Elle sait comment me faire réagir. Comment me rendre fou. En public elle me méprise comme si j'étais le dernier des tocards, mais en privé je l'attire comme un aimant. Sa langue, sa bouche, son obsession pour mon piercing, la façon dont s'est frottée à moi, assise sur moi à califourchon. Et dire que, sans les couches de vêtements qui nous séparaient, j'aurais pu être en elle...
Ne change pas, avait un jour écrit Ryen dans une lettre. Tu es unique au monde et je ne peux pas t'aimer si tu arrêtes d'être toi-même. Je ne devais sûrement pas dire ça, mais je suis un peu soûle (je viens de rentrer d'une soirée et de trouver ta lettre), alors je m'en fous. Je savais déjà que je t'aimais, pas vrai ? Tu es mon meilleur ami, après tout.
Alors, ne change jamais. Le monde qui nous entoure est immense et on finira par trouver notre tribu une fois qu'on aura quittés nos petites villes paumées. Si on ne reste pas fidèles à ce qu'on est, comment nous reconnaîtrons-ils ? (Et je parle pour nous deux, parce que tu sais qu'on fait partie de la même tribu, pas vrai ?)
Et, même si la tribu se limite à nous deux, ce sera la meilleure au monde.
La petite fille qui a glissé un billet de cinq dollars dans une lettre l'année du CM2, après avoir appris que mon père m'avait privé d'argent de poche.
La fille qui me fait sourire quand elle prétend que la saucisse gâche le goût de la pizza et qui m'envoie une quiche végétarienne pour mon anniversaire pour me prouver que j'ai tort de ne pas aimer ça. Elle n'a pas réussi. La quiche à la viande est bien meilleure.
La fille qui a les mêmes références ciné que moi, qui quand quelque chose ne va pas, qui me dit tout ce que j'ai besoin d'entendre et fait ralentir le monde quand il se met à tourner trop vite.
Ryen. La beauté parfaite qui est si différente des autres.
J'ai compris il y a longtemps que ce n'était pas nécessaire de se dévoiler entièrement aux personnes qui nous entourent. Les gens aiment juger, et je préfère éviter de leur en donner l'occasion. C'est pour ça que certaines choses restent cachées.
C'est nul à chier d'être seul. D'être dans une pièce pleine de monde et d'avoir l'impression que personne n'a envie que tu sois là. D'avoir le sentiment que tu es à une fête à laquelle tu n'as pas été invité. et ça n'intéresse personne. Tout le monde s'en fout.
Est-ce qu'ils se moquent de toi ? Ou parlent sur toi ? Est-ce qu'ils te sourient avec mépris, avec l'air de penser que leur petit monde parfait le serait encore plus si tu n'étais pas là, à leur gâcher le paysage ?
Est-ce qu'ils espèrent que tu captes le message et que tu dégages ?
Trey Burrowes est une maison en briques en équilibre sur un cure-dents.
Elle est tout ce qu’on ne supporte pas. Méchante, égocentrique, superficielle… Le genre qui ne doit pas réfléchir trop longtemps, autrement, son cerveau a besoin d’une sieste.
57 𝓳𝓸𝓾𝓻𝓼 𝓼𝓪𝓷𝓼 𝓪𝓿𝓸𝓲𝓻 𝓫𝓮𝓼𝓸𝓲𝓷 𝓭𝓮 𝓽𝓸𝓲,57 𝓳𝓸𝓾𝓻𝓼 à 𝓹𝓮𝓻𝓭𝓻𝓮 𝓵𝓪 𝓯𝓸𝓲, 57 𝓹𝓪𝓼 𝓵𝓸𝓲𝓷 𝓭𝓮 𝓽𝓸𝓲, 57 𝓷𝓾𝓲𝓽𝓼 𝓼𝓪𝓷𝓼 𝓻𝓲𝓮𝓷 𝓭’𝓪𝓾𝓽𝓻𝓮 𝓺𝓾𝓮 𝓽𝓸𝓲.
« C’est facile de s’excuser. Mais, faire face à la honte, c’est ça la véritable première étape de l’expiation. »
« C’est ce jour là que je suis devenue celle que je suis. Quand j’ai commencé à croire que l’admiration superficielle de cent personnes valait mieux que l’amitié sincère d’une seule. »