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3,04

sur 52 notes
Stelphique a testé pour vous la Recette de Logique à l'Amanite en cette rentrée littéraire 2015 :

Ingrédients:
•Un vieux Monsieur acariâtre.
•Une brassée de champignons (de préférence à la couleur chatoyante).
•Une once d'humour So British.
•Une poêlée de références de littérature française.

Préparation:

L'homme devra être le plus détestable, au possible, tout en étant, de belle allure. le prendre élevé en plein air, avec une pointe de sang noble.

Veillez à bien faire bouillir les champignons avant tout mélange. L'ajout de cèpes se mariera parfaitement bien à cette logique.

Mélanger le tout, et faire cuire à feu doux, pour libérer toutes les saveurs et pointes d'ironie. Laisser le velouté de mystère se révéler au fil des pages, tout en ressentant toute la Haute Culture Classique s'insinuer dans cette concoction.

Si une odeur malveillante se distingue, ça n'apportera que plus de caractère à la dite recette. le Vénéneux n'a que plus de charme, s'il est bien dissimulé.

Laissez le tout reposer et déguster…Si jamais l'indigestion se manifestait, surtout prévenir un médecin incompétent.


Bien que la confrérie des elfes, soit charmée d'avoir été dans les forêts de Corrèze, en avoir appris plus que nécessaire sur la flore française, elle n'est pas sure de pouvoir recommander la dite recette à des palais non avertis . Seuls les passionnés de mycologie et autres textes anciens verront leur curiosité rassasiée. Si l'originalité est au rendez vous, il manque un peu de liant dans cette histoire et on reste un peu sur notre faim, à la fin…C'est dommage car la recette avait du potentiel!!!!

je vous invite a passer sur le blog car la chronique est aussi visuelle!!!;)

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Nikonor... quel improbable prénom ; une consonance russe, une prononciation guturrale, une excentricité, une étrangeté. Et comme il sied bien à celui qui le porte... un homme vieillissant, cynique, usant de l'humour noir hérité de ses ascendances anglaises maternelles, un esprit vif, une répartie facile, cultivé et mystérieux. Passionné de champignons, avec une prédilection pour les cèpes et les amanites, - feu son père, corrézien d'origine, était mycologue – et amateur éclairé de littérature, il entreprend de rédiger ses mémoires – ayant manifestement beaucoup à raconter – , en commencant par son enfance passée au château de la Charlanne, – lieu où il écrit aujourd'hui –, immense batisse isolée au fond d'une forêt obscure quelque part en Corrèze. Il évoque sa soeur jumelle Anastasie et la haine qu'il lui porte depuis toujours, ses cueillettes de champignons, son éducation très « 19ème » faite par une myriade de précepteurs – Nikonor, en leur menant la vie dure, les faisait fuir –, sa montée à la capitale pour y faire son droit – une volonté de ses parents –, sa vie parallèle douteuse – découverte par son père – , la mort brutal de ce père peu après... Et tout au long de la vie de Nikonor, des disparitions soudaines et bizarres se succèdent dans son entourage ; famille, amis, voisins et autres chasseurs de champignons...
Aujourd'hui, l'homme est vieux et sait que son heure va bientôt sonner... il est persuadé que sa soeur est sur le point de venir au château le tuer... Alors, il lui faut écrire vite ses mémoires. Qu'il laisse derrière lui une trace indélébile de son passage sur terre.
Un roman surprenant, jouissif et amusant. L'écriture est raffinée et volontiers impertinente. Les digressions, nombreuses, rendent le personnage terriblement attachant. L'atmosphère se fait de plus en plus pesante au fur et à mesure que le voile se lève sur les activités sombres de Nikonor, le style est percutant– ah le questionnaire de Proust par Nikonor ! –, les références mycologiques – un tantinet ennuyeuse – et littéraires abondent. Une auteure à suivre!

