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Marwan et ses frères, Ali et Foued, sont nés en France de parents marocains. Pour eux, cela ne fait aucun doute, ils sont français.

"Ceux que je suis" est un sublime premier roman. Non seulement parce qu il aborde des sujets très intéressants comme la question des origines, de l identité et de l exil mais aussi, parce qu il est extrêmement touchant.

Marwan est prof d histoire-géo en France. Il a grandi à Clichy avec ses parents et frères. Alors lorsque son père décède en laissant comme dernière volonté d être enterré au Maroc, c est l incompréhension. Lui, qui a vécu plus d années en France qu au Maroc. Lui, qui s est si bien intégré et a monté sa propre affaire, un garage. Pourquoi se faire enterrer loin des siens? Loin de sa femme et de ses fils qui ne pourront pas aller se recueillir sur sa tombe?

Nous suivons les pensées de Marwan, qui évoluent au fil du récit. C est une fresque familiale émouvante, qui cache bien des secrets. Tout en finesse, l écriture d Olivier Dorchamps nous emporte au Maroc, celui des années cinquante, soixante mais aussi, celui d aujourd'hui.

La fin m a émue et vous fera peut-être verser quelques larmes.

Un très beau livre à découvrir d urgence.

Ceux que je suisOlivier Dorchampstous les livres sur Babelio.com
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J'ai beaucoup aimé ce roman, qui pourrait sembler autobiographique tant il colle à mes propres ressentis. Ici il s'agit de Marwan, jeune prof d'histoire géo, d'origine marocaine et de sa famille vivant à Clichy, en région parisienne. Tiraillement entre deux cultures, questionnements sur l'identité, relation aux parents et à la famille, c'est en quelque sorte le parcours de nombreux français, qui sont nés en France et qui peinent souvent à y trouver leur place, malgré le demi siècle d'arrivée des tous premiers immigrés d'Afrique du Nord. L'histoire de Marwan c'est un peu la mienne, j'ai donc forcément trouvé des résonances dans ce récit sobre, qui met en avant la dignité de ces femmes et hommes qui ont tout quitté pour une "vie meilleure" en France.
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Lu dans le cadre des 68 premières fois.
Olivier Dorchamps, dans ce premier roman, aborde la question du rapport aux origines, de la famille, de son histoire et ses secrets.
C'est l'histoire de trois frères qui grandissent à Clichy dans une famille originaire du Maroc.
Ali, avocat, refuse de commencer sa vie avec des stigmates sociaux, devient Alexandre et par honte de ce qu'il est, efface ses origines du mieux qu'il peut.
Foued est le petit frère dont avait Besoin Marwan, le jumeau d'Ali, professeur d'Histoire-géo.
Marwan se voit affubler d'un rôle : il va accompagner le cercueil de son père au Maroc, à l'ombre des orangers. Pour cela il va prendre l'avion, Kabic, son grand-père d'adoption, à ses côtés.
Ce dernier va lui raconter son histoire, les liens du sang mais également ceux du coeur.
L'auteur avec délicatesse, pudeur et humanité, raconte ce beau pays qui est le Maroc et toute la complexité de la construction identitaire, du déracinement et des générations.
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Il y a plus d'un mois dans le cadre des 68 premières fois j'ai reçu un premier roman qui ne m'a pas laissée indifférente…J'ai pris le temps de réfléchir à la chronique que j'allais écrire car je voulais poser les mots justes sur ma lecture (et aussi car j'ai eu beaucoup de corrections de copies). Ce roman s'ouvre sur la mort du père de Marwan, un homme taiseux, garagiste de son métier et qui a quitté le Maroc avec son épouse pour l'eldorado français. Lorsque le père de Marwan meurt, tout bascule pour les enfants Mansouri. Plus que la douleur liée à la perte du père, c'est la mise en oeuvre d'une quête d'identité que sa mort enclenche.
Voici la présentation du roman aux éditions Finitudes :
« À mort de leur père, garagiste à Clichy, les trois frères Mansouri ont la surprise d'apprendre qu'il désirait être enterré à Casablanca. Ils rechignent à se rendre dans un Maroc où ils se sont toujours sentis étrangers. Ce sera Marwan, le prof d'histoire-géo, qui accompagnera le cercueil dans l'avion. C'est à lui que sa grand-mère racontera son histoire, celle d'une gamine berbère de 13 ans vendue à une riche famille marocaine. Elle lui avouera combien son propre fils, le père de Marwan, a eu honte de ce qu'elle avait subi, au point de quitter le Maroc pour la France. En déambulant dans les rues de Casa, en rencontrant les anciens amis de son père, Marwan commence à faire son deuil d'un homme dont il n'avait pas entrevu la complexité. »
Ce roman dont la rentrée littéraire a très peu parlé mérite pourtant une réelle place dans ces romans qui touchent et qui font réfléchir. le parcours que Marwan Mansouri réalise à la mort de son père est raconté avec justesse. Qui était ce père qui, à la grande surprise de ses enfants qui sont Français et dont les origines marocaines leur semblent si lointaines, veut retourner sur sa terre natale et y être enterré ? Que s'est il réellement passé au Maroc, à Casablanca pour que Tarek jeune marié quitte sa famille et parte vivre l'aventure française ?
Plus qu'un hommage au père et un respect de ses dernières volontés, ce voyage de Clichy à Casablanca est pour Marwan un voyage de soi à soi. C'est la découverte de l'histoire familiale qui l'a fait naître, lui, le petit Français qui est vu comme un Marocain en France et comme un étranger au Maroc. C'est avec un ton juste et une écriture qui fait ressentir les mots, les sons, les bruits et les odeurs qu'Olivier Dorchamps nous narre ce récit familial. le titre qui a l'oreille sonne comme « ce que je suis » prend tout son sens au fil des pages et rappelle à chaque lecteur que celui que nous sommes aujourd'hui est sans nul doute le fruit de ces histoires d'hommes et de femmes qui font notre famille. Ce fruit pour Marwan est le bel oranger qui est en couverture du roman.
Je ne vous cacherai pas qu'en lisant ce roman plusieurs fois mes larmes ont coulé. J'ai été émue par l'histoire qui pourra être la mienne si le Maroc était l'Espagne, j'ai été émue par cette écriture qui a une dimension universelle et je n'ai qu'un regret c'est que ce roman ait été si discret en cette rentrée littéraire. Mais je me sens comme une privilégiée d'avoir pu le lire et aujourd'hui de vous en parler.
En résumé : Ceux que je suis est pour moi un des autres coups de coeur de la rentrée littéraire septembre 2019 !
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La mort d'un être cher est toujours une perte douleur, d'autant plus quand cet être cher est un père, un mari, un fils. Dans ce roman, Olivier Dorschamps nous décrit la douleur et le deuil d'une famille, mais pas seulement, c'est aussi une quête initiatique… Tarek qui vit à Clichy depuis maintenant de nombreuses années souhaite se faire enterrer à Casablanca, ville chère à son coeur, où il a grandi, vécu, trouvé l'âme soeur… Ses enfants ne comprennent pas cette décision, pourquoi leur père qui a refait sa vie en France souhaitait-il être enterré loin des siens et revenir dans ce pays qu'il a quitté pour une vie meilleure ? Tout au long du voyage qui emmène Marwan de Clichy à Casablanca, et à travers les différentes personnes qui auront connu son père, sa grand-mère et son grand-père, Marwan apprend à connaître la vérité sur ses origines… Et il faut dire que le voyage est beau. Ce roman est d'une justesse et d'une telle beauté. J'ai été émue et touchée par les destins de cette famille et je ne peux que le recommander.
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" Grandir c'est perdre des morceaux de soi "

