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Tarek et Khadija ont quitté le Maroc alors qu'ils étaient jeunes mariés pour aller vivre en France. Trois fils et une vie plus tard, Tarek décède brusquement. Les trois fils sont choqués d'apprendre qu'il faudra faire le voyage jusqu'au Maroc pour l'accompagner jusqu'à sa dernière demeure.

Difficile pour ces enfants devenus adultes d'accepter cette décision. Car depuis tant d'années que leurs parents vivent à Clichy, et avec des fils nés en France et sont donc français avant tout, c'est l'incompréhension. Ils se sentent frustrés et volés de ces moments de recueillement qu'ils ne pourront pas avoir sur sa tombe.

Commence alors pour chacun un voyage vers les racines de la famille. Pas de Clichy à Casablanca, mais un chemin vers les origines et ce qui a forgé l'identité de chacun. Cette identité que l'on se crée soi-même, et celle qui vient de Ceux que nous sommes. Au contact de la famille, une grand-mère qui n'a jamais parlé du passé, un ami fidèle, une mère devenue veuve, les fils vont apprendre d'où ils viennent, tenter de comprendre leurs différences, le pourquoi d'un départ et de ce retour. Mais apprendre aussi le poids des traditions, des croyances et de la religion dans une société dont ils ne maitrisent pas les subtilités.

Ceux que je suis est un livre au ton juste, qui parle de famille, mais aussi de secrets enfouis profondément, de ceux qui marquent des générations sans qu'elles ne comprennent pourquoi. Un roman qui parle d'amour, celui d'un couple, mais également de l'amour filial et de celui des parents pour leurs enfants.
lier ma chronique complète sur le blog Domi C Lire https://domiclire.wordpress.com/2019/10/03/ceux-que-je-suis-olivier-dorchamps/
Lien : https://domiclire.wordpress...
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PUBLIC
Pour ceux qui aiment les livres qui amènent de l'émotion – Qui sont intéressés par la quête de l'identité et sa construction – Par l'héritage de la mémoire familiale, de son passé.

RESUME
Trois frères nés et élevés en France apprennent que leur père, mort, veut être enterré dans son pays d'origine, le Maroc. On suit Marwan, un des fils, professeur d'histoire, qui va découvrir qui était son père et ce Maroc dont il leurs parlait tant, et qu'ils méprisaient. Au fil des pages on découvre également un secret familial.

AVIS
J'ai beaucoup aimé. Magnifique livre sur le deuil, sur l'identité, sur l'héritage de ses ancêtres.
Emaillé d'émotions mais aussi de rires car ce livre est la vie. Celle de Marwan et de ses frères, celle de ses parents, celle de ses grands-parents. C'est un livre sur un secret qui a influencé la construction de chacun sur plusieurs générations.
C'est la découverte d'un pays : le Maroc. Ses traditions, ses odeurs, ses rites. Mais aussi comment en étant d'origine marocaine, né en France, peut-on se construire ? Comment trouve-t-on sa place quand on n'est ni Marocain, ni Français ou tout du moins quand les autres nous le font sentir comme tel. Un questionnement sur l'auteur qui connait si bien ce pays et les mentalités de ceux qui y vivent, de ceux qui s'expatrient et de leurs enfants. Un vrai coup de coeur.
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Quel beau voyage au pays des ancêtres de Marwan, Ali et Foued.
Voyage de Clichy où ils sont nés à Casablanca, pays de leurs parents, venus chercher fortune !! en France !
Fortune, il n'ont pas trouvé, mais l'éducation de leurs fils à l'école de la république, oui ! Ils sont Professeur d'histoire et avocat pour les jumeaux et brillant étudiant pour le «  petit » dernier.
Très rares ont été les voyages au Maroc, pas de vendredi à la mosquée, pas de prière non plus, une éducation à la française avec très peu de liens quotidiens avec le pays, sauf le tajine de la maman !
Grande est leur surprise quand à la mort du père, beaucoup trop jeune ! Ils découvrent qu'il veut être enterré chez lui, à Casablanca alors qu'il y a tout ce qu'il faut en France, qu'il a tout prévu, qui dirigera les obsèques, comment il devra faire.
Marwan est ainsi désigné et va découvrir.. une autre vie, un autre rythme, un pays tellement différent, un père.. enfant et jeune ado, ses croyances et reniements.
Connaît on jamais ses parents ? Ses grands parents que l'on a toujours considérés comme «  vieux »,
le reste de la famille ?
La réponse est NON, bien sûr et votre vie est toute bouleversée quand vous plongez en terre inconnue.
C'est le merveilleux voyage qui commence avec Olivier Dorchamps, qu'on a du mal à croire quand sa biographie nous dit qu'il est Franco-Britannique, tellement il nous semble marocain de toute son âme !
Un voyage au pays des émotions, des douceurs sucrées et de la vie rude d'avant 1950 , des sacrifices surhumains et du silence, des silences enfin rompus, le temps des révélations qui vous changent un homme, et même trois ! Qui remet certaines choses à leurs places et les hommes là où ils doivent être.
Un bien beau livre !
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Le narrateur, Marwan, est professeur d'histoire-géo en banlieue parisienne.Sa petite amie vient de le quitter mais ce n'est pas cela qui bouleverse sa vie.Son père, Tarek, garagiste à Clichy vient de succomber d'une crise cardiaque à 54 ans. Outre le choc de cette nouvelle, le narrateur a été désigné par son père pour accompagner son cercueil jusqu'au Maroc où il a souhaité être enterré. Son frère jumeau Ali et son cadet Fouad, le rejoindront avec leur mère en voiture.Au dernier moment, Kabic, l'ami d'enfance de son père grand-père, tient à l'accompagner. Ce court voyage en avion sera pour Marwan l'occasion de découvrir un secret de famille...
Merveilleuse petite pépite, extrêmement bien écrite, j'ai beaucoup aimé cette histoire sur l'exil, l'identité, la double culture, l'identité perçue par les uns et les autres. Marwan ne se sent pas marocain lorsqu'il va au Maroc, il est français, mais en France, son physique fait qu'il est perçu comme un étranger.Les funérailles sont pour lui l'occasion de se questionner sur son identité.Plus nostalgique que triste, le roman interroge aussi sur les liens familiaux, les non-dits et la pudeur qui empêche de parler de ses sentiments. L'auteur avec beaucoup d'empathie parvient très bien à décrire l'ambivalence des sentiments de tous ceux dont les racines viennent .d'ailleurs. J'espère que ce premier roman sera le premier d'une longue liste!
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Un récit touchant qui parle d'amitié, d'identité, d'héritage familial.

