Trois fois rien (ça fait toujours rien)

Merci à @sylviedoc pour avoir attirée mon attention sur ce roman de littérature jeunesse, dont elle a fait une excellente recension. Sasha, 15 ans, vit seul avec sa mère Nelly qui a perdu son emploi d'assistante médicale. On suivra mère et fils, dont on apprécie la relation empreinte d'amour et de respect mutuel, dans leur descente où s'invitent endettement et pauvreté. Expulsion de l'appartement, accueil temporaire chez les copines, nuitées dans un van, foyer, pas facile pour l'adolescent de cacher cette vie à ses camarades.
L'atout de Julien Dufresne-Lamy est de ne jamais tomber dans le misérabilisme, alors que la difficulté du quotidien est omniprésente. Sasha termine sa troisième au collège, et fera le choix d'un bac professionnel rare. En tant que lectrice, je me suis réjouis de pouvoir encore accompagner Sasha pendant 3 ans, et de vivre avec lui son "devenir adulte".

Aujourd'hui, Sacha a 15 ans. Dans le noir, il souffle ses bougies. Mais les lumières ne se rallumeront pas, Nelly, sa mère n'a pas pu payer la facture EDF.

La vie de Sacha et Nelly, c'est des petits bonheurs et des grosses galères.
Sacha s'évade de ce que quotidien fait de trois fois rien grâce à ses dessins, à ses planches de BD dans lesquelles il raconte son quotidien.
Nelly, elle, enchaine les petits boulots depuis que Laurent, le médecin dont elle était l'assistante a pris sa retraite.

Les premiers retards de paiement.
Les premiers découverts et leurs frais supplémentaires qui enfoncent un peu plus.
Les premiers impayés.
Et c'est le cercle infernal qui s'enclenche.

Un émouvant roman sur le quotidien de nombreuses familles... sur cette mère courage qui laisse sa part à son fils et pense à lui avant tout... sur ce fils qui tout en n'étant pas dupe des difficultés et des sacrifices maternels (même s'ils ne paient pas beaucoup) maintient l'illusion devant ses potes... Un fils, lui aussi courage et résiliant...
Un magnifique roman qui montre avec justesse et sans le moindre pathos que rien n'est figé, que le destin se façonne de petits riens et de grandes espérances.
Un roman ado à lire bien après avoir dépassé l'adolescence !

Trois fois rien (ça fait toujours rien) de Julien Dufresne-Lamy, présentation
Il fête ses 15 ans. Pour lui, tout est noir. Nelly, sa mère, veut être appelée par son prénom. En effet, elle a eu son fils à 18 ans. Ils vivent dans un petit appartement de 50 mètres carrés. Elle fait tout pour y arriver même si elle est sans revenus.

Avis Trois fois rien (ça fait toujours rien) de Julien Dufresne-Lamy
Retrouver Julien Dufresne-Lamy avec délectation. JDL écrit aussi bien pour les adultes que pour les adolescents. Son dernier roman leur est destiné. Il arrive à trouver les mots pour écrire sur des sujets de société, avec énormément de tendresse, énormément de sensibilité, sans voyeurisme. Julien Dufresne-Lamy explique ces problématiques actuelles et nous fait aimer ses personnages et les sujets traités.

Le lecteur va vivre 3 ans de la vie de Sacha, qui vit seul avec sa mère, Nelly. Il fête ses 15 ans. Pour lui, tout est noir. La situation est extrêmement difficile. Sa mère a perdu son emploi et vit d'aides, mais elle tente de tout faire pour que son fils n'en souffre pas. Elle prend soin de lui et ne baisse pas les bras. Tous les deux ont trouvé, pratiquement, tous les moyens pour faire des recettes pas trop chères. Mais les courses sont toujours un casse-tête. de son côté, Sacha, à l'école, fait comme si tout se passait bien. Il a des amis mais il ne se confie pas. Sacha est un garçon secret. Personne ne sait ce qu'il traverse, le manque d'argent, le manque de confiance en lui. Il sait passer entre les mailles du filet de ce paraître, propre aux réseaux sociaux. C'est tout de même dur de jouer un rôle, tout le temps. de plus, Sacha est atteint d'épilepsie et les crises peuvent intervenir n'importe quand. Les dettes s'accumulent. Après une saisie, une expulsion, ils se retrouveront dans une chambre dans un foyer. Sacha n'est pas mauvais à l'école mais il choisira une voie professionnelle, pour apprendre le métier de souffleur de verre. Toujours dans cette école, il ne montrera rien mais il tombera amoureux. Les stages en entreprise ne se passent pas forcément bien, mais il apprendra différentes techniques et différents arts. Et à 18 ans, il prendra sa décision.

