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3,04

sur 52 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Stelphique a testé pour vous la Recette de Logique à l'Amanite en cette rentrée littéraire 2015 :

Ingrédients:
•Un vieux Monsieur acariâtre.
•Une brassée de champignons (de préférence à la couleur chatoyante).
•Une once d'humour So British.
•Une poêlée de références de littérature française.

Préparation:

L'homme devra être le plus détestable, au possible, tout en étant, de belle allure. le prendre élevé en plein air, avec une pointe de sang noble.

Veillez à bien faire bouillir les champignons avant tout mélange. L'ajout de cèpes se mariera parfaitement bien à cette logique.

Mélanger le tout, et faire cuire à feu doux, pour libérer toutes les saveurs et pointes d'ironie. Laisser le velouté de mystère se révéler au fil des pages, tout en ressentant toute la Haute Culture Classique s'insinuer dans cette concoction.

Si une odeur malveillante se distingue, ça n'apportera que plus de caractère à la dite recette. le Vénéneux n'a que plus de charme, s'il est bien dissimulé.

Laissez le tout reposer et déguster…Si jamais l'indigestion se manifestait, surtout prévenir un médecin incompétent.


Bien que la confrérie des elfes, soit charmée d'avoir été dans les forêts de Corrèze, en avoir appris plus que nécessaire sur la flore française, elle n'est pas sure de pouvoir recommander la dite recette à des palais non avertis . Seuls les passionnés de mycologie et autres textes anciens verront leur curiosité rassasiée. Si l'originalité est au rendez vous, il manque un peu de liant dans cette histoire et on reste un peu sur notre faim, à la fin…C'est dommage car la recette avait du potentiel!!!!

je vous invite a passer sur le blog car la chronique est aussi visuelle!!!;)

Lien : https://fairystelphique.word..
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Voici donc les confessions ultimes de Nikonor, isolé du monde et des hommes en son château de Corrèze ! Vieillard acerbe et hautain, il nous dévoile très progressivement ce que fut sa vie entre talents culinaires dignes des Borgia, passions mycologiques et littéraires et disparitions suspectes dans son entourage.
L'écriture est aussi savoureuse qu'une poêlée de cèpes frais cueillis, aussi joyeusement colorée qu'un chapeau d'amanite tue-mouche... et tout aussi vénéneuse ! le ton rappelle celui d' "Arsenic et vieilles dentelles", baigné d'humour noir et d'ironie légère.
Un gai moment de lecture !
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Un univers particulier, une intrigue singulière qui laisse le lecteur s'imaginer beaucoup de choses et une écriture très sympa qui m'a plu, beaucoup plu.
Lien : http://libre-r-et-associes-s..
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La rentrée continue avec un autre roman français à la croisée du roman noir, et des mémoires du dernier rejeton d'une lignée aristocratique. Au centre de ce roman, un personnage haut en couleur, Nikonor, vieil homme qui pousse au paroxysme la misanthropie, par opposition à son amour des champignons. Pas pour le côté culinaire, non, Nikonor n'aime pas les manger, mais parcourir les bois à la recherche de chapeaux somptueux, de lamelles délicates, de pieds solides… son péché mignon est le cèpe.
Au fil des pages, la personnalité de Nikonor se révèle, ses actions passées aussi, et on découvre que le vieil homme a commencé très tôt ses méfaits, et n'a jamais manqué d'imagination pour préserver sa tranquillité et… ses coins à champignons. Nikonor n'a rien toutefois d'une brute inculte et ses connaissances mycologiques pointues sont un régal à lire. Au bout de quelques dizaines de pages m'est venu l'idée que toutes les références, les notes de bas de pages étaient aussi malicieuses qu'imaginaires : nenni, une petite recherche m'a permis de constater que par exemple, les illustrations de Ivan Yakovlévitch Bilibine existaient, ou que le décès du comte De Vecchi par ingestion d'amanites tue-mouche était un fait historique.
L'érudition, même si on n'est pas soi-même passionné de champignons, constitue un gros atout de ce roman, mais c'est surtout la personnalité inquiétante de Nikonor qui tient le lecteur entre les pages ! Les événements dramatiques qui s'enchaînent autour de lui sont traités de manière vivante, avec une juste dose d'humour noir, et de délicieuses ellipses.
La finesse de l'écriture fait qu'on lui pardonne donc le thème, (essayons de ne pas trop en dire), disons le thème du délitement familial, qui a un petit côté « déjà-lu », et aussi la fin un peu frustrante.
Voici donc un premier roman, à l'univers délicieusement « british » à la sauce corrézienne, à la langue très bien choisie, qui fort heureusement échappe à l'autofiction, et qui en promet d'autres sans doute encore plus aboutis par la suite.
Lien : https://lettresexpres.wordpr..
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La logique de l'amanite est le premier roman de la franco-britannique Catherine Dousteyssier-Khoze. Ce roman se présente comme un journal, celui de Nikonor, un ermite original, érudit et snob.