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De cet étrange roman je retiens l'écriture, particulièrement soignée et parfois même un peu précieuse, qui mêle ironie et réalisme.
Je n'ai trouvé aucune humanité dans la personnalité du narrateur: violent, cynique, haineux, détestable et mauvais comme peut l'être un champignon mal cuit.
Car ce détestable individu est extrêmement érudit et particulièrement dans le domaine de la mycologie.
Le lecteur comprendra vite pourquoi cet exécrable personnage vit retiré dans son château en Corrèze, glacial et isolé.
De sa soeur jumelle Anastasie il trace tout au long du roman un portrait à l'acide. Mais qu'est-elle devenue?
Et qu'en est-il des autres membres de sa famille?
Un livre que j'ai finalement bien apprécié, même si s'attacher au personnage me semble proprement impossible.
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Je n'aurais pas forcément aimé partager une soupe de poudre de carcasses d'écrevisses finement broyées avec Monsieur Nikonor Pierre de la Charlanne -et pour cause- mais ses mémoires dans lesquels il avoue son amour pour les champignons, la littérature et les fromages et évoque en quelques lignes son enfance, sa famille dans son château de la Charlanne, en Corrèze, ses mémoires, dis-je, m'ont franchement beaucoup amusée !
Qui est ce vieux monsieur ? C'est bien là le mystère ! Et ne comptez pas sur moi pour que je vous en dise plus, je me ferais disputer par ma mère qui a horreur que j'en dise trop ! Alors, quelques indices seulement, si vous êtes sages !
Notre Nikonor (ça existe un prénom pareil ?) brûle les derniers jours de sa vie : « Pour des raisons qui deviendront claires beaucoup plus tard, j'entreprends de rédiger un volume de mémoires, comme disent les Anglais. Nous sommes le 1er février, j'ai probablement quelques semaines de répit devant moi avant d'être rattrapé par les événements. »
Fils d'un gentleman-farmer aisé, corrézien de souche et « spécialiste éminent du coprin chevelu » et d'une mère anglaise à « la fibre slave », il voue une haine farouche à sa soeur jumelle Anastasie, haine dont vous découvrirez bientôt la désopilante origine.
Evidemment, quelques précepteurs érudits se sont succédé pour se charger de l'éducation des enfants mais ils ont quitté la place bien rapidement… on comprend pourquoi…
Ce n'est pas le coprin chevelu (sacré nom ça aussi !) qui fascine notre Nikonor mais le cèpe « Graal de la forêt » et les amanites, à la fois pour des raisons esthétiques et, dirons-nous, pratiques…
Il regrette d'ailleurs que l'on ne trouve aucune mention des dits champignons dans l'oeuvre De Chateaubriand : « Ayant affectionné tout particulièrement l'automne, il a dû rencontrer, à un moment donné, un bolet ou un tapis de trompettes-de-la-mort. Il aurait pu faire un effort descriptif, la littérature ne s'en porterait pas plus mal aujourd'hui. A la réflexion, je suis prêt à parier, distrait rêveur mélancolique qu'il était, qu'il a dû en écraser pas mal (je parle surtout de cèpes), ce qui jette une lumière plus nuancée, voire controversée, sur François-René de Chateaubriand et le mouvement romantique en général. »
D'ailleurs, Nikonor aurait aimé rédiger un essai sur le Cèpe dans la littérature et les arts visuels : Esthétique(s) de l'absence.
Son activité préférée consiste donc à « aller chercher des cèpes dans une belle forêt, moussue de préférence. » J'en vois déjà qui revivent en lisant ces mots….
Gare à ceux qui oseraient s'aventurer sur son domaine un petit panier à la main !
Humour noir très british garanti… plus une bonne dose de loufoque et de délire verbal… le tout écrit dans un style perfect.
A frémir de rire et à consommer sans modération… quoique…

Lien : http://lireaulit.blogspot.fr/
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Voici donc les confessions ultimes de Nikonor, isolé du monde et des hommes en son château de Corrèze ! Vieillard acerbe et hautain, il nous dévoile très progressivement ce que fut sa vie entre talents culinaires dignes des Borgia, passions mycologiques et littéraires et disparitions suspectes dans son entourage.
L'écriture est aussi savoureuse qu'une poêlée de cèpes frais cueillis, aussi joyeusement colorée qu'un chapeau d'amanite tue-mouche... et tout aussi vénéneuse ! le ton rappelle celui d' "Arsenic et vieilles dentelles", baigné d'humour noir et d'ironie légère.
Un gai moment de lecture !
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Je ne vais pas tourner autour du pot très longtemps : l'histoire que je viens de lire ne m'a guère convaincue. J'entends par là que le scénario est un mon sens un peu poussif, qu'il manque cruellement de clarté. Bref, j'ai un peu l'impression que dans ce roman, le premier de l'auteur, on tourne un peu autour d'un pot dont les conteurs sont assez mal définis !!!
Malgré mes promesses de la 4ème de couverture, on parvient à la fin du livre sans en savoir davantage qu'au début .

Cela étant, tout n'est pas négatif.
D'abord, le roman est court…même pas terrible, ça se lit, et vite.
Et puis, son côté loufoque et décalé donne un peu d'air. Il n'est pas dénoué d'humour. On se surprend à sourire ici ou là…sans se bidonner non plus !!!
Seulement voilà, tout cela reste anecdotique devant un roman bien ennuyeux, sans portée, ni grand intérêt.
Décidément cette rentrée littéraire 2015 est bien décevante à mes yeux !!!

