AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,82

sur 145 notes
5
6 avis
4
8 avis
3
6 avis
2
0 avis
1
1 avis
Dans ce troisième tome, Kim marche toujours sur les traces de son ancêtre à la recherche de ses origines mais surtout d'un trésor dont elle soupçonne Jade de l'avoir dérobé au Sultan. Jade quant à elle se retrouve être l'incarnation du désir du couple d'anglais Nelson. Jade est un personnage envoûtant, d'une sensualité rare, mais avant tout un djinn, un esprit maléfique, et surtout une femme de pouvoir qui sait obtenir ce qu'elle veut par ses charmes.
Commenter  J’apprécie          40
Je ne comprends pas très bien l'engouement suscité par cette saga. Je reconnais que les dessins sont sympas (le corps féminin est très beau – on pourrait même dire « trop », tant les défauts sont absents), mais le scénario m'a laissée complètement de marbre.

Pour faire simple, c'est l'histoire de Kim, une anglaise trentenaire très banale – hormis un mystère familial : celui de sa grand-mère. Qui était-elle ? Où vivait-elle ? Que sait-elle du trésor disparu du sultan ?
Sultan ?
Eh oui ! Mamie Jade était une favorite orientale. Mais pas n'importe laquelle : celle du sultan des années 40. À ce titre, elle possédait un grand pouvoir – d'autant plus qu'à son époque, la Seconde Guerre mondiale faisait rage, et les Allemands comme les Anglais réclamaient en douce le soutien de son maître. Pour retrouver les traces de son aïeule, Kim va devoir revenir sur les terres où elle a habité et se plier aux coutumes locales : entre autres, s'habiller peu et donner son corps au premier venu.

J'ai été très dubitative quant au scénario. Mais si les personnages m'avaient plu, je serais passée outre. J'aurais accepté cette image un peu fantasmée des femmes orientales qui sont plus souvent à poil que vêtues, ce fantasme de la femme coincée, soudain contrainte d'avoir des rapports et qui parvient à s'émanciper et à maîtriser sa féminité suite à ce traitement de choc (bonjour la crédibilité).
Avec de bons protagonistes, j'aurais aimé quand même.
Mais le problème, c'est que Kim est la protagoniste. Elle me ressemble beaucoup dans le premier tome : elle a les mêmes principes que moi quant à son corps (comprenez : elle est pudique et elle refuse que les hommes la touchent sans son consentement). Mais cette façon d'être lui donne un côté princesse hautaine. Comment les auteurs se sont arrangés pour me mettre à dos quelqu'un ayant la même façon de penser que moi ? Ils la comparent à des femmes plus libérées et font en sorte que cette comparaison soit à son désavantage. Elle en devient agaçante et ridicule.
C'est d'autant plus triste qu'on lui monte de toute pièce une romance (que j'ai trouvée plutôt fade) entre elle et Marek. Elle tombe amoureuse de lui en quelques pages, et dès le deuxième tome, elle réclame une déclaration d'amour… Juste avant de devoir réussir l'épreuve des trente clochettes – c'est-à-dire, se faire passer sur le corps par trente hommes. Cet amour mièvre au milieu de tant de sexe pseudo-non-consenti et sur fond de libération sexuelle de la femme (par le non-consentement ?), avec des modèles de beauté érotique sur toutes les pages m'a donné une impression de gratuité. de fausseté.
En réalité, tout est trop gratuit : le sexe, les obligations auxquels se plie Kim, cet amourette de collégiens, ces corps nus, beaux à vous refiler des complexes…
Encore heureux, il y a quelques intrigues politiques pour qu'on sorte un peu le nez des cuisses de femme – faut bien respirer de temps en temps.

Et qu'est-ce que c'est que cette manie de voir un djinn dans une femme qui a des rapports sans plaisir ? Quand Kim réussit l'épreuve des trente clochettes, elle affirme à son maître, qui la félicitait d'avoir donné satisfaction à tant d'hommes : « de fait, il s'agissait de leur plaisir, non du mien. » Au lieu de se dire « voilà une femme qu'on aurait dû la laisser tranquille », il se demande si c'est le djinn en elle qui parle.
Sérieusement, est-ce qu'il y a encore des gens pour se dire que les femmes prennent du plaisir à chaque rapport, et que celles pour qui ce n'est pas le cas sont des sorcières ? Un rapport imposé n'est pas plaisant. Une femme qui affirme ne pas avoir pris de plaisir n'est pas un djinn. Ou une sorcière. Ou une quelconque créature magique.

