Mon avis :
Ce livre me faisait de l'oeil de son étagère depuis un bon bout de temps, faut dire que je l'ai promené de déménagement en déménagement et de bibliothèque en étagère, de ville en ville et même jusqu'au bord de la mer, c'est dire…
Ayant lu les chroniques historiques de Dumas depuis
la Reine Margot avec bonheur, j'ai, enfin, répondu à l'appel de ce bouquin qui, de plus, n'avait rien à voir avec la photo ci-dessus et qui était en deux tomes, présents mais non ensemble. Bref il aura été dans mes mains un temps certain sans que je n'aie jamais à le regretter.
Au début et juste pour nous appâter, Dumas organise un dîner chez le duc de Richelieu pendant lequel
Joseph Balsamo, Comte de Cagliostro, exercera ses talents de vaticinateur, dîner n'ayant aucune existence historique, servant à nous rappeler que ce prétendu mage aura sa part dans le complot.
Le complot ourdi par Jeanne de Valois, comtesse de la Motte par son mariage, descendante de Henri II est destiné à déstabiliser la royauté et, notamment, la reine d'alors,
Marie-Antoinette. Jeanne de la Motte, oubliée, pauvre, recluse avec une vieille servante dans des taudis successifs, parviendra à se faire admettre à la cour grâce à la bonté de ladite reine, sans oublier ceux du roi,
Louis XVI, qui lui octroiera une rente.
Cagliostro, le cardinal prince Louis de Rohan, Villette un faussaire, une actrice Nicole-Oliva sosie de la reine, seront impliqués dans l'achat, pour le compte de la reine, d'un fabuleux collier de diamants d'une valeur de quinze cent mille livres (Dumas dixit). Ils seront tous jugés pour ce complot. L'opinion publique jugera, alors, que la reine, la pauvre est coupable de dilapider l'argent du royaume et, dit-on (qui est on?) occasionnera la révolte des bourgeois et du peuple avec les conséquences que l'on sait.
Sinon, eh ! Bien, c'est du Dumas ou plutôt du
Auguste Maquet revu par l'oeil du Maître, une virgule par-ci, une tournure de phrase par-là, un adjectif changé, un verbe re-conjugué, enfin, le grand art. Mais c'est vraiment sympa comme lecture et détendant avec ça, que du bonheur que cette histoire de France aux petits oignons. C'est vrai que ceux qui ne connaissent pas essaient, ils m'en diront des nouvelles.
Plus de mille pages n'est-ce pas un peu long ? Non car la romance est belle, pour l'histoire, certes ce n'est que huit cents pages de trop, mais n'oublions pas que cet ouvrage publié en feuilleton dans la presse permettait aux Dumas/Maquet, payés à la page, de vivre.
Qu'ils soient pardonnés.
Le suivant dans l'ordre est :
Ange Pitou, pleine révolution. Ce sera sans moi. Puis vient
La comtesse de Charny, alors ne serait-ce que pour les beaux yeux de la dame, oui, j'accours...enfin presque dans une paire d'années quand même.
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