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Quel beau roman plein de charme et de sincérité, et si dur en même temps !
Mark, surnommé Yank, est le fruit d'un adultère entre sa mère et un Yankee venu en Nouvelle-Zélande lors de la dernière guerre.
Sa vie est racontée tout à tour par lui-même, par sa mère, par son père, par son meilleur ami, par son père biologique.
C'est un livre parlant de l'enfance, de la femme, de la musique, du racisme
Les personnages sont formidablement vivants.
Alan Duff rend belles et optimistes les situations les plus graves. C'est plein d'humanité et de chaleur, de confiance en la vie. S'accrocher dans les conditions les plus sombres, remonter à la surface, rester en vie.
Profondément teinté de son expérience, on découvre la culture des maoris, la beauté de la Nouvelle-Zélande.
Je reste toute imprégnée de cette belle histoire.
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Yank est issu d'une fratrie de quatre enfants. Il vit avec sa mère Lena et son beau-père Henry qui ne l'aime pas et qui ne manque pas de le montrer. En cause, le garçon est le fruit d'une liaison adultérine de Lena, alors que lui était engagé au front, pendant la seconde guerre mondiale.

Sa couleur de peau basanée et les conditions de sa naissance sont un handicap dans sa communauté maori de Waiwera. Ainsi, le jeune homme se passionne pour la musique et s'imagine un père fort, aimant et blanc qui viendrait l'extirper de sa situation. Mais un jour, sa mère reçoit une lettre de cet amant furtif, plus tard c'est autour de Yank de recevoir la sienne. D'autres suivront dont l'une avec une photo de ce père tant rêvé. Il s'écria en le voyant :" Oh bordel, je suis à moitié noir."

D'abord refroidi, Yank se reprend puis s'interroge ; il constate et compare la condition des Noirs, en Nouvelle Zélande et dans l'Amérique ségrégationniste.
Un roman instructif et humaniste qui sous couvert de tragédie familiale nous plonge dans les us et coutumes d'une communauté en proie à ses fissures et, face à des Blancs qui les considèrent comme inférieurs.
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Ce roman est l'histoire d'un garçon qui cherche à retrouver son père.
C'est aussi l'histoire d'une très belle femme maorie,qui aime son fils et veut son bonheur.
C'est l'histoire d'un peuple méprisé en Amérique, martyrisé par le Ku Klux Klan.
C'est enfin un hymne à la musique des années 50/60 et des messages portés par les chanteurs de ce moment. Une page de l'histoire américaine.
C'est un texte magnifique, qui m'a beaucoup touchée!
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Les guerres sont aussi des périodes où la vie d'individus lambda vacillent car tout bouge. La seconde guerre mondiale a, ici, dessiné un entrelacs de destins entre la Nouvelle Zélande et les USA.

Une femme Maori, mariée, a mis au monde un enfant, né d'une union illégitime avec un Américain pendant que son guerrier et chef de mari était sur les champs de bataille. le retour du guerrier est douloureux pour tout le monde, pour lui, humilié par la situation et incapable de la dépasser, pour elle qui prend les coups, physiquement, moralement, sexuellement, et pour l'enfant qui bien qu'adoré par sa mère se voit exclu au sein de ce qui est malgré tout sa famille.

Pour tenir, il s'invente un père, héroïque, blanc, riche... Quand ce père, après de longues années de silence, écrit à sa mère, il doit s'adapter au père réel qui va lui apparaître peu à peu et qui est bien différents du père rêvé.

Ce roman, sans être exceptionnel, a l'avantage de nous promener entre différentes cultures et différents pays. Il offre un beau panel de personnages et donne une belle part aux femmes et à la relation père/fils, sans oublier un contexte "racial" où les couleurs de peau détermine la place de l'homme.
Lien : http://theetlivres.eklablog...
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Alan Duff, c'est l'auteur de ce livre remarquable "L'âme des guerriers" traduit en français en 1996 et adapté au cinéma où ceux qui l'ont vu ne l'ont pas oublié. La société maorie et ses traditions est au centre de la littérature de cet auteur qui s'inspire largement de son vécu et dont la dimension des écrits prend une valeur de témoignage social.

"Un père pour mes rêves" fait partie de ces livres qui mêle la petite histoire à la grande. le contexte se situe d'une part dans les années 40 lorsque certaines troupes américaines se trouvant en Nouvelle-Zélande ont combattu aux côtés des maoris contre les Japonais et d'autre part, dans le Missouri raciste du Ku Klu Klan des années qui ont suivi la guerre jusqu'à Martin Luther King. Mais tous ces événements sont esquissés dans le roman et c'est surtout les personnages et leurs défis quotidiens qui prennent place au premier plan.
Le roman est d'ailleurs construit sur le mode polyphonique ce qui rend chaque personnage d'autant plus consistant et permet de se projeter dans le ressenti de chacun sans jugement.

J'ai beaucoup apprécié ce roman dont le récit prend son temps pour se dérouler. Les situations sont crédibles et résonnent terriblement dans le contexte historico-politique d'une époque mais dont la portée est encore tellement actuelle. Car s'il est un thème central qui se déroule comme une colonne vertébrale tout au long du récit, c'est celui de la ségrégation et de ses ravages. Après les dernières lignes écrites par Alan Duff, une photo est reproduite, qui laisse perplexe... et si tout cela était plus que du roman? Et puis enfin, un texte magnifique et bouleversant de Richard Wright, intitulé "Entre le monde et moi" que je vous partage en citation.
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J'ai trouvé dans ce roman ce qui m'a manqué dans "De père légalement inconnu": le sujet travaillé en profondeur. Il est ici question de filiations et d'amours, au pluriel, tant familiale que tribale, tant humaine qu'éducative.

