Les religieux ne sont pas des séducteurs, tant s’en faut. Ils respectent leurs vœux de chasteté et leur sacerdoce.
Elle avait du chagrin, à la manière d'une fillette à qui on aurait confisqué un jouet.
L'avenir lui paraissait terne, morose. Elle recommencerait bientôt à s'ennuyer, comme pouvait s'ennuyer l'épouse d'un médecin de campagne, son aîné de quelques années.
Charvaz se savait coupable aux yeux des hommes et du clergé, mais l'habitude de la faute la rend banale.
Le docteur se félicita encore une fois d’avoir une épouse aussi sage. Il l’adorait, ce qui l’avait rendu enclin à la jalousie. Cependant, il lui fallait des preuves solides et jamais il n’en avait eu.
La pauvre femme en conçut un sentiment de puissance proche de la vanité. Si elle avait remis un prêtre dans le droit chemin, Dieu l’en remercierait tôt ou tard. Cependant, en y réfléchissant bien, elle craignit d’avoir été bernée.
« C’est de lui, oui, c’est de lui que j’ai tant rêvé! se disait-elle. Je me moque qu’il soit curé, oui, je m’en moque éperdument, car il me plaît. Je voudrais le revoir, me retrouver seule avec lui comme tout à l’heure! »
Nous sommes innocents, nous le jurons sur ce que nous avons de plus cher, sur notre salut même que notre action va compromettre. Dans ces circonstances, je ne vois pas pourquoi nous nous donnerions en pâture à une stupide populace, qui ne manquerait pas de se réjouir de nous envoyer au bagne ou à l’échafaud.
On nous jalouse, on nous critique. Si, en plein été, un jour de grosse chaleur, je sors en robe légère, je deviens suspecte d’indécence; si, l’hiver, afin de me préserver du froid, je m’enveloppe d’une cape, je suis également soupçonnée de courir à un rendez-vous galant.
De se livrer au péché d’adultère, c’est déjà bien vilain; en soutane, c’est pire.
On est jaloux, quand on aime.