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Critiques filtrées sur 2 étoiles  
Une femme se rend pour un an avec son mari en Australie. Elle ambitionne là-bas d'écrire. Elle rencontre très vite Françoise, une expatriée de longue date, qui va lui raconter l'histoire de sa vie, mais aussi sa façon de gérer le malheur et de continuer à avancer malgré les difficultés...

Il arrive qu'un auteur me contacte pour que je lise son livre et en parle. A l'ère des blogs et de l'auto-publication, souvent synonyme avec auto-promotion, la chose est courante. le problème c'est qu'après plusieurs expériences déjà, j'ai pu constater qu'un auteur qui vous contacte directement n'apprécie pas franchement la critique quand elle est négative. Normal, l'égo en prend un coup alors qu'il faut apprendre à savoir qu'on ne fera jamais l'unanimité. (Par deux fois seulement sur une dizaine d'expériences ai-je eu un retour courtois et compréhensif de l'auteur quand je n'avais pas aimé.)
Cette introduction pour vous dire que j'ai bien peur de devoir malheureusement et une nouvelle fois m'aventurer sur cette voie, où il va peut-être falloir que je me prenne des insultes dans la tronche parce que je n'aurai pas répondu aux attentes escomptées... Ceci est plus un partage d'expérience général qu'en particulier pour cet ouvrage-ci, mais voici bien la réalité des choses qui se passent en coulisses quand un échange de ce type se produit. Mais voilà, confier son livre à un inconnu hors du cadre familial et amical sûrement enthousiaste, c'est prendre le risque d'être confronté à autre chose qu'une critique encourageante voire élogieuse. A partir du moment où on publie, il faut s'attendre à recevoir de tout.
Le contexte étant clair, je dois tout de suite commencer par dire (et avec une intro pareille vous avez certainement compris le fond de mon avis) que j'ai détesté.
Outre les innombrables, sempiternelles et fatigantes fautes d'orthographe, de français, de ponctuation, de conjugaison (j'essaie encore de me remettre d'un "Nous furent soudées"), ainsi que les incalculables oublis de mots, l'abus singulier du point d'exclamation, l'utilisation très floue des italiques et les citations sans référence souvent inévitables quand on publie à compte d'auteur ou à compte d'éditeur qui n'offre pas l'option correction, même moyennant finances (ce qui est le cas chez Spinelle et ce qui est complètement aberrant), nous avons affaire à un récit qui n'a strictement rien à voir avec le pitch que j'avais compris avant lecture qui consite à dire que c'est le récit d'une femme qui s'expatrie par amour et subit joies et peines en retour.
Oui, mais non. Pas du tout. Car la femme qu'on croit être l'expatriée qui raconte sa vie n'est en fait pas du tout au centre de l'histoire, il est en fait question d'une autre. Et déjà on trouve un décalage avec le synospis car on vient lire l'histoire de quelqu'un alors qu'on nous sert celle d'une autre.
C'est là un roman difficilement classable dans un genre pré-défini, qui se veut inspirant et épanouissant, touchant plus ou moins au développement personnel, sur fond léger de voyages et expériences à l'étranger brièvement narrés alors que ça devrait constituer presque le coeur d'un récit d'expatriation, mais qui est surtout extrêmement déprimant de par la succession incessante de malheurs qui arrivent au personnage principal de Françoise l'expatriée, qui en réalité s'étale plus sur ses malheurs de vie que sur le principe même d'une expatriation. Tant de malheurs qu'honnêtement ça perd en crédibilité, cette pauvre femme ayant perdu un enfant, subi un divorce, vécu le suicide de son deuxième mari, élevé un enfant autiste, perdu sa mère d'un cancer moins d'un an après son mari et étant diagnostiquée du même mal moins d'un an encore après, été fuie par ses enfants et ayant sombré dans la dépression (euhh normal après tout ça). Tout le monde ou presque meurt dans ce livre et ça n'a rien de jouissif ni vraiment d'inspirant.
Ce livre n'a rien à voir avec l'arrivée dans un nouveau pays d'une immigrante qui suit son mari, avec les défis et challenges inhérents, les questions et problématiques qu'un tel changement de vie peut générer. Même si l'auteur aborde cette question en parlant de son passage du Cameroun à la France (ce qui souève un autre point étrange, troublant voire dérangeant puisque ce livre est écrit à la première personne du singulier et semble beaucoup intégrer l'expérience personnelle de l'auteur au point de frôler l'autobiographie alors qu'il est bien inscrit "roman" sur la couverture), ce n'est que trop brièvement. Ce livre est plutôt la narration d'une expéreince de vie, de plusieurs vies même puisqu'à chaque fois qu'on rencontre un nouveau personnage on a droit à sa genèse complète, à tous les mariages, tous les divorces et toutes les fausses couches, bref à tous les tourments habituels auxquels tout un chacun doit faire face à un moment ou à un autre dans la vie. En gros, la vie de tout le monde, version Drames ++, et moi je n'étais clairement pas venue pour ça. Et moi, je ne lis généralement pas ce genre de chose.
