AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,58

sur 100 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Si vampires et zombies ont depuis quelque temps la cote en littérature, on ne peut pas dire que le loup-garou bénéficie pour sa part d'une très grande popularité. Présent sous diverses formes dans la plupart des légendes du monde entier et dont les racines remontent jusqu'à la Grèce antique, le lycanthrope est pourtant une créature surnaturelle fascinante que Glen Duncan propose de remettre au goût du jour avec cet ouvrage paru dans l'excellente collection « Lunes d'encre ». Un roman écrit sous la forme d'un journal intime tenu par un certain Jake Marlowe, loup-garou depuis plus de deux-cent ans et auquel on apprend qu'il est désormais le dernier de sa race, tous les autres ayant été exterminé par un organisme chargé de lutter contre les phénomènes occultes. L'idée ne manque pas d'attrait et le résultat est plutôt convainquant malgré quelques défauts qui peuvent parfois gâter la lecture. Parmi eux on pourrait notamment regretter un léger problème de rythme (trop lent dans la première partie alors que la seconde donne à l'inverse l'impression d'avoir été un peu expédiée), ainsi qu'un style un peu lourd à certains moments (la faute à la traduction peut-être... ?) . Les nombreux passages dans lequel le protagoniste réaffirme encore et encore son envie de disparaître et sa lassitude à l'égard de la vie finissent pour leur part par devenir agaçant.

Au-delà de ces quelques bémols, « Le dernier loup-garou » possède cela dit d'incontestables qualités, à commencer par sa volonté de rendre à la figure du lycanthrope ses lettres de noblesse. Oubliez le gentil toutou à la Jacob dans Twillight et re-découvrez le véritable monstre des légendes d'antan. Car tout en réutilisant à sa sauce les éléments inhérents à toute histoire de loup-garou qui se respecte (les balles en argent, la pleine lune...), Glen Duncan amorce ici une réflexion captivante sur la nature profonde du loup-garou : les rapports entre l'homme et la bête, l'exhalation du loup lors de la mise à mort de la proie, puis le dégoût de l'homme face à sa monstruosité... L'auteur dispose également de beaucoup de talent dès qu'il est question d'évoquer les relations ambiguës entretenues entre le protagoniste et les différents personnages du récit, qu'il s'agisse de la profonde amitié l'unissant à son vieil ami Harley, de la compréhension qu'il partage avec l'un de ses chasseurs malgré les circonstances, et bien sûr de la relation qui l'unit à Talulla. Je serais toutefois un peu plus nuancée en ce qui concerne certains éléments de l'intrigue sur lesquels l'auteur passe un peu trop rapidement (les rapports entre vampires et lycanthropes, par exemple). de même, la fin du récit se révèle un peu trop prévisible et ne parvient ainsi pas à atteindre l'intensité dramatique à laquelle elle aspire.

Avec « Le dernier loup-garou » Glen Duncan rend un bel hommage à cette créature monstrueuse qui avait jusqu'à présent tendance à être éclipsée par ses consorts vampires, zombies et compagnie. Un hommage qui se poursuit, d'ailleurs, puisque la suite du roman (« Talulla ») vient d'être à son tour publiée par Denoël. Pour finir, un conseil de lecture destiné à ceux qui auraient été séduit par la figure du lycanthrope : l'excellent « Skin trade » de G. R. R. Martin.
Commenter  J’apprécie          330
Résumé : J'ai donc finalement passé un moment de lecture sympathique avec ce livre, même si tout n'est pas non plus parfait selon moi. J'avoue que le premier tiers du livre a eu du mal à m'enthousiasmer, le personnage principal tombant un peu trop dans la dépression, l'auto-apitoiement et dans l'attente de sa mort qu'il croit certaine. Certes il a des raisons, mais à force on a clairement envie, au minimum, de le secouer. Puis la suite m'a réveillé, gagnant en intensité, offrant un rythme soutenu, rempli d'action, de trahisons, de surprises et de rebondissements qui font que je me suis finalement laissé emporter. L'univers développé se révèle classique et solide et offre de nombreuses questions qui devraient être développés par la suite. Concernant les personnages je suis plutôt mitigé, outre notre héros cynique à souhait et percutant ils sont soit complexes et intéressant soit tombent un peu dans la caricature. Je reste par contre légèrement frustré de cette conclusion reposant sur un deus ex machina un peu gros, mais rien de bloquant. La plume de l'auteur se révèle efficace, dense et pleine d'ironie et d'humour noir. Je lirai sûrement la suite de cette série, même si je ne pense pas en faire une priorité.


