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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
J'ai longtemps repoussé ma confrontation avec la prose d'Alexandre Dumas, à cause d'une crainte, héritée sans doute de mes années lycée, de rencontrer des difficultés à appréhender ce grand auteur classique. Par opposition, j'ai appris à aimer son contemporain Victor Hugo très tôt. Et puis, il y a peu, je me suis lancée dans la lecture de "La Reine Margot". Expérience concluante et donc renouvelée avec "Le collier de la Reine".

Changement d'époque mais le talent pour nous parler des femmes, et des reines en particulier est toujours là. J'aime le fait que chez Alexandre Dumas, le romancier prenne le pas sur l'historien. Si, dans la réalité, cette affaire du collier n'a pas modifié le ressentiment du peuple à l'égard de l'Autrichienne, l'auteur la décrit plutôt comme une victime avérée de la perfide Mme de la Motte. Moi, j'ai trouvé au final Marie-Antoinette plutôt sympathique et humaine, attachée à l'honneur du roi, et pas si futile que cela puisqu'elle refuse ce fameux collier par souci de la dépense.
J'aime beaucoup la plume de Dumas dans laquelle je perçois certains échos à celle de Victor Hugo, notamment dans cette façon de prendre le lecteur à partie pour lui rappeler les faits. J'y retrouve également le talent des auteurs de théâtre classique surtout dans les longs dialogues que l'on imagine sans mal interprétés sur une scène.
Malgré quelques moments d'enlisement, principalement avec l'entrée en scène de la fausse ambassade portugaise et plus généralement avec les multiples déboires de Beausire et de ses comparses, que j'ai trouvés ennuyeux au possible, j'ai apprécié cette plongée dans l'intimité de Marie-Antoinette, et au-delà du récit, dans l'agonie d'un régime qui vit ses dernières heures.
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Un grand Dumas, magnifiquement bien documenté mais aussi magnifiquement romancé. Dans le cadre de la vie fastueuse de Versailles au temps du déclin monarchique, se trame une des affaires les plus dramatiques et les plus lourdes de conséquences pour la monarchie déjà déclinante. Afin de renflouer ses caisses vides, Jeanne de la Motte-Valois parvient à berner le Cardinal de Rohan en lui faisant croire à une idylle épistolaire avec la reine. Le clou de son plan machiavélique : demander à Rohan d’acheter un collier inestimable initialement réalisé pour la duchesse du Barry sur ordre de Louis XV. Une fois le collier récupéré et revendu par les comploteurs, l’affaire arrive aux oreilles du roi : le Cardinal de Rohan est jugé devant le Parlement, et acquitté du crime de lèse-majesté, ternissant à jamais l’image de la reine Marie-Antoinette. Alexandre Dumas nous dévoile les dessous d’une affaire complexe, où chaque personnage fait jouer ses propres motivations, à la fois bonnes et mauvaises, et accomplit des actes souvent peu glorieux. Chaque personnage nous apparaît dans toute la complexité de son caractère, qui justifie toujours son comportement, les décisions qui les mènent finalement à se retrouver tous accusés à la fin. On prend la mesure de l’enchaînement des événements, de l’entrecroisement des idées, des intérêts, des actes.

A travers de l’écriture de Dumas, on observe aussi ses propres idées, plutôt favorables à une monarchie libérée. Il nous présente cette affaire comme le début de la Révolution, le déclencheur de toute la haine à l’égard de cette reine qui ne le méritait pourtant pas. On voit les erreurs qu’a fait la royauté à cette époque, en voulant défendre un honneur menacé déjà auparavant.Un magnifique fresque historique, comme beaucoup de romans de Dumas, captivant à souhait et plein de rebondissements. On a beau connaitre la fin d’avance et avoir une idée des différentes péripéties, ici la narration nous entraîne, nous fascine, et nous transporte. Un roman à dévorer !
