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Harbinger tome 4 sur 6

Clayton Henry (Illustrateur)Barry Kitson (Illustrateur)
EAN : 9781939346155
128 pages
Valiant Entertainment LLC (18/02/2014)
4.1/5   5 notes
Résumé :
Nightmares are just dreams, too. It's been a brutal few months for Peter Stanchek and the Renegades, culminating in the harrowing events — and losses — of the Harbinger Wars. But now the members of the team have woken up to the Best. Day. Ever. As Lou Reed sang, it's just a perfect day, problems left all alone. But for Peter Stanchek — a kid who deserves a good day — something seems off...like all is not what it seems...
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Ce tome fait suite à Harbinger wars (épisodes 0 et 11 à 14) qu'il vaut mieux avoir lu avant. Il comprend les épisodes 15 à 19, initialement parus en 2013, écrits par Joshua Dysart. Barry Kitson a dessiné les épisodes 15, 16, 18 et 19. L'épisode 17 a été dessiné par Clayton Henry. L'épisode 15 a été encré par Stefano Gaudiano et Mark Pennington. Les dessins de l'épisode 16 ont été complétés par Mark Pennington et Brian Level. Riley Rossmo a dessiné quelques pages des épisodes 18 et 19, l'encrage a été assuré par Mark Pennington et Brian Level pour ces épisodes.

Après les affrontements ouverts en plein Las Vegas des Harbinger Wars, le groupe de Peter Stanchek (appelé Renégats) a bien mérité un peu de détente à Venice Beach, Los Angeles. Les Renégats se composent de Peter Stanchek, Charlene Dupre, Kris Hathaway, John Torkelson et Faith Herbert. Dans la première séquence, ils prennent le soleil sur la plage. Puis John investit la scène d'un concours de monsieur Muscle, sous le regard amusé de ses copains. Ils font un tour de grand roue dans la même nacelle. Puis ils décident d'aller s'amuser chacun de leur côté, John conduisant un gros Hummer, Charlene et Kris vont s'éclater dans une rave, Faith et Peter survolent Los Angeles pour profiter de la vue.

Ces quelques jours de repos sont interrompus par un raz de marée sur la rave, avec l'océan qui parle à Kris. Puis ils se retrouvent projetés dans la réalité que John Torkelson s'était bâtie dans le tome 2 : un domaine d'Heroic Fantasy, dont il est le roi barbare (une sorte de Conan) suivi par une équipe de caméras. Pendant ce temps-là, Toyo Harada supervise la prise en charge des psiots (individus doués de pouvoirs psychiques) qui constituaient la Génération Zéro (pendant les Guerres Harbinger).

À la découverte de la première séquence, le lecteur va vérifier dans le tome précédent, comment il s'était achevé. le scénariste prend son lectorat à rebrousse-poil. Certes les quelques jours de détente sont les bienvenus, et sont également mérités. Mais l'océan qui s'adresse à Kris Hathaway dépare fortement par rapport aux règles établies de la série, le retour dans le royaume de John aussi. Fort heureusement, les activités de Toyo Harada sont plus conformes aux éléments établis dans les 3 tomes précédents.

Joshua Dysart s'étant montré d'une constance impeccable depuis le début, le lecteur lui accorde sa confiance et se dit qu'il va se laisser porter malgré cette intrigue dissonante. En lisant les pages de crédits, il a en plus le plaisir de constater que 4 épisodes sur 5 ont été dessinés par Barry Kitson, dessinateur méticuleux, propre sur lui et généralement plus impliqué dans les décors que Clayton Henry. La lecture du premier épisode atteste du degré d'implication de cet artiste, mais aussi que les encreurs ont imposé leur patte sur ses dessins. Alors que la couverture donne une bonne idée de la finesse des traits de Kitson quand il s'encre lui-même, l'intérieur montre qu'il a été demandé à Gaudiano et Pennington de conserver une unité d'apparence avec les tomes précédents, c'est-à-dire avec des traits plus épais.

Effectivement, Barry Kitson réalise des dessins présentant une bonne densité d'informations visuelles. le lecteur peut éprouver l'impression de se trouver aux côtés des 5 amis sur une plage bien fréquentée, dans les gradins à assister aux facéties de John, ou encore au milieu de danseurs s'éclatant sur une sono techno. Kitson trouve le bon dosage pour faire passer l'humour potache du début (par exemple, John faisant mine de d'avoir des relations sexuelles avec le Hummer). Il fait l'effort nécessaire pour que le royaume d'Heroic Fantasy soit bien développé et consistant, là encore avec l'humour nécessaire (quand le scénario prévoit des sirènes ressemblant à Kim Kardashian). le lecteur peut quand même regretter que l'encrage gomme les nuances des expressions des visages, avec un trait un peu gras, au tracé un peu pâteux.

Les séquences de rêve mettant en scène Peter Stanchek dans les épisodes 15 & 16 sont dessinées et encrées par Riley Rossmo, un artiste à la forte personnalité graphique, voir par exemple Drumhellar, ou Rasputin, ou encore Bedlam 1. le lecteur retrouve toute la saveur de ses dessins, très vivants, avec une forme discrète d'autodérision, en phase avec la nature de ces séquences. En particulier, cet artiste rend à merveille la jeunesse des personnages dans ce passage onirique. L'épisode 17 est dessiné par Clayton Henry qui s'encre lui-même. Les dessins y gagnent en esthétique. Par contre le lecteur peut constater en effectuant la comparaison avec les épisodes de Barry Kitson que les informations visuelles sont moins denses, et un peu plus douces dans leur approche.