Retrouvez ma chronique complète sur mon blog.
Lien : http://www.blog-o-livre.com/..
Commenter  J’apprécie          230
Merci à l'édition Gallimard (Folio SF) et à Babelio pour la lecture de ce livre dans le cadre de la masse critique.
Depuis que j'ai lu l'excellence « L'heure du loup » de Robert McCammon, j'ai été soudainement pris de sympathie pour la littérature lycanthropie. Ce livre faisait partie de ceux que j'avais envie de lire.
Le premier constat fut une déception : la narration. Bien que le récit soit riche en verve et en description, la narration est faite à la première personne. Quelle abomination ! Je hais la narration à la première personne. Voilà, le ton est donné : une action bâclé à cause de ce procédé de narration. Il va falloir que je fasse avec durant les presque 500 pages.
Marlowe apprend qu'il est le dernier loup-garou. Depuis un peu plus d'un siècle, le loup-garou ne peut plus transmettre son virus. Une société s'est développée du nom de l'OMPPO (Organisation Mondiale pour la Prédation des Phénomènes Occultes) et chasse chaque bêtes. Mais Marlow est un blasé de la vie, après deux siècles, il n'a plus tout à fait l'envie de vivre.
Marlow est un loup-garou classique. Il se transforme une fois par mois lors de la pleine lune et dévore un être humain. Bon, encore une déception de ce côté là. Point de chasse nocturne (enfin durant une trop longue partie du roman) entre un lycanthrope et un humain. Autre mauvaise nouvelle, les loup-garous de Glen Ducan ne pense qu'au sexe. Marlow est un queutard. Durant tout le récit, on a le droit à ses exploits ou ses pensées sexuelles : c'est lourd. Marlow fume énormément, mais le loup-garou ne peux pas avoir le cancer des poumons.
Si l'idée de départ était pourtant prometteuse, le récit est loin d'apporter les promesses tant attendue. L'organisation se fait très rare, se limitant à des filatures discrètes.
Bon, tout n'est pas mauvais dans le livre. L'auteure parle très (trop) longuement du passé de Marlow. Quelques passages intéressants. Et puis, nous avons le droit d'avoir quelques vampires qui viennent titiller le loup-garou (comme chien et chat).
La fin est prévisible due à un événement que je ne divulguerai pas. En conclusion, j'attendais certainement beaucoup trop de ce livre, suite au coup d'éclat de Robert McCammon. Je ne regrette pas sa lecture qui fut toutefois honorable. Il me reste à trouver les autres livres, bien trop rare, sur la lycanthropie. Hé oui, le vampire est plus classe que la bête poilue, dans le regard des écrivains. Mais moi, j'ai quand même une préférence pour les lycanthropes.
Commenter  J’apprécie          142
Finalement vivre plus de 250 ans même en excellente santé que cela doit être long : rien que pour cette réflexion à contre-courant le livre vaut d'être lu. Il y a d'autres idées simplement effleurées (les plus inavouées ?) ou parfois un peu lourdement répétées (pour être sûr d'être comprises par le plus grand nombre ?) qui valent le détour.

Pour ma part j'aime bien la figure du loup-garou qui nous rappelle que l'humain est d'abord un animal. Oui la bête est tapie en nous, c'est être lucide que de l'admettre. Il ne faut somme toute qu'un évènement mineur, un coup de griffe du destin pour nous changer car nous sommes tous à n'en pas douter selon les circonstances de la vie des monstres potentiels.

