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Les Rois maudits tome 7 sur 7
EAN : 9782253021971
311 pages
Le Livre de Poche (01/05/1979)
3.93/5   1312 notes
Résumé :
Dans ce nouveau chapître des "Rois maudits", Maurice Druon retrace le règne de Jean II, au milieu du XIVe siècle. L'Histoire a surnommé ce roi "Jean II le Bon", mais ce monarque fut, en fait, aussi vaniteux et cruel qu'indécis et incapable. La France est à l'époque en crise : les clans et les factions se disputent le pays, l'Angleterre revendique le royaume, l'inflation est galopante, les impôts sont écrasants, l'Eglise traverse une grave crise dogmatique et morale,... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (57) Voir plus Ajouter une critique
3,93

sur 1312 notes
Incontestablement, "Quand un roi perd la France" est le tome de trop des Rois Maudits. Ecrit par Maurice Druon après avoir fait des six premiers tomes un ensemble compact et cohérent, ce dernier opus est d'un style bien différent, moins attachant, et ne poursuit pas la continuité directe mise en place depuis le premier tome et l'année 1314.
Dans ces années sombres des premiers règnes Valois sur le trône de France, Maurice Druon essaye, tant bien que mal, de nous narrer la chute en avant de la monarchie française. le narrateur, le légat pontifical de Talleyrand-Périgord, sauve légèrement la mise avec son approche directe, mais la lecture d'un septième tome en décalage avec les six premiers laisse franchement comme un goût amer.
Simple conseil de lecteur, ce tome serait presque à éviter pour ne pas gâcher l'ensemble des Rois Maudits...
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Et voilà…la boucle est bouclée puisque je suis arrivée au bout du septième tome de cette série que l'on ne présente plus : « Les Rois Maudits » de Maurice Druon.
Alors que lors de ma première lecture je n'avais pas plus apprécié ce tome que cela, cette fois ci la donne a changée… En effet, c'est sous la forme d'un audio livre qu'ai pu cette fois ci déguster les sept volumes de cette saga.
Et il faut reconnaitre que sans le talent du narrateur, François Berland, je n'aurais sans doute pas autant apprécié ce septième tome. Il a su rendre vivant le narrateur, le nonce apostolique monseigneur de Périgord, rendant ainsi cette histoire fort savoureuse… le nombre de fois où j'ai du sourire quand il reprenait l'expression : « Mon cousin Jean »….
Donc oui, changement de style dans ce septième tome où l'on passe à la première personne. le sujet principal reste le roi Jean II dit le Bon…qui fut certainement un des rois de France les plus désastreux … On le mesurera tout au long de ce tome avec en point d'orgue la bataille de Poitiers où il fut capturé par les anglais…
Rupture de style donc et aussi peu de personnages des tomes précédents encore présents, ce qui explique que pour certains lecteurs, les six premiers tomes sont suffisants….Ce que je peux comprendre sans pour autant y adhérer…




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Voilà ! Avec ce septième volume, je viens de terminer la saga des Rois maudits.
Heureuse de cette belle découverte, mais triste aussi car c'est déjà fini !
Maurice Druon raconte tellement bien L Histoire qu'on aimerait bien que ça ne s'achève jamais.


Beaucoup de lecteurs (au vu des critiques) ne semblent pas apprécier ce dernier tome parce qu'il crée une rupture avec les autres. En ce qui me concerne, je rejoins l'avis de Gwen. Ce nouveau style de narration ne m'a pas dérangée. Bien au contraire ! Ici, c'est le légat du pape, le cardinal Hélie de Talleyrand-Périgord qui nous raconte les péripéties de Jean II le bon au début de la guerre de Cent ans. le cardinal est un personnage très clairvoyant au discours franc et direct, il ne mâche pas ses mots pour donner son avis sur les "Grands" du moment. Maurice Druon s'est amusé à travers le bavardage incessant du cardinal à descendre en flèche ce malheureux Jean le bon, roi pour le moins vaillant à la bataille mais peu prompt à prendre les bonnes décisions.

