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‘Il n’y a pas qu’un jour, demain aussi le soleil brillera.’ Rebecca Édimo nous fait partager dans ce récit de voyage, ses joies, ses surprises, mais aussi ses déceptions et mésaventures. Partir ailleurs pour se sentir libre, rompre avec la monotonie du quotidien, s’émerveiller sous d’autres cieux, ce n’est pas toujours de tout repos. Mais comme on dit au Kenya : « Akuna Matata ! » Là-bas les gens ont une autre philosophie de vie. À la pauvreté, ils répondent par la solidarité, l’esprit de communauté, la débrouillardise, même si cela doit passer par l’arnaque vis-à-vis de l’étranger qui détient la richesse. L'homme blanc; "mzungu", est toujours vu comme le sorcier, l'exploiteur. Dans cette Afrique « joyeusement triste », Rebecca et son mari apprennent à relativiser leurs ennuis, grâce au positivisme des Kenyans. Au Costa Rica, c’est aussi une autre leçon de vie : « Tranquilo, tranquilo ! » Pourquoi partir à l’aventure en quittant son quotidien, son confort et sa sécurité ? Peut-être pour aller voir ce qui se passe ailleurs. Faire des rencontres, partager, échanger, s’enrichir de la différence de l’autre, faire tomber les préjugés, se découvrir autrement, à travers des regards différents. Fuir l’individualisme de l’Européen, la pression au travail, la société de consommation. ‘Si la vie n’est qu’une vaste scène de théâtre, mieux vaut y jouer un beau rôle’ ! Et pourquoi ne pas jouer ce rôle aujourd’hui, avant de se laisser engloutir par la routine, la fatigue et la lassitude. Oser vivre sa vie et ne pas se contenter de la rêver. Rebecca et son mari ont la chance de partager les mêmes rêves de liberté et ce goût de la découverte. C’est ce qui fait leur force. Ils ont tous les deux un esprit ouvert et sont prêts à se confronter à une autre façon de vivre. « Vivre, ce n’est pas attendre que la tempête passe, c’est apprendre à danser sous la pluie. » Et c’est ce qu’ils font. Ils apprennent la vie en regardant vivre des hommes qui n’ont pas la même chance qu’eux, mais qui pourtant, savent leur donner des leçons de vie. Leur richesse est ailleurs. Ils ressortent de ces aventures plus forts, plus confiants, plus justes, plus équilibrés, plus sereins. Partir c’est aussi le bonheur de revenir et d’apprécier d’autant plus son quotidien. À la lecture des premières pages, je n’étais pas très emballée. Je ne me sentais pas concernée par les détails de la vie aventureuse de l’auteure. Puis, la magie a opéré. Car il ne s’agit pas seulement d’un carnet de voyage. C’est aussi comprendre les problèmes de nos sociétés, le mal être des immigrés en mal de racines, les conséquences de l’exploitation des pays pauvres, le racisme. J'ai aimé la sensibilité de l'auteure, sa générosité, son humilité et son courage. Il ne manquait plus que des photos pour illustrer ces voyages à travers le monde. « Il n’y a qu’une conclusion à tirer : il n’y a point de supériorité de race, mais de la variété. L’uniformité aurait été si ennuyeuse » + Lire la suite |