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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Regard plein de tendresse d'un môme qui rêvait d'ailleurs et qui trouva certainement sa voie en suivant cette formidable équipe qui devint l'idole d'un pays. On plonge bien évidemment dans ce récit avec nostalgie (je suis de la même époque que V. Duluc), son texte nous ramène à nos propres souvenirs, ou les exploits de ces verts mettait en joie l'ado que j'était, qui s'évadait par la petite lucarne ou la radio (planqué sous les couvertures) lorsqu'on nous privait de télé. Que d'émotions, que de noms reviennent à la surface, les chevauchées fantastiques Oswaldo Piazza, les arrêts déterminants d'Ivan Curkovic, les gestes techniques de Larqué, de Rocheteau. Puis comme toutes les belles histoires, le temps passant, on s'attriste de découvrir que la vie n'étant pas toujours rose, qu'une caisse noire et un président Rocher paternaliste allait abimée cette belle image. Duluc raconte son adolescence, on a l'impression par instant que le journaliste talentueux qu'il est devenu analyse ce phénomène, oubliant le garçon plein de rêves suscitée par cette équipe légendaire. Cela dit, « Un printemps 76 » se lit avec un évident plaisir.
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-Maman tu lis quoi?

-Un livre ...

-Ca parle de quoi ?

- de foot ...

-Hein ? Quoi? (regards médusés apeurés révoltés)

-Ben ouais

-Mais maman ...

-Oh c'est bon y a pas que le rugby dans la vie

-Siiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii

Voilà c'était ma tranche de vie familiale et en plus j'en ai lu les dernières pages hier lors de l'entrainement des accrocs du ballon ovale (si ça c'est pas de la provo ^^).

"Un printemps 76" est un roman axé sur la nostalgie, parce que c'est bien connu: c'était quand même mieux avant (je te parle d'un temps dont les moins de 20 ans ne peuvent pas connaître ... maintenant chante avec moi toute la journée ;) ). Un roman au texte dense et serré qui se déroule et qui nous parle de cette période où tout était mieux, où tous étaient derrière les verts où ... où de toute façon se déroule tout le récit de se bouquin.

Ca sent le vieux mégot, les troisième mi-temps endiablées et la vignette panini à plein nez. Ca sent les regrets d'un temps révolu que l'on aimerait connaître ou revivre au choix. Ca sent toute la sincérité qui coule de la plume de l'auteur du début à la fin du récit.

Oui mais moi je suis une fille (ne criez pas au féminisme je me cherche juste une excuse) et j'ai eu un peu de mal à entrer dedans, vraiment. Peut-être parce que à un moment j'en aurais voulu plus? Que l'on se détache un peu du ballon rond (oui je sais c'était alors se détacher du sujet du livre), que l'on creuse plus en profondeur cette époque ( oui oui on se détachait aussi).

Un moment en demi teinte du coup en ce qui me concerne. Mais n'allez surtout pas remettre en cause la plume de Mr Duluc! Si je ne me suis pas entièrement plongée dedans, c'est surtout de part l'aspect trop sportif et non à cause de la qualité d'écriture.

Merci aux éditions Stock et à Net Galley pour la découverte d'un autre genre pour moi ;)
Lien : http://desmotssurdespages.ov..
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"Qui c'est les plus forts, évidemment c'est les Verts", refrain d'une génération qui a collectionné les vignettes Panini des joueurs de foot...Une génération en pantalon pattes d'eph' et sous-pull en acrylique qui se passionne pour une équipe habillée en vert, la couleur de l'espoir, ruiné par des poteaux carrés dans un match contre le Bayern en Coupe d'Europe ! C'est Rocheteau et ses belles boucles, "l'ange vert", sérieux concurrent à toutes les histoires d'amour des adolescents de l'époque...
C'est donc toute une époque qui est évoquée, celle des Peugeot 103 et des Renault 5, celle de Stone et Charden, celle du premier Loto et de la télé en noir et blanc, et pour l'auteur, celle des premiers émois amoureux et des émotions sportives, du journal L'équipe. Mais c'est au-delà du foot et du portrait d'une France giscardienne, le roman est un regard sur une ville de province où les mines de charbon et Manufrance commencent leur déclin, où les ouvriers sont mis au rebut dans un monde qui accélère.
Il y a de la nostalgie dans ce roman, il y a surtout la naissance d'une passion pour le journalisme sportif et le foot, un regard parfois acide sur coulisses de ce monde à part (le président Rocher ou Jean-Michel Larqué en prennent pour leur grade, comme le paternalisme patronal...).
Il m'a manqué un peu de douceur ou de tendresse dans la lecture, même si je l'ai apprécié : j'aurais aimé plus d'ados acnéiques et de chansons niaises et moins de regard "pro" sur le milieu footeux...que le journaliste sportif laisse plus de place à l'écrivain ;o)
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Nostalgie...Nostalgie...

