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3,96

sur 583 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
J'essaye de lire La tour de garde dans le sens de parution. Aussi, après avoir lu cet été Capitale du Sud T1, j'attaque cet hiver Capitale du Nord T1.

Que dire ? On trouve ici un ouvrage de fantasy historique. L'autrice prend le temps de nous dépeindre Dehaven, une capitale en mutation, avec une vieille noblesse mais des évolutions sociales et sociétales qui ont poussé deux familles à élever leurs enfants respectifs selon un nouveau modèle éducatif, pour qu'ils deviennent les Citadins de demain.

Ce principe posé, on suit notre protagoniste principale, Amalia, l'une de ces enfants. Autant je trouve l'univers intéressant, de même que les personnages, autant j'ai du mal à m'attacher à ce protagoniste principal, froid et très rationnel. Mais cela vient de son éducation après tout donc on pourrait y voir une sorte de réussite.

Pour ce qui est du scénario, j'ai eu l'impression d'être dans un tome introductif : présenter la capitale, les enjeux politiques qui la sous-tendent qui ne sont pas sans rappelés des éléments de notre propre Histoire, présenter les trois personnages, Amalia et ses deux compères de toujours, présenter aussi une forme de magie un peu déroutante.
Cette lecture m'a plu mais je ne suis pas conquise tout simplement parce que pour l'instant j'attends de voir. J'attends de voir comment la situation va évoluer. J'attends de voir comment l'autrice va mettre en lien tous ces petits cailloux qu'elle a placé au fur et à mesure du récit. j'attends de voir comment ce récit va s'entremêler avec celui de Capitale du Sud.
Avec cette sensation, j'ai eu du mal également à rentrer dans l'histoire. J'ai fini par rentrer dedans. Pour au final en ressortir au chapitre 10 que j'ai trouvé bien déroutant, partant sur deux temporalités, l'une à découvrir en filigrane de l'autre. En revanche, la fin est telle qu'on est de nouveau happé et désireux de connaître la suite.
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Une lecture un peu en dent de scie. J'ai aimé certains passages mais l'ensemble n'a pas vraiment été satisfaisant.

Je pense que mon problème est que je suis ressortie de cette lecture frustrée. Surtout parce que j'ai l'impression d'avoir attendu en vain que ça démarre, et que même le final n'arrangeait rien.

Je vais maintenant vous en parler plus en détail, ça m'aidera à vous expliquer ce qui n'a pas marché pour moi.

Amalia van Esqwill fait parti de l'aristocratie de Dehaven. Officiellement les nobles n'existent plus, ils n'ont plus de titres. Mais la famille d'Amalia est resté parmi les plus riches grâce au commerce.
Ses parents sont progressistes. Ils ont décidé, avec une autre famille du coin, d'élever leurs enfants pour en faire des « Citadins de demain ». En gros fini l'éducation stricte, la politique, la religion, les bonnes manières, la littérature … Tout ce qui fait l'éducation dans la haute société normalement.
Amalia, ainsi que son demi-frère, son voisin, Hirion, et la soeur de celui ci, ont appris la diplomatie, « les humanités » (sciences sociales), le commerce, les sciences, la technologie … Tout pour être un parfait chef d'entreprise plus tard.
On les a aussi tenu éloigné de tout ce qui est croyance populaire, magie, et autres sujets de superstitions réservés au peuple.

Evidemment les choses ne sont pas non plus parfaites. Suite à une maladie qui l'a rendu folle, la soeur de Hirion est vite écartée, ainsi que son demi-frère qui n'a vraiment pas de gout pour ce genre de matières, il part donc faire l'armée dans les colonies d'outre mer qui sont en train de se révolter.
Elle se retrouve donc plus ou moins seule avec son voisin. Leurs parents décident de leur rajouter un compagnon histoire qu'ils ne se sentent pas trop seuls. C'est ainsi que Yonas, le fils de l'éclusier du coin rejoint le duo qui se transforme en trio d'amis inséparables.

Nous avons donc une fantasy que j'appellerai sociale. On y parle en fond de colonisation, de lutte des classes, de science opposée à la croyance, …
Notre trio grandit au milieu de cette cité rationnelle en plein changements. Il vont être témoin de l'évolution de la société petit à petit.