C'est une belle idée de donner le rôle du narrateur au loup-garou. J'aurais aimé pour ma part puisque le choix est de garder la tradition du cycle menstruel un plus grand contraste et plus de violence, de bestialité, de lâcher prise soit une dualité plus marquée et explorer les abords de la folie, moins de calcul dans la forme du loup. Evidemment c'est la partie humaine qui raconte ...
Commenter  J’apprécie          62
Jack est apparemment le dernier loup-garou existant sur terre. C'est un loup-garou différent, plus cérébral que les autres membres de sa race. Mais sa nature le rattrape trop souvent. Il est poursuivi par un groupe qui chasse les chimères, les loups-garous mais aussi les vampires, mais il se rend compte que les vampires tentent de le sauver pour des raisons inconnues.

Ce roman arrivent à point nommé. Après la mode des romans de vampires et puis des zombies, enfin les loups-garous sont au rendez-vous. L'auteur vogue sur la vague et nous produit ici un roman qui se veut original.

Le personnage est loin du type même du loup-garou, individuel et violent, il pense, réfléchit, écrit son journal intime, et refuse presque la violence.

Le roman décrit une histoire assez pauvre dans son contenu. Il y a peu de choses qui se déroulent et les rebondissements sont rares. le personnage principal est ennuyeux, sans vraiment de fonds intéressant. L'histoire est assez lente et tourne beaucoup en rond.

L'écriture quant à elle est très correcte, presque trop littéraire. Malheureusement, le style ne colle pas du tout avec le genre qui se veut assez violent à plusieurs égards. En somme, le style est trop bien pour un roman de loup-garou nous éloignant ainsi de l'histoire, ne nous permettant pas de nous impliquer dans l'histoire.

FInalement, le roman est certes bien écrit, mais l'histoire est ennuyante.

Je remercie Babelio et Folio pour ce partenariat.
Commenter  J’apprécie          30
L'écriture est alambiquée, parfois un peu trop lourde à cause des digressions et de la manière un peu déstructurée de raconter du personnage. D'un côté, ça met vraiment dans l'ambiance, on ressent vraiment le spleen du loup-garou, cette acceptation après tant d'années de monstruosité, ce dégoût de soi complètement transcendé... de l'autre, c'est parfois dur de ne pas décrocher du fil du récit.
Au niveau de l'histoire, c'est pas très original mais ça marche bien. On retrouve le vieux mythe du loup-garou dans toute sa lutte entre la bestialité et l'humanité, loin de la version loulou sexy à la mode du moment. Et on ne nous épargne pas, c'est cru, que ce soit en ce qui concerne le sexe ou le sanglant.
Dans l'ensemble, c'est un roman que j'ai apprécié même si c'est un style que je ne lirai pas tous les deux jours. le 2e tome me tente bien, je suis curieuse de voir ce que réserve Tallula...
Commenter  J’apprécie          20
Une vision très noire de la lycanthropie, à travers laquelle s'étudie le rapport ambigu de l'homme à sa propre monstruosité ; une écriture poussant à l'introspection sans fard, très lucide et très juste ; un style acéré ; un suspense indéniable : ce roman est plein de bonnes choses, et m'a pourtant laissé une impression assez mitigée.

J'ai peiné, surtout, à accrocher aux personnages, à commencer par Jake Marlowe. Malgré une indiscutable connivence intellectuelle, le personnage ne m'a pas touchée, et vu que son point de vue détermine tout le roman, c'est le roman entier qui m'a laissée assez froide, bien qu'intéressée.
Et si le début m'a réellement plu, jusqu'au premier tiers du livre environ, la suite se perd un peu trop dans un enchevêtrement de manigances et de rebondissements scénaristiques mal approfondis, trop faciles parfois, qui ont fini par me lasser.