Ce roman m'a vraiment autant divertie que les autres. J'ai longtemps hésité avant de le lire. A cause des critiques d'une part, mais surtout en raison de la mort de Mahaut et de Robert d'Artois au sixième tome, les deux fils rouges de la saga, ces deux formidables personnages ! Une fois ces deux-là disparus, on imagine mal une suite possible.
Et pourtant, L Histoire, elle, ne s'est pas arrêtée là.
Maurice Druon aborde, avec ce septième tome, une nouvelle page de l'Histoire, et introduit par ce roman le chapitre le plus noir et le plus long de l'Histoire de France : la guerre de Cent ans. Chagrin d'avoir laissé Robert d'Artois, son personnage fétiche, Maurice Druon se rattrape avec d'autres personnages étonnants : le cardinal, bien sûr mais également Gaston Phoebus, Edouard III et son fils le Prince Noir, mais surtout Charles le mauvais qui n'est pas sans rappeler sous certains angles notre fameux Robert d'Artois et qui mérite bien que j'en dise un peu plus sur lui.
Charles le mauvais, est le fils de Jeanne de Navarre (celle qui s'est faite évincée du trône par la loi salique) et le petit-fils de Louis X le Hutin et de Marguerite de Bourgogne ( celle qui a fini étranglée par un certain Robert d'Artois dans une geôle de Château-Gaillard). Oui ! le portrait de celui qui aurait pu être roi de France est vraiment un délice ! Il est charmeur, enjôleur, séduisant, rusé et roublard ! On lui pardonnerait presque d'avoir "vendu" la France à l'Angleterre (tiens, ça ne vous rappelle pas quelqu'un ?) tant ses facéties et sa fourberie nous réjouissent ! A la fin du septième tome, Charles le mauvais, croupit toujours en prison mais on sait bien qu'il s'en échappera. Alors, bêtement, on se prend à rêver d'une suite...
Malheureusement, Maurice Druon s'est arrêté là. S'il avait continué, croyez-moi, je l'aurais suivi encore et encore !
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Plusieurs lecteurs pensent que ce 7ème volet de la trépidante « saga » des Rois Maudits est en inadéquation avec ses six aînés ; ce n'est pas mon avis.

En effet, on ne saurait nier qu'il y a un brusque changement de ton, une rupture dans la narration qui s'explique par le changement de locuteur. Dans cet ultime opus, la narration devient personnelle et est confiée au cardinal Hélie de Périgord. A lui de retracer pour le lecteur les amorces armées du plus grand et long conflit qui opposa jamais deux nations cousines, j'ai cité la France et l'Angleterre : la Guerre de Cent Ans. A travers son regard et son expérience, le lecteur peut sentir tout le drame de cette période trouble qui marque l'une des pages les plus sanglantes de notre Histoire.

Loin de m'effaroucher de ce changement de style, je l'ai perçu comme étant parfaitement cohérent avec la rupture de l'Histoire elle-même. Changement de dynastie, les Capétiens sont éteints, les Valois se hissent sur le trône de France. Philippe VI, le « roi trouvé », cousin de la branche capétienne, débute un règne qui sera entièrement marqué par la violence, l'inimitié des régnants et les massacres de la guerre préparant un terrain fertile aux autres fléaux à venir : la grande peste, les « grandes » compagnies, la famine…

L'emploi d'un « je » narratif permet selon moi d'intensifier cette perception saisissante des changements qui s'opèrent. Le lecteur, qui connaît inévitablement l'issue des conflits, se sent impuissant à pardonner sa suffisance à la noble chevalerie française et est tout aussi impuissant à empêcher les gâchis politiques qui plongent le XIVème siècle dans une chute à la fois lente et effrénée.

