Demain aussi, le soleil brillera...

Et vivre en Afrique, c’est accepter l’inévitable avec résignation et grâce. Eviter ce qu’on peut éviter et affronter le reste avec dignité, fermeté, patience.

« Vivre en Afrique, c’est accepter l’inévitable avec résignation et grâce. Eviter ce qu’on peut éviter et affronter le reste avec dignité, fermeté, patience (...) En Occident, on vit dans l’anxiété et l’angoisse des problèmes que l’on aura peut-être pas à affronter. En Afrique, on fait face aux difficultés au fur et à mesure qu’elles se présentent. On accepte mentalement le pire, ce qui aide à éliminer le doute, les fausses espérances, les inquiétudes ... Ici, on ne prend pas la peine de se battre contre l’inévitable ; on accueille le malheur sans essayer de le refuser. La vie ne laissant pas le temps d’être dans l’angoisse, on relativise ses incontournables vicissitudes. »

On n'est pas obligé de se laisser gâcher par les soucis de l'existence. Ils ne nous autorisent pas à devenir amer, aigri, haineux, méfiant ou solitaire. Un proverbes africain dit ''Il n'y a pas qu'un jour, demain aussi le soleil brillera.'' Aussi, on peut tout à fait choisir de croire toujours en ce que chaque jour nous offre de beau, en ce que chaque matin nous offre d'imprévu, d'important et ainsi de rester bienveillant et bon.

La vie nous prendrait-elle pour des punching-balls? Mais la douleur, la peine, la pudeur, les privations, les larmes sont très instructives. Des qualités telles que la patience et le courage en découlent. Le relativisme aussi.

Dans la rue, il n'y a pas un chat. C'est la ville morte. Tous les magasins sont fermés, ce qui est le comble car les indiens, propriétaires de ces commerces ont la réputation de privilégier le rendement en toutes circonstances.

J'ai bien retenu la leçon de la matinée : on est au Costa Rica, c'est la Pura Vida ! On n'est surtout pas pressé. Les expatriés - constaterons-nous par la suite - enragent de cette vie dans la lenteur, pas les Costariciens. Ici, ce n'est pas Akuna Matata comme au Kenya, mais tranquillo, tranquillo !