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Critiques filtrées sur 1 étoiles  
A la libération, pour échapper à la vindicte populaire, suite à leurs agissements pendant l'occupation, une fratrie composée de deux frères et deux soeurs, va vivre recluse pendant plusieurs décennies.

Toujours attirée par les récits évoquant des personnes qui basculent de la normalité à la folie, j'ai été naturellement interpellée par ce sujet.
C'est peu de dire qu'il faut avoir le coeur bien accroché et ne pas craindre d'être secoué pour lire jusqu'au bout ce roman pourtant très court.
Trop court d'ailleurs. J'aurais aimé un récit qui montre une déshumanisation progressive, au travers de personnages fouillés, j'aurais aimé que le récit explore leur psychologie. Au lieu de cela, en à peine 135 pages, Ecken expédie 40 ans d'enfermement. le récit n'est pas très bien mené et les ellipses mal gérées. Si bien que je n'ai pas eu le sentiment que 40 ans s'étaient écoulés.

Je pense qu'il aurait fallu un récit allant crescendo de l'humanité à sa négation. Or, ici, dès les premières heures de leur réclusion, les protagonistes s'insultent, se battent...
Là où j'aurais aimé voir des personnages basculer peu à peu, nous rappelant ainsi que la folie barbare est en chacun de nous et peut se réveiller selon les circonstances, je n'ai vu que des protagonistes identiques du début à la fin, comme condamnés d'avance par leur auteur. Suzie et Clément, ordures durant la réclusion, l'étaient déjà avant. Bernadette et Guillaume, étaient et restent jusqu'au bout des victimes apathiques.

Au lieu de nous montrer comment, en vivant reclus si longtemps, exclus de la société et de l'humanité, ces êtres glissent de la normalité vers la folie la plus absurde, l'auteur, froidement, énumère leurs atrocités. Uniquement les actes. Leurs pensées et sentiments ne sont que survolés. Ce qui donne l'impression de lire un simple et vain catalogue d'horreurs.

Restent quelques passages intéressants comme cette atroce et terrifiante scène où Suzie est tondue et violée sur la place publique ou comme ces passages glaçants évoquant les souvenirs de maltraitance de Guillaume.
C'est trop peu pour sauver ce roman.

En bref, un récit creux et vain sur un sujet qui aurait pu être passionnant.

Challenge Petits plaisirs (13)
Challenge Variété 3 (catégorie : "un livre basé sur une histoire vraie")
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Présentation par l'éditeur en 4ème de couverture

Enfer clos de Claude ECKEN dont le vrai nom est Claude Eckenschwiller

« Il n'y a jamais de motifs aux enfers qu'on se forge. Seulement des prétextes. »

1945.
La porte d'une triste masure se referme sur une fratrie marquée par le malheur et la honte. Bernadette et Suzie ont été tondues pour avoir couché avec l'occupant. Tondues et violées sur la place du village... Putains ! Putains ! Guillaume, le plus jeune, muré dans sa terreur, parle si peu qu'aux yeux de tous il n'est qu'un attardé doublé d'un déserteur. Quant à l'aîné, Clément, il a beau se poser en héros, on devine sous la patine du mensonge une vérité aux couleurs plus troubles...
Et c'est lui, Clément, violent et paranoïaque, qui prend la décision de cloîtrer son petit monde derrière les volets de cette cabane insalubre. Car il faut se protéger des autres, de l'extérieur, de ceux qui ne crient qu'un seul mot en cette période exultante de l'après-guerre : vengeance ! Ainsi débutent quarante années d'un enfermement total, quarante années pour libérer le monstre qui sommeille en chacun, quarante années d'enfer clos...

Depuis la sortie de son premier roman, L'Abbé X en 1984, Claude Ecken a publié une vingtaine d'ouvrages, romans, livres illustrés ou même bandes dessinées. Nouvelliste rare, couronné par le prix Rosny Aîné en 2001, il a publié la plupart de ses textes récents dans la revue Bifrost ou les anthologies du Fleuve Noir et des éditions du Bélial' — chez qui on retrouvera bientôt son premier recueil.
Claude Ecken a quarante-neuf ans et vit à Béziers. Enfer clos, livre coup de poing s'il en est, roman d'une maîtrise psychologique époustouflante inspiré d'un fait divers inconcevable, démonte avec lucidité les mécanismes du vernis social sous lequel gronde la bestialité. Terrifiant.

Mon ressenti sur ce livre

J'ai un moment hésité : vais-je pouvoir dévoiler la nausée de plus en plus envahissante au fur et à mesure des pages tournées...

J'ai acheté ce livre à un ou deux euros, sans rien connaitre de l'auteur, chez un bouquiniste, emballée par l'histoire présentée en quatrième de couverture et par le style d'écriture découvert sur les premières lignes.

"Enfer clos" est plébiscité sur de nombreux sites spécialisés en S.F., sans doute parce qu'il s'agit du genre dans lequel s'inscrit habituellement C. Acken. Cependant, ce livre en particulier, est présenté comme une histoire basée sur des faits réels, ce qui en augmente davantage le côté insoutenable.

Ce sont quarante ans d'une vie d'enfermement total, choisi par cette fratrie composée de deux frères et deux soeurs, que C. Ecken nous raconte en 135 pages réparties sur 15 chapitres.

Chaque chapitre est un palier supplémentaire que franchit cette famille s'installant progressivement dans la déshumanisation totale. Perte des valeurs sur la perception du bien et du mal, perte des sentiments humains, perte de la conscience de soi, de l'autre, allant même jusqu'à la perte de la parole... c'est terrifiant!!!!!!!!

Claude Ecken a une écriture séduisante et accrocheuse. Il possède, à mon sens, un véritable savoir-écrire dans la progression d'une intrigue.

Cependant, et je le déplore, il l'a utilisée ici de manière outrancière et a franchi les limites de l'humainement lisible.

Le sentiment de honte qui a conduit cette fratrie à "s'emmurer" dans cette période dure de la libération, évolue vers la violence verbale, puis physique. Puis, c'est l'insceste qui s'installe... la suite est bestiale, dégradante...nécrophage, gore.

Trop, c'est trop! Trop de descriptions détaillées dans cette descente de l'âme aux enfers, qui auraient pu n'être que suggérées, sans nuire à la décadence progressive de chacun des membres de cette fratrie sur laquelle l'auteur voulait mettre l'accent.

Ma première, et assurément, ma dernière lecture de cet écrivain!

Ma note 2/10
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