Vincent Duluc est l'auteur d'un premier roman très remarqué et salué par la presse : "George Best, le cinquième Beatles". Il tient la rubrique football de L'Équipe et intervient régulièrement en tant que consultant sur L'Équipe 21, RTL et i-Télé.

Contrairement à ce que peuvent nous faire imaginer le parcours professionnel de l'auteur et la couverture du livre, un printemps 76 n'est pas un livre sur le football. Heureusement pour moi, d'ailleurs...

Ce livre aborde, bien entendu, l'épopée des Verts, l'équipe de football mythique de St Étienne qui a fait vibrer la ville et la pays tout entier au son de "Qui c'est les plus forts, évidemment c'est les Verts", mais il s'intéresse essentiellement aux années 70.
« Grandir dans ma province avec Saint-Étienne juste à côté, en 1976, c'était habiter Naples au pied du Vésuve, c'était savoir que le coeur de l'univers avait soudain été déplacé, qu'il se rapprochait de nous mais sans nous inclure, et c'est pour cela que l'on se levait, pour voyager, franchir la frontière et ressentir l'appartenance au monde. Là-bas, juste à côté, Saint-Étienne avait les Verts, la ville avait cette fièvre, un pays venu prendre son pouls, et sous ses yeux la classe ouvrière mourait en chantant “ Qui c'est les plus forts ? ”. »

Il retrace une époque qui voit St Étienne, "la ville noire", touchée par la crise économique au travers de Manufrance et des mines de charbon.Vincent Duluc resitue également le contexte politique qui accompagne cette période.

C'est donc en plein déclin ouvrier que l'équipe se retrouve propulsée en finale de la Coupe d'Europe, mettant la ville de St Étienne en lumière, avec pour ses habitants "la fierté d'habiter la ville qui suscitait l'orgueil français".

Vincent Duluc, qui avait 13 ans en 1976, évoque aussi son adolescence, ses premières boums, son envie de fuir Bourg en Bresse où il s'ennuie. Il se souvient avec nostalgie des particularités de cette époque comme de l'enregistrement des chansons en collant le magnétophone au transistor, des cassettes écoutées à l'infini et qui se bloquent sans cesse...
Dans son récit on retrouve également les chanteurs et les émissions télé de l'époque, le tournage du film le juge Fayard à St Étienne dont les rues deviennent à l'occasion "belles et vibrantes".

On assiste à la naissance de sa passion pour le journalisme sportif et le foot sur lequel il porte un regard sans complaisance, en particulier sur Jean-Michel Larqué et le président Rocher dont il moque la mégalomanie et le paternalisme.