Lien : http://leblogdemimipinson.bl..
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Oh la la ! Quel humour ! Et pas seulement ! Derrière un second degré teinté d'english spirit se cache un roman cultivé, érudit, rondement mené du début à la fin ! Un roman qui m'a donné le sourire, fait ricaner à chaque mort (elles sont toutes extrêmement suspectes !), c'est écrit au vitriol mais avec une certaine dose de poésie, des références littéraires parfois étranges (des livres de botanistes, un recueil de la bonne cuisinière du XIXème siècle).
C'est un roman qui pourrait marier Agatha Christie et Claude Chabrol, drôle, fantaisiste, jubilatoire, et franchement très très réussi !
L'auteur parle aussi de champignons (évidemment ! Elle fait d'ailleurs l'effet d'une mycologue avertie ! ), de décoctions mortelles, elle essaime le texte d'aphorismes en anglais (parce que la mère du narrateur est britannique), de références russes, de petits clins d'yeux à certaines scènes de cinéma. Il y a une douce ironie à chaque page, du grinçant caustique et une narration dans un français impeccable très old school qui rend le personnage de Nikonor infiniment sympathique !
Et alors, cherry on the cake, c'est un premier roman ! Épatant de maîtrise et qui laisse présager de futures très belles pages ! Je me suis régalée ! Mille bravos !
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Un univers particulier, une intrigue singulière qui laisse le lecteur s'imaginer beaucoup de choses et une écriture très sympa qui m'a plu, beaucoup plu.
Lien : http://libre-r-et-associes-s..
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La rentrée continue avec un autre roman français à la croisée du roman noir, et des mémoires du dernier rejeton d'une lignée aristocratique. Au centre de ce roman, un personnage haut en couleur, Nikonor, vieil homme qui pousse au paroxysme la misanthropie, par opposition à son amour des champignons. Pas pour le côté culinaire, non, Nikonor n'aime pas les manger, mais parcourir les bois à la recherche de chapeaux somptueux, de lamelles délicates, de pieds solides… son péché mignon est le cèpe.
Au fil des pages, la personnalité de Nikonor se révèle, ses actions passées aussi, et on découvre que le vieil homme a commencé très tôt ses méfaits, et n'a jamais manqué d'imagination pour préserver sa tranquillité et… ses coins à champignons. Nikonor n'a rien toutefois d'une brute inculte et ses connaissances mycologiques pointues sont un régal à lire. Au bout de quelques dizaines de pages m'est venu l'idée que toutes les références, les notes de bas de pages étaient aussi malicieuses qu'imaginaires : nenni, une petite recherche m'a permis de constater que par exemple, les illustrations de Ivan Yakovlévitch Bilibine existaient, ou que le décès du comte De Vecchi par ingestion d'amanites tue-mouche était un fait historique.
L'érudition, même si on n'est pas soi-même passionné de champignons, constitue un gros atout de ce roman, mais c'est surtout la personnalité inquiétante de Nikonor qui tient le lecteur entre les pages ! Les événements dramatiques qui s'enchaînent autour de lui sont traités de manière vivante, avec une juste dose d'humour noir, et de délicieuses ellipses.
La finesse de l'écriture fait qu'on lui pardonne donc le thème, (essayons de ne pas trop en dire), disons le thème du délitement familial, qui a un petit côté « déjà-lu », et aussi la fin un peu frustrante.
Voici donc un premier roman, à l'univers délicieusement « british » à la sauce corrézienne, à la langue très bien choisie, qui fort heureusement échappe à l'autofiction, et qui en promet d'autres sans doute encore plus aboutis par la suite.
Lien : https://lettresexpres.wordpr..
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La logique de l'amanite est le premier roman de la franco-britannique Catherine Dousteyssier-Khoze. Ce roman se présente comme un journal, celui de Nikonor, un ermite original, érudit et snob.

J'ai eu besoin de quelques dizaines de pages pour me faire au style de ce journal de bord et ses digressions et entrer dans l'histoire. Je suppose que si j'avais aimé aller en forêt ramasser des bolets ou des cèpes, j'aurais sans doute été plus séduite par les connaissances en mycologie de Nikonor. Et au début du récit, j'avais un peu peur d'être ensevelie sous un amas d'informations sur les champignons et de complètement décrocher.

Mais en tournant les pages, on en apprend plus sur Nikonor et sur ce qui l'a conduit à vivre en reclus dans le domaine familial. Et j'avoue avoir été happée par cette drôle histoire de famille et le caractère très particulier de Nikonor…

Ce livre m'a fait rire, certains passages sont vraiment savoureux et arrivent sans crier gare. C'est agréable de se laisser surprendre par un roman que l'on imaginait différent.
Lien : http://mademoisellemaeve.wor..
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