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Mon avis :

Ce livre me faisait de l'oeil de son étagère depuis un bon bout de temps, faut dire que je l'ai promené de déménagement en déménagement et de bibliothèque en étagère, de ville en ville et même jusqu'au bord de la mer, c'est dire…
Ayant lu les chroniques historiques de Dumas depuis la Reine Margot avec bonheur, j'ai, enfin, répondu à l'appel de ce bouquin qui, de plus, n'avait rien à voir avec la photo ci-dessus et qui était en deux tomes, présents mais non ensemble. Bref il aura été dans mes mains un temps certain sans que je n'aie jamais à le regretter.
Au début et juste pour nous appâter, Dumas organise un dîner chez le duc de Richelieu pendant lequel Joseph Balsamo, Comte de Cagliostro, exercera ses talents de vaticinateur, dîner n'ayant aucune existence historique, servant à nous rappeler que ce prétendu mage aura sa part dans le complot.
Le complot ourdi par Jeanne de Valois, comtesse de la Motte par son mariage, descendante de Henri II est destiné à déstabiliser la royauté et, notamment, la reine d'alors, Marie-Antoinette. Jeanne de la Motte, oubliée, pauvre, recluse avec une vieille servante dans des taudis successifs, parviendra à se faire admettre à la cour grâce à la bonté de ladite reine, sans oublier ceux du roi, Louis XVI, qui lui octroiera une rente.
Cagliostro, le cardinal prince Louis de Rohan, Villette un faussaire, une actrice Nicole-Oliva sosie de la reine, seront impliqués dans l'achat, pour le compte de la reine, d'un fabuleux collier de diamants d'une valeur de quinze cent mille livres (Dumas dixit). Ils seront tous jugés pour ce complot. L'opinion publique jugera, alors, que la reine, la pauvre est coupable de dilapider l'argent du royaume et, dit-on (qui est on?) occasionnera la révolte des bourgeois et du peuple avec les conséquences que l'on sait.
Sinon, eh ! Bien, c'est du Dumas ou plutôt du Auguste Maquet revu par l'oeil du Maître, une virgule par-ci, une tournure de phrase par-là, un adjectif changé, un verbe re-conjugué, enfin, le grand art. Mais c'est vraiment sympa comme lecture et détendant avec ça, que du bonheur que cette histoire de France aux petits oignons. C'est vrai que ceux qui ne connaissent pas essaient, ils m'en diront des nouvelles.
Plus de mille pages n'est-ce pas un peu long ? Non car la romance est belle, pour l'histoire, certes ce n'est que huit cents pages de trop, mais n'oublions pas que cet ouvrage publié en feuilleton dans la presse permettait aux Dumas/Maquet, payés à la page, de vivre.
Qu'ils soient pardonnés.
Le suivant dans l'ordre est : Ange Pitou, pleine révolution. Ce sera sans moi. Puis vient La comtesse de Charny, alors ne serait-ce que pour les beaux yeux de la dame, oui, j'accours...enfin presque dans une paire d'années quand même.


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Histoire qui nous entraîne dans une de ces aventures où l'authentique est assujetti à la cause romanesque. Pourtant, quand on y songe, ce coup monté a eu des conséquences incalculables puisqu'il a considérablement creusé le fossé, déjà profond, entre la reine de France et le peuple. Désamour qui conduira « l'Autrichienne » à l'échafaud, ce jour d'octobre 1793.
Le génie de Dumas est ici servi par une formidable intrigue, qu'il n'a eu qu'à repêcher, à savoir cette duperie orchestré par une certaine Jeanne de la Motte et dont fut victime Marie-Antoinette, laquelle porterait ce maudit collier comme une chaîne au cou, sans l'avoir jamais possédé, ironie du sort.
A côté des figures historiques, on retrouve le sombre Joseph Balsamo. On retrouve aussi Andrée de Taverney, femme aussi digne que romantique – au sens littéraire.