J'ai eu besoin de quelques dizaines de pages pour me faire au style de ce journal de bord et ses digressions et entrer dans l'histoire. Je suppose que si j'avais aimé aller en forêt ramasser des bolets ou des cèpes, j'aurais sans doute été plus séduite par les connaissances en mycologie de Nikonor. Et au début du récit, j'avais un peu peur d'être ensevelie sous un amas d'informations sur les champignons et de complètement décrocher.

Mais en tournant les pages, on en apprend plus sur Nikonor et sur ce qui l'a conduit à vivre en reclus dans le domaine familial. Et j'avoue avoir été happée par cette drôle histoire de famille et le caractère très particulier de Nikonor…

Ce livre m'a fait rire, certains passages sont vraiment savoureux et arrivent sans crier gare. C'est agréable de se laisser surprendre par un roman que l'on imaginait différent.
Lien : http://mademoisellemaeve.wor..
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Ce roman, je l'ai choisi un peu par hasard. Parce qu'il parlait de la Corrèze, une terre dans laquelle ma famille trouve ses racines. Parce qu'il parlait de champignons et que ça m'amusait.

Le narrateur, Nikonor de la Charlanne, est un homme imbu de lui-même et entouré de mystères. Français par son père, Anglais par sa mère, son récit, en français, emprunte parfois des locutions britanniques qui égaient la narration. Il raconte une enfance idyllique dans la demeure familiale, un amour absolu du monde de la forêt, et des cèpes. Son bonheur absolue d'être au fond de la Corrèze. Et une haine farouche de sa soeur jumelle. Qui est-il ?

Catherine Doussteyssier-Khoze a une vraie plume. Avec érudition, tout comme son personnage, elle entraîne le lecteur à sa suite. Au fil des réflexions mycologiques, parfois un peu longues, et des références littéraires à Balzac, Zola, Goncourt ou encore Baudelaire, elle pose par petites touches un décor de plus en plus oppressant au fur et à mesure que le voile se lève. La noirceur se révèle derrière le masque de civilité. Tout comme, dans la forêt sombre et menaçante, apparaît la merveille du chasseur de champignons. Pourtant Nikonor nous est de plus en plus familier et attachant. Grâce à ses remarques acerbes et vives. Sa vanité. Sa folie peut-être.