Le tout est saupoudré de quelques vérités bien vraies mais surtout de beaucoup d'idées préconsues, de généralisations à l'évidence toute personnelles (dont certaines sont inutiles, d'autres dignes d'un guide touristique), et c'est à cause de cet aspect-là que j'ai surtout commencé à m'énerver et à ne plus supporter ce livre.
Le moment révélateur a été, passée la moitié de l'ouvrage, quand Françoise, par la voix de l'auteur bien entendu, sous-entend que toute la jeunesse australienne n'est bonne qu'à se droguer, se soûler et à jouer aux jeux vidéos débiles, que les filles ne savent que s'habiller en mini-jupes ras la foufoune et à se teindre les cheveux en rose fluo, ce qui est, je cite, "amoral et immoral. C'est une génération sans repères qui se réfugie dans l'alcoolisme, la toxicomanie, la sexualité, qui fuira ses responsabilités toute sa vie !". Non mais sérieusement ??? L'auteur met ouvertement tout un groupe dans un même panier et sans aucune distinction, prenant soin en même temps de gratifier le mode d'éducation à la française avec la fille du personnage bien éduquée, bien habillée, qui ne regarde jamais la télé et ne se frotte qu'aux gens intelligents (genre). Comme si se teindre les cheveux était gage d'alcoolisme ou de bêtise. Comme si mettre une jupe signifait automatiquement qu'on est une prostipute (ce choix est certes discutable, mais chacun a ses raisons de porter des trucs pareils). Faut-il également rappeler que ce qui peut donner l'idée qu'une femme est une prostituée est seulement le regard des autres et surtout celui des hommes dans une société encore patriarcale avec des mouvements bien chroniques d'une France encore bien religieuse ?? D'ailleurs en tant qu'expatriée dans un pays anglo-saxon même fortement protestant et sans être le genre de coconne qui s'habille juste pour attirer les mecs, je peux vous dire qu'il n'y a que chez moi que je me sens à l'aise de porter des robes et des jupes, vu qu'en France faut même pas imaginer porter ce type de vêtement dans les rues de Paris sous peine de se faire harceler ou taxer de -- je vous donne dans le mille -- pute. Et ce sentiment doit certainement être aussi le cas en Australie, pays où il fait aussi chaud qu'en Californie où mettre un short court n'est pas gage d'imbécilité ou d'errance sociale.
Un passage en somme ahurissant qui en annonce en fait d'autres. Car c'est après que je me suis rendu compte d'autres grosses bêtises, grosses lourdeurs et gros jugements à la va-vite du même genre.
Du style de ce couple qui avait décidé de ne pas avoir d'enfant mais qui lors d'une grossesse imprévue se réjouit. Non désolée, ça c'est la vision de gens qui ne comprennent pas ceux qui ne désirent pas enfanter. Parce que quand on décide de ne pas avoir d'enfant, tomber enceinte ne "plonge pas [ton] couple dans la félicité" !!! Interrogez les gens qui ont pris cette décision : un tel évènement pourrait être vécu comme un drame.
Ou encore cette description des Australiens en général qui sont tous alcooliques, qui se réfugient tous dans l'alcool, comme si c'était presque un passage obligé. Un article du Courrier Australien du 21 mars 2018 dit par exemple qu' "Une étude importante réalisée par la Foundation of Alcool Research and Education (FARE) a révélé que 82% des Australiens consomment de l'alcool, contre 77% l'année dernière. Cela ne signifie pas pour autant que les Australiens boivent de manière excessive. En effet, cette étude montre que la consommation d'alcool s'effectue de plus en plus avec modération. [...] La FARE a constaté que parmi les consommateurs d'alcool, 76% ont déclaré qu'ils ne buvaient pas plus de deux jours par semaine contre 6% de buveurs quotidiens. " Et quand on compare les chiffres de consommation entre la France et l'Australie, bah on obtient les mêmes chiffres de 12L par an et par personne, sans oublier que dans chacun des deux pays la tendance est à la baisse. Non mais franchement...
Et enfin dernier point très énervant : la spiritualité. Très peu abordée mais l'auteur dit assez explicitement que la religion a une part importante dans la guérison et que Dieu est et que la question ne se pose même pas. C'est tout simplement pénible pour les gens qui ne croient pas.
Alors voilà, à force de n'être pas d'accord avec l'auteur ou le déroulement du récit, à force de dialogues pas du tout crédibles avec des passés simples mal placés, à force de situations un peu trop faciles comme l'infirmière qui devient l'amie ou l'état de l'enfant autiste qui s'améliore à vitesse grand V, à force d'un récit quatre fois trop long qui ne suit même pas vraiment la structure imposée des quatre saisons et donc d'un titre faux, et à force de fautes douloureuses pour les yeux, j'ai juste détesté tout en étant presque constamment énervée. Et c'est mon avis.
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Un grand merci à Rebecca DI GIUSTO pour l'envoi de ce roman.

