Citations sur Lara, tome 1 : La ronde des soupçons (1/2) (13)
- Lara, es-tu sûre que Néré ne fera pas de mal à mon chat ? s’inquiète Fantou. Tu voudrais peut-être que je le laisse ici, puisque Gildas me l'a donné !
_ Mon Korrigan adoré, tu as entendu Rozenn ? elle t'a promis que son chien se montrait amical avec n'importe quel chat. Il se moque même des poules quand elles picorent près de lui. Et ce petit animal n'est responsable de rien.
Elle avait des mouvements vifs, une grâce de faon, car elle était très mince, élancée. Ses cheveux noirs, raides et coupés au carré, servaient d’écrin à ses traits fins, à son teint de pêche.
Il suffit d’avoir la foi, dit-elle enfin d’un ton ferme, plein de sérénité. Pour nous, sur cette terre, oui, c’est un grand malheur de perdre ceux que l’on aime. Mais les Évangiles nous disent : « Tu ne sais ni le jour ni l’heure ! » Si Léa et Erwan ont été rappelés par Dieu, s’ils sont heureux dans la vie éternelle, nous devons penser à eux sans trop souffrir. Ils sont jeunes et beaux à jamais, au paradis et dans nos cœurs. Je prie pour eux, mais je ne pleure pas, car les larmes empêchent les âmes de s’envoler.
La loi est la loi, on doit l’appliquer. En plus, la demoiselle me parlait de haut, ne regrettait pas ses mensonges, au nom de la justice ! Ne vous en mêlez plus, inspecteur, c’est un avertissement. Faites votre métier, et faites-le bien, de préférence.
Elle désirait inviter Lara à son mariage. Une démarche cordiale dans un monde ordinaire, dans la vie simple de jadis, que je regrette tant.
Comme d'habitude magnifique saga de M B Dupuy ; fin très inattendue !!!
Pour un jeune couple amoureux, c’est très pénible de manquer d’intimité. Jadis, les familles vivaient ainsi, mais les temps changent. Et vous avez le droit de ne pas aimer la campagne. J’ai une solution. Si ça peut vous consoler, je vous monterai le repas du soir dans votre chambre. C’est la plus grande de la maison. Il y a une table, deux chaises. Vous dînerez là-haut avec Gaël, en tête à tête. Je peux vous prêter un réchaud à alcool pour vous préparer de la chicorée le matin.
Ton jeune corps se morfond, privé d’amour. Tu n’oses pas te confier, car tu me juges incapable de comprendre, moi, une vieille fille endurcie, condamnée au célibat par la nature.
Le rouge est le symbole de la passion amoureuse, du feu aussi, de l’ardeur, sans oublier le danger, peut-être même le crime.
Il ne perdit pas de temps, tomba à genoux, dégrafa sa ceinture et son pantalon. Son bas-ventre lui semblait en feu, mais la sensation, presque pénible, s’estompa dès qu’il enfonça son sexe dans la chair intime de Loïza. Elle l’exhorta à mi-voix, prise à son tour d’un délire sensuel.
— Tu m’aimes, dis ? bégaya-t-il. Tu n’as jamais été comme ça, chez moi.
— J’ai moins honte dans le noir, répliqua-t-elle. Viens plus fort, viens en moi, encore, toujours.
Il se déchaîna, cédant à une brutalité qui le grisait. Loïza noua ses jambes autour de ses reins, entièrement investie, pâmée. Quand elle cria, une clameur langoureuse, impudique, Renan se cambra pour l’ultime soubresaut, dicté par sa propre jouissance.