Le seul personnage que j'ai apprécié dans cette saga est Jade. Elle est fascinante parce qu'on ne sait pas où sont les limites qu'elle peut se fixer pour atteindre ses objectifs. C'est une femme puissante et décidée, presque sans coeur. On ne sait pas ce qu'elle pense, on ne connaît ses objectifs qu'à postériori. Elle est donc une créature mystérieuse et envoûtante.
Malheureusement, elle tombe très (trop !) vite amoureuse de Lord Nelson. Cela m'a déplu, non seulement pour le principe (elle perd de son piquant à cause de cela) mais aussi qu'elle l'aime parce qu'il est le seul homme avec lequel elle prend du plaisir.

En bref, je ne suis pas convaincue par cette série. Et même si le trait est beau, j'ai trouvé les personnages très figés, comme s'ils prenaient la pose. Il manque une impression de mouvement et de vie dans le dessin.
Commenter  J’apprécie          44
Dans ce tome, on retrouve le scénario de qualité du premier que l'on avait un peu perdu de vue dans le second. C'est surtout l'histoire de Lord Nelson qui est intéressante. Elle se résume dans la formule tel est pris qui croyait prendre avec un rebondissement intéressant puisque l'arme fatale du sultan lui échapper en définitive.

Dessin et mise en couleur toujours parfaits. L'histoire de Kim à ce stade reste un peu plus fade. Il reste un tome dans ce cycle pour nous offrir quelque chose d'attrayant.

Belle trouvaille que cette histoire de tatouage, reflet des sentiments..
Commenter  J’apprécie          40
Le charme de Jade agit sur tous, la séduction prend des allures d'hypnose..Croiser Jade, c'est risquer de se perdre, le jeu en vaut-il la chandelle ? Et comment Kim peut-elle trouver sa place dans cette lignée sulfureuse
?
Commenter  J’apprécie          40
Je ne suis pas très BD, mais il m'arrive de m'égarer à la bibliothèque, surtout si j'ai peu de temps pour "vraiment" lire ou quand j'ai envie de changement. Djinn est une assez bonne surprise. Graphiquement, c'est coloré, avec deux fonds différents pour les moments passés (la vie de JAde) et la quête de Kim dans le présent. L'histoire joue avec L Histoire et les fantasmes de l'Orient des harems avant la Première Guerre Mondiale, dans un empire ottoman en déclin. Les femmes donnent leur corps mais y gagnent le pouvoir : Jade semble être la servante du sultan mais joue son propre jeu, avant de s'y prendre elle-même ... Kim pour retrouver cette grand-mère rêvée marche dans ses pas au sens littéral du terme et accepte de traverser les mêmes étapes/épreuves....ce 3° tome fait avancer l'histoire un peu plus vite; je me suis habituée aux changements d'époque sans signal particulier et au personnage de Kim que je trouverais relativement sympathique au début; Malek me semble bien fade à côté des autres personnages : on verra la suite ...bientôt !
Commenter  J’apprécie          30
Ce troisième album permet au récit d'entrer plus en profondeur dans l'objectif de cette jeune femme et de mieux comprendre ses aspirations, mais aussi de découvrir le pouvoir d'une Djinn ainsi que l'histoire, la vraie celle-ci, de son ancêtre. L'histoire est plus intéressante et plus complexe bien qu'agrémentée de longues pages de charme. Il faut reconnaître malgré tout que le récit devient plus intéressant.
Le graphisme quant à lui s'améliore avec un net travail apporté au visage des personnages. Les scènes de nu sont nombreuses sans être choquantes, mais elles me semblent trop nombreuses. La couverture est tout simplement magnifique lui donnant un air de tableau parfait pour son côté tout en courbe sensuelle. Certaines cases sont bien sûr très belles aussi et l'ambiance en dehors du harem est dans cet album plus prenante.
Ce troisième album permet à ce premier cycle de monter enfin et réellement en puissance mais les scènes de nu trop présentes gâchent un peu l'ensemble.
Commenter  J’apprécie          20
J'ai aimé ce tome un peu plus que les précédents. le charactère de Jade évolue et ça devient très intéressant. Pendant ce temps-là, Kim continue de marcher dans les pas de sa grand-mère. On en apprend plus sur ce qu'est une Djinn. En tout cas, le rythme est parfait.

Je recommande si vous êtes à l'aise avec des scènes érotiques et un peu de bagarre.

3.5/5
Commenter  J’apprécie          10
Dans les arabesques de la peau !


Ana Mirallès est une illustratrice et dessinatrice de BD espagnole née en 59, qui travaille régulièrement avec son compatriote et compagnon Emilio Ruiz. Ensemble ils ont signé l'album érotico-pornographique ‘Corps à corps' (1991), après quoi elle a fait paraître durant ces mêmes années 90, la trilogie ‘Eva Medusa' avec la collaboration d'Antonio Segura, puis à nouveau avec son compagnon Emilio Ruiz, le triptyque ‘A la recherche de la licorne'. Mais ce n'est qu'en 2001 que celle qui sait si bien éveiller et entretenir nos fantasmes, et pour une fois les femmes devraient y trouver leur compte, a vraiment cartonné grâce à la formidable série ‘Djinn' scénarisée par le Français Jean Dufaux. Et tout en continuant de travailler sur ‘Djinn', elle a lancé en 2011 une toute nouvelle série, avec Emilio Ruiz, ‘Murraqqa'', dont l'action se déroule à la cour de l'empereur moghol Jahangir au XVII° siècle.