Ce qui sauve Sacha ? le fait de dessiner et très bien dessiner. Ses résultats scolaire sont tout à fait honnêtes. Il aurait pu continuer la voie classique, mais il a préféré se tourner vers une voie professionnelle après avoir découvert le métier de souffleur de verre.

Comme d'habitude, Julien Dufresne-Lamy aborde des thèmes forts avec toujours cette empathie, cette sensibilité et des mots forts mais sans aucune intransigeance. Les deux personnages sont forts, très unis, malgré quelques disputes. Pour Sacha, Nelly tentera de tout faire, malgré les problèmes. Même si Sacha agit bien souvent en adulte, même s'il subit cette situation, sa mère est une, son héroïne. Il sait tout ce qu'il lui doit. Sa mère reste tout de même sa priorité.

Ce n'est pas évident d'écrire sur la pauvreté, sans verser dans le pathos, mais JDL le fait et il explique, admirablement, la situation de ces familles monoparentales, de cette précarité, de ces enfants qui vivent en-dessous du seuil de la pauvreté, de ces chiffres hallucinants, que l'on peut lire dans les journaux Et on se demande ce que fait l'Etat pour aider toutes ces personnes qui ne demandent qu'à s'en sortir, malgré les dettes, les saisies et les expulsions. Un enfant doit-il vivre dans une voiture parce que ses parents n'ont plus rien ? Les chiffres ont bon dos, aussi. Ceux qui vivent dans la précarité ont peu de chances de s'en sortir, mais Julien Dufresne-Lamy offre ce message d'espoir que tout peut arriver. Il suffit de trouver sa voie, de croire en sa chance, d'avoir confiance en soi, même si elle est vraiment malmenée. Sacha donne ce message d'espoir pour tous ces jeunes. Grâce à son empathie, il va aider ceux qui sont en difficulté, il va apporter un peu de joie pour ces enfants dans ce foyer. Il aidera même ceux qui sont plus mal lotis que lui. Sacha ne se plaint pas. Il est tout à fait adulte et capable de prendre ses décisions. Julien Dufresne-Lamy n'oublie pas, non plus, les métiers d'art, ce savoir-faire français inestimable. C'est bien que des jeunes se tournent vers cette voie, afin de perpétuer ce savoir-faire qui doit être transmis, de génération en génération, même si les technologies évoluent.

Je ne suis pas prête à lâcher l'auteur et je remercie Actes Sud Jeunesse pour cet envoi.
Lien : https://livresaprofusion.wor..

La lecture de ce livre m'a réellement plongée dans la vie de Sacha, dont la mère tombe irrémédiablement dans une spirale financière négative. Rien ni personne ne lui vient en aide et l'on découvre à travers ce récit le point de vue d'un ado qui vit une existence où une mère essaie juste de surnager.
Le livre est douloureux, mais sur fond d'une certaine joie et d'un optimisme certain.
J'ai apprécié l'amour entre une mère et son fils, leur relation et l'évolution de chacun.
Je ne mets pas la note maximale car le récit comporte certaines incohérences qui ont perturbé ma lecture (la voiture, le recherche de travail,...).
Néanmoins trois fois rien reste un joli roman d'adolescent grâce auquel il est possible de se plonger dans la souffrance adolescente et le regard porté sur une société qui n'a parfois ni queue ni tête (frais de rejet de prélèvement, agios...)

