AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782265034747
Fleuve Editions (01/01/1987)
3.75/5   6 notes
Résumé :
Une épidémie de mycose sévit à Marseille, qui est d'autant plus inexplicable que différentes souches de champignons pathogènes circulent.
Aussi, quand le dermatologue Jean Tallier ouvre une nuit sa porte à une femme si atteinte qu'elle meurt dans ses bras, il comprend qu'il sera mêlé malgré lui à cette affaire. C'est en tout cas sur lui que compte Brigitte Guernes, la sœur de la victime ainsi que l'inspecteur Tabouriechan chargé de l'enquête.
La répons... >Voir plus
Acheter ce livre sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten
Que lire après La peste verteVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Avertissement : Dès les premières lignes de ce roman, le lecteur pourra éprouver une légère envie de se gratter.

Le professeur Thalle, dermatologue, déambule dans les rues de Marseille, déguisé afin de cacher son visage défiguré par diverses dermatoses. Il dépose un peu partout autour de lui (sur les revues des kiosques, les chaises et tables des bars etc.), les doigts enduits de micromycètes, des cultures entraînant des maladies de la peau.

Et les résultats sont là : rue Tubano, une lichénification irrite la bouche d'un homme obèse, rue du Tapis-Vert, un prurit démange une prostituée et la liste est longue. Dès le premier chapitre, l'auteur ne se contente pas d'énumérer (à grand renfort de termes scientifiques) un nombre incroyable de champignons microscopiques pathogènes pour l'Homme mais il décrit en détail les effets sur les individus (plaques, rougeurs, bubons, boutons, verrues, et autres boursouflures).

Pourquoi Thalle agit-il ainsi ? : « Dans les quartiers malfamés, mais aussi dans les villas et belles résidences, il fallait que soient marqués, indices de leur déchéance, ceux qui s'adonnaient au vice sous toutes ses formes. Ils avaient enchaîné leur âme au mal, ils devaient pour cela être tatoués de façon indélébiles ». Bref, son but est de rendre apparente la pourriture proliférant au fond de chacun pour que tout soit transparent et clair.

Plus loin, le professeur Jean Tallier, lui aussi dermatologue, est réveillé en pleine nuit. C'est une vision d'horreur qui rentre chez lui :

« Très certainement, la personne qu'il apercevait dans l'encadrement avait été autrefois une femme. Mais elle était probablement incapable de s'en souvenir. Elle se trouvait dans un tel état de liquéfaction et de pourriture que l'on avait peine à croire qu'elle était encore vivante. Comment avait-elle fait pour parvenir jusqu'ici, avec ses pieds bubonneux, d'un gris repoussant, aux cloques crevées, et avec ses jambes malades, amaigries, pustuleuses qui la portaient à peine ? Les vêtements, ou plutôt les lambeaux qui masquaient à moitié son corps collaient à la peau et s'incrustaient dans les plaies dont le pus séché faisait office de ciment. Ce que l'on pouvait voir de son torse était repoussant : ce n'étaient que des plaques boursouflées et des crevasses suintantes, des bulles gonflées de liquide séro-purulent qui perlaient, prêtes à éclater tant la peau était fine, sur des éruptions cutanées diverses qui allaient du blanc maladif au rouge vinaigre. Des croûtes jaunes et gluantes s'étaient formées par endroits, mais leur aspect indiquait que l'infection avait déjà gagné les régions sous-cutanées. Sur les épaules de la femme, des taches orange et duveteuses étaient regroupées en petit amas. Là où croissaient ces moisissures, la peau était boursouflée. Les rares cheveux qui lui restaient, gluants de mycélium, avaient dû être bruns autrefois, avant que cette pâte jaune ne vînt les teindre en blond… Elle avança une main aux ongles craquelés et fendus dans sa direction, en un geste implorant…».

Le professeur Jean Tallier et la soeur de la victime enquêtent. Mais le comportement du dermatologue devient de plus en plus singulier...

Si le début du récit est original, la suite est plus classique avec des thèmes récurrents (savant fou, cobayes humains emprisonnés, monstre végétal, double personnalité). Cependant, tout cela reste d'un très bon niveau avec une révélation finale surprenante et apocalyptique.
Commenter  J’apprécie          40

Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Il savait ce qui mettait mal à l'aise les personnes atteintes de mycoses, du moins de celles visibles à la surface, sur l'épiderme. Les transformations inesthétiques ou franchement répugnantes de la peau semblaient indiquer qu'elles étaient aussi moralement corrompues. Que leur âme se trouvait dans la même état de décomposition.
Une peau lisse, fraîche comme les joues d'un enfant, évoquait l'innocence, la candeur. Les boutons purulents, les excroissances de chair, les plaques aux couleurs agressives stigmatisaient l'homme de mauvaise vie et renseignaient sur son âme.
Dans les quartiers malfamés, mais aussi dans les villas et les belles résidences, il fallait que fussent marqués, indices de leur déchéance, ceux qui s'adonnaient au vice sous toutes ses formes. Ils avaient enchainé leur âme au mal, ils devaient en retour être tatoués de façon indélébile.
Commenter  J’apprécie          324

Lire un extrait
Videos de Claude Ecken (21) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Claude Ecken
Festival des Utopiales à Nantes.
Stocker des exaoctets, construire des transistors de plus en plus petits, de plus en plus rapides… Les performances informatiques doublent tous les deux ans environ, ce qui a permis l'extraordinaire développement de l'informatique et la numérisation du monde. Cela s'arrêtera-t-il ? La Singularité sera-t-elle atteinte ou restera-t-elle un horizon à jamais indépassable ?
Avec : Frédérick Garcia, Killoffer, Dominique Lestel Modération : Claude Ecken
autres livres classés : goreVoir plus
Acheter ce livre sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten


Lecteurs (12) Voir plus



Quiz Voir plus

Ce film d'horreur et d'épouvante est (aussi) un roman

Jack Torrance, gardien d'un hôtel fermé l'hiver, sa femme et son fils Danny s'apprêtent à vivre de longs mois de solitude. Ce film réalisé en 1980 par Stanley Kubrick avec Jack NIcholson et Shelley Duvall est adapté d'un roman de Stephen King publié en 1977

Le silence des agneaux
Psychose
Shinning
La nuit du chasseur
Les diaboliques
Rosemary's Baby
Frankenstein
The thing
La mouche
Les Yeux sans visage

10 questions
966 lecteurs ont répondu
Thèmes : cinema , horreur , epouvanteCréer un quiz sur ce livre

{* *}