Djinn' est une saga qui comprend, à l'heure actuelle, 3 cycles :


- le cycle ottoman de 4 volumes + 1 artbook


- le cycle africain de 5 volumes + 1 artbook


- le cycle indien qui comprend pour le moment 1 volume


Djinn 3 : le tatouage'(2003) - 46 pages en couleur directe (ce qui nous vaut de belles aquarelles) :


De nos jours (plus ou moins), une jeune britannique, Kim Nelson, se rend à Istanbul dans l'espoir de pouvoir s'y informer sur sa grand-mère, Jade, qu'elle n'a pas connue, mais qui fut la favorite du Sultan Murati dans les années qui précédèrent la première guerre mondiale. A partir de là, nous avons droit en parallèle à l'histoire de Kim comme à celle de Jade :


Au départ à Istanbul en 1912, le Sultan Murati donne carte blanche à sa favorite, la superbe Jade, aussi cruelle que splendide, pour qu'elle s'emploie à séduire Lord Nelson, un attaché de l'ambassade de la Couronne britannique. Dans un premier temps, Jade s'applique à enjôler la jeune et naïve Lady Nelson et en fait son esclave sexuelle…


Dans le deuxième tome, Jade fait subir à Lady Nelson le supplice des 30 clochettes qui devrait mener celle-ci dans les bras du Sultan ; mais l'époux de la belle Lady veille, pénètre dans le harem et tente de faire s'en échapper sa femme…


Dans ce troisième tome, Jade se retrouve dans les bras de Lord Nelson : comme le Sultan a enlevé à celui-ci son épouse, que le dit Anglais n'a su retrouver dans le dédale du gynécée du Sultan, Lord Nelson a finalement enlevé la favorite du maître des lieux et s'est enfui avec elle…


Au départ également et à Istanbul toujours, mais de nos jours, un homme d'affaires ruiné, Amin Doman, se greffe sur les recherches qu'effectue Kim ; il tient absolument à s'emparer du trésor caché et jamais retrouvé du Sultan noir (le surnom de Murati). Heureusement pour Kim, un jeune et bel ange gardien, Ibram Malek, veille sur elle…


Dans le deuxième tome, Kim réussit, avec l'aide de Malek, à arriver, quelque part dans les montagnes, jusqu'au nid d'aigle d'Ebu Sarki, le seul homme qui puisse lui en apprendre plus sur sa grand-mère ; mais elle aussi doit subir l'épreuve des 30 clochettes avant que de pouvoir approcher l'homme qui, dans sa forteresse de Morta Sala, perpétue l'ancienne tradition des harems et y reçoit, à l'occasion, de très riches clients, qui paient des fortunes pour venir assouvir leurs fantasmes les plus secrets dans son gynécée…


Dans ce troisième tome, Kim, pour sauver Malek, fait prisonnier et mis à mal par Ebru Sarki, accepte de se donner aux invités de celui-ci…


Djinn - le premier cycle' est une fresque sur la fin d'une époque, celle des derniers Sultans et de leurs mythiques harems, qui furent autant des lieux de complots, voire de crimes que de séduction. Et c'est bien sûr aussi une réflexion sur les jeux de pouvoir : qui, du maître ou de l'esclave le détient : le corps de la Femme restera toujours le pouvoir suprême devant lequel l'Homme ne pourra s'empêcher de plier. ‘Djinn' est une porte ouverte sur les fantasmes, un caillou dans les eaux dormantes de nos libidos. Et si vous preniez un peu de ce puissant aphrodisiaque ?
Commenter  J’apprécie          10
Malgré une histoire qui s'accélère un peu et le soupçon de fantastique qui fait son apparition, j'ai encore une fois trouvé le scénario assez moyen. Rien de catastrophique heureusement, mais mon intérêt reste assez limité. Il me reste encore un album pour terminer ce cycle, je ne sais pas encore si j'entamerai le second. Si c'est le cas, cela sera encore une fois pour le coup de crayon d'Ana Mirallès que trouve toujours très réussi.
Commenter  J’apprécie          10
Un très beau tome
Commenter  J’apprécie          00




Lecteurs (321) Voir plus



Quiz Voir plus

Murena, Premier Cycle : Le Cycle de la Mère

Les auteurs, Jean Dufaux et Philippe Delaby, sont...

Belges
Français
Suisses
Italiens

12 questions
26 lecteurs ont répondu
Thème : Murena - Cycle 1 : Le Cycle de la Mère de Jean DufauxCréer un quiz sur ce livre

{* *}