Tarek, garagiste à Clichy, la cinquantaine passée, décède subitement. Ses 3 flis, Ali, Marwan et Foued, découvrent alors qu'il a choisi de se faire enterrer au Maroc, Pourquoi cette décision ? alors qu'ils en parlaient très peu du Maroc, et qu'ils y allaient encore moins. Et pourquoi n'en avoir jamais parlé. Leur vie est ici en France.
Mais ils devront se résoudre et accepter d'accompagner leur père dans ce dernier voyage.
Marwan, professeur d'histoire géo est celui qui a été choisi par son père pour accompagner le cercueil dans l'avion. Ses 2 frères et sa mère le rejoindront à Casablanca par la route.
Mais Marwan, qui se sent avant tout français, ne comprend pas.

A Casablanca, Marwan va se reconnecter progressivement avec ses origines et son histoire familiale et découvrir des secrets jusque là bien gardés.

C'est un très beau récit que nous livre Olivier Dorchamps. Un roman sur les origines, l'identité et l'amitié, de celles qui construisent les destins, et sauvent les hommes et les femmes des préjugés de la société.

Ceux que je suis raconte les liens familiaux, les secrets qui traversent les générations, et la complexe question de l'identité.

C'est un récit touchant, authentique et d'une grande justesse.



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Ceux que je suis est un roman qui traite de l'identité, des racines, de l'héritage culturel et de la transmission. Il s'ouvre sur la disparition du père et sur l'incompréhension de ses enfants de sa décision d'être inhumé au pays. D'ailleurs de quel pays est-on lorsque l'on naît dans un, que l'on vit dans un autre et que l'on y fonde sa famille ? Répondre à cette question existentielle est éminemment complexe et dépend du vécu de chacun. C'est donc à travers l'histoire d'une famille issue de l'immigration que l'auteur a choisi de nous interpeller. Au fil des pages il évoque la problématique de l'intégration, l'inévitable choc des cultures mais également les raisons qui ont poussé un homme à fuir son pays.

Olivier Dorchamps aborde ces sujets avec subtilité, humour et émotion. le titre de son roman, volontairement ambivalent, Ceux que je suis, contient tout ce que l'auteur a voulu abordé, les origines multiculturelles et le regard que les autres portent sur celui qui est différent et de la nécessité de s'en affranchir. Ceux que je suis est un roman intimiste, écrit tout en retenue, en finesse. Côté plume , celle d'Olivier Dorchamps est fluide, ensoleillée et parfumée à l'essence de fleurs d'oranger.

Ceux que je suis est un premier roman particulièrement réussi. Á Casablanca un fils, Marwan, a compris son histoire familiale tandis qu'à Londres un nouvel auteur français, Olivier Dorchamps, est né.