Avec les 3 premiers tomes, Joshua Dysart avait dressé le portrait de jeunes adultes, refusant de se soumettre aveuglément à l'autorité de Toyo Harada. Il a développé patiemment un équilibre des pouvoirs, dans une construction adulte, s'émancipant des archétypes des histoires de superhéros. Toyo Harada n'est pas un méchant souhaitant s'enrichir par la force ou devenir maître du monde en imposant sa volonté par la force de ses capacités. Peter Stanchek n'est pas un individu altruiste, ayant décidé de combattre le mal, et d'enfiler un costume moulant et voyant. Ce tome reprend bien cet état de fait, à commencer par les surnoms de superhéros attribués par Faith (Harbinger pour Peter, Flamingo pour Charlene, Torque pour John et Faith pour elle-même) qui ne sont plus utilisés.

Aussi le lecteur est particulièrement déstabilisé quand le monde d'Heroic Fantasy sert d'environnement 2 épisodes durant. Par contre, il peut continuer de voir Toyo Harada agir dans le monde réel. Dysart avait déjà réussi la prouesse d'expliquer comment le Projet Rising Spirit (projet gouvernemental américain pour développer des psiots au service des États-Unis) avait pu se développer malgré la présence d'Harada. Ici il montre qu'Harada n'est pas tout puissant et que lui aussi a ses limites. En particulier l'épisode 18 montre une des journées de ce psiot de niveau Oméga, donnant des exemples de ses activités et expliquant à quoi il emploie son temps. Il s'agit à la fois de montrer qu'il s'occupe de nombreux dossiers, mais aussi en même temps de donner une idée de ce que sont ces dossiers, et en quoi ils participent à l'objectif principal de ce dirigeant d'entreprise.

Le scénariste ayant pris soin de développer chaque personnage secondaire, le lecteur voit revenir Ingrid Hilcraft au premier plan, avec plaisir. Son engagement et sa dévotion à Toyo Harada prennent une forme concrète surprenante qui ajoute encore une couche à sa personnalité. de ce point de vue, Dysart se montre à nouveau très habile pour rester à distance d'une série de superhéros traditionnelle se limitant à des affrontements entre superhéros et supercriminels. Les actions de Peter Stanchek et celles de Toyo Harada se révèlent une fois encore incompatibles et en opposition. La narration n'a pas pour objectif d'aboutir à une confrontation physique spectaculaire.

Dès le début de ce tome, une question revient : quel est le but des Renégats ? Dans le tome 2, Kris Hathaway avait assuré son emprise sur Peter Stanchek, et les autres avaient accepté de se joindre à eux faute de mieux. Lorsque le lecteur les retrouve sur la plage, la question de leurs motivations se pose à nouveau. Ils ne sont pas des fins stratèges comme Harada, ils ne disposent pas d'une organisation avec des ressources matérielles et budgétaires. Leur raison de rester ensemble est même assez mince. C'est toute l'intelligence du scénariste que de ne pas éluder ces questions. du coup, le lecteur les voit comme des rebelles à une autorité (celle de Toyo Harada, effectivement discutable), mais sans programme concret.

En parallèle lorsqu'Harada montre qu'il met à profit ce que lui a appris l'expérience de la vie, son positionnement, ses convictions et ses choix apparaissent comme logiques et pleins de bon sens. Il a bâti quelque chose avec le temps, en vue d'un objectif clair. Il a pu essayer d'autres méthodes qui ont montré leur limite, et il poursuit avec une autre méthode plus autoritaire. le lecteur ne peut que se rallier à la rébellion de Stanchek, mais il ne peut pas pour autant condamner ou trouver idiot les choix d'Harada.

Dans ce nouveau tome, Joshua Dysart semble laisser de côté Charlene Dupre, cantonner John Torquelson au rôle de ressort comique, et Kris Hathaway à celui de ressort dramatique. Par contre, Faith Herbert ressort à nouveau comme un personnage essentiel dans l'équipe des renégats. Alors qu'il aurait été tentant et facile de lui faire jouer le rôle de l'Auguste en ridiculisant ses convictions, sa morale un peu simpliste (et même son physique), elle apparaît comme l'âme du groupe. Joshua Dysart le fait de manière discrète en arrière-plan, mais c'est bien Faith qui constitue le compas moral du groupe.

Les 2 premiers épisodes ne demandent pas une augmentation de la suspension consentie d'incrédulité de la part du lecteur, mais une augmentation de sa confiance dans l'auteur. Sous réserve de lui accorder, il découvre que Joshua Dysart continue d'écrire une histoire intelligente de superhéros, qui n'en est pas une. Il s'agit plutôt d'un récit d'anticipation, basé sur le fait que quelques individus sur Terre possèdent des pouvoirs psychiques. La mise en images reste compétente, avec une amélioration pour les 4 épisodes dessinés par Barry Kitson (des dessins plus concrets et plus détaillés).
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