le voyage reviendra sur l'histoire de sa famille. Un voyage initiatique sur les pas de son père, de son grand père, de sa grand mère.
Dans « Ceux que je suis » l'auteur raconte avec beaucoup de pudeur, de douceur sans sombrer dans le pathos le deuil de cette famille à travers le regard de Marwan. C'est aussi l'histoire de trois générations élevées de part et d'autres de la Mer Méditerranée. Ce livre me fait penser à « L'art de perdre » d'Alice Zenitzer ; un pays voisin, une histoire différente mais aussi trois générations et trois appréciations, des ressentis différents de leur identité. « Ceux que je suis » nous parle de traditions, d'identité, d'intégration « Je suis né en France. Je n'ai jamais vécu au Maroc. Je ne me sens pas Marocain. Et pourtant, où que je sois, en France ou au Maroc, je n'ai pas le choix de ma propre identité ». Quel triste constat ! Malgré une intégration réussie - que ce soit le père à la tête d'un garage que les enfants, l'un avocat, l'autre professeur d'histoire-géographie et le petit dernier encore étudiant - et leur naissance en France, les trois fils sont toujours considérés comme des Arabes et donc rejetés. « La plus grande honte, c'est d'avoir honte de qui l'on est » : Marwan se demande qui il est véritablement avant de découvrir à la fin du livre « ceux que je suis » : il est « plusieurs ». « Ceux que je suis » : comme Marwan nous sommes tous la résultante de tous ceux qui nous ont précédés, de leur choix de vie, d'éducation. Nous ne sommes jamais un mais plusieurs. de multiples facettes font de nous des êtres uniques riches d'une histoire familiale, un agglomérat de cultures, de valeurs.
Olivier Dorchamps, auteur franco-britannique a réussi à se glisser avec brio dans la peau d'un homme dont la culture est étrangère à la sienne et a su retranscrire avec justesse le ressenti de ses personnages. Il a une parfaite connaissance du Maroc, de ses moeurs, de ses traditions et surtout de la solidarité familiale. Olivier Dorchamps nous a dressé de beaux portraits d'hommes et des femmes, attachants, fiers, respectueux, humbles. Je pense notamment à ceux de Kabic l'ami de plusieurs décennies, de Mi Lalla la valeureuse grand mère, de Tarek ce père humble parti trop tôt. de belles et solides amitiés transmises de génération en génération. J'aurai aimé connaître Tarek ce père qui a su transmettre de belles valeurs à ses trois fils. J'aime aussi la présence discrète de Bérangère, la femme d'Ali, qui par son empathie, son ouverture d'esprit, son amour sait si bien faire le pont entre les deux cultures celle de son mari et la sienne.
C'est un très beau livre dont je recommande la lecture. Un premier roman réussi, où il est partout question d'amour : amour d'un couple, amour filial, amour maternel, amour fraternel, amour du pays, désamour, amour forcé mais aussi d'amitiés indestructibles.

Commenter  J’apprécie          23
"Nous ne sommes faits que de ceux que nous aimons et de rien d'autre." - Christian Bobin, "L'inespérée"

"La seule certitude que j'ai, c'est que je suis le fils de mon père.
Et c'est la seule qui compte, me rassure Kabic. Tes frères et toi savez d'où vous venez. Ne te pose jamais la question Marwan, tu n'as pas le droit. Ce serait une insulte à la mémoire de ton père, de ton grand-père et de Mi Lalla qui ont tout fait pour que tu aies des ancêtres."

"Ceux que je suis", premier roman d'Olivier Dorchamps, est le récit intime et personnel d'une famille d'origine marocaine venue s'établir à Clichy, en région parisienne. Une famille comme tant d'autres que "les aléas du XXe siècle ont déracinée et replantée de l'autre côté de la Méditerranée."

La mère a été naturalisée. Les enfants, trois garçons d'une presque trentaine d'années aujourd'hui, sont nés en France. le père, propriétaire d'un garage rue de Paris, a gardé sa nationalité.

"Mon père ne s'était jamais fait naturaliser. Il disait qu'à la douane, que ce soit à Paris ou à Casa, il serait toujours un Marocain en exil, jamais un Français en vacances, alors à quoi bon ?"

Quand le père décède prématurément à 54 ans, la famille Mansouri découvre ses dernières volontés : être enterré en terre marocaine, à Casablanca.
Pour les jumeaux Marwan (professeur agrégé d'Histoire-Géo) et Ali (avocat), pour leur frère Foued (brillant étudiant), "dénués de toute fibre patriotique, envers le Maroc comme envers la France d'ailleurs ; paradoxe d'une intégration réussie sans doute", c'est l'incompréhension. Par contre pour leur mère, nulle surprise : "On vit ici, on meurt chez nous."

Vient donc le moment de faire le chemin à rebours, non plus celui de l'exil, du déracinement, mais bien celui du retour à sa terre, de l'enracinement. Marwan, l'aîné de quelques secondes, accompagnera le cercueil en avion avec Kabic, vieux sage ami de leur grand-père, alors que le reste de la famille prendra la route.