Essentiellement on y suit leur vie de tout les jours. Avec ce que chaque année apporte à la situation.
Amalia et Hirion, dés qu'ils sont en age, sont fiancés par leurs parents, car c'était évidemment leur but depuis le début. On parle de leurs premières découvertes, de la façon dont ils réagissent à cette obligation avec leur éducation libre, etc …

Toute cette partie la a été le coté que j'ai le plus aimé dans ce livre. Pas tout par contre, les passages des préparatifs du mariage m'ont laissé de coté, ce n'est pas un sujet que je trouve particulièrement intéressant.
Mais même ce qui m'a le plus plu n'a pas non plus été une grosse révélation, car en terme d'intrigue ça n'était pas palpitant, j'ai trouvé que l'ensemble manquait quand même pas mal de ressort dramatique.
Une partie est surement du au fait qu'Amalia est un personnage assez froid et pragmatique. Elle n'est pas vraiment engagée émotionnellement face aux événements. Elle ne ressent rien de particulier pour Hirion mais elle se fait juste à l'idée qu'il va devenir son mari, comme si c'était inévitable.

La partie de l'intrigue qui m'avait attiré dans le résumé éditeur était celle sur la magie donc je ne vous ai pas encore parlé. En fait, Hirion va devenir progressivement fasciné par la magie. En cachette bien sur car c'est un sujet qu'on lui a interdit dans son éducation. Et bien sur tout ce qui est interdit devient fascinant.
Il fabrique un miroir magique qui lui permet de voir une autre Dehaven. Il va enquêter pour savoir de quelle Dehaven il s'agit : monde parallèle? Passé lointain? Futur?

Mais je crois que cette partie a été ma plus grosse déception du livre. Ça aurait pu être fascinant si on en voyait plus que quelques aperçus par ci par la. du coup on n'a pas l'impression que ça avance, ça manquait clairement de développement par rapport à ce que j'en attendais. Ce n'est vraiment pas du tout le point central de l'ensemble, plus une petite intrigue secondaire qui n'avance guère durant tout le tome.

Je crois que mon avis du livre peut se résumer à : Une grosse partie intéressante mais pas passionnante sur la vie de tout les jours de trois adolescents de la haute société progressiste, auquel s'ajoute une grosse déception sur le coté magie qui manquait de développement et reste secondaire tout du long.
A l'heure ou j'écris ces lignes je ne suis pas vraiment motivée pour lire la suite.
Lien : https://delivreenlivres.home..
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Je ne lis pas souvent de fantasy cependant plusieurs chose m'ont intriguées avec cette saga, tout d'abord je trouve les couvertures très belles et cette double trilogie m'ont poser question, comme une sorte de miroir inversé nous avons la capitale du Nord semblable à Amsterdam et celle du Sud semblable à celle de Sienne.

Elles sont différentes à pas mal du niveau, de mon côté je n'ai pas encore commencé à lire Capitale du Sud mais cela ne saurai tarder.

J'ai tout d'abord eu un peu d'appréhension ne réussissant pas à classer ce roman, en effet celui-ci au final comporte beaucoup de thématique, je me suis demandé au début s'il s'agissait de roman jeunesse mais au final à mes yeux non, mais il y a un côté roman historique, polar même, un côté magie, fantasy bien sûr et au final beaucoup d'éléments comme l'âge des protagonistes sont volontairement flous de la part de Claire Duvivier et rendre au final le récit des plus intriguant.

Petit conseil d'ailleurs au futurs lecteurs que le second tome soit à proximité, j'ai trouvé un peu de longueur dans ce récit mais pour un tome 1 qui est plutôt un tome d'introduction.

J'ai aimé suivre Amalia et les gens qui l'entourent de même qu'en apprendre plus sur sa ville, ses conditions de vie et autres et j'ai hâte de la suivre dans les prochains tomes en espérant en découvrir plus sur Dehaven .

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Autant j'ai été transportée par le premier tome de la trilogie Capitale du Sud de Guillaume Chamanadjian, autant ce premier tome de la trilogie Capitale du Nord de Claire Duvivier ne m'a que moyennement convaincue.