Ce livre empreint de nostalgie est joliment écrit d'une belle écriture fluide. Un très agréable moment de lecture.
Lien : http://leslivresdejoelle.blo..
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Il y a des livres que vous rêvez de lire et que vous appréhendez d'ouvrir le jour où ils paraissent. Pour tous ceux qui, comme l'auteur, on vibré durant leur jeunesse aux exploits de l'équipe de foot de Saint-Etienne, il semblait évident que l'épopée des verts méritait d'être contée. Mais l'entreprise est périlleuse, car chacun des acteurs – et surtout des spectateurs – construit son propre mythe, sa propre histoire et entend ne pas être trahi.
Vincent Duluc a su fort adroitement éviter cet écueil en nous offrant le témoignage d'un jeune garçon de Bourg-en-Bresse dont la vie a sans doute basculé un jour à cause ou plutôt grâce à onze garçons à peine plus vieux que lui qui lui ont prouvé que le rêve était à portée de main. « Sans cette grande affaire, sans ce feuilleton haletant aux épisodes espacés qui apprenaient le désir par la rareté et la frustration, la thématique d'une éducation judéo-chrétienne dans les années 70, il ne serait resté que l'envie de passer à la suite le plus vite possible, de tenir dans l'heure les promesses de plus tard, de vérifier chaque matin devant la glace que l'on était en train de grandir er que l'évasion serait pour bientôt.»
La première vertu de ce court roman qui se lit très agréablement, est d'avoir fort bien su restituer le football de cette époque. On est alors bien loin de la manière actuelle de pratiquer la discipline, mais aussi bien loin des énormes enjeux qui entourent la discipline sportive la plus populaire du monde. Dans les années 70, un monde sans portable et sans internet, la vie en province se résumait pour beaucoup à quelques sorties, histoire de varier le plaisir qu'on pouvait alors avoir devant Champs Elysées, quand Michel Drucker accueillait Michèle Torr, Julien Clerc ou encore Nicoletta.
Pour les Français moyens, « la vie réelle avait besoin d'une allégorie qui donne un sens à leurs douleurs, et c'est ainsi qu'ils scrutaient les Verts, quêtant le labeur, suspectant une indolence. Les joueurs aux pieds carrés et aux maillots trop propres, la foule les envoyait à la mine. » À l'époque, le football était surtout l'affaires des «populaires», comme on appelait alors la grande tribune du stade.
Ou encore plus précisément pour les ouvriers Stéphanois qui descendaient à la mine ou travaillaient pour Manufrance, il fallait «passer le dimache après-midi au stade pour oublier que l'on est exploité et que l'on mourra fatigué.»
Ceux qui s'attandent à trouver un résumé circonstancié des grandes joutes sportives en seront pour leur frais. le récit se fait ici à hauteur d'hommes. Plutôt que la grande équipe, ce sont les destins individuels qui se rassemblent ici pour former une aventure humaine hors du commun. Les petits secrets des Janvion , Piazza, Revelli, Santini, Bathenay, Curkovic, Larqué sont révélés, sans oublier ceux du très discret « Cht'i » Christian Synaeghel – que beaucoup ont sans doute oublié – ni du très médiatique ange vert Dominique Rocheteau qui doit sans doute à sa confiance aveugle en son kiné et ami Gérard Florissier d'avoir pu être sur la pelouse de Glasgow le 12 mai 1976.
Dans cette galerie de portraits, on n'oubliera ni l'entraineur Robert Herbin, ni le président Roger Rocher qui sont, chacun à leur place, deux autres incarnations de l'ascenseur social.
Enfin, et pour boucler la boucle, on retrouve les médias. À une époque où les journalistes sportifs passaient vraiment leur vie «aux côtés de ceux qui vivent leurs plus beaux jours (…) et s'ils ne s'en doutent pas il ne faut rien leur dire, l'ignorance leur est une nécessaire innocence.»
Si on peut être un peu nostalgique de cette époque, c'est sans doute d'abord pour cela : la fin de l'innocence. Oui, l'été 76 est bien loin. Trop loin !
Lien : https://collectiondelivres.w..
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Vincent Duluc raconte le temps où le football était une fête, où le supporter bon enfant s'identifiait au joueur besogneux. Dans la première partie du livre, il y a un peu de Renaud et de son "mistral gagnant" dans cette évocation nostalgique des années 70, les bals du samedi soir, les slows et les premiers émois de l'adolescence, le cinéma, les vinyles, les magnétophones à cassettes et les pantalons à "pattes d'elph". Dans la seconde partie l'auteur croque les protagonistes de cette finale. Herbin "le rouquin" entraîneur mélomane, Roger Rocher président mégalomane, Larqué capitaine intellectuel un peu hautain et bien sûr Rocheteau "l'ange vert" qui faisait chavirer les filles. Un retour bien agréable à lire sur une époque difficile mais heureuse.
Lien : http://notreavis.canalblog.c..
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