Au moment de donner mon avis sur ce roman, me voilà bien embêtée. Je ne sais pas par où commencer, ni comment. Autant le dire tout de suite : je n'ai pas été convaincue par ce livre : ni par l'histoire, ni par l'écriture.
Et pourtant, le résumé vague de l'auteure m'avait donné envie de le découvrir. J'avais l'impression que le roman serait une belle épopée de vie, pleine de sagesse et de petits bonheurs. J'aimai l'idée que notre vie suive les saisons. Mais, au fur et à mesure de ma lecture, j'ai trouvé que bien que l'idée des saisons soit bien présente, elle ne suit pas réellement l'image des saisons que je peux avoir personnellement.
Françoise est une femme intéressante mais j'ai eu du mal à la suivre. J'avais l'impression de sans cesse sauter du coq à l'âne. du coup, je ne savais jamais vraiment où j'en étais, ni même qui parlait par moment (la narratrice Rebecca et Françoise se partagent l'histoire). du coup, j'étais confuse et perdue et n'ai donc pas pu apprécier pleinement l'histoire.
De même, j'ai trouvé l'histoire de Françoise particulièrement sombre : dedans, je n'y ai pas trouvé les petits bonheurs ou la sagesse que je cherchais en me lançant dans cette lecture. J'ai trouvé certains passages particulièrement négatifs voir généralistes, ce qui m'a beaucoup dérangée.
Au final, une fois le livre refermé, je ne saurais dire quel est son but ni même vraiment quel est le fond de l'histoire.