Bonne idée, je trouve, que de créer une série comportant deux trilogies centrées chacune sur un pôle de cet univers imaginaire de « la Tour de Garde », dont la publication de chaque tome alterne (ceux de Capitale du Sud en avril et ceux de Capitale du Nord en octobre). Cela permet de découvrir les événements de chaque capitale et d'y trouver les échos plus ou moins déformés dans le tome de la Capitale suivante.

Chaque capitale a une ambiance bien particulière : celle du Sud chaude, poétique, rythmée ; celle du Nord raisonnée, guindée, lancinante.

Dans l'absolu, j'ai trouvé l'univers de cette capitale du Nord intéressante mais pas assez poussé. le titre annonce « Citadins de demain », le prologue nous fait entendre la voix de la narratrice presque robotique, éduquée dans le cadre d'un projet s'appuyant uniquement sur la raison. Malheureusement, le ton de la narratrice et ses expériences de vie ne m'ont pas paru tenir complètement ces promesses. L'emploi du passé simple et du subjonctif imparfait marquant l'aristocratie des locuteurs ne m'a pas convaincue.

On découvre l'amitié qui lie Amalia à ses deux camarades d'étude, un aristocrate comme elle, Hirion, et un roturier à qui l'on a fait une faveur exceptionnelle, Yonas ; on découvre leur famille avec leur fonctionnement, leur histoire et leurs dysfonctionnements suivant les us et coutumes d'une société aux classes et aux fonctionnements très figés ; un mystère faisant écho à celui découvert dans Capitale du Sud point et sème la zizanie de façon parfois violente.

Les ingrédients sont dignes d'intérêt mais j'ai trouvé le rythme du récit globalement monotone. Assez peu d'événements importants se produisent, le ton et le rythme m'ont semblé assez monocordes. L'écriture est pourtant agréable et fluide, les personnages plutôt attachants, mais l'intrigue ne m'a que peu intéressée au final, ayant l'impression qu'elle n'avait jamais vraiment démarré.

Je ne sais pas si je me laisserais tenter par le deuxième tome de cette trilogie-ci.
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Il y a un mois, j'ai plongé dans "Capitale du Nord" avec espoir, mais je l'ai vite effacé de ma mémoire. Ce récit m'a laissée mitigée, manquant d'informations cruciales. Malgré une entrée en action dynamique, le manque de clarté a nui au suspense. Refermer le livre sans but précis fut décevant. La plume froide et calculatrice ne m'a pas séduite, bien que certains détails aient captivé. le trio complexe d'Amélia, Hirion et Yonas est déroutant, la frontière entre amitié, amour et simple relation floue. La certitude d'une union entre Amélia et Hirion s'affiche, mais l'incompréhension persiste. En résumé, ce livre m'a laissée mitigée, car la froideur et le calcul ne me correspondent pas. Plus de psychologie et d'émotion auraient été bienvenus. Peut-être que lire les tomes précédents aurait éclairé ce récit.
Ma chronique complète :
Lien : https://lesparaversdemillina..
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Il m'a fallu du temps pour retrouver ne serait-ce que le titre de cette saga (la Tour de Garde) dont on annonce six tomes, répartis en deux trilogies (Capitale du Sud et Capitale du Nord), écrite à quatre mains par le couple Claire Duvivier et Guillaume Chamanadjian, et dont les critiques promettent une formidable épopée au coeur de deux villes d'inspiration italienne et hanséatique.

Suite à une opération Masse Critique, j'ai reçu le deuxième tome paru dans l'ordre chronologique, mais le premier du cycle sur la Capitale du Nord ; j'ai donc atterri dans l'univers de Dehaven, une ville que l'on identifie vite à une sorte d'Amsterdam fantasmée, et que l'on découvre au gré des pérégrinations de la narratrice, Amalia, une jeune héritière bourgeoise à la logique implacable et à la froideur toute marchande.
Cette dernière nous fait le récit des évènements ayant précédé une "horrible tragédie" dont on peine à croire qu'elle arrive un jour tant le rythme du roman est...calme et bien plat.