Lien : https://the-fab-blog.blogspo..
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L'ambigüité du titre qui joue sur le double sens du verbe reflète parfaitement les interrogations du narrateur et personnage central de ce premier roman : français, Marwan l'est sans aucun doute. Né à Clichy, prof d'histoire agrégé, il ne connaît du Maroc d'où viennent ses parents que les images de vacances chez Mi Lalla, sa grand-mère, et les moqueries des cousins de Casablanca. Pourtant, en France aussi il doit sans cesse justifier cette identité parce qu'un prénom inhabituel, parce qu'un teint au "bronzage permanent" semblent constamment jeter le doute sur ses origines. Il possède la langue, les codes, la culture, le lieu de naissance, et il se sent, se sait français autant qu'il se sent étranger au Maroc. Cela ne suffit jamais.
Mais si ce "qu'il est" c'est français, ceux "qu'il suit" sont marocains. Alors où sont ses racines, celles qui permettent de croître harmonieusement ? Comment s'y retrouver ? Où se trouver ?
C'est à Casablanca que son père a choisi d'être enterré. Un choix que ni Marwan, ni ses frères ne comprennent, n'admettent. Il leur faut bien pourtant accompagner la dépouille paternelle au Maroc, retrouver cette famille qu'ils connaissent peu et accepter cette part d'eux-mêmes qui, inexorablement, les construit et oriente leur trajectoire, sans qu'ils en aient vraiment conscience et sans qu'ils le veuillent vraiment. Comme une suture entre deux pays, entre deux histoires, ce voyage endeuillé rassemble ce qui était déchiré en faisant céder les silences face à la transmission nécessaire.
Pudeur et délicatesse caractérisent ce récit écrit tout simplement, tout joliment, sans aucune affectation, et j'ai beaucoup apprécié cette manière subtile et légère d'aborder un sujet grave. Car, l'air de rien, le roman d'Olivier Dorchamps soulève des vagues d'interrogations essentielles et y répond avec générosité et humanisme. Certes, il y est question d'exil, de nationalité et d'intégration, mais "Ceux que je suis" sonde les répercussions individuelles et familiales de ces questions incessamment posées par l'actualité, dramatisées par les médias. En privilégiant la simplicité et la clarté de la narration et de l'écriture pour traiter le thème inextricablement complexe de l'identité, l'auteur parvient à nous émouvoir, mais surtout il réussit à nous faire appréhender l'irréductible paradoxe de l'unicité d'un être malgré (grâce à ?) l'hétérogénéité des éléments qui le composent et des histoires dont il hérite.
Un roman plein d'humanité et de douceur dont la lecture m'a procuré un grand plaisir.
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Un premier roman époustouflant tant dans son écriture que dans le sujet.
L'écriture est fluide, simple, poétique mais à la fois touchante, émouvante.
le sujet du décès d'un proche est bien appréhendé, écrit avec finesse et tendresse.
C'est quand un être proche et cher à soi quitte le monde des vivants que viennent les questions sur lui, ce qu'il était, sur sa vie, ses origines, son parcours, ses choix, ses sacrifices... On s'imagine avoir tout le temps pour poser ces questions et le temps file. Un jour, la personne meurt et on s'aperçoit qu'en fait, nous ne savions pas grand chose de lui.
J'ai pris un grand plaisir à lire ce livre et même à en déguster chaque partie pour qu'il ne se finisse pas.
J'espère qu'Olivier Dorchamps continuera à nous faire vibrer avec un prochain roman.
Oranges marocaines...
Lien : https://lacabanedemeslivres...
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Je vous laisse au plaisir de cette lecture avec ses personnages, tous sans exception, tellement attachants et très émouvants. On comprend parfaitement le dilemme des uns et des autres. Les causes sont multiples, le déracinement, les origines et les rapports humains d'une famille divisée par la Méditerranée. J'ai eu envie de modifier le titre.

« Maroc, ceux que je suis »

Un immense coup de coeur pour moi !
Lien : https://www.wonderbook.fr/ce..
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En ce moment, je ne lis que des premiers romans, voir des seconds. J'adore, il y a quelque chose de frais, de nouveau qui me comble. Avec ce roman d'Olivier Dorchamps je suis aux anges : j'y retrouve une sensibilité qui m'émeut. L'histoire d'abord : un homme meurt. Un type bien. Il veut retourner au pays, son pays, qui n'est pas celui qu'il a donné à ses enfants. Ça sent le secret de famille, le truc indicible, le parpaing qu'on prendra en pleine figure, à la fin. L'auteur, Olivier Dorchamps avance en terrain mouvant : celui des origines, qui ne sont pas les siennes, visiblement. Dangereux. Mais il s'en tire avec brio : le Maroc nous vient, malgré la pluie, le vent, le covid. Dans mon lit, je voyage. J'aime tellement ça ! Un superbe premier roman, fait de douceurs, d'amour filial. Une histoire de père et de fils, dont je suis restée spectatrice moi, femme, et qui m'a rendue admirative de cette masculinité. Après «Ce qu'il faut de nuit » je vais finir par me demander si la douceur et la tendresse sont masculines ?
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