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Citations sur Angélina, tome 2 : Le temps des délivrances (19)

Angélina, elle diffère des autres femmes.
Elle est trop belle, trop libre dans ses actes et son métier, trop fière pour se soumettre, trop courageuse aussi, car elle surmonte les épreuves sans donner l'impression d'avoir enduré le pire. Rosette dit vrai, c'est un ange. (...)
Quelle femme ! Je dois lui écrire
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- Il y a parfois des circonstances où une mère songe d'abord au bien de son enfant, dit-elle d'une voix tendue. Gersande a voulu vous mettre à l'abri de la misère dans laquelle elle vivait.
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[Une famille pauvre, qui était en train de déménager, a frappé chez Angélina. La dame vient d'accoucher au dispensaire, et a eu une petite fille, Angèle.]

- Dites, elle me paraît bizarre, ma petite.
- Comment ça, bizarre ?
- Sa figure, elle n'est pas ordinaire, quoi ...
Envahie par un pénible pressentiment, Angélina se pencha sur le bébé pour en observer les traits. Le nouveau-né avait un visage aplati, les fentes des paupières obliques, les yeux très écartés, le teint jaune, le cou épais et le thorax déformé.

Durant ses cours, madame Bertin, la sage-femme en chef de l'hôtel-Dieu Saint-Jacques [à Toulouse, là où Angélina a passé son année de formation], leur avait parlé d'enfants atteints in utero d'une sorte de dégénérescence, qu'un médecin psychiatre français, Jean-Etienne Esquirol, avait décrite.
Un docteur anglais, John Langdon Down, surnommait ce syndrome l'idiotie mongoloïde, car les malades présentaient des ressemblances avec les peuples de Mongolie.

- Qu'est-ce qu'elle a ? s'enquit la mère.
- J'hésite à me prononcer, madame.
- Dans mon village, à Léran, il y avait un gamin qui était né crétin. Il n'a jamais pu parler, il savait juste rire, la bouche toujours ouverte. Le pauvre, ses parents l'ont enterré l'hiver dernier. Il avait une malformation du cœur.
Dites, ce n'est pas une crétine, ma fille ?

- Il faudra consulter un médecin, madame. Je ne suis pas assez qualifiée.
Quel âge avez-vous ?
- Quarante-trois ans. Ce n'est pas tout jeune pour avoir un enfant, mais, mon mari et moi, on était bien contents. Je rêvais d'avoir une pitchoune. Par la Madone ! Qu'est-ce qu'il va penser, mon homme ? (...) Expliquez-lui, vous (...)
- C'est mon devoir et je le ferai. Reposez-vous un peu. (...)

- Seigneur Jésus, y a un ennui ? demanda-t-il d'une voix tremblante.
- Votre épouse se porte à merveille, votre fille aussi, mais je crains que ce soit une enfant ... une enfant différente des autres, peut-être atteinte de mongolisme.
- Et alors ? Je m'en moque, on n'est pas tous fabriqués dans le même moule.
C'est ma toute petite, j'veux la voir et l'embrasser. Le bon Dieu nous l'a envoyée, on l'aimera comme elle est.
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Il faut prendre le temps d'écouter les gens avant de les juger et de les insulter.
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- J'ai quinze ans ! confessa la nouvelle mère. Vous avez une façon de regarder, on lit vos pensées !
- Quinze ans !
- Oui, et Jean-René a trente-deux ans. Nous nous sommes mariés il y a neuf mois et trois semaines. C'était moi qui lui avais demandé de me sacrifier à notre enfant, car je voulais absolument que ce petit être, fruit de notre amour, vive et grandisse. Mais vous avez déjoué le destin.

- Je ne crois guère à la destinée, en ce qui concerne les accouchements, répondit la costosida, charmée par l'éloquence de la jeune mère.
Plus nous connaîtrons les secrets du corps humain,
plus nous pourrons vaincre la mort.

Je suis aussi les enseignements de ma mère, Adrienne, qui exerçait ici dans la cité et ses environs. Elle pratiquait ce massage dont vous avez bénéficié.
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Mais la religion des uns et des autres m'importe peu. Ce qui compte à mes yeux, c'est la bonté, la charité et la tolérance.
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Si Rosette faisait d'ordinaire des efforts pour améliorer son langage, elle n'en avait plus le courage ni l'envie. Elle avait cru s'élever au-dessus de la misère, de la crasse et du vice, mais son propre père l'avait fauchée en plein envol.
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[Angélina vient d'ouvrir un dispensaire. La première femme qui vient la voir est venue avec son bébé adoptif, un petit Pierre. Mme Messin, et la mère de Pierre avaient accouché avec peu d'écart, assistées par Angélina. Mme Messin avait eu un enfant mort-né, tandis que la mère de Pierre ne pouvant le nourrir, elle allait l'abandonner. Angélina était ensuite allée revoir cette femme avec Pierre, mais le mari refusait de l'adopter. Ils l'ont adopté ensuite, Mme Messin ayant beaucoup insisté.]