Il y a cependant quelque chose qui m'a dérangée dans l'organisation du récit car il est parfois un peu compliqué de comprendre à quelle période on se situe, entre souvenirs d'une vie révolue, temps présent, rêves. le récit se termine d'ailleurs de façon un peu abrupte, laissant la porte ouverte à l'interprétation. Un petit bémol donc, mais tout de même une jolie découverte et un vrai plaisir à la lecture des mots de l'auteur, précis, bien choisis.
Lien : http://nourrituresentoutgenr..
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C'est la promesse de cet énigmatique titre qui m'a donné envie de lire "La Logique de l'Amanite", un premier roman aux accents mycologiques. On y découvre le journal de Nikonor, un vieux snob acariâtre qui vit terré en son château corrézien dans l'attente d'une hypothétique et menaçante visite. Ce sympathique personnage a comme particularité, outre une passion pour les champignons (ce qui nous vaut un certain nombre de pages détaillant attributs des cèpes et autres), un mépris considérable envers son prochain, et particulièrement envers sa soeur jumelle Anastasie, considérée comme faible, idiote, perverse. On saura également qu'il ne vaut mieux pas contrarier ce fou de cèpes qui dès qu'une difficulté ou un obstacle se présente (un père intrusif, un beau-frère menaçant, une cuisinière trop curieuse...), a une fâcheuse tendance à résoudre le problème de façon... expéditive et radicale. Une véritable épidémie, tout autour de Nikonor semble disparaître.

"Tout n'est pas élucidable", nous dit-on, néanmoins j'aurai aimé avoir plus de pistes et moins de botanique. J'aime les beaux personnages d'odieux, mais sans avoir besoin de justifier leurs actes un peu plus d'explication (comme sa relation avec sa soeur, par exemple) ne nuirait pas. En somme un livre cynique, original, surprenant, mais pas assez abouti à mon sens.
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Au premier abord, ce n'est pas vraiment le type de livre dont on s'attend à ce qu'il devienne un best-seller, ou alors le monde dissimule bien ses amateurs en mycologie. Pourtant, ce titre diablement cynique et ironique réussit le terrible challenge de rendre la vie des champignons passionnante.

Dès les premières pages, le lecteur réalise qu'il va passer les prochaines heures en tête à tête avec un vieux monsieur passionné de littérature classique et de champignons. Nikonor est un aristocrate corrézien qui vit dans le château familial avec la bienséance et l'affabilité de la noblesse british. En effet, ce dernier tient beaucoup à ses origines maternelles qu'il cultive en glissant par-ci par-là de nombreux mots anglais qui s'intègrent naturellement au récit. Grand amateur de cèpes, il est capable d'en disserter durant de longues divagations où il en profite aussi pour étaler sa culture littéraire. C'est à travers ces deux sujets que le lecteur sent petit à petit poindre un malaise : le charmant vieil homme se révèle très rapidement vaniteux et fuyant.

Voilà que le doute s'installe dans l'esprit du lecteur. Qui est donc ce vieil homme ? Un affabulateur, un vieil excentrique que la solitude a rendu un peu sénile, un sociopathe ? Ses révélations sur sa famille et le mystère qui entoure sa soeur jumelle sont-ils les fruits d'un esprit malade ou réel ? Toutes ces questions se bousculent dans l'imagination du lecteur qui peine à démêler le vrai du faux, car l'auteur prend un malin plaisir à faire divaguer son personnage principal dès qu'une réponse se profile. Tout est bon pour en revenir aux cèpes et à leur présence dans l'art.

Les pensées de Nikonor n'en deviennent qu'un plus grand capharnaüm dans lequel tout le monde se perd jusqu'au final stupéfiant qui clôt le récit abruptement. Peut-être même un peu trop à mon goût même si ce dernier entre parfaitement dans la logique du récit.
Lien : https://belykhalilcriticizes..
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Siroter une tisane en compagnie de Nikonor dans une des pièces délabrées de son antique manoir m’a offert un moment de discussion chaleureuse. Le ton était affable, le propos élégamment divertissant. Il faut dire qu’en matière de fréquentation des sous-bois, de cueillettes expérimentales, de goût de la lecture même, nous avions des intérêts en commun ! Nous partagions un même programme : « Une vie de saines promenades forestières et d’érudition autodistillée. »

« À ce propos, je tiens à souligner que, bizarrement aux yeux du lecteur porté sur la mycologie, on ne trouve aucune référence au sujet chez Chateaubriand. […] Ayant affectionné tout particulièrement l’automne, il a dû rencontrer, à un moment donné, un bolet ou un tapis de trompettes-de-la-mort. » (112)

Les références au XIXe m’ont beaucoup amusée. L’humour noir, l’absurde, souvent fait sourire. J’ai aimé ces moments où je n’arrivais plus à distinguer le lard du cochon, la morille du gyromitre. Refaire l’histoire de la littérature du point de vue du champignon m’a enthousiasmée.