Mais il y a quelque chose de terni, qui se confirmera dans les romans suivants de cet ensemble intitulé Mémoires d'un médecin. Cela tient sans doute au sujet car Dumas, qui écrit quelques décennies après les événements, connaît déjà la suite, faite de chocs titanesques qui, encore aujourd'hui, ne sont pas tous digérés.
Surtout : ce roman confirme ma conviction que l'Histoire est une source intarissable d'inspiration pour les créateurs de toute sorte. Il se s'agit alors plus de dire le vrai – les historiens font cela bien mieux quand ils ne se muent en idéologues, évidemment ! – mais d'être vraisemblable. C'est un exercice dans lequel Dumas excelle, comme il le prouve une nouvelle fois. Et si, dans ces pages, Marie-Antoinette apparaît orgueilleuse et despotique, c'est sans doute la marque du travers républicain de l'auteur, même si cette femme n'est devenue grande qu'avec l'ouragan de l'Histoire. Car auparavant, il faut bien admettre que sa frivolité s'écartait résolument de la nécessaire austérité qu'implique le pouvoir.
Quant à ceux qui voudraient voir à quoi ressemblait ce funeste collier, je leur conseille d'aller visiter le château de Breteuil, qui conserve une fidèle réplique, avec de faux diamants ! N'allez pas risquer quelque folie : vous seriez arrêté et deviendriez la risée de tous ! Ce collier a déjà fait assez de dégâts comme ça !
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Menée comme une enquête policière dans le Versailles et le Paris de la fin du 18è siècle, ce gros livre est du Dumas pur. Bavard et détaillé, mais si romanesque. On se prend presque d'affection pour la Reine, autant victime du machiavélisme de son entourage que de sa naïveté (parti pris de Dumas bien sur). L'histoire nous nous plonge dans une cour inconsciente de la grogne qui monte à l'extérieur, par une population de mieux en mieux informée. on touche du doigt les difficultés économiques de la France de l'époque, en décalage avec l'ostentation de Versailles.
Un très bon Dumas !
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Un roman des personnages féminins : la comtesse de la Mole, si elle n'arrive pas à la hauteur de Milady, reste une intrigante méchante et sans scrupule, Nicole/Olivia est une coquette naïve, la reine alterne entre grandeur de son rang et amour secret. le complot maçonnique pour abattre la monarchie et les pouvoirs de Balsamo passent plus au second plan, mais il apparaît dans le rôle de celui qui, dans l'ombre, manipule les pantins et tire les ficelles. le scandale et la perte d'estime du peuple pour la reine est un tournant pour le discrédit de la monarchie.
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Ayant dévorée Marie Antoinette de Stefan ZWEIG, je me suis empressée de lire le Collier de la Reine de Dumas. Malgré le pavé de plus de 900pages on ne s'ennuie jamais avec l'écriture de Dumas. Dès la première page il nous transporte dans ce Paris si loin et pourtant si reconnaissable. IL faut dire aussi que cette histoire de collier est vraiment une sacrée affaire. On y retrouve Marie Antoinette, mais aussi la comtesse de la Motte et Oliva, les trois femmes principales du roman. du côté des hommes il y a Axel de Fersen sous le nom de Olivier Charny, le fameux Cardinal de Rohan...La manipulation, les passions, la violence, tout y est pour qu'on se passionne très rapidement.
Le travail d'Alexandre Dumas est aussi très impressionnant et son imagination a comblé les trous qu'il lui manquait quand il n'avait pas assez d'informations, d'archives.
J'aurai toutefois préféré lire le Collier de la Reine avant Marie Antoinette de S. Zweig car par moment je me perdais entre la réalité historique et l'imagination fabuleuse de A.Dumas.
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Superbe roman qui nous fait part d'un fait divers historique avec juste ce qu'il faut de romance pour rendre le recit agreable: le fond est reel l'histoire se tient tres bien et le talent de l'auteur fait le reste: on se regale, merci encore Mr Dumas !
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Intrigues et complots, manigances et jeux de cour se font rouages et batailles.

Les lignes se dévoilent, les chapitres s'écrivent puis, les couvertures s'envolent et les richesses se font jour.

