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3,7

sur 111 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  

Basquiat est un peintre que j'apprécie beaucoup. Je me souviens de cette exposition à la Fondation Vuitton, un grand moment. du coup, je n'ai pas hésité en voyant ce livre dans la librairie La vie devant soi à Nantes.

Mais je ne sais pas très bien quoi penser du livre de Pierre Ducrozet au moment de le refermer. J'ai eu énormément de mal à entrer dedans, d'ailleurs y suis-je vraiment parvenu... En tous cas, les 50-100 premières pages furent compliquées, ensuite j'ai réussi à passer au-delà du style pour réellement m'intéresser au fonds de l'ouvrage.

Je peux comprendre que le style et la forme du livre, un peu foutraque, partant dans tous les sens, parfois vulgaire, souvent incohérent puisse rappeler l'oeuvre et la vie de Jean-Michel Basquiat et plus largement la vie new-yorkaise des années 70-80. Mais j'ai parfois trouvé que le propos était trop dilué, presque perdu. Et puis la structure du texte avec une construction à la fois chronologique, surtout dans la première partie et puis avec des retours ensuite, comme si l'auteur avait voulu ajouter absolument des éléments qu'il voulait voir dans son livre...

Une lecture donc mitigée, pas toujours désagréable, agaçante parfois, intéressante au final...
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C'est un livre qui est très vivant et très ancré dans son contexte voire même dans son personnage principal. Car on a vraiment le sentiment d'être avec Jay, pour ne pas dire d'être Jay. le rythme, le style, les descriptions tout est fait pour qu'on soit plongé dans son environnement.
Pour ma part, j'ai apprécié l'ambiance, les personnalités, le contexte historique et sociétal mais à petite dose.
Ce qui m'a le plus marqué c'est l'histoire du jeune noir qui se fait tabasser par la police. C'était en 1988. En 2023, cela arrive encore avec des circonstances tellement proches que cela fait froid dans le dos. Comme si certaines choses n'avaient toujours pas changé.
Jean Michel Basquiat, Keith Haring, Andy Warhol, voilà avec qui vous allez passer un peu de temps en lisant ce livre. Comme quoi il n'y a pas que les musées pour approcher le monde de l'art.
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Eroica est un roman autour de la vie du peintre américain Jean-Michel Basquiat, foudroyé par le génie et la drogue, à 27 ans, en 1988. Cette fiction biographique rassemble de courts chapitres autour de cette légende de l'art, avec une écriture très particulière, virevoltante, nerveuse, à l'image de son personnage central. La plupart des chapitres ont des titres évocateurs : sous-sols, le creux, Pégase, intermède…

Au départ, je me suis un peu perdue dans une sorte de dédale : pas de chemin clairement défini, des personnages flous. L'auteur, Pierre Ducrozet, n'a pas voulu approcher de trop près le peintre et son ombre magnifique. C'est pourquoi il a préféré le surnommer « Jay », le surprenant et très ressemblant double littéraire de Jean-Michel Basquiat. Mais il s'agit bien du peintre, de son génie et de sa chute.

A mi-parcours du livre, alors que je m'apprêtais à abandonner, je me surprends à m'attacher au style, qui semble parfois comme sous l'emprise des substances nocives dont Jay ne peut se passer. L'énergie qui ressort du livre s'attache à retracer la vie d'un homme puissant, mais fragile et qui se révèle un frêle roseau face à son entourage, lassé de sa personnalité difficile. Heureusement, quelques amitiés viendront adoucir son existence : Wharol, Keith Haring… Quant à ses amours, si elles furent nombreuses (la chanteuse Madonna, Sarah, Phoebe), malheureusement elles ne furent pas durables…

Pierre Ducrozet s'approprie la figure de l'artiste, exorcise ses démons dans sa prose, brasse sa richesse pour mieux en faire ressortir les faux clinquants. Il s'amuse parfois à narrer quelques anecdotes véridiques, comme le repas préparé par Jay pour deux marchands : dans leur assiette, des serpents vivants ! Les passages qui me semblent les plus réussis sont ceux qui décrivent le travail du peintre, et l'originalité de sa peinture :

Eroica s'offre au lecteur avide de musiques jazz, aimant les trajectoires originales. Il prolonge la légende de Basquiat, décrit avec force tableaux, paysages urbains, moments d'accalmie. Ducrozet attrape son énergie et la ressert dans ce livre, en restitue l'ardeur et la vitalité folle avant que la drogue ne recouvre tout. Sans tristesse ni regret. Il peint Basquiat avec justesse et force, de son point de vue, c'est à dire par la littérature. Ne me reste plus qu'à contempler dans un livre d'art la peinture de Basquiat pour continuer sur cette belle lancée.


Lien : http://blogs.lexpress.fr/les..
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Bien loin d'un biopic scolaire de Jean-Michel Basquiat, Ducrozet signe un récit mouvementé, dans une langue toute de secousses et de sursauts, sur les pas de ce météore dont la trajectoire croisa celles d'Andy Warhol, de Keith Haring ou de Klaus Nomi. Un portrait nerveux et tout en nuances de celui qui voulait être "un héros ou une tragédie" et qui garde une image ambivalente d'artiste des rues et d'icône de la mode.
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La biographie la plus juste pour cet artiste qui s'est brûlé les ailes à la souffrance de la drogue et d'une époque qui aimé ses héros gisant avant la trentaine. Remarquablement écrit l'artiste graffeur y aurait certainement vu son double maléfique ou aurait conspué l'auteur d'avoir osé le démasquer.
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