Elles pénétrèrent dans la salle. Tout de suite, Lucienne Messin s'extasia.
- Que c'est propre, dites donc, et bien aménagé !
Vous avez même des équipements modernes.
- Je vous remercie, madame, et je suis heureuse que vous soyez ma première patiente ... enfin, Pierre est mon premier patient. C'est un beau bébé pour son âge. Trois mois depuis le 28 août.
- Vous connaissez sa date exacte de naissance ?
Tant mieux, nous pourrons lui fêter ses anniversaires le véritable jour.
- Je tiens un registre où je consigne chaque accouchement (...)

- Le lendemain de votre visite avec la religieuse (...) on discutait de ce pitchoun, qui était si beau, si robuste. Il avait remarqué ça, Jean ... (...)
il a fini par céder, et j'en suis restée tout ébahie (...) ca n'a pas traîné, on a pris le train et on a pu ramener notre p'tit gars. Notre Pierre. (...)
Ce que je suis heureuse de vous revoir dans ces conditions, mademoiselle Loubet ! Je n'oublierai jamais ce que vous avez fait pour moi, parce que, pour revenir à la ferme après la grosse colère de mon mari, il vous fallait du courage. Si vous ne m'aviez pas parlé de Pierre, ce jour-là, j'aurais baissé les bras, je serais peut-être morte et enterrée. Dieu vous bénisse !
Lucienne Messin retenait des larmes de gratitude. (...)
Les deux femmes bavardèrent encore, le temps de rhabiller l'enfant.

- Que proposez-vous, mademoiselle, dans votre dispensaire ? (...)
- Ce qui est indiqué dans l'annonce. Les soins aux enfants de la naissance à quatre ans et la surveillance de la grossesse, de même que ses suites.
Quant à l'accouchement à proprement parler, j'y réfléchissais avant votre arrivée. Je crois que les femmes préfèrent donner la vie dans un cadre familial, mais il y aura peut-être des exceptions.
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[Albanie, la femme de Jean Bonzom, l'oncle d'Angélina, tient dans ses bras Bruno, un nouveau-né, le fils de sa voisine morte en couches. Coralie, la mère de Bruno, a eu une hémorragie et une embolie, malgré les soins d'Angélina.]

Pendant un instant, Jean Bonzom se crut victime d'une hallucination, ou bien passé dans une autre vie où ils auraient pu aimer et choyer un petit être né de leur amour. Enfin, la raison lui revint. Il se leva brusquement, en longue chemise de nuit de cotonnade blanche.

- Albanie ? appela-t-il tout bas en s'approchant d'elle. D'où y sort, ce pitchoun ? Ce serait pas celui de nos voisins ?

Sa femme leva vers lui un visage déterminé où son regard brillait d'une autorité nouvelle.
- Si, hélas ! Coralie est morte. Yves ne savait pas quoi faire, pour son fils.
Je lui ai proposé de l'élever. Si tu n'es pas d'accord, Jean, je suis capable d'aller habiter la maison des Jacquet. Mais, ce pauvre petit gars, il aura les soins nécessaires. Son père me l'a confié et je m'en occuperai.
Regarde comme il est beau !

Son mari se pencha et observa le nouveau-né qui s'était arrêté de pleurer et dormait paisiblement, à présent.
- Oui, il est beau. Albanie, écoute-moi. Tu ne m'as jamais rien demandé, ça, jamais. Je n'ai donc pas pu t'accorder ou te refuser quelque chose depuis que tu as pris le nom de Bonzom. Je sais bien le gros chagrin que tu as au cœur, de ne pas avoir eu de petiot. Ce n'est pas la peine que tu ailles l'élever de l'autre côté des montagnes ou chez les Jacquet. On va le garder, ce pitchoun.
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Je dors debout. Allons vite au lit. Qui sait, on pourrait encore avoir besoin de mes services. Je dois me reposer. Mais nous aurons à discuter demain. Je suis décidée, je vais ouvrir mon dispensaire pour les mères et leurs nourrissons.
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