L'histoire avance au rythme de chaque personnage, avec son propre point de vue et ses propres émotions, sa place et ses rêves, ses déceptions, ce qui donne beaucoup de relief (en plus du relief géographique) et crédibilité aux mots et à l'histoire elle même.
N'attendez pas de passages larmoyants, vous seriez déçus, mais préparez vous au goût amer des histoires mêlées à l'Histoire: rien ne changera donc jamais nulle part?
Un voyage d'un bout à l'autre du monde pour un véritable choc, et pas que des cultures.

J'ai beaucoup aimé ce roman, malgré mon indomptable incompréhension des plus sordides travers de l'Homme; j.espère avoir l'occasion de lire d'autres romans de cet auteur et recommande fortement celui-ci.
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Quelle belle histoire! J'ai apprécié lire ce livre, car il traite de nombreux thèmes. Tout d'abord, je ne connaissais pas du tout cette partie de la guerre (La Nouvelle-Zélande, les maoris au combat,...). Ce fut une belle découverte. Ensuite, c'est la violence, l'alcoolisme, le dur retour de guerre, les pertes douleureuses et les surprises... C'est aussi l'histoire du racisme et les lynchages sauvages qu'ont subi les Noirs en Amérique du Sud et la relation avec le KKK.... bref, un livre très riche qui se dévore!
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C'est l'histoire de Mark, surnommé « Yank » dans son village de Waiwera en Nouvelle Zélande. Il est moitié maori et moitié noir. Sa mère Léna a eu une aventure avec un GI pendant la Seconde Guerre mondiale, pendant que son mari était parti sur le front. A son retour Henry n'accepte pas Yank, et il contraint Léna à vivre en marge de la communauté avec son fils. Yank vit dans l'illusion d'un père américain blanc très riche, il le compare à John Wayne, ou bien à Elvis Presley son idole. Il faut dire que Mark est un passionné de musique, il crée un groupe et achète avec l'argent que lui envoie son père une guitare électrique, un ampli et des baffles, ainsi qu'une voiture. Son père lui envoie aussi des disques, entre autre de Sam Cooke et Ray Charles. A 20 ans, devenu musicien professionnel, Yank décide d'aller retrouver son père dans son petit village de Piney Woods. Il arrive un matin sans avoir prévenu son père de son arrivée. Yank est acclamé par toute la communauté. Seule ombre au tableau : le Ku Klux Klan…

Le récit s'étire de l'après guerre jusqu'au milieu des années 60.

Les paysages de Nouvelle Zélande donnent envie de les parcourir pour ceux qui n'ont pas encore eu la chance de s'y rendre… Et des portraits sont intéressants.

Ce livre nous apprend les conditions de vie des maoris et parallèlement, la ségrégation raciale aux Etats-Unis, en particulier dans l'Etat du Mississipi, ou vit Jess Hines, le père de Yank : en Nouvelle Zélande, les maoris et les blancs sont égaux en droits ; ce qui n'est pas le cas aux USA entre les noirs et les blancs.

A découvrir ABSOLUMENT !
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Très beau roman qui emporte le lecteur entre Nouvelle Zélande et Etats-Unis. L'auteur est bon raconteur d'histoires.
La description de la société néo zélandaise a été pour moi une découverte très intéressante, et le parallèle entre les deux pays dans ces années de l'après-guerre est saisissant.
C'est surtout dans cette description des sociétés que réside l'intérêt de ce roman.
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Pendant la seconde guerre mondiale, en Nouvelle Zélande, une jeune mère maori, dont le mari se bat sur le front européen, a une aventure avec un soldat américain de passage. Il en résulte la venue d'un enfant assez clair de peau qu'elle appelle Mark, mais que tout le village rejette en l'affublant du surnom « Yank ». Quand Henry, le mari, rentre au pays en héros, il découvre son infortune et c'est le drame. Il frappe sa femme, maltraite Mark et le traumatise en ne lui adressant jamais la parole et en agissant comme s'il n'existait pas. L'enfant se réfugie dans le rêve et dans la musique, celle des Noirs du Mississipi, le blues, la soul et les débuts du rock n' roll. Il se représente son père comme une sorte de John Wayne ou d'Elvis Presley et s'imagine qu'il est fortuné. Un jour, cet homme envoie une lettre à sa mère et une correspondance débute entre le père et le fils. Devenu musicien professionnel, Mark finit par aller aux Etats-Unis pour y découvrir que son père est noir, pauvre et victime de la ségrégation raciale.
Livre intimiste et social, « Un père pour mes rêves » aborde de front le thème du racisme, de l'exclusion, du rejet de l'autre et de la haine en général. On y découvre d'abord le quotidien de familles maories intolérantes, ravagées par l'alcoolisme et la violence, puis, dans la deuxième moitié de l'ouvrage, les monstrueuses conditions de vie des Noirs du Sud des Etats-Unis, les exactions du Klu Klux Klan (assassinats, lynchages, tortures), les difficultés rencontrés par le mouvement des droits civiques et la longue et douloureuse marche des Noirs vers l'émancipation au début des années 60. Dommage que l'auteur ait un style si lourd et si répétitif. Il fait parler un à un les protagonistes (à la première personne, obligeant le lecteur à faire des efforts pour savoir qui parle), présente le même événement selon plusieurs témoins, ce qui occasionne de lassantes répétitions, n'utilise pas de ponctuation dans ses dialogues et s'étend en longues descriptions assez soporifiques. Un thème intéressant, une histoire et des personnages émouvants, le tout gâché par une écriture rébarbative.
Lien : http://www.etpourquoidonc.fr/
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