"Maintenant que mon père est mort, lui qui voulait tellement nous parler de son pays, j'ai un regret immense de ne jamais l'avoir laissé, parce qu'au fond, en voulant nous faire aimer le Maroc, il voulait surtout que nous l'aimions lui, et que nous sachions qu'il nous aimait."

Entre la France et le Maroc, il n'y a pas qu'une mer, une frontière. Il y a aussi un monde, des barrières, à commencer par celle de la langue, celle des usages, mais aussi celle des secrets et de leurs silences.

"Comme souvent avec les secrets, ça a commencé par un incident effroyable, bien que banal pour l'époque. Et comme souvent avec les secrets, on l'a enveloppé dans plusieurs couches de honte, et des vies entières, jusqu'à la mienne, en ont été tapissées."

C'est un retour au pays, à cette terre étrangère, en même temps qu'une remontée vers la source d'une histoire familiale tue, sur trois générations. Revenir au temps où le père était un fils, où Mi Lalla, petite fille berbère, courait dans le Moyen Atlas avant que ne se produise l'inavouable qui laissera sa trace indélébile.

"— Il y a des secrets qui doivent reposer avec les morts.
— Des secrets ? Mais quels secrets ?
— Laisse le temps les emporter, Marwan.
— Tu veux dire que mes frères et moi ne saurons jamais ? Quand tu m'as demandé tout à l'heure, je t'ai dit que j'étais de la génération qui a besoin de vérité. Pas de celle qui hérite des secrets !"

Pour Marwan, opportunément professeur d'Histoire, voici venu le moment de devenir le dépositaire de celle de sa famille et d'enfin réfléchir aux questions essentielles : qu'hérite-t-on de son père ? Peut-on accepter, comme Kabic le suggère, d'être "l'enfant de deux pays" ? Que transmet-on à défaut d'une langue ? "les gestes, les rires, les couleurs et les saveurs de son pays" ? Qui sont ceux que je suis ?
J'aime ce que la langue française peut avoir ici d'équivoque : "suis" ; l'hésitation, l'oscillation entre "être" et "suivre" et, entre les deux, pourquoi devrait-on choisir ?

"Il y a deux sortes de souvenirs Marwan, ceux que l'on a de quelqu'un et ceux que l'on a avec quelqu'un. Les plus importants sont les deuxièmes."

"Ceux que je suis" aborde des thèmes qui ne sont guère inédits en littérature : le deuil, les racines familiales, la quête d'identité, l'incertain rapprochement de deux cultures pour les fondre en une seule que l'on a tôt fait de qualifier abusivement de "double".
Ce voyage par-delà la Méditerranée est beau, porté par une écriture douce, pudique, émouvante, tendre, pleine d'une humanité et d'un humour qui excluent toute mièvrerie.

"Grandir, c'est perdre des morceaux de soi."
Quelle que soit notre origine, n'est-ce pas le cas ?

1er roman, lu pour la session automne 2019 des #68premieresfois

Lien : https://www.calliope-petrich..
Commenter  J’apprécie          20
« Fuir l'Eden » est pour l'instant mon gros coup de coeur de l'année 2023, c'est donc tout naturellement que j'ai souhaité lire le premier livre de l'auteur.
J'adore sa façon d'écrire et l'empathie, la connaissance qu'il a de ses personnages. J'ai cru à Marwan comme j'avais cru à Adam.
J'ai adoré suivre ce tout petit morceau de vie d'un jeune homme d'origine marocaine qui vient de perdre son père, et l'emmène au Maroc pour sa dernière demeure. Il y réapprendra alors son histoire au travers des souvenirs de ses aînés.
J'aurais voulu en savoir plus sur l'après, ce que deviennent les personnages plus en détails : tout est esquissé, mais j'aurais aimé les suivre plus longtemps encore, pour le plaisir.
Commenter  J’apprécie          10

Premier roman d'Olivier Dorchamps, français exilé à Londres, ce roman nous parle de l'exil, de la difficulté à s'intégrer pour ces familles venues en France; puis du ressenti de la génération suivante qui se sent plus française que marocaine et qui ne se reconnait pas au Maroc et se sent mal acceptée en France.
Autre thème, plus intime, celui de la filiation, de la place de la femme, de l'importance de la famille.
L'écriture de l'auteur est toute en pudeur, délicatesse. Il a su nous traduire toutes les émotions des différents personnages. La révélation de secrets de famille est toujours bouleversante quel que soit le pays. Un récit sensible, émouvant qui m'a bouleversée et au titre magnifique.

Commenter  J’apprécie          10



Autres livres de Olivier Dorchamps (2) Voir plus

Lecteurs (922) Voir plus



Quiz Voir plus

Famille je vous [h]aime

Complétez le titre du roman de Roy Lewis : Pourquoi j'ai mangé mon _ _ _

chien
père
papy
bébé

10 questions
1437 lecteurs ont répondu
Thèmes : enfants , familles , familleCréer un quiz sur ce livre

{* *}