« Ce questionnaire proustien devient lassant. » (192)

Notre bonne entente a malheureusement fini par trouver ses limites. Restreint par son esprit baroque, le récit a tendance à se mordre la queue. Les ramifications professionnelles de Nikonor sont peu convaincantes et n’alimentent pas vraiment l'intérêt. Le système des listes est trop exploité pour ne pas faire penser à du remplissage. La seule paranoïa du personnage ne suffit pas à faire un suspens. Nous nous sommes donc quittés sur une impression en demi-teinte. Mais je suis sûre que désormais je noterai mentalement toute référence mycologique lors de mes lectures !

[Lu dans le cadre des Matchs de la rentrée littéraire Priceminister 2015]

Lien : http://versautrechose.fr/blo..
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Pour commencer, ce livre, premier roman de Catherine Dousteyssier-Khoze, se lit très bien. Une histoire de famille sert de cadre, et un membre s'en distingue. C'est en fait un roman à la première personne : le narrateur est le fils de famille; il a une soeur, des parents, et le lecture est invité à suivre le fil de sa mémoire, de son enfance quelque peu turbulente à sa vieillesse paisible en Auvergne... enfin, c'est ce qu'on croit au départ. Un fil conducteur unit le tout : les champignons. Famille obsédée par la mycologie, lieu d'enfance propice aux recherches... le goût pour le champignon va s'imprégner du jeune homme et lui donner une logique implacable... une logique de l'amanite, et va lui inspirer ses actions futures...

Ce livre se lit facilement : même quand on déteste les champignons comme moi, c'est un plaisir de suivre les digressions doucement fantasques de ce personnage. Aucun aspect technique, quelques extraits d'auteurs antiques sur ce même thème... c'est fort intéressant.

Plusieurs parties sont à distinguer : le début, qui relate l'enfance et l'adolescence, ainsi que la vie de très jeune adulte du héros narrateur, le milieu et la fin, qui relate plus sa vieillesse et qui nous fait découvrir ses occupations d'adulte. Je n'ai pas donné de précision sur le milieu du livre : cette partie est moins intéressante que les autres, du moins à mon avis : il n'y a que des digressions sur les champignons, digressions diverses et variées... j'ai un peu perdu le fil... mais ai raccroché après fort heureusement.

Autant vous dire que la dernière partie est surprenante. Je ne dirai pas en quoi, ce serait briser le suspense. Mais on comprend soudainement le titre ! Ce jeune garçon très posh, très classe, réserve des surprises de taille qui contrastent d'autant plus avec son style élaboré, érudit, et pompeux de dandy.

Car le style est lui aussi étudié : il est très pompeux, il faut bien l'avouer, et il fatigue un peu au bout d'un moment, mais cette élocution tient plus au personnage créé par l'auteure qu'à un défaut de lourdeur de la part cette dernière. On oublie donc que c'est une femme qui a écrit ce roman et on a vraiment le sentiment de lire la biographie d'un vieux gentleman raffiné qui écrit ses mémoires durant ses vieux jours.

Seul vrai bémol : la fin. le résumé annonçait que le lecteur saurait à la fin pourquoi il déteste à ce point sa soeur. Eh bien je suis restée sur ma faim : je pense avoir repéré l'endroit clé, où le secret était dévoilé, mais pour comprendre exactement la raison... mystère et boule de gomme. Mais peut-être le comprendrez-vous !!

Quoi qu'il en soit, je vous recommande ce roman, il est distrayant, bien écrit, et le personnage principal est assez attachant. Bonne lecture!
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