À la mort de leur père, garagiste à Clichy, les trois frères Mansouri ont la surprise d'apprendre que le vieil homme avait prévu d'être inhumé au Maroc. Né à Casablanca, il reposera à Casablanca. C'est une décision dont il ne leur avait jamais parlé, eux-mêmes se sont toujours sentis étrangers au Maroc." Mon père ne s'était jamais fait naturaliser. Il disait qu'à la douane, que ce soit à Paris ou à Casa, il serait toujours un Marocain en exil, jamais un Français en vacances, alors à quoi bon ? "

C'est l'aîné, Marwan, professeur d'histoire géographie, qui a été désigné par son père pour l'accompagner dans son dernier voyage. Il va prendre l'avion avec Kabic, le meilleur ami de son grand père paternel Tarek. Kabic commence à lui raconter son grand père, leur enfance, leur décision d'émigrer ensemble vers la France...

En déambulant dans les rues de Casa, en échangeant avec les anciens amis de son père, en apprenant l'histoire de sa grand-mère qui venait d'une famille de bergers berbères du Moyen Atlas, Marwan découvre la part d'ombre de sa famille et la raison qui a poussé son père à quitter le Maroc pour la France, il découvre un homme dont il n'avait pas perçu la complexité. Son père ne racontait jamais son Maroc, son souci a toujours été de s'intégrer et que leurs enfants s'intègrent aussi. "Il répétait toujours qu'on était marocains, mais il était fier qu'on soit français, mon père." Marwan et ses frères n'aimaient pas aller à Casa où ils subissaient moqueries et humiliations de leurs cousins, des voisins, des commerçants qui les traitaient avec mépris de Français " Vue d'ici, la vie de ceux qui ont eu la volonté de partir entretient souvent le rêve de ceux qui n'en ont pas eu le courage". Pour les trois frères le Maroc n'est qu'un pays où ils ne sont allés que cinq ou six fois en famille. Marwan qui avait honte de leurs origines n'a jamais questionné son père et en éprouve maintenant du regret.