Reste une intéressante interprétation du mythe, et une écriture pleine de qualités, une écriture agréablement intelligente, qui à mon goût mériterait peut-être de se concentrer sur un scénario plus concis.
Lien : http://ys-melmoth.livejourna..
Commenter  J’apprécie          20
Jake est un loup - garou, le dernier depuis que la Chasse, l'organisation qui s'occupe d'évincer l'espèce, a tué Wolgang. Et c'est Grainer en personne, le chef du groupe, qui veut éliminer Jake lors de la prochaine pleine lune. Averti par son ami de longue date, Harley, membre de l'organisation lui aussi, Jake n'en a que faire. Il en a assez de vivre. A quoi bon être le dernier, à quoi bon continuer? Mais Harley n'est pas de cet avis. Jake doit vivre.
Ouf, j'ai réussi à le terminer ce livre! Ce n'est définitivement pas mon genre. Mais je pense avoir fait le mauvais choix dès le départ : j'aurai dû en prendre un plus "léger" au niveau de l'écriture (mais c'est le seul de ma liste que la médiathèque avait). Car ce roman de loup - garou est vraiment bien écrit, il faut le dire. L'écriture est très soignée à l'image de Jake, le narrateur. Mais lorsque l'on est pas habitué à lire ce genre d'histoires (ou que ce genre d'histoires ne nous inspire pas de prime abord), une écriture aussi stylisée n'est pas vraiment souhaitable pour se mettre dedans. Il m'arrivait parfois de ne rien comprendre à une phrase (voir à un paragraphe) et je ne faisais d'ailleurs aucun effort pour comprendre (la fatigue aidant).
Pourtant, l'histoire est sympa...pour une novice comme moi dans le genre Bit - Lit. Jake retrace son histoire depuis qu'il est devenu loup - garou lors d'un week - end camping avec son meilleur ami en 18.... Il exprime ses sentiments et son absence de sentiments en tant que garou, les ambivalences, paradoxes qui l'ont construit. Car être un loup - garou, c'est être un monstre (et l'accepter) durant quelques heures, prendre la vie de quelqu'un, sans remords, parce que c'est comme ça, comme ça qu'il peut survivre. Et puis redevenir humain, reprendre le cours de sa vie...longue vie. Mais depuis des années, de nombreuses années, Jake a banni un sentiment : l'amour.
Il s'en passe des choses tout de même dans ce roman : il y a du suspense, des rebondissements et un dénouement surprenant. Il a des qualités !
Je pense que ce roman se lit très bien pour les amateurs du genre. En ce qui me concerne, cela a été plutôt un flop ou en tout cas, un demi - flop. Ainsi, je ne m'éterniserait pas.

Lien : http://mychipounette.blogspo..
Commenter  J’apprécie          10
Jake Marlowe a près de deux cent ans et c'est le dernier loup-garou sur terre. Pourchassé par les agents de l'OMPPO (Organisation mondiale pour la prédation des phénomènes occultes), blasé, il décide que la prochaine lune sera sa dernière : il va se rendre aux agents qui courent après lui. Mais tout ne va pas se passer comme prévu...

Le journal intime d'un loup-garou blasé, très peu pour vous ? Oubliez vos préjugés, car ce roman n'a rien de prévisible. Glen Duncan évite tous les clichés de la romance paranormale et n'hésite pas à appeler un chat un chat. le ton cynique, l'humour caustique de Jake, narrateur très charismatique malgré son humeur désabusée, sont même l'un des principaux atouts de cette histoire fort bien troussée. Pas de psychologie à outrance : les rebondissements se succèdent en moins de temps qu'il n'en faut pour leur dire, même si certains sont un peu superflus. Les révélations finales sont ainsi plutôt surprenantes, mais réussies, appelant une suite malheureusement pas encore traduite en français.

Le Dernier Loup-Garou s'avère donc être un excellent roman de fantasy, parfois un peu excessif, mais qui vous offrira quelques belles heures de lecture.
Commenter  J’apprécie          10
Le 1er tiers était un peu longue, euunyeuse voire déprimante. Les 2 autres tiers augmentent largement le niveau. Je ne regrette pas d'avoir lu
Commenter  J’apprécie          00


Lecteurs (210) Voir plus



Quiz Voir plus

Les plus grands classiques de la science-fiction

Qui a écrit 1984

George Orwell
Aldous Huxley
H.G. Wells
Pierre Boulle

10 questions
4899 lecteurs ont répondu
Thèmes : science-fictionCréer un quiz sur ce livre

{* *}