La jeune Amalia est accompagnée dans ses déambulations d'Hirion et de Yonas ; le dernier étant à mes yeux le plus sympathique, tandis que les deux premiers sont plutôt insipides et barbant lorsqu'ils se lancent dans des réflexions psychologiques sur leur couple ou sur la place d'une fille dans une famille de la haute.

Un soupçon de fantasy est distillé dans le récit grâce à trois curieux objets magiques découverts par Hirion, fournissant un prétexte à l'exploration d'une autre facette de Dehaven, qui n'a cependant pas vraiment réussi à éveiller mon attention. Vous l'aurez sans doute compris, sans m'être désagréable, cette lecture ne m'a pas du tout transportée, et est à mon sens bien loin des éloges sous lesquels on la noie. Il ne s'y passe finalement pas grand chose, si ce n'est une longue introduction un peu soporifique à des personnages pas franchement charismatiques, et à une ville dont le coeur battant semble être les Faubourgs.

Un mot également sur le style de Claire Duvivier, que j'ai trouvé franchement ampoulé et qui a totalement desservi ma lecture : l'abus du passé simple et du subjonctif imparfait dans les dialogues, sous couvert de souligner l'éducation des jeunes sang bleu, a fini par ridiculiser à mes yeux ces mêmes personnages en me rappelant les vaines tentatives du bourgeois gentilhomme tombant sans cesse dans l'excès. Un procédé qui a eu sur moi l'effet inverse de celui attendu.

Une impression en demi-teinte donc : Citadins de demain est à mon avis bien loin d'annoncer la renaissance de la fantasy française, bien que ce premier tome se lise rapidement et sans trop d'efforts ; je lirai probablement son pendant du Sud, au moins pour saluer cette drôle d'entreprise de quatre mains littéraire dans un paysage éditorial souvent rigide.
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A lire de préférence dans l'ordre chronologique pour une meilleure compréhension !

Le cycle de la "Tour de Garde" est un projet littéraire de fantasy urbaine assez ambitieux : décrire un univers commun au travers de deux capitales, Nord et Sud. Ces deux trilogies sont écrites respectivement par Claire Duvivier et Guillaume Chamanadjian. Je remercie les éditions @auxforgesdevulcain et @NetGalleyFrance de m'avoir permis de découvrir ce tome 1 de Capitale Nord avec "Citadins de demain".

La capitale du Nord est Dehaven, une ville portuaire bien organisée et prospère grâce à l'exploitation de ses colonies ; la capitale du Sud est Gemina , une ville chaotique et tentaculaire gérée par des factions, entrainant des luttes de pouvoir. Nox était la voix de Capitale Sud et Amalia est celle de Capitale Nord.

Amalia et et Hirion sont deux jeunes aristocrates qui sont étroitement liés à Yonas, un roturier. Ils ont tous reçu une éducation très ouverte, basée sur les sciences et l'humanité. Leur destin semble déjà tout tracé... jusqu'à ce qu' Hirion se prête à des expérimentations magiques !

Ce premier tome est introductif et j'ai eu l'impression qu'il avait du mal à démarrer: il présente principalement la capitale Nord avec ses enjeux politiques.

L'intrigue n'est pas très palpitante et manque de ressort dramatique. Je trouve que le côté magie n'est pas assez développé et n'est que secondaire dans l'histoire, ce qui est dommage.

Je ne me suis pas attachée au personnage froid et pragmatique d'Amalia qui ne semble pas impliquée émotionnellement par les événements.
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Après ma lecture très enthousiaste du T1 de Capitale du Sud, il était temps pour moi de partir à la découverte de Dehaven, la Capitale du Nord.

Et le moins que l'on puisse dire, c'est que ça a un peu été la douche froide.
Là où Gemina est une ville vivante et chaleureuse, Dehaven m'a parue austère et froide, à l'image de sa noblesse.

L'intrigue prend son temps, et j'ai plus d'une fois trouvé le temps long.
Ajoutez à cela les personnages auxquels je ne me suis pas attachée, une héroïne que j'ai trouvée agaçante au possible, et vous comprendrez que j'ai vraiment eu du mal à avancer.