Il est toujours l'une de mes sorties les plus attendues. Il a de la magie dans les doigts et de l'or dans le coeur. Il donne toujours la lumière à ceux qui sont dans l'ombre, que l'on ne voit pas, que l'on ne veut pas voir.

Cet auteur c'est Julien Dufresne-Lamy

Avec « Trois fois rien » il s'attaque au fléau de la précarité.
A travers Sacha et sa mère célibataire Nelly, il donne la parole à ceux qui, chaque mois, centime après centime, tentent de se maintenir à flots, où boivent la tasse.

Des millions de personnes dans notre pays vivent sous le seuil de pauvreté. Guettant avec angoisse les factures, les relances, les frais bancaires, les imprévus.
Julien Dufresne-Lamy nous les présente avec pudeur, et avec délicatesse.
Ces personnes qui se battent, chaque jour que Dieu fait, sans qu'on le sache, sans qu'on le voie.

Une nouvelle fois, il m'a émue avec ce récit, qui, s'il parait en tant que roman jeunesse, saura toucher le coeur de tout le monde. Avec sa sensibilité sans égale, Julien nous fait partager le quotidien de ces anonymes, qui rêvent d'une vie meilleure, d'une vie, tout court.

Lisez ce roman, partagez-le. Pour toutes les personnes qui sont victimes de ce fléau, qui peut toucher chacun d'entre nous. Qui touche peut-être certains d'entre nous.
Puisons dans ce récit la force de ne pas juger, d'aider si nous le pouvons, et l'humilité de reconnaître que nous avons de la chance.

Merci Julien, de donner une fois encore une place dans la lumière à ces personnes qui le méritent tant.

Pour la rentrée littéraire adolescente de 2023, Julien Dufresne-Lamy aborde la question du seuil de pauvreté dans son nouveau roman. de ces jeunes ados, ces mères au foyer, ces familles (mono)-parentales qui combinent parfois plusieurs petits boulots sans arriver à joindre les deux bouts, ces personnes qui vivent en calculant chaque centime dépensé en magasin quitte à devoir laisser un article à la caisse pour la prochaine fois (ou pas).

Sacha est l'un de ces enfants. A 15 ans, les lumières s'éteignent le jour de son anniversaire. Problème de paiement. Sa mère fait pourtant tout son possible pour payer le loyer, les factures, pour lui offrir un cadeau quand elle peut. Mais ça ne suffit pas, surtout depuis que son employeur lui a annoncé qu'il n'avait plus besoin d'elle. Entre ses 15 et 17 ans, Sacha est donc un garçon qui a peur qu'on se moque de lui à l'école car la facture de la cantine risque de ne pas être payée, un garçon qui voit sa mère subir la vie et devenir l'ombre d'elle-même. Une femme en noir et blanc depuis que l'argent est devenu le seul objet de ses pensées.

Sacha est toutefois un garçon capable, plein de ressources, avec un talent pour dessiner, une envie de découvrir des choses et d'apprendre un métier qu'il pourra pratiquer rapidement. Sacha est aussi un pendant direct de Nelly sa mère, qui l'a eu tellement jeune qu'on pourrait croire que c'est sa grande soeur. C'est aussi de cette relation si fusionnelle, si puissante que nous parle JDL dans ce livre poignant. Parfois (ou plutôt souvent, arrive un stade) les enfants ont honte de leur parent. Mais Sacha a toujours été heureux d'avoir Nelly pour mère. Elle est cool, jeune, s'habille bien, est jolie. Et elle fait vraiment tout pour lui. Elle croit en lui et tente de le protéger de tous les maux de la vie. Enfin… jusqu'à un certain point, jusqu'à un certain âge où le fardeau devient parfois trop lourd pour le porter à elle seule.

