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Citations sur Le voyage en France (11)

Désignant le capot de sa voiture, elle annonça :
— Je vous présente Marcel.
Ils s'engouffrèrent côte à côte, tandis qu'Ophélie précisait :
— Marcel m'accompagne partout : c'est bien plus qu une bagnole. Il conduit mes aventures exactement comme Proust conduit mes pensées ! Et maintenant, David, à nous deux Paris !
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David réfléchit.

Il se dit que le monde qu'il aime a peut-être disparu depuis longtemps : ce monde des villes et des campagnes, des voyages et du temps perdu, ce cheminement de l'art, découvrant des façons nouvelles d'enchanter. Tout cela s'est perdu dans une modernité plus sommaire, occupée principalement de rationaliser, de rentabiliser, de produire et de reproduire.
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Mes doigts courent et j'éprouve une véritable jubilation. A ce degré d intensité, mon talent finira par éclater au-delà des cercles étroits de la presse professionnelle. Tel est l'avantage d'écrire dans Taxi Star : car beaucoup de décideurs utilisent le taxi. Un jour ou l’autre, mon édito tombera sous les yeux d’un chasseur de têtes.

Je relance une salve : «Les calculs électoraux du gouvernement expliqueraient-ils un certain relâchement dans le contrôle de la circulation à Paris — dont le maire n'appartient pas au même camp politique ? » Je n'en sais rien, mais mon audace polémique me fait sourire.
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J'ai grandi de l'autre côté de la ligne, entre Paris et Manhattan, dans une ville maritime où les trains chargés de passagers arrivaient au pied des transatlantiques. Pendant cent ans, les paquebots ont traversé cette mer, chargés de passagers. Un jour, sans doute, l'un de ces bateaux a transporté un colis spécial, protégé par un détective : le Jardin à SainteAdresse — comme si ce qui avait commencé là-bas devait continuer ici.

Marchant au bord de l'eau, je relève la tête vers les buildings noirs de Wall Street où se reflète le soleil d'hiver. J'aspire de nouveau la mer et le sel à la pointe de New York, songeant au vieux Havre moribond, au monde vivant qui s'étend autour de moi, à cette nouvelle vie. Tout commence.
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Cette haute muraille s'allonge sur cent kilomètres, du Havre au Tréport. Broutant sur le plateau, les vaches normandes portent le même vêtement brun taché de blanc. Les autochtones ont la peau blanche et les cheveux roux, comme si tout sortait d'une même pâte.
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« On pourrait imaginer qu'un épisode particulièrement important determine, une fois pour toutes, l'âge d'une ville. Même lorsqu'elle continue à se transformer, son style s'épanouit à un moment de l'histoire — comine si tous les changements à venir ne pouvaient plus modifier ce caractère essentiel et singulier : le siècle de Périclès pour Athènes, la Renaissance pour Florence, le XIX’ et la Belle Epoque pour Paris, avec ses avenues boisées et ses immeubles à six étages, telle une variation infinie du même modèle. »
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D'après lui , les Français s'agitaient beaucoup . Ils brandissaient de pompeux messages culturels , lançaient de bruyants messages pour sauver l'humanité , mais ils semblaient aveugles à la disparition de leur propre monde .
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"On peut bien déplorer les outrages du baron Haussmann, éventrant l'ancienne cité pour édifier des quartiers bourgeois. Un siècle plus tard, son urbanisme se confond toujours avec l'image et le rêve de Paris. Un dédale ordonné relie les gares aux jardins, les jardins aux places, les places aux brasseries. Le promeneur reconnaît aisément l'allure de ce monde qui semble avoir poussé d'un seul jet avec ses boutiques aurez-de-chaussée, ses balcons au deuxième étage, ses théâtres de boulevard, ses toits de zinc, ses lignes de métro parallèles aux avenues. Le même style parisien relie les vieux porches de la restauration, les balustrades nouille et les façades Art Déco. Tout ce qui s'est construit entre 1800 et 1950 a façonné , pour l'essentiel, le caractère universel de cette ville. Tout ce qui s'est bâti dans la seconde moitié du XXe siècle paraît d'un autre ordre et comme superflu, incapable de raviver une singularité parisienne. Les nouveaux monuments poussent comme des anecdotes.Ils tentent de prendre place, mais chaque coin de rue rappelle aux habitants les vestiges d'un autre monde.
"L'Européen d'aujourd'hui vit dans cette espèce de schizophrénie. Il grandit dans un décor chargé de souvenirs. Il rêve d'être à la fois d'hier et d'aujourd'hui. Il piétine sous les ombres de son passé, tout en cherchant ses modèles dans un nouveau style mondial, très banal, qui se répand comme un champignon sur les ruines. L'Amérique provinciale se greffe sur l'Europe provincialisée. La vieille beauté perdure comme une spécificité culturelle..."p.251-252
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Aujourd'hui, j'admire l'obstination de cet apprenti humain casqué qui a trafiqué son pot d'échappement et gâche la vie de tout le quartier, pour s'imaginer sur une moto."
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Ma vie commençait, pleine de promesses et d'imprévu. Elle s'est étriquée dans le devoir et la nécessité.
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