L'utilisation du passé simple et du subjonctif, pour imiter le parler noble, n'ont fait que rendre les dialogues lourds et peu naturels.
Amalia, qui est censée de par son éducation hors normes être une jeune femme éclairée et intelligente, manque de jugeote par moments.

Il faut attendre les 50 dernières pages pour avoir enfin un peu d'action. Sur 370 pages.
Le livre s'arrête sur un cliffangher que je n'avais pas vu venir, et qui fait que je me pose tout un tas de questions.

Pour autant, je lirai le tome 2, puisqu'il semble que lire les 2 trilogies en alternance permette de ne louper aucun détail.
De même, je ne peux m'empêcher d'espérer que ce T2 sera meilleur, et qu'après cette très (trop) longue introduction qu'est le T1, les choses se mettront en place.

Bref, une petite déception donc, surtout quand on compare ce tome a celui du Sud.
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Je suis restée sur ma faim. J'ai bien aimé le cadre de la ville, les personnages et l'introduction de la magie. Mais finalement, je n'y ai pas trouvé mon compte.

J'ai d'abord été assez désarçonnée par le style. Une partie des dialogues sont au passé simple : je comprends qu'il s'agit de montrer la différence entre le "parler noble" des aristocrates et le "parler courant" des autres habitant-es de la cité mais, à mon avis, cela ne fonctionne pas du tout, cela alourdit les interactions entre les personnages. Comme ce passé simple cohabite avec l'usage de mots familiers comme "engueulade", "bazar", dans la narration (prise en charge par l'héroïne) cela a fini par me donner l'impression que les niveaux de vocabulaire n'étaient pas maitrisés, alors que le but (si j'ai bien compris) était de montrer l'éducation particulière d'Amalia.

Comment sait-on que l'éducation d'Amalia est particulière ? Parce qu'on nous le dit et on nous le répète. Et après une légère explication dans le prologue, c'est quasiment tout. On ne voit que très peu comment les autres aristocrates de la Dehaven sont éduqués, on ne peut donc pas vraiment comparer. de la même façon, on nous dit et on nous répète que les parents de Hirion sont particulièrement froids, que ceux d'Amalia sont particulièrement aimants. Il y a de belles scènes entre Amalia et sa mère et des descriptions des interactions rigides dans la famille de Hirion. Mais a-t'on d'autres exemples de parents ? D'autres familles ? Non. Pour autant qu'on sache, peut-être qu'une des deux familles est dans la norme havenienne.

D'ailleurs, qu'est-ce que la norme havenienne ?
On sait qu'il y a trois quartiers, correspondant à 3 classes sociales :
- La Citadelle, quartier aristocratique
- Les Faubourgs, quartier populaire
- La Grille, quartier bourgeois

Je suppose que le roman invite à penser qu'il s'agit à peu près d'une société européenne du 18ème siècle puisqu'on nous parle de compagnies maritimes, de colonies, de descendants de colons qui cherchent l'indépendance, de l'émergence d'une bourgeoisie et du développement de l'industrie..

Mais on apprend au détour d'une des rares interactions d'Amalia avec une noble de son âge que cette dernière est enceinte sans être mariée et que ce n'est a priori pas un souci. Donc pas exactement pareil que le 18ème siècle.

On nous dit aussi que la ville est obsédée par les différences de sang...et juste après on nous explique qu'il existe des unions entre degrés de noblesses différents et entre noblesse et roture (ce qui, il est vrai, existait au 18ème siècle...et a conduit à une réaction aristocratique en France...mais je m'égare).

Je suis peut-être un peu sévère mais cela m'a donné l'impression d'un manque d'imagination. J'ai eu cette impression à plusieurs reprises, dans le principe voulant que la capitale du Nord soit rationnelle et la capitale du Sud, magique, dans l'introduction à un moment du roman de la sauce soja (non, pardon, d'une sauce épaisse, brune, salée tirée d'une plante, qu'on mange avec du poisson -donc, de la sauce soja, dont je me demande bien ce qu'elle fait là), dans la manière de faire monter artificiellement le suspense à coup de phrases comme "c'était une très mauvaise idée, je m'en rendrais compte plus tard".

J'ai l'impression aussi que si la situation historique "Europe 18ème" est reprise telle quelle (par exemple, la révolte des colonies de Dehaven commence avec une scène qui est exactement celle de la "Boston Tea Party" sauf qu'il s'agit d'indigo et non de thé), c'est pour, en faisant appel aux connaissances des lecteurices, dispenser l'autrice d'expliquer comment s'est construite la structure sociale de la ville, quelles sont les relations de pouvoir, de richesse et pourquoi la situation est explosive. (de plus, je n'ai pas très bien compris pourquoi, dans ce monde, s''il n'y a pas de souci à ce que les filles de la noblesse aient des enfants hors mariage, il y en a un sur les supposées orientations sexuelles de certains personnages).

Il s'agirait d'une romance ou d'un roman d'aventure, ce ne serait pas très grave. Pour un roman qui semble aller vers la description d'une révolution, le fait que la sociologie de la ville soit juste affleurée m'a rendue perplexe. Dans la même idée, je trouve cela bizarre, dans cette optique de raconter une ville, d'avoir construit un personnage d'héroïne à l'écart de sa cité. Par sa position sociale, Amalia ne comprend pas ce qui se passe dans les autres quartiers. Par son éducation particulière, elle ne comprend pas non le quartier aristocratique de la Citadelle, ni ses propres fiançailles.

On nous dit qu'elle est intelligente, qu'elle a l'esprit vif (ce qu'on ne voit qu'une fois dans le roman) mais le fait qu'elle aille de découvertes en découvertes, alors que les autres personnages semblent tout de suite saisir les différents enjeux, m'a un peu perdue, ce qui explique que ma critique parte un peu dans tous les sens : je n'arrive pas bien à comprendre ce que voulait raconter ce roman...mais étant donné qu'il s'agit d'une trilogie, peut-être qu'une partie des éléments qui m'ont frustrée trouvent des réponses plus tard.
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J'avoue que j'avais beaucoup d'attentes pour cet ouvrage qui bénéficiait d'un excellent bouche à oreille ("Le renouveau de la fantasy francophone !" rien que ça), mais au final je ne suis absolument pas convaincue par ce premier tome.

La faute d'abord à un choix stylistique (faire parler les protagonistes au passé simple) qui me semble inutilement maniéré et artificiel. Je comprends bien l'intention de l'autrice, signifier la position sociale élevée de d'Amalia et rappeler qu'elle est le fruit de choix éducatif visant à faire d'elle un être purement rationnel et libéré de toute superstition. Mais justement, cette intention est bien trop visible tout du long et aurait pu être plus subtile dans sa mise en oeuvre. Qui plus est, il est très difficile de s'attacher à la narratrice, que l'on a du mal à cerner tout au long du roman (mais peut-être est-ce également un choix délibéré). La naiveté de certaines remarques souligne l'immaturité émotionnelle d'Amalia (qui peine clairement à lire les émotions de ses interlocuteurs), mais pourtant, la narration use et abuse des remarques tournées vers l'avenir ("bientôt tout allait changer"...). Ce serait donc une Amalia plus âgée qui nous parle ? Dans ce cas là pourquoi n'a-t-elle pas muri ?

Enfin, d'autres que moi ont déjà signalé un scénario qui s'étire en longueur, où l'on attend en vain que quelque chose commence. On me dira que c'est un tome d'exposition. Je répondrai que l'art d'écrire une trilogie demande de savoir gérer plusieurs arcs narratifs associés à des temporalités différentes, le temps d'un tome et le temps de la trilogie. Ici, la fin de ce tome 1 ne nous offre aucune réponse, mais uniquement des questions et un retournement final assez convenu dans la mesure où il s'inscrit dans la droite ligne des évènements survenus jusque là (à la lecture des critiques de l'ouvrage, j'espérais quelque chose qui éclaire sous un nouveau jour les évènement décrits dans le roman, ça n'est pas le cas).

Je ressors de cette lecture avec peu d'intérêt pour la suite des évènements à Dehaven. Mais paradoxalement, je suis curieuse de découvrir la Capitale du sud, qui, si j'en crois les critiques, serait peut-être nettement plus à mon gout.
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