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Citations sur Les Rois maudits, tome 4 : La Loi des Mâles (110)

"Non, murmura-t-elle, non, Eudeline ; ne m'accompagne point. Il faut que quelqu'un qui l'ait aimé demeure ici."
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Il regardait de hautes ombres vaciller sur les murs, entre les piliers. Il n’éprouvait pas de repentance, mais seulement un manque de bonheur. (...) Il se jugeait lucidement, tel qu’il était : un mauvais homme, avec les dons d’un très grand roi. Il n𠆚vait pas sommeil, il fût resté volontiers là, longtemps encore, à méditer sur lui-même, sur l’humaine destinée, sur l’origine de nos actes, et à se poser les vraies grandes questions du monde, celles qui ne peuvent jamais être résolues.

Troisième partie
Chapitre IX. La veille du sacre
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Il s𠆚ssit un moment, mais non sur le trône royal ; une crainte superstitieuse lui défendait de l’occuper déjà. « Demain… demain je serai vraiment roi. » Il pensait à son père, à la lignée d𠆚ïeux qui l𠆚vaient précédé en cette église ; il pensait à son frère, supprimé par un crime dont il était innocent mais dont tout le profit maintenant lui revenait ; il pensait à l𠆚utre crime, celui commis sur l𠆞nfant, qu’il n𠆚vait pas ordonné non plus mais dont il était le complice muet… Il pensait à la mort, à sa propre mort, et aux millions d’hommes ses sujets, aux millions de pères, de fils, de frères, qu’il gouvernerait jusque-là.
« Sont-ils tous à ma semblance, criminels s’ils en avaient l’occasion, innocents seulement d𠆚pparence, et prêts à se servir du mal pour accomplir leur ambition ? (...) La nature humaine est-elle si détestable, ou bien est-ce la royauté qui nous rend ainsi ? »

Troisième partie.
Chapitre IX. La veille du sacre
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Le vrai roi de France allait grandir là, comme un petit bâtard. Il ferait ses premiers pas dans la cour boueuse, parmi les canards, il irait rouler dans la prairie aux iris jaunes, le long de la Mauldre, dans cette prairie, où Marie, chaque fois qu𠆞lle y marcherait, revivrait ses brèves et tragiques amours. Elle tiendrait son serment, tous ses serments, envers Guccio comme envers le royaume, garderait son secret, tous ses secrets, jusqu’à son lit de mort. Sa confession, un jour, troublerait l𠆞urope.

Troisième partie
Chapitre VIII. Départs
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— Je ne pensais pas qu’à la cour de France on fût si peu marchand de la mort des gens. Voilà la belle cour que le royaume respecte. Il me faut bien vous dire, Madame, que je vous hais.

Troisième partie
Chapitre VII
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Renoncer à tout, se taire, vieillir, en n𠆚yant plus rien à faire qu’à contempler la monstrueuse fatalité, le désespérant gâchis d’un amour que rien n𠆚urait dû altérer. Tant de rêves écroulés !

Troisième partie
Chapitre VII
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Le malheur avait mis de l'excès à s'acharner sur elle ; il y avait des places mortes dans cette âme, et le sort pouvait y frapper à coups redoublés sans plus en tirer de souffrance. (...)
— J'ai été pieuse, j'ai été bonne ; du moins je crois l'avoir été, disait-elle ; je me suis efforcée de suivre les ordonnances de la religion et d��mender ceux qui m’étaient chers. Je n'ai jamais souhaité peine à quiconque. Et Dieu s'est employé à me meurtrir plus qu'aucune de ses créatures… Or je vois des méchants triompher en tout. (...)
Elle ne se révoltait pas, ni ne blasphémait non plus ; elle constatait simplement une sorte de monumentale erreur.

Troisième partie
Chapitre VI
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Dans sa royale ascension, Philippe le Long n𠆚vait pas seulement enjambé deux cadavres ; il laissait encore sous ses pas deux autres destins brisés, deux femmes écrasées, l’une reine et l𠆚utre obscure.

Troisième partie
Chapitre VI
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Le bébé qu’on venait de lui tuer c’était l𠆞nfant de l𠆚mour, né d’un désir plus violent et d’une foi plus forte que toutes les lois du monde et toutes ses contraintes ; c’était le rêve dont elle avait payé le prix par deux mois d’outrages et quatre mois de couvent, le présent parfait qu𠆞lle s𠆚pprêtait à offrir à l’homme qu𠆞lle avait choisi, la plante miraculeuse en laquelle elle avait espéré voir fleurir, chaque jour de sa amours traversées et merveilleuses ! (...)
-Je le savais, je le savais, quand je ne voulais pas venir ici, que c’était le malheur qui m𠆚ttendait !

Troisième partie
Chapitre V
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Le vieux serviteur de Philippe le Bel ne savait comment exprimer ce qu’il ressentait. Aussi loin qu’il remontait en ses souvenirs et en ceux même de son père, la monarchie, le royaume, la France, tout ce qui avait été la raison de ses fonctions et l’objet de ses soucis se confondait avec une longue et solide chaîne de rois, adultes, forts, exigeant le dévouement, dispensant les honneurs.

Troisième partie
Chapitre III. Les ruses de Bouville
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