A travers cette histoire de deuil et de résilience, ce roman parle de double culture, de l'importance de connaître ses origines pour mieux se connaître, d'identité, d'exil, de déracinement, du rapport au pays d'origine. Chacune des trois générations évoquées dans ce roman a un rapport différent à la France et au Maroc. L'auteur franco-britannique a su admirablement bien se mettre dans la peau de Marwan condamné à ne se sentir chez lui ni en France ni au Maroc, considéré en France comme marocain ou comme arabe alors qu'il ne connaît pas le Maroc et conscient de la méfiance qu'il inspire.
Une histoire très émouvante. Un roman plein d'humanité, de douceur, de pudeur et de délicatesse où tout sonne très juste, sans jamais sombrer dans le pathos. Une écriture sobre, des dialogues naturels, un style fluide et très visuel imprégné d'humour, un ton calme pour des propos forts. Un auteur à suivre...
Lien : http://leslivresdejoelle.blo..
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L'immigration...il y a deux types de personnes concernées :
- ceux qui décident de quitter leur pays et de vivre dans un nouveau pays, leurs parcours est très complexe…
- mais il y a aussi les générations qui suivent et qui subissent l'impact de cette immigration...c'est le cas dans ce livre…
Il s'agit de 3 jeunes, 3 frères français, nés en France, il y a Marwan et Ali, les jumeaux et Foued, le cadet. C'est leur père qui a immigré...bien avant leurs naissances...garagiste à Clichy…
Et ce roman, c'est le retour à sa terre du père : il vient de mourir et il souhaite être enterré au pays, chez lui, à Casablanca...et c'est l'incompréhension mais aussi le parcours du combattant pour les 3 frères.
Quelques extraits :
“La première fois que je me suis rendu seul au Maroc, à l'âge adulte, on a refusé de me laisser entrer avec mon passeport français, on m'a dit ton père est marocain, tu es marocain, tu as forcément une carte d'identité marocaine. On a confisqué mon passeport et on m'a mis de côté de manière humiliante pendant que tous les touristes européens passaient comme s'ils traversaient le périph “
“ - Tu sais, je ne me suis jamais senti chez moi ici.
- Et en France, Marwan ? Tu te sens chez toi ?
- Oui enfin plus qu'ici. En France on me voit comme un arabe mais…
- Mais tu es un arabe
- Non, je suis un français avec une gueule d'arabe. Et encore, ça dépend à qui je parle !”
“ Il y a 2 sortes de souvenirs Marwan, ceux que l'on a de quelqu'un et ceux que l'on a avec quelqu'un. Les plus importants sont les deuxièmes. Kabic a raison. Quand je songe à mon père, je nous vois rire ensemble, discuter, nous disputer, nous réconcilier. Je me vois aussi me demander pourquoi c'était mon père alors qu'il n'avait rien à voir avec moi. Lui, le Marocain”
Un long voyage entre passé et présent, des moments graves mais aussi des touches d'humour, tout y est, l'immigration, son déracinement, le rapport complexe aux origines, le racisme, beaucoup de sensibilité.
Ravie d'avoir fait la connaissance de ce nouvel auteur au travers de ce livre, mais aussi en chair et en os, à Livres dans la Boucle à Besançon.

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Quel bonheur de lire ce livre et de se laisser emporter par nos émotions. La description d'un secret est toute en finesse et en justesse. L'évocation du Maroc, des racines, de la vie tout simplement est magnifique. Ce livre nous parle à tous car nous sommes tous confrontés un jour à ces moments où l'essentiel surgit. Merci.
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Un jeune homme revient sur l histoire de sa famille et de son père en accompagnant le corps de ce dernier sur le sol marocain.
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"Ceux que je suis" est un roman captivant qui explore avec finesse l'identité et l'appartenance culturelle à travers l'histoire de Marwan et de sa famille.

L'écriture fluide et immersive de l'auteur nous plonge dans un univers marocain vibrant de couleurs et d'émotions.

Les secrets de famille révélés au fil des pages ajoutent une profondeur émotionnelle à ce récit poignant sur le deuil, le désarroi et la recherche de soi.

J'ai été touchée par la puissance émotionnelle du récit, ressentant avec intensité les déchirures de l'exil et les tiraillements de l'appartenance biculturelle.

C'est une réflexion profonde sur le deuil, le désarroi et la quête incessante d'identité.
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