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Citations sur Le grand vertige (100)

- On est malheureusement tous dans la même galère, dit Mia. Je ferais bien une pause moi aussi. Je préférerais que ça s'arrête. Mais on est obligés de finir ce qu'on a commencé.
- On finit comment ?
- Comme on a dit.
Nathan souffle sa fumée vers la constellation du serpent.
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Il n'y a rien au bout d'une vie, ni récompense, ni justice, ni accomplissement, il n'y a qu'un corps qui renonce et un désir qui s'éteint, un marteau qui s'abat.
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De tels petits hommes hâbleurs, adroits et cupides, bien plus que les idées ou les héros, font avancer les choses vers leur inévitable cours, celui de la bêtise et de la destruction.
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Il est maintenant sur le quai de la gare de l'aéroport Charles-de-Gaulle, terminal un, 10h03, cela fait des années qu'il n'avait pas vu le logo violet et rouge de la SNCF, il le trouve toujours aussi laid, ça lui rappelle des haltes interminables dans des gares fouettées par le vent, Valence TGV, Lyon, Portbou, des dimanches après-midi où l'on serait bien resté chez soi , un chat sur les genoux, il y avait toujours ce petit grelot enregistré bim bim bim, les trois notes qui montaient et la voix qui annonçait du retard, Le TER numéro 9713 à destination de Toulouse-Matabiau, initialement prévu à 15h30, entrera en gare voie B, et le froid lui entaille les mains. Il est de retour en France, c'est sûr maintenant. P.258
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Le gouvernement et les entreprises françaises découvrent par ailleurs avec bonheur que la transition écologique réclamée partout est surtout une merveilleuse manière de faire du blé. Les opportunités sont infinies : voitures électriques, biomasse, carburants neutres, industries vertes, tourisme vert, tous les secteurs doivent se racheter une éthique, des pratiques, et c'est une fabuleuse occasion de créer des emplois, de relancer l'économie et un système à bout de souffle. Si on verdit un peu, on regagne la confiance des consommateurs, on recommence à produire comme au bon vieux temps, on flingue toujours le monde mais dans une bonne humeur retrouvée. La société peut recommencer à tourner. L'avenir s'annonce radieux.
pages 282-283.
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On naît avec un monde et on meurt avec lui, que cela nous plaise ou non.
page 346
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L'homme plie la nature sous son joug. elle est majestueuse, florissante, généreuse, elle est à lui. Lui qui a été capable de développer un cerveau si puissant et habile qu'il peut appréhender la totalité du monde, le comprendre, et, par conséquent, le dominer. Les choses sont là, devant nous, il suffit de nous servir pour assurer le développement, le bien-être, le règne. La partie est jouée, et un trône ne se rend jamais.
page 326
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Le sédentaire invente la hiérarchie sociale, la religion à laquelle tous devront se soumettre, il invente le pouvoir politique et économique, il institutionnalise la guerre. Il assoit son règne.
page 325
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"Dès qu'une arme se lève, c'est qu'il y a un puit derrière. Car il faut toujours plus de brut, on s'habitue à la vie grande, à la soie sur nos peaux, à la chaleur sous nos pieds. Tout ce qui se trouve devant nous est né du pétrole : villes, voitures, avions, industrie, services, armée, luxe et nécessité. Il nous en faut plus. On avale 97 millions de barils par jour dans le monde. 179 000 litres par seconde. Encore plus. C'est si bon. On sait bien que ça nous flingue mais que voulez-vous - le retour à la bougie, c'est ça ? Le monde moderne est à ce prix. Alors on épuise les sols, on accélère la fin." (p.150)
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"Elle s'emploie surtout à puissamment s'ennuyer. Elle s'emmerde avec méthode : il y a des manières, des codes précis, on ne fait pas ça n'importe comment, il s'agit de regarder aussi longtemps les choses possible jusqu'à s'en dépassionner, ne rien sentir, surtout ne rien sentir, et persévérer alors davantage, se fondre dans les éléments jusqu'à ne plus faire qu'un avec l'ennui, qui cesse alors d'être. (c'est précisément le contraire de ce que la société lui a toujours enseigné : nourris-toi, bois, regarde, ne sois pas inactive, réagis, informe-toi, remplis-toi, absorbe). Quand on s'y est bien installé, quand l'ennui coule sur nous comme une eau fraîche, alors une sensation proche de la plénitude s'installe, quelque chose comme une trouée pleine et entière dans la toile, on est là, on ne fait plus que ça, être là." (p.79)
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