Viva Panchico

La province de Coplabamba - si petite que vous ne la trouverez pas dans un atlas - offrait deux curiosités : ses innombrables plants de caféiers qui permettaient aux vaches de fournir directement du café au lait et le fait que, tout au long de son histoire, Coplabamba n'avait jamais connu de révolution !
C'est là que vivait, insouciant, avec son âne Violeta, le petit cireur de souliers Panchico.
Mais si les gens paisibles n'ont pas d'histoire...Dans la province voisine, le colonel Rossavacca, spécialiste en révolutions en tous genres, en avait à revendre...
Ce soir-là, le colonel, dégradé, partait vers l'exil.
Quand on se mêle de faire la révolution, monsieur, on la réussit !
Et au petit jour, il faisait porter ses valises au "posada del comercio", le meilleur hôtel de Coplabamba.
Il y retrouva Slim Slimy, une vieille connaissance.
Une première explosion retentit - un engin de la maison Lopez qui fait la bombe depuis 1863 -, le gouverneur fût victime d'un premier attentat !
La révolution était en marche à Coplabamba....
Mais au fond, la fiesta c'est encore plus amusant que la révolution !.....
Cette unique apparition de Panchico, dans le journal de Tintin en 1963, est une réussite.
Comme dans les aventures de Rataplan, les dessins sont de Berck et le texte d'Yves Duval.
La fantaisie et l'humour sont de rigueur à Coplabamba, cette petite cité imaginaire d'Amérique du Sud.
On se prend à sourire en découvrant les péripéties de ces deux méchants, trop bêtes pour être dangereux, de ce gouverneur dont l'esprit accaparé par la musique ne lui laisse aucun répit et du héros, Panchito, ce petit cireur de chaussures, décidément bien sympathique et dégourdi !
Initialement, cette BD a été réalisée, dans les pages du journal de Tintin, alternativement en couleur et en quadrichromie.
En 2010, elle a fait l'objet d'une transposition, en noir et blanc, dans un album édité par "BD Must".
C'est à chaque fois, avec autant de plaisir , que l'on retrouve ce petit "one shot" oublié, savoureux et sans prétention.