Je conseille très vivement aux lecteurs qui refermeraient ce dernier tome avec nostalgie d'enchaîner avec le très beau cycle d'Ogier d'Argouges de Pierre Naudin qui compte lui aussi sept tomes.
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J'ai fini les Rois Maudits. 7 tomes. Enfin 6 + 1 je dirais.
J'ai mis 5 étoiles à tous les tomes précédents, mais 3,5 à celui-ci.
.
Le style de l'auteur est toujours là, les phrases sont toujours aussi belles. Mais nous n'avons plus l'emphase des tomes précédents. Dans ce tome ci l'histoire est contée par un prélat, cardinal et envoyé du Pape. Donc le style de Druon s'adapte : plus question des envolées virulentes de Robert d'Artois, là on a le tact et la diplomatie du prélat. Et donc le livre est moins en épopée, plus en étude.... Moins passionnant en un mot.
Il m'a fallu la toute fin avec la défaite française et l'emprisonnement du Roi pour retrouver les pages les plus trépidantes des Rois Maudits. Mais la fin arrive aussi sec et sans fin pour le coup. L'auteur aurait-il prévu une suite ?
.
Mon avis personnel : un peu décevant. A noter que mon mari, lui, l'a autant apprécié que les 6 tomes précédents.... Comme quoi !
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Citations et extraits (38) Voir plus Ajouter une citation
L'étrange créature que l'homme ! Quand tout lui sourit, qu'il jouit d'une santé florissante, que ses affaires sont prospères, son épouse féconde et sa province en paix, n'est-ce pas là qu'il devrait élever sans cesse son âme vers le Seigneur pour lui rendre grâces de tant de bienfaits ? Point du tout ; il est oublieux de son créateur, fait la tête fière et s'emploie à braver tous les commandements. Mais dès que le malheur le frappe et que survient la calamité, alors il se rue à Dieu. Et il prie, et il s'accuse, et il promet de s'amender...Dieu a donc raison de l'accabler, puisque c'est la seule manière, semble-t-il, de faire que l'homme lui revienne..
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Le dauphin, au milieu de la table d'honneur, avait Charles de Navarre à sa droite et Jean d'Harcourt à sa gauche. Il était vêtu d'un drap bleu marbré de Bruxelles et coiffé d'un chaperon de même étoffe, orné de broderies de perles disposées en forme de feuillage. Je ne vous ai jamais décrit Monseigneur le Dauphin.. Le corps étiré, les épaules larges et maigres, il a le visage allongé, un grand nez un peu bossué en son milieu, un regard dont on ne sait s'il est attentif ou songeur, la lèvre supérieure mince, l'autre plus charnue, le menton effacé.
On dit qu'il ressemble assez, pour autant qu'on ait moyen de savoir, à son ancêtre Saint Louis, qui était cimme lui très long et un peu voûté. Cette tournure-là, à côté d'hommes très sanguins et redressés, apparaît de temps à autre dans la famille de France.
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L'étrange créature que l'homme ! Quand tout lui sourit, qu'il jouit d'une santé florissante, que ses affaires sont prospères, son épouse féconde et sa province en paix, n'est-ce pas là qu'il devrait élever sans cesse son âme vers le Seigneur pour lui rendre grâces de tant de bienfaits ? Point du tout ; il est oublieux de son créateur, fait la tête fière et s'emploie à braver tous les commandements. Mais dès que le malheur le frappe et que survient la calamité, alors il se rue à Dieu. Et il prie, et il s'accuse, et il promet de s'amender... Dieu a donc bien raison de l'accabler, puisque c'est la seule manière, semble-t-il, de faire que l'homme lui revienne...
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Le dauphin, au milieu de la table d'honneur, avait Charles de Navarre à sa droite et Jean d'Harcourt à sa gauche. Il était vêtu d'un drap bleu marbré de Bruxelles et coiffé d'un chaperon de même étoffe, orné de broderies de perles disposées en forme de feuillage. Je ne vous ai jamais décrit Monseigneur le Dauphin.. Le corps étiré, les épaules larges et maigres, il a le visage allongé, un grand nez un peu bossué en son milieu, un regard dont on ne sait s'il est attentif ou songeur, la lèvre supérieure mince, l'autre plus charnue, le menton effacé.
On dit qu'il ressemble assez, pour autant qu'on ait moyen de savoir, à son ancêtre Saint Louis, qui était cimme lui très long et un peu voûté. Cette tournure-là, à côté d'hommes très sanguins et redressés, apparaît de temps à autre dans la famille de France.
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Gardez bien ceci en mémoire : dès lors qu'un prince est médiocre de nature, ou bien affaibli par l'âge ou par la maladie, il ne peut plus maintenir l'unité de ses conseillers. Son entourage se partage, se divise, car chacun en vient à s'approprier les morceaux d'une autorité qui ne s'exerce plus, ou qui s'exerce mal; chacun parle au nom d'un maître qui ne commande plus ; chacun échafaude pour soi, l’œil sur l'avenir. Alors les coteries se forment, selon les affinités d'ambition ou de tempérament. Les rivalités s'exaspèrent. Les loyaux se groupent d'un côté, et de l'autre les traîtres qui se croient loyaux à leur manières.
Moi j'appelle traître ceux qui trahissent l'intérêt supérieur du royaume. Souvent, c'est qu'ils sont incapables de l'apercevoir; ils ne voient que l'intérêt des personnes , or, ce sont eux, hélas, qui généralement l'emportent.
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