Trois fois rien (ça fait toujours rien) est un livre actuel, qui parle de problématiques véritables, des choses qui touchent un grand nombre de gens en France et de par le monde. La pauvreté, la vie en foyer, les écoles techniques, les familles monoparentales, le chômage… Mais il le fait si bien ! On frôle la poésie en lisant ces lignes. On sent des rimes parfois. le son se balance dans notre tête lorsqu'on tourne les pages. Et Sacha semble être un garçon tellement génial. Même les plus petites choses de sa vie sont ici des moments que l'on ne s'ennuie pas à lire ni à découvrir. C'est la vie d'un ado qui n'a pas de chance. Qui cela pourrait bien intéresser, se demande-t-il à un moment dans l'histoire. Et bien, beaucoup de monde. En tout cas, j'ai passé un très bon moment en sa compagnie.

Un livre fort et important, terriblement touchant qui nous fait voir grandir un garçon en jeune homme. Un homme qui sait où il va et qui, malgré les épreuves de la vie, a trouvé un chemin… ou du moins, est prêt à affronter son destin. Une excellent lecture ado, à recommander aux libraires, aux profs et aux parents !
Lien : https://atouchofbluemarine.c..

Sacha fête ses quinze ans d'une drôle de manière, dans le noir complet parce que l'électricité a été coupée. Il sent que jours après jours Nelly, sa mère qui l'élève seule, perd pied. de galères en galères rapidement les factures s'entassent et Nelly croule sous les dettes. Alors Sacha tente de faire bonne figure au collège et chez lui, il dessine pour oublier.

C'est toujours avec la plus grande hâte que je commence un roman de Julien Dufresne-Lamy, impatiente de découvrir l'univers où il va cette fois-ci m'embarquer. Je fais donc la connaissance de Sacha, qui, du haut de ses quinze ans s'apprête à vivre des années qu'aucun adolescent ne devrait vivre.

Dire que je me suis attachée à Sacha serait bien faible, j'ai eu sans cesse envie de lui tenir la main, de lui déposer une main sur l'épaule ou se voudrait rassurante et lui dire « ça va aller, ça va passer ». Seulement est-ce que tout passe vraiment? Est-ce que quand on a connu la galère à l'âge où on est censé vivre ses premières expériences on peut espérer s'en sortir?

Quand est-il de ce foutu déterminisme social? Est-ce qu'un gamin qui connaît la misère peut réellement rêver à une vie meilleure? C'est toute ces questions que Julien Dufresne-Lamy explore avec tout le talent qu'on lui connaît, sans aucune mièvrerie ni apitoiement mais avec une tendresse infinie pour Sacha qu'on ne peut qu'aimer à notre tour.

Dire qu'il y a quelques années je ne lisais pas de littérature ado, m'imaginant y trouver seulement des romances un peu niaises… Ce roman se hisse désormais sur mon petit podium personnel dans ce domaine, sans doute parce que ma vie professionnelle m'a fait croiser des Sacha et des Nelly, surtout parce qu'il regorge d'humanité et d'une grosse pincée de talent! Alors empressez vous de rencontrer Sacha à votre tour, il le mérite tellement!

Sacha a 15 ans et le jour de son anniversaire, il a droit à une coupure d'électricité en cadeau. C'est sa vie avec sa mère, les galères, le manque d'argent pour payer les factures, les courses chez Lidl et le shopping chez Emmaüs. Mais Sacha a du talent et de l'énergie à revendre, alors il va tout faire pour garder la tête haute et avancer dans l'adolescence, même s'il se retrouve propulsé un peu trop tôt dans la vie d'adulte. Avec sa mère, ils forment un duo touchant et attachant que l'on est triste de quitter une fois le livre terminé.
Une belle lecture qui fait chaud au coeur !

Gros coup de coeur pour ce roman prenant, touchant, humain. L'écriture est elle aussi magnifique, et les chapitres très courts s'enchaînent rapidement. le récit, écrit à la deuxième personne, nous entraîne aux côtés de Sacha et de sa mère, peu à peu entraînés vers les abimes de la misère... Mais qui sauront taper du talon et remonter à la surface. Aucun pathos démesuré, juste la vie d'un ado d'aujourd'hui, de ses rêves et de ses combats. Et puis, une découverte, celle du monde complexe et fascinant des souffleurs de verre.