A découvrir sans détours.
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EL COLLAR DE LA REINA de Alejandro Dumas"Así nacen a veces, viven y mueren, en el espacio de unos momentos, las más suaves, las más reales, las más ardientes pasiones. Tienen encanto porque son efímeras; tienen fuerza porque son reprimidas."Bueno, me gustó más esta segunda parte de la Serie sobre la Revolución Francesa que la primera. Me tiene un poco perplejo por qué. En la primera hay personajes muy interesantes y el efecto "sorpresa" es mayor. Está Rousseau, Bálsamo quien extiende toda su malicia y poder y desde luego los personajes principales que ahora para nada lo son tanto. Ahora Bálsamo llamado conde de Cagliostro parece por lo menos que ha perdido gran parte de su poder y no parece ser tan decisivo, lo cual no es algo que me moleste en realidad (pues lo odiaba en la primera parte) pero hace que pierda el hilo con la influencia tan imponente que tenía en la primera parte y como que por ese lado las cosas se caen. Debo admitir que lo que más me ha gustado son las relaciones románticas que hay en el libro, siempre he pensado que una novela sin amor no es lo mismo, ahora he cambiado un poco pero este libro me lo ha hecho recordar.La acción empieza con la descripción del nuevo estado de los hermanos Taverney. Andrea esta al servicio nuevamente de María Antonieta aunque creo que nunca se explica bien cómo y Felipe vuelve de una gloriosa expedición a Estados Unidos donde junto con otros soldados franceses ayudaron en la Independencia frente a Inglaterra. Desde luego vemos la evolución de ambos hermanos y sobre todo este libro ya está más centrado en las intrigas de la corte donde el Cardenal de Rohan será implicado en un terrible escándalo por su gran deseo de agradar a la reina María Antonieta quien le tiene inquina desde el libro anterior. Este asunto del collar hecho histórico y real es un ejemplo de que "la realidad supera a al ficción" y novelada todavía aún más aunque debo decir que el cambio que Dumas hizo a muchos acontecimientos a mi parecer esta vez fue un poco "menos creíble" e incluso le bajó un poco a la tensión que pudo haber tenido. Sin embargo, qué bien está pintado todo el teje y maneje y sobre todo esos momentos de terrible angustia y verguenza que sólo pocos han sentido alguna vez en la vida cuando se tiene la traición que conlleva al escándalo. La reina y otros personajes pasan por estos momentos que vaya, realmente pasaron muchos, resumidos en la frase de María Antonieta tan bien: "¿Estoy bien despierta? ¿Es a mí a quien le están ocurriendo todos estos contratiempos?"Vaya, con cada libro de Dumas descubro algo nuevo, un recurso nuevo, me parece que como menciono muchos temas "mejor tratados" por escritores franceses posteriores o incluso realistas tienen bocetos aquí en Dumas y cada obra es un boceto difícilmente comparable entre ellos.El "asunto del collar" hecho que escandalizó a la aristocracia francesa y que involucró a la Reina y a otros aristócratas fue según Napoleón la causa de la Revolución Francesa, pero como menciono Cagliostro aquí no parece tan decisivo lo que le quita bastante de coherencia a esta serie. María Antonieta es una de los personajes mejor tratados y realmente me dejó una muy buena impresión, claro parece ser que está bastante moldeada al estilo romántico, pero atrapa bastante. Su inexperiencia, su nobleza y sus angustias amorosas son bastante logradas. Ha sido eso de mis partes favoritas. Mientras los hermanos pierden bastante protagonismo debo decir que Andrea de Taverney está bastante bien descrita e incluso juzgada por la reina y por el propio autor, ella pasa por mucho más (si el libro anterior no bastaba) y su orgullo y conducta también la hacen un gran personaje a pesar de todo. Nuevamente y con todo el escándalo del collar al final aparece un guiño a lo que será la Revolución Francesa, espero que no decepcione las continuaciones.
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