Françoise et Rebecca sont plutôt sympathiques mais finalement rien ne m'a permis de m'identifier à elles deux. Bien que l'on traverse la vie de Françoise, je ne pourrait dire qui elle est réellement : elle est abordée de manière assez superficielle. Quand à Rebecca, je n'ai pas compris ce qu'elle pouvait apporter au livre : elle n'est pas présente si ce n'est pour justifier que Françoise nous raconte son histoire.

C'était la première fois que je lisais un roman de Rebecca DI GIUSTO et malheureusement, je n'ai pas réussi à entrer dans son univers. J'ai eu du mal à me plonger dans son écriture très "ornée" et "compliquée", avec ses nombreux détours, ses digressions et ses longueurs. Je préfère les choses simples et plus directes.
Cependant, je sais que derrière ce livre se cache beaucoup de travail. Personnellement, je n'y ai pas trouvé ce qui me rend une lecture plaisante mais je ne doute pas que beaucoup apprécieront Danser au fil des saisons à sa juste valeur.
Lien : http://lunazione.over-blog.c..
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Le « métier de chroniqueur » n'est pas toujours facile et ce retour de lecture est l'exemple que l'on n'aime pas rencontrer souvent. Je suis dans un cas très délicat : un auteur me contacte pour me proposer son roman et au terme de quelques chapitres, je n'accroche pas du tout. Ici il n'est pas question de gouts personnels car le résumé me parlait pourtant bien. Une histoire familiale à l'autre bout du monde, avec son lot d'aléas. Mélange de biographie et de fiction, c'est parti.

Seulement voila, 47% du roman lu : j'ai insisté mais j'arrête ici, ma lecture n'est pas agréable du tout.

La plume de l'auteur est en partie responsable et je ne vais pas passer par 4 chemins : je suis face à une personne qui raconte sa vie et qui voudrait trop en dire, qui parle, qui parle.. et moi j'emmagasine les nombreuses informations. Beaucoup d'énumérations, de répétitions, de descriptions et des arbres généalogiques à faire pâlir un historien. A chaque branche de cousins/amis, nous retrouvons la même densité d'informations, le même schéma d'énumérations et de nouveaux membres dans la famille qui posent à leur tour leur curriculum vitae bien fourni.

Pas le temps de trop s'attacher aux personnages tellement il y en a. A la moitié du roman, je ne sais toujours pas ou l'auteur à voulu en venir, juste que ces gens ont tous eu une vie à problèmes, pas ou très peu dialogues qui pourtant amèneraient un peu de rythme ; j'avoue j'en ai assez de l'écouter parler..

Souvent, cela part un peu dans tous les sens, pour aller nulle part ; le surplus d'informations rend le texte trop dense et irrespirable, c'est rempli de lourdeurs, sincèrement, trop c'est trop.

« Danser au rythme des saisons » est pourtant un roman « édité » par une maison d'édition.. : on pourrait se dire qu'il ‘vaut' puisque que normalement un comité de lecture a lu le manuscrit et a décidé de l'éditer pour ses qualités.. Or, j'ose affirmer qu'une maison digne de ce nom, ne doit pas seulement recevoir et imprimer un manuscrit. Il me semble qu'un travail en amont est impératif pour jauger de la qualité littéraire des écrits, des incohérences, des fautes aussi.. Pour le coup, j'ai de gros doutes sur cette partie de travail fournie car vraiment, qui peut prendre du plaisir à lire un tel texte ?

Ce roman qui a un sujet d'histoire intéressant, nécessite selon moi, un gros travail de refonte, d'allègement, de restructuration, pour en former quelque-chose de plus abordable, léger ; tout en gardant le fil conducteur et l'histoire souhaitée par l'auteur bien sûr.

Merci tout de même à Rebecca di Giusto de m'avoir soumis son roman numérique et au vue des autres critiques que je découvre, a pris le risque de confier son roman sans les corrections suggérées par les précédentes lectrices.

Ce n'est pas une critique négative, c'est une réalité suite à cette lecture avortée. Je suis navrée. Non en fait pas du tout.
